samedi 31 octobre 2020

0550 - Paris Calling


Il y a quinze ans à peu près, on nous a dit qu’il y avait enfin une vraie bonne scène rock en France. À Paris essentiellement. On y a cru. Les Parisians c’était pas mal. Les Plastiscines un peu moins. Mais on y a cru quand même. Jusqu’à ce qu’on l’écoute vraiment, cette scène rock...

C’est Halloween, paraît-il, ce soir. Et si on s’écoutait Paris Calling, une compilation de ces Baby-Rockers (comme certains commentateurs surnommaient ces groupes), pour se faire peur ? Bah non, même pas peur... comme avec les films d’horreur, la plupart du temps, on finit par se marrer...

Paris Calling
Because Music / Bonus Tracks records 2006

01 - Lick my Boots (Second Sex)
02 - Shake (Twist Around the Fire) (Plastiscines)
03 - Like I’m a Man (Les Shades)
04 - Heart Lies (Brooklyn)
05 - Besoin de Rien (The Hellboys)
06 - Why Choose One Side (The Parisians)
07 - Time (The Rolls)
08 - Rake (Plastiscines)
09 - The City (The Parisians)
10 - Clandestine (Brooklyn)
11 - L’Enfant Prodige (Les Shades)
12 - Burn it Down (The Hellboys)
13 - Heaven to Hell (The Rolls)

vendredi 30 octobre 2020

0549 - Bitches Brew


On s’est préparé à ce nouveau confinement. On devine qu’il sera long. Plus long que les quatre semaines annoncées. Je pense aussi que les collèges ne resteront ouverts jusqu’aux vacances de Noël. Il va falloir être équipés pour le télétravail.

Première chose, on a changé le canapé - c’est pour la partie télé. Trop mal au dos et au cul sur le futon qui s’effondrait chaque jour un peu plus. Il est arrivé ce matin. C’est encore pour l’instant un carton qui trône au milieu du salon. Souris le trouve confortable. On espère que ce sera notre cas aussi. Une fois déballé.
Deuxièmement, on a acheté un second ordinateur - c’est pour la partie travail. Un portable, le fixe commence à montrer des signes de fatigue. Dix ans, même pour un Mac, ça commence à faire long. En croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas de problèmes de livraison. On l’attend pour mi-novembre. On a été obligés de le commander.
Mauvaise surprise, en effet, hier midi, pendant la pause déjeuner de Natacha, quand nous nous sommes rendus à l’Apple Store (beurk) de Parly 2 (méga-beurk) : on ne peut rentrer que sur rendez-vous. ON DOIT PRENDRE RDV POUR CLAQUER DU POGNON. Étrangement l’écrire en capitales et en gras ne rend pas la chose moins absurde. Nous nous sommes donc rendus à la Fédération Nationale d’Achats des Cadres - qui, contrairement à ce que son nom indique ne vend ni Marie-Louise ni Passe-Partout - pour zyeuter les MacBook Air (à ne pas confondre avec leurs cousins Jordan et Nike - bof, pas terrible comme blague). Ils n’avaient pas le modèle que nous voulions. Plus de RAM ! Plus de puissance dans le processeur ! Plus de ! Plus de ! Que diable ! On veut que ça booste, merde ! Bref, on allait repartir bredouilles.

Broucouilles ? Hors de question ! On n’est pas venu jusqu’à cette antre diabolique qu’est le centre commercial Westfield (nom de merde) Parly 2 (re-nom de merde), on n’a pas tourné pendant vingt minutes dans tout ce putain de labyrinthe qu’est le putain de parking de ce putain de centre commercial de merde pour repartir avec seulement deux paires de gants fins (pour aller courir par temps frais) de chez ce putain de Décathlon (tiliti titi tiliti titi - mon cul).
Alors, toujours chez l’époux de Darty, j’ai regardé les platines. CD. Et Vinyles. Car les deux nôtres sont bien essoufflées. Elles ont quinze ans, faut dire. Chacune ! Que choisir ? Quel modèle ? J’étais perdu. Aucune idée. Aucune piste. Aucun indice. Pas même possible, l’appel à un ami... Natacha n’en sait en la matière pas plus que moi. Quant à solliciter les conseils d’un vendeur du rayon aïe-faille... autant demander des conseils littérature chez Gibert... si c’est pour qu’on me refile le dernier Joël Dicker (ce n’est pas une attaque contre l’auteur, je n’ai pas grand chose contre lui... enfin, si... mais non, presque rien... disons-même rien... sauf... mais c’est pas vraiment lui... enfin... quand même... mais non, rien), j’aurais pu le trouver moi-même.

Je me suis donc rabattu sur les rayons disques - le sacrifice ne fut pas immense. J’en ai acheté deux. Un vinyle. Un CD. Enfin, deux. C’est un double album. Sur deux CD, donc. Bitches Brew de Miles Davis. Je connaissais le nom de l’album depuis un bon moment. Il ne m’attirait guère ce titre. Vulgaire, ce titre, non ? Je n’aime pas la vulgarité en musique. Pas plus qu’en littérature. Ou en art. Au cinéma, à la rigueur. Je n’aime vraiment la vulgarité que lorsque j’en suis l’auteur.
Et je me méfie toujours un peu avec Miles. Tutu, que j’avais emprunté à la médiathèque de Versailles, était horripilant. Et l’enregistrement en concert que j’avais acheté à Francfort m’ennuie presque toujours autant. Alors, certes, il y a Kind of Blue, il y a Sketches of Spain, il y a In a Silent Way...
Justement... j’ai récemment lu dans un de ces abominables livres-catalogues du type Les 500 albums à posséder absolument dans sa discothèque avant 50 ans sous peine de rater sa vie (pourquoi est-ce que je m’inflige le feuilletage de ce genre de torchon ?) que Bitches Brew était la suite logique de In a Silent Way, une sorte de développement naturel de la musique de In a Silent Way. Voilà qui ne pouvait que me donner envie. Non disponible lors de ma dernière visite à la médiathèque de Versailles. J’ai d’ailleurs, soi dit en passant, de plus en plus de mal à faire le plein de 15 disques empruntés, je me suis contenté d’en prendre 6 ou 7, huit peut-être. J’avais hésité chez Gibert - j’avais besoin de médium à peindre - en vinyle, une semaine plus tôt : un peu cher. Cette fois-ci, à 12 euros, j’ai sauté le pas.

