mardi 26 novembre 2019

0210 - Doolittle


J'ai emprunté il y a 3 semaines un album des Breeders à la médiathèque de Versailles - je dois donc le rendre aujourd'hui. The Breeders sont connus avant tout pour une chanson, le mini-hit indé Canonball, et pour la présence en leur sein, au chant et à la guitare, de Kim Deal. L'album après deux  ou trois écoutes certes peu attentives (ce qui veut aussi dire que le disque n'a pas réussi à me captiver suffisamment) m'a semblé, sans être fondamentalement mauvais, assez insignifiant.... et m'a plutôt donner envie de plutôt parler de Doolittle, chef d'œuvre des Pixies, groupe dont Kim Deal était la bassiste.

Il y a plus de 15 ans que je possède un exemplaire de Doolittle. Je ne peux être plus précis. Je suis sûr que je l'avais déjà en septembre 2003. Quand et pourquoi je l'ai acheté, je ne sais plus. Il me semble que je l'avais emprunté auparavant à la bibliothèque de la Robertsau, à Strasbourg, sur la probable recommandation d'un article de Rock & Folk, mais je n'y mettrais pas ma main à couper.

J'écoute mes disques par période, je l'ai déjà raconté. Je n'écoute pas un disque pendant des mois voire des années puis d'un coup, je n'écoute plus que lui. C'est vrai pour la plupart de mes disques, c'est encore plus vrai pour Doolittle. Quand je m'y mets, ça dure des jours et des jours.
Car un album qui commence à cent à l'heure par Debaser et son refrain I am un chien Andalusia (sic), se poursuit par la basse stroboscopique (oui, ça ne veut rien dire, je trouvais juste la formule marrante) et le refrain littéralement hurlé de Tame puis accélère  (Wave of Mutilation, Mr. Grieves...) et ralentit (Monkey Gone to Heaven, l'incroyable Hey...) sans cesse, pire que des montagnes russes, ne laisse jamais le temps de respirer, enchaîne les morceaux de bravoure et les franches réussites, repousse les limites de la notion de chanson et d'opposition entre calme et fracas pour finalement finir sur un morceau aussi prenant et saisissant que Gouge Away ne laisse qu'une seule envie : le remettre depuis le début... et encore... et encore... jusqu'à épuisement.

Ni les Pixies ni le leader Frank Black (ou Black Francis, en fonction de son humeur) en solo - les Breeders encore moins a priori - ne sont arrivés à atteindre de nouveau l'excellence de Doolittle... est-ce seulement possible ?

Doolittle
Pixies
4AD / Virgin 1989

01 - Debaser
02 - Tame
03 - Wave of Mutilation
04 - I Bleed
05 - Here Comes Your Man
06 - Dead
07 - Monkey Gone to Heaven
08 - Mr. Grieves
09 - Crackity Jones
10 - La La Love You
11 - No. 13 Baby
12 - There Goes My Gun
13 - Hey
14 - Silver
15 - Gouge Away

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