Je l’ai écouté ce matin, entre 8h00 et 9h30. En attendant la livraison du canapé. Donner un jugement ou même un avis sur un album d’une telle ampleur après une seule écoute serait totalement idiot. Ça tombe bien, j’admire Dostoïevski - celui qui ne l’admire pas est un imbécile. On retrouve effectivement sur Bitches Brew les intentions de In a Silent Way. Longs morceaux, souples, serpentins. Guitares et claviers magnifiques. Trompette posée sur cet écrin avec délicatesse mais sans chichis. Différence notable avec In a Silent Way : on a ici l’impression d’assister à une authentique jam-session, il n’y a pas le côté artificiel de In a Silent Way, on ne ressent pas l’effort de montage des morceaux à partir d’éléments disparates... et moi, je l’aime beaucoup ce côté artificiel de In a Silent Way. Bitches Brew a l’air excellent mais pour qu’il remplace son grand frère dans la playlist de mon téléphone, il manque peut-être quelque chose.

Bitches Brew
Miles Davis
Columbia 1970 / 1999

CD1
01 - Pharaoh’s Dance
02 - Bitches Brew

CD2
01 - Spanish Key
02 - John McLaughlin
03 - Miles Runs the Voodoo Down
04 - Sanctuary
05 - Feio

jeudi 29 octobre 2020

0548 - The Racing Rats


Comme promis - et plutôt deux fois qu’une - un nouveau court détour par Editors et The Racing Rats. Histoire de faire vite - j’ai encore du travail sur Terre Rouge, Terre Noire. Non content de sortir un triple single live, Editors ont donc également sorti un CD 2 titres dudit single. Et deux vinyles 7’’ - je les garde au chaud, pour plus tard.
J’allais dire que c’était du bon foutage de gueule, que c’était vraiment prendre les fans pour des vaches à lait. Dire aussi que je n’avais qu’à m’en prendre à moi-même. Que personne ne m’avait forcé à les acheter, ces 872 formats de The Racing Rats. Dire enfin que je suis content de les avoir, ces disques, même si je ne les écoute presque jamais : ils disent quelque chose de moi, de qui je suis et de qui j’étais.
Et puis finalement, je l’ai écouté, ce disque 2 titres de The Racing Rats. Enfin, sa face B, Banging Heads. C’est pas si mal. Une bonne chute de studio. Pas inoubliable. Loin d’être nulle. Allez, ça passe pour cette fois-ci.

The Racing Rats
Editors
Kitchenware 2007

01 - The Racing Rats (radio edit)
02 - Banging Heads

mercredi 28 octobre 2020

0547 - The Invisible Invasion


À l’ancienne.

Découvrir d’abord un single. Une chanson et sa face B. Qui donnent le ton d’un album à venir. Qui parfois trompent, mentent, illusionnent sur ce que sera l’album. Qui donnent envie d’en savoir plus. Donnent envie d’écouter les huit, neuf, dix ou onze autres chansons que contiendra l’album. Something Inside of Me joua pour moi ce rôle de premier single extrait de The Invisible Invasion de The Coral.

Découvrir ensuite l’album. L’avoir reçu par La Poste - ça, ce n’est pas vraiment à l’ancienne. Décortiquer d’abord la pochette. La trouver belle mais un peu sombre, triste. Puis le livret. Passer le disque une première fois, inquiet, un peu anxieux. Trouver l’album, à la première écoute, dans l’ensemble inférieur au premier single. L’écouter une seconde fois. Se dire que le morceau d’ouverture est pas mal. Et cet autre-là, aussi - c’est quelle chanson ? quelle plage ? Sourire à la citation quasi littérale des Kinks sur le dernier morceau - ah, non, c’est l’avant-dernier. Conquérir les titres, les chansons, un par un, une par une. Apprécier les détails qui filtrent petit à petit au fil des écoutes. Aimer l’album un peu plus à chaque passage sur la platine. Se dire que de découvrir un disque à l’ancienne (ou presque), il n’y a rien de mieux.

The Invisible Invasion
The Coral
Deltasonic 2005

01 - She Sings the Mourning
02 - Cripples Crown
03 - So Long Ago
04 - The Operator
05 - A Warning to the Curious
06 - In the Morning
07 - Something Inside of Me
08 - Come Home
09 - Far from the Crows
10 - Leaving Today
11 - Arabian Sand
12 - Late Afternoon

mardi 27 octobre 2020

0546 - (What’s the Story) Morning Glory ?


Le CD promotionnel (destiné exclusivement au marché français) de (What’s the Story) Morning Glory ?, offert pour l’achat de l’album en 1995 (pour ma part, je n’ai eu l’album qu’au printemps 96) et contenant deux titres enregistrés live (Acquiesce et (It’s Good) to be Free) : voici un disque d’Oasis dont j’ignorais totalement l’existence il y a six mois encore. Comment ce disque a pu passer sous mes radars pendant près d’un quart de siècle, voilà bien une question à laquelle je n’ai pas le début d’une réponse.
J’ai découvert l’existence de ce disque par hasard, en trainant sur Rakuten, épluchant les annonces de disques d’occasion. Problème, les annonces à propos du disque était mélangées avec des annonces pour l’édition K7 de l’album - je ne dis pas que je n’achèterai jamais la K7 mais ce n’est pas la priorité en ce moment. Il a fallu donc trier les annonces, poser des questions aux vendeurs, vérifier et comparer les états des quelques exemplaires en vente (usure de la pochette, rayures sur le CD...). Deux semaines pour faire mon choix entre les annonces en ligne. J’ai fini par commander un exemplaire mi-juin. Exemplaire qui n’est jamais arrivé à la maison. Je ne saurai jamais si le vendeur a tenté de m’arnaquer ou si La Poste a réussi à égarer mon disque. J’ai mis près de trois mois à me faire rembourser par Rakuten. Et j’ai alors commandé de nouveau un exemplaire (plus cher que le premier que j’avais commandé...). Avec un courrier suivi cette fois. Qui a mis deux jours à arriver. État parfait. Enfin...
Les titres live ? Ils sont excellents... mais je le savais déjà, ils sont extraits de Live by the Sea.

(What’s the Story) Morning Glory ?
Oasis
Helter Skelter 1995

01 - Acquiesce (live)
02 - (It’s Good) To be Free (live)

lundi 26 octobre 2020

0545 - Push the Sky Away


Il y avait près de deux mois que je n’avais pas touché la petite toile inspirée par (le livret de) Machina / the Machines of God des Smashing Pumpkins évoquée dans mon billet sur To my Last Breath. Il y avait près de deux mois que je n’avais pas produit grand chose, il faut bien le dire.
Dans la foulée de mon petit succès Si le monde est bleu / Alors qu’il soit du bleu de la lame / Qui glisse entre mes épaules / Et s’enfonce par à-coups (oui, c’est un très très long titre) - si j’ose le gros mot succès, c’est parce que je suis content et que j’aime cette peinture : c’est un succès personnel, non un succès public... dont je me contrefous - je me suis remis à cette petite toile vendredi matin et une partie de l’après-midi, quelques heures donc. Petite toile qui nécessitera encore quelques sessions de travail (après séchage des dernières couches posées) et qui ne sera donc pas achevée avant 2021.

Nous avions écouté Lost & Proud après le petit déjeuner ce vendredi, juste avant que je ne me mette au travail. Le disque achevé, j’ai rangé précieusement mon édition limitée de Pilgrims Progress avec mes autres disques dont la pochette imite le format d’un livre (Amnesiac, The Piper at the Gates of Dawn, Night Thoughts...). Parmi ceux-ci se trouvait Push the Sky Away de Nick Cave & the Bad Seeds. Je n’ai pas hésité une seconde. L’album parfait pour me mettre au travail.

Push the Sky Away fait partie des albums de Nick Cave que j’ai achetés en toute confiance, sans y avoir jeté une oreille avant. Il y en a plusieurs dans ce cas. Par aucun de ceux-ci je n’ai été déçu. On se demande d’ailleurs ou, plutôt, je me demande d’ailleurs pourquoi je n’ai toujours pas acheté le dernier, Ghosteen - peut-être à cause de la couverture qui me terrifie... Jamais été déçu, disais-je, par Push the Sky Away encore moins que par d’autres.
Sur Push the Sky Away, Nick Cave en fait des caisses. Il étire ses syllabes dès qu’il le peut, surjoue ses interprétations, claque la langue dès qu’il le peut, halète, reprend son souffle bruyamment, cherche à constamment montrer l’intensité dont il est capable, chante comme s’il imitait Marion Cotillard mourante dans Batman... Et ça marche. Comme les grands acteurs - disons comme Daniel Day-Lewis, le meilleur acteur de tous les temps - c’est quand il en fait beaucoup trop qu’on se dit qu’il pourrait, qu’on aimerait qu’il en fasse encore plus... Trop n’est jamais assez avec Nick Cave.
Les compositions sur Push the Sky Away sont à l’image de l’interprétation - même si c’est probablement l’inverse. Des histoires macabres, des confessions intimes, des auto-fictions et des textes hallucinés sans queue ni tête, bourrés de références inattendues (que viennent faire Miley Cyrus et son double Hannah Montana dans Higgs Boson Blues ?), servis dans des écrins mêlant douceur du piano, décharges électriques de guitares et stridences du violon. Un album fascinant de A à Z. Dont les sons et les phrases restent longtemps en tête après que la musique se soit arrêtée.

Après avoir fini mon travail de la journée sur la petite toile évoquée plus haut (j’ai écouté d’autres disques après Push the Sky Away), il me restait de la peinture sur ma palette. Au hasard, j’ai pris un peu de vert mêlé de blanc (ce qui donne une espèce de bleu vert) que j’ai posé, par touches, sans réfléchir, sur un carton qui trainait au sol. Immédiatement, sans savoir pourquoi, me sont revenues les paroles de Nick Cave, entendues quelques heures plus tôt : I Believe in God / I Believe in Mermaids Too. Il ne me restait qu’à faire de cette tâche verdâtre une chevelure et à compléter ma sirène...

Push the Sky Away
Nick Cave & the Bad Seeds
Bad Seeds Ltd. 2013

CD
01 - We No Who U R
02 - Wide Lovely Eyes
03 - Water’s Edge
04 - Jubilee Street
05 - Mermaids
06 - We Real Cool
07 - Finishing Jubilee Street
08 - Higgs Boson Blues
09 - Push the Sky Away

DVD
01 - Needle Boy
02 - Lightning Bolts

dimanche 25 octobre 2020

0544 - Heathen Chemistry


Il suffit de regarder mes billets de la semaine sur Archives MLM pour se rendre compte que j’ai moins écrit que je n’ai dessiné / peint durant cette première semaine de vacances. J’ai pourtant beaucoup de petits projets d’écriture en cours. Beaucoup de petits projets qui, chaque jour passant, risquent un peu plus de le rester, à l’état de projet.

La méthode pour me concentrer sur mes textes, mise au point en fin de semaine dernière et présentée il y a quelques jours sur ce blog, devrait pourtant me permettre d’avancer - au moins par petits pas. Pour cela, il faudrait cependant que je trouve d’autres albums dans ce format de 4 faces d’une quinzaine de minutes chacune - je ne vais tout de même pas me passer Hail to the Thief en boucle.

Ce ne sera pas Heathen Chemistry d’Oasis. Le format est bon, l‘album ne l’est pas. La face A est indigeste avec The Hindu Times et son riff piqué à Same Size Feet des Stereophonics, Force of Nature dont le seul intérêt est la boîte à rythmes pompée sur Nightclubbing d’Iggy Pop et Hung in a Bad Place dont le texte parle de Tarzan et de bananes... oui... Tarzan et des bananes... (emoji désespéré) ... La face B offre la très jolie Songbird entre deux morceaux putassiers destinés à vendre des briquets en concert. La face C est une mauvaise plaisanterie - de celles qui ne font pas rire. Ne reste que la face D écoutable en intégralité - merci Liam. Bilan : ça fait peu, très peu, trop peu... on cherchera donc d’autres albums en double 45 tours...

Tout ce que je viens de dire, je le savais avant d’acheter ce vinyle - j’avais auparavant acheté le CD, le jour de la parution de l’album... est-ce la litho offerte avec l’album qui m’avait convaincu de m’offrir une seconde fois ce désastre ? Ce serait ironique vu que je ne sais même pas où elle est cette litho, probablement à Strasbourg, chez mes parents. 

Heathen Chemistry
Oasis
Helter Skelter 2002

A1 - The Hindu Times
A2 - Force of Nature
A3 - Hung in a Bad Place
B1 - Stop Crying your Heart Out
B2 - Songbird
B3 - Little by Little
C1 - A Quick Peep
C2 - (Probably) All in the Mind
C3 - She is Love
D1 - Born on a Different Cloud
D2 - Better Man

samedi 24 octobre 2020

0543 - Mystical Machine Gun


Reçu aujourd’hui (mercredi) un CD promotionnel commandé deux jours auparavant (parfois, La Poste sait se montrer efficace) de Mystical Machine Gun de Kula Shaker. La version proposée en plage 01 est la même que sur le single - un mix légèrement différent de celui de l’album comme je l’ai déjà expliqué. Ce qui m’intéressait sur ce CD promo est le deuxième morceau : M.M.G. N°2 - comprendre Mystical Machine Gun n°2, une version a priori disponible uniquement sur ce disque.

Étrange impression en écoutant le disque d’entendre deux fois de suite la même chanson exactement, note pour note. Ah si, voilà enfin une différence... au bout de 4 minutes et 20 secondes... il y a une explosion qui conclut la version n°2, explosion absente de la version précédente...

Humour anglais ? Heureusement, le disque ne m’a pas coûté grand chose. On a réécouté The Dancing Flea après... 

Mystical Machine Gun
Kula Shaker
Columbia 1999

01 - Mystical Machine Gun
02 - M.M.G. n°2

vendredi 23 octobre 2020

0542 - Video Games / Blue Jeans


Lana Del Rey sort ces jours-ci - ou vient juste de sortir - un nouvel disque. Un album. De spoken words. J’en parlais, il y a quelques jours des spoken words. Et de mon envie d’en faire moi-même. Dans son cas, ce sont des poèmes extraits d’un recueil qu’elle a publié il y a peu - ou qu’elle s’apprête à publier - qui ont été mis en musique. Un album auquel il faudra absolument que je jette une oreille voire les deux.

C’est son sixième album, à Lana. Elle en a sorti trois depuis l’excellent Ultraviolence. À savoir Lust for Life (elle aime Iggy, visiblement), Honeymoon et Norman Fucking Rockwell - trois albums que je n’ai pas vraiment explorés, j’ai beaucoup de retard...
Que de chemin parcouru pour celle qui fut (méchamment, très méchamment) moquée lors de sa première apparition télévisuelle. Cette première performance, je ne l’avais pas trouvée ridicule, moi. Certes, elle en faisait un peu des caisses, Lana, mais elle avait un style. Et surtout, elle avait deux superbes (euphémisme) chansons - au moins deux : Video Games et Blue Jeans. Réunies ici sur un single dont il serait bien difficile de dire quelle est la face A et quelle est la face B. Incontestablement une double face A. Blue Jeans reste cependant (de loin) ma favorite.

C’est après avoir entendu deux, trois autres morceaux (dont le médiocre National Anthem) du premier album Born to Die, que je m’étais dit que ce single Video Games / Blue Jeans suffirait amplement, que ces deux morceaux étaient incontestablement supérieurs aux autres. Confirmation (partielle) quelques semaines plus tard quand nous l’avons finalement acheté, ce Born to Die - mais c’est une autre histoire.

Video Games / Blue Jeans
Lana Del Rey
Universal 2011

01 - Video Games
02 - Blue Jeans

jeudi 22 octobre 2020

0541 - The Blues Brothers


Je ne crois ni au hasard, ni aux coïncidences, je l’ai déjà dit à maintes reprises. Pourtant des fois, je doute...
Je parlais de Ray Charles hier et de sa performance inoubliable dans le film The Blues Brothers. Hier encore, j’avais vingt ans je vous proposais ma dernière huile intitulée Si le Monde est Bleu / Alors qu’il soit du Bleu de la Lame / Qui glisse entre mes Épaules / Et s’enfonce par À-coups - ok, la coïncidence entre bleu et blues est un peu tirée par les cheveux... Hier surtout, on a appris la mort de Spencer Davis, leader dans les années 60 du Spencer Davis Group, groupe auquel on doit le tube Gimme Some Lovin’, repris par John Belushi et Dan Aykroyd aka les Blues Brothers. Comment dès lors ne pas évoquer aujourd’hui de la bande originale du film ? 

Plus jeune, je n’aimais pas beaucoup le film The Blues Brothers. Je trouvais ça ringard. Avec cet humour potache et ces costards taillés trop courts. C’est en le revoyant avec Natacha - elle adore le film - il y a une dizaine d’années que je me suis mis à l’apprécier. On l’a vu trois ou quatre fois ensemble. En comptant la fois où on l’a vu dans un fast-food... sans le son. Ce qui est dommage tant la B.O. est phénoménale. Ray Charles, James Brown, Aretha Franklin en invités. La reprise incroyable du thème de Rawhide (série qui a révélé Clint Eastwood), celle de Gimme Some Lovin’, celle de Sweet Home Chicago de Robert Johnson. Peut-on faire plus cool ? Non, impossible. Encore un disque que je n’écoute pas assez souvent... En l’écoutant, impossible d’avoir... le blues... oui, c’est pourrie comme conclusion.

The Blues Brothers
Music from the Soundtrack
Atlantic 1980 / ????

01 - She Caught the Katy (Jake)
02 - Peter Gun Theme
03 - Gimme Some Lovin’ (Jake)
04 - Shake a Tail Feather (Ray Charles, Jake & Elwood)
05 - Everybody Needs Somebody to Love (Jake & Elwood with Patty Austin, Vivian Cherry, Ullanda McCullough)
06 - The Old Landmark (James Brown with Rev. James Cleveland Choir)
07 - Think (Aretha Franklin with Brenda Corbett, Margaret Branch, Caroline Franklin)
08 - Theme from Rawhide (Elwood & Jake)
09 - Minnie the Moocher (Cab Colloway)
10 - Sweet Home Chicago (Elwood & Jake)
11 - Jailhouse Rock (Jake)

mercredi 21 octobre 2020

0540 - Yesterday / Never Had Enough of Nothing Yet


J’évoquais Yesterday hier. Un billet sur l’Album Rouge (1962-1966) des Beatles, ça aurait été trop facile, non ? J’ai acheté chez Décibul il y a quelques temps ce 45 tours de Ray Charles qui reprend le morceau de Paul McCartney. En l’achetant, j’avais en tête Georgia on my Mind, la compilation décevante du Genius dont j’ai déjà parlé - j’espérais repartir du bon pied (bon œil - mauvais jeu de mot, non ?) avec Ray.

Dubitatif. Ray Charles chante Yesterday magnifiquement... mais quels arrangements étranges... qui a enregistré ça ainsi ? Effet volontaire ? Manque de moyen ? Alcoolisme ? S’il n’y avait le chant, je rangerais ce 45 tours dans la catégorie de mes vinyles foutus sur lesquels la vitesse varie sans cesse...

Au contraire, Never Had Enough of Nothing Yet est une chanson banale vaguement sautillante, aux arrangements consensuels (le passage obligé des chœurs féminins est particulièrement laid), bien chantée mais sans flamme, sans émotion.

Bref, je ne suis toujours pas convaincu. Heureusement qu’il y a la chanson sur la B.O. des Blues Brothers pour assurer qu’il existe des bons enregistrements de Ray Charles.

Yesterday / Never Had Enough of Nothing Yet
Ray Charles
Stateside 1967

A - Yesterday
B - Never Had Enough of Nothing Yet

mardi 20 octobre 2020

0539 - Hail to the Thief


Je n’arrive pas à me concentrer. Quand j’écris. Ça dure depuis un moment. Mille et une choses - la plupart sans intérêt - me passent par la tête, mille et une tentations se présentent à moi alors que j’essaie d’avancer sur mes textes actuels - qui, il est vrai, ne me passionnent guère... mais je n’ai ni le temps ni la confiance nécessaire pour m’attaquer de nouveau à La Montre, à Dans la Boîte, encore moins à Humeurs... Résultat : je papillonne, je traîne, je travaille 3 minutes, glandouille 12, travaille de nouveau 3 minutes, glandouille 20... puis arrête de travailler.

Il me fallait trouver une solution. Parvenir à me recentrer. J’ai testé une méthode hier (dimanche) soir, pendant que Natacha était au yoga. Je me suis passé un disque. Un vinyle. Hail to the Thief de Radiohead, leur sixième album. Je n’aime pas beaucoup Hail to the Thief. Il fait vraiment pâle figure après Kid A et Amnesiac, bien que ce second ne soit pas une totale réussite non plus - loin de là. Étrangement, il y a quelques années, quand je n’aimais pas trop un album mais que je ne pouvais me résoudre à ne pas l’acheter, je privilégiais le vinyle. Parce que je savais qu’ainsi je l’écouterais moins qu’en CD. Absurde, non ? D’autant plus absurde qu’un vinyle coûte souvent bien plus cher qu’un CD.
Je n’ai donc pas choisi Hail to the Thief pour la musique, pour les chansons. Mais pour le format. L’album est réparti sur 4 faces, 2 disques. En 45 tours. Ce qui, techniquement, en vinyle, fait de Hail to the Thief un double e.p. et non un album... 4 faces de 12 à 15 minutes. Exactement ce qu’il me fallait. 12 à 15 minutes de concentration et de travail sans interruption. Suivies d’une ou deux minutes de pause le temps de retourner la galette sur la platine. Nouvelle phase de 12 à 15 minutes de travail. Rythme parfait pour moi.

Hier soir, j’ai ainsi, au total, travaillé une heure à Rendez-Vous. J’ai été productif. C’était juste avant de m’attaquer à My Hands Around My Throat. Vraiment productif.

Hail to the Thief
Radiohead
Parlophone 2003

A1 - 2 + 2 = 5
A2 - Sit Down. Stand Up.
A3 - Sail to the Moon
B1 - Backdrifts
B2 - Go to Sleep
B3 - Where I End and you Begin
C1 - We Suck Young Blood
C2 - The Gloaming
C3 - There There
C4 - I Will
D1 - A Punchup at a Wedding
D2 - Myxomatosis
D3 - Scatterbrain
D4 - A Wolf at the Door

lundi 19 octobre 2020

0538 - Some Loud Thunder


Clap Your Hands Say Yeah vient d’annoncer la sortie d’un nouvel album pour janvier 2021. Leur premier depuis 2017. Nous avions raté l’information qu’un album était sorti en 2017. Nous avions même perdu la trace du groupe depuis Hysterical, il y a près de dix ans, que nous avions déjà peu écouté.

Je dis nous car c’est Natacha qui m’a initié à Clap Your Hands Say Yeah. Elle adore leur premier album homonyme. Elle le connaît pas coeur. Pour autant qu’on puisse le connaître par coeur tant il est difficile de comprendre ce que marmonne le chanteur. Et à force de l’entendre, je le yahourte (du verbe yahourter, faire du yahourt - c’est ainsi que j’écris yaourt) moi aussi intégralement.

Some Loud Thunder fut le second album du groupe. Nous l’écoutons beaucoup moins souvent que le premier. Je le connais peu. Presque pas. Ou j’ai l’impression de ne pas le connaître. Sauf une chanson : Satan Said Dance. Que nous avons beaucoup, beaucoup (beaucoup) écoutée. Nous avons, avec Natacha, une danse spéciale sur cette chanson. Une danse épuisante. On ne tient même pas tout le morceau. Ça fait longtemps, bien trop longtemps qu’on ne l’a pas dansée... Nous sommes samedi matin quand j’écris ceci - on va faire ça ce soir. Une démonstration ? Hors de question. C’est à nous, rien qu’à nous, c’est intime. Non, j’ai pas dit cochon...

Saaatan Satan Satan Satan Saaaatannnnn... said DANCE !!! Oh Yeah !

Some Loud Thunder
Clap Your Hands Say Yeah
Wichita 2007

01 - Some Loud Thunder
02 - Emily Jean Stock
03 - Mama, Won’t You Keep Them Castles in the Air and Burning ?
04 - Love Song No. 7
05 - Satan Said Dance
06 - Upon Encountering the Crippled Elephant 
07 - Goodbye to Mother and the Cove 
08 - Arm and Hammer
09 - Yankee go Home
10 - Underwater (You and Me)
11 - Five Easy Pièces

dimanche 18 octobre 2020

0537 - Exclusive 5 Track CD


Laissons finalement Editors tranquilles. Leur tour viendra. J’évoquais hier Blur et Parklife. Expédions un petit Blur du coup...

Le disque Exclusive 5 Track CD, distribué en Grande-Bretagne avec le journal The Observer, m’a été donné, offert, par un copain de lycée qui lui même le tenait d’un copain de collège qui... je ne connais pas la suite de la chaîne de transmission. Bref, comme une MST, tout le monde s’est refilé ce disque... moi qui suis un obsédé (c’est un peu synonyme de collectionneur, non ?), je l’ai gardé... sans l’écouter. Si, j’ai dû l’écouter une fois... il y a 17 ans. J’ai déjà dit que je n’aimais pas Think Tank... il y avait donc peu de chances que je m’acharne sur une compilation de chutes de studio ou de versions alternatives de chansons de l’album.

Exclusive 5 Track CD
Blur
The Observer / EMI 2003

01 - Ambulance
02 - Don’t Be (acoustic mix)
03 - Sweet Song (demo idea)
04 - Me, White Noise (live)
05 - Out of Time (acoustic)

samedi 17 octobre 2020

0536 - Just Looking


C’est les vacances. Enfin. Il faut que je parvienne à ne pas me trop mettre la pression pendant ces deux semaines et, en même temps, que j’arrive à être productif. Très productif. Dans le cas contraire, il est impossible que je tienne jusqu’aux prochaines vacances. Il faut donc que, sur Disco MLM, j’aille vite... réserver du temps pour mes textes et / ou mes peintures et dessins.

Quand je veux aller vite, souvent, j’expédie, que dis-je ?, j’exécute, en deux, trois phrases, un disque que je n’ai pas écouté depuis des mois voire des années. Et ça tombe souvent sur mes singles des Stereophonics ou des Editors.
Essayons cette fois, même si le temps presse, de développer un minimum. Commençons par le (ré)écouter ce single Just Looking (le CD 1, je vous avais déjà présenté le CD 2 il y a quelques semaines - j’ai probablement acheté les deux le même jour). Au casque. Natacha travaille dans la pièce d’à côté. Ne la dérangeons pas. Surtout pas avec les Stereophonics qu’elle abhorre.

Passons la chanson-titre. Je l’ai bien en mémoire... et elle ne me fait pas particulièrement envie.

Je gardais un excellent souvenir de Postmen do not Great Movie Heroes Make. De manière générale, j’aime les spoken words, ces morceaux majoritairement instrumentaux sur lesquels un monologue est récité, sans mélodie ou presque. A Space Boy Dream (de Belle and Sebastian, sur The Boy with the Arab Strap) est mon préféré dans le genre.
J’ai même envie, disons-le en passant, d’en écrire des spoken words. Encore un projet. Un autre. Construire un beau bordel sonore sur lequel je parlerais de pinces ou du mois de novembre... ok, je comprends, vous n’avez pas envie de vous infliger l’écoute de ce genre de trucs...
Pour revenir à Postmen do not Great Movie Heroes Make, j’ai été très déçu. Ça sonne vraiment comme Parklife. De Blur. La chanson, pas l’album. Qui, refrain mis à part, est un spoken words. Dont je ne suis pas fan. Un Parklife du pauvre, en plus... Ma mémoire avait enjolivé le souvenir.

Reste Sunny Afternoon. Ce que Natacha déteste le plus chez les Stereophonics, c’est le chant de Kelly Jones. Elle lui reproche de trop en faire, de forcer son côté éraillé de sa voix. Je lui dis qu’elle exagère. En fait, en écoutant cette reprise des Kinks, je dois admettre qu’elle a raison... il abuse franchement.

Voilà, j’ai écrit un vrai billet. Ça m’a pris du temps. Un peu. Pas tellement. Trop tout de même. Un single d’Editors risque d’en faire les frais au numéro 0537.

Just Looking
Stereophonics
V2 Music 1999

01 - Just Looking
02 - Postmen do not Great Movie Heroes Make (featuring Marco Migliari)
03 - Sunny Afternoon

vendredi 16 octobre 2020

0535 - Pilgrims Progress


Pilgrims Progress est le plus bel album de Kula Shaker. Je n’ai pas dit le meilleur (même si je le pense un peu), j’ai dit le plus beau - ce qui est probablement tout aussi discutable. C’est aussi mon préféré - voilà c’est dit - et cela n’enlève rien à K qui est un excellent album ni aux trois autres LP d’hindi-rock du groupe - comme les doigts de la main, les cinq albums de Kula Shaker me sont devenus essentiels... mais Pilgrims Progress l’est peut être un peu plus que les autres... disons, pour poursuivre la métaphore chirale, que Pilgrims Progress est le pouce.

Aucun single n’a été extrait de Pilgrims Progress. Physiquement s’entend. Peter Pan R.I.P a fait l’objet d’un clip et d’une mise en avant à visée commerciale mais il n’y a pas eu de disque, aucun 45 tours, aucun maxi, pour Peter Pan R.I.P ou pour tout autre morceau de l’album.
Pourtant un si bel album - j’insiste - parfait de bout en bout, ne pouvait qu’avoir laissé derrière lui des petits trésors à découvrir. On n’écrit pas 12 morceaux de cette qualité sans en laisser quelques autres en route. Il existait obligatoirement quelque part des chutes de studio dignes d’être (plus qu’) écoutées.
Ces morceaux abandonnés, ces chutes de studio existent effectivement. Huit d’entre eux sont réunis sur un CD intitulé Lost & Proud, disponible dans un coffret en édition limitée de Pilgrims Progress. Et voilà comment après plusieurs semaines (mois) d’hésitation, j’ai décidé de balancer plus de 150 euros pour un disque - record (très largement) battu.

Et je ne le regrette pas. Une bonne douzaine d’écoutes au compteur m’ont totalement fait oublier l’argent dépensé. Sister Breeze est un morceau garage qui n’aurait pas déparé sur Revenge of the King. High in Heaven prépare parfaitement le terrain à une trilogie magnifique que personne de sensé n’aurait laissée de côté (Space Caravan / Let it In (quel refrain !) / Light Years Ahead of our Time) avant qu’un instrumental déconcertant (Phantom, proche dans l’esprit de Fitter Happier de Radiohead) ne laisse la place à une démo quasi country (Witches & Wine). Le disque s’achève sur la réconfortante Sweet Sympathy et ne laisse que des questions en suspens : pourquoi laisser ces superbes chansons dans l’obscurité ? pourquoi les cacher ? et combien en reste-t-il de ces merveilles secrètes ?

Pilgrims Progress
Kula Shaker
Strangefolk 2010

CD1 (Pilgrims Progress)
01 - Peter Pan R.I.P.
02 - Ophelia
03 - Modern Blues
04 - Only Love
05 - All Dressed Up (And Ready to Fall in Love)
06 - Cavalry
07 - Ruby
08 - Figure it Out
09 - Barbara Ella
10 - When a Brave Needs a Maid
11 - To Wait Till I Come
12 - Winter’s Call

CD2 (Lost & Proud)
01 - Intro
02 - Sister Breeze
03 - High in Heaven 
04 - Space Caravan
05 - Let it In (demo)
06 - Light Years Ahead of our Time (demo)
07 - The Phantom
08 - Witches & Wine (demo)
09 - Sweet Sympathy
10 - Peter Pan R.I.P (video)

jeudi 15 octobre 2020

0534 - Some Might Say


J’ai plusieurs éditions du single Some Might Say, plusieurs formats - et même des doubles. J’aurai donc l’occasion d’en reparler une autre fois, quand je serai en meilleure forme.

Une de ces éditions, le CD 4 titres (en d’autres termes : le maxi) m’a été offerte par Gilles - encore lui. Rien de spécial dans cette édition... sauf qu’elle est dédicacée par tous les membres du groupe : Liam, Noel, Bonehead, Guigsy et... Alan - qui pourtant ne joue pas une seule note sur le disque (Tony était encore derrière les fûts au moment de l’enregistrement).

Merci, mon pote !

Some Might Say
Oasis
Sony 1995

01 - Some Might Say
02 - Talk Tonight
03 - Acquiesce
04 - Headshrinker

mercredi 14 octobre 2020

0533 - Public Image (First Issue)


Un peu déçu par ma nouvelle tentative d’écoute de Berlin de dimanche soir - déçu car j’espère, chaque fois que je donne une seconde, une troisième, une énième chance à un album, la « révélation » - et profitant du fait que Natacha n’était pas encore rentrée du yoga, j’ai enchaîné avec Public Image (First Issue) de Public Image Ltd (PiL). Natacha n’aime pas le post-punk. Et je doute qu’elle soit capable de supporter PiL sur plus de 5 minutes (rien que le premier morceau est plus long).

PiL ? C’est le groupe post-Sex Pistols de Johnny Rotten (oui, c’est bien sa trogne de psychopathe sur la pochette). Mon objectif en le passant après le calme plat émotionnel de Berlin ? M’en prendre plein la tronche. Littéralement. Ou presque. Public Image (First Issue) est un album violent. Sur le fond comme sur la forme. 40 minutes de basses lourdes, de poésie (notez l’usage de l’italique, j’ai hésité avec des guillemets) déglinguée, de haine déclamée avec virulence, de guitares agressives. C’est excitant. C’est éprouvant. C’est décontenançant - c’est moche comme mot, décontenançant ; est-ce que ça existe seulement décontenançant, comme mot ? Ce pourrait être passionnant s’il était possible de l’écouter en boucle. Or, pour moi, c’est impossible, c’est trop pour mes petits nerfs. Il faut que je consomme avec modération - qui n’est pourtant pas ma meilleure amie.

Un disque qui fait se sentir vivant.

Public Image (First Issue)
Public Image Ltd 
Virgin 1978 / 1986

01 - Theme
02 - Religion I
03 - Religion II
04 - Annalisa
05 - Public Image
06 - Low Life
07 - Attack
08 - Fodderstompf


mardi 13 octobre 2020

0532 - Berlin


J’ai beaucoup écouté Deserter’s Songs ce week-end. Cette écoute répétée du chef-d’œuvre de Mercury Rev m’a incité à écrire le billet d’hier matin. Et le billet d’hier matin m’a donné envie d’écouter encore et encore Deserter’s Songs (et Holes en particulier). Cercle vicieux ou vertueux, chacun décidera - je préfère me décrire comme vicieux.
Et, c’est désormais devenu une sorte de réflexe, quand j’écoute un disque en boucle, je vais consulter Discogs à la recherche de ses petits frères, singles et e.p. de la même période. Je découvre donc la tracklist du maxi de Goddess on a Hiway. Le programme est plus qu’alléchant. Outre des morceaux inédits, dont je ne connais ni ne devine aucunement la qualité, plusieurs reprises sont proposées. Celle de Vampire Blues de Neil Young me fait saliver - presque au sens littéral du terme, à force de sucer le sel de la Terre. Celle de Caroline Says II m’intrigue au plus haut point.

Caroline Says II est un morceau de Lou Reed, extrait de Berlin, l’un des plus réputés de ses albums solo. J’ai acheté Berlin en vinyle, à L’Occase de l’Oncle Tom, Langstross, Strasbourg, sans l’avoir écouté au préalable. On m’en avait promis monts et merveilles. Le meilleur de Lou Reed, Velvet Underground mis à part. Bien mieux que Transformer - qui n’est déjà pas si mal. J’avais écouté les conseils.
Berlin est un album concept. Une histoire pleine de drogues, de prostitution, d’abandon d’enfants, j’en passe et des meilleurs. Une musique de cabaret décadent. Une histoire sordide dans une ambiance poisseuse. Qui m’a toujours fait un effet... nul. L’album m’a toujours laissé de marbre. Je dois être le seul au monde. C’est en principe le genre de disques qu’on adore ou déteste.
Je l’ai repassé dimanche soir pendant que Natacha était au yoga (je pense, la connaissant, que ça l’emmerde profondément, ce genre de disques) : le temps n’a rien changé... toujours rien.

Quant à Caroline Says II, c’est peut-être effectivement ce qui ressemble le plus à une chanson marquante... peut-être par Mercury Rev...

Berlin
Lou Reed
RCA 1978

A1 - Berlin
A2 - Lady Day
A3 - Men of Good Fortune
A4 - Caroline Says I
A5 - How Do You Think It Feels
A6 - Oh, Jim
B1 - Caroline Says II
B2 - The Kids
B3 - The Bed
B4 - Sad Song

lundi 12 octobre 2020

0531 - Deserter’s Songs


C’est par Noel Gallagher - encore lui - que j’ai entendu parler pour la première fois de Mercury Rev. Un peu plus d’un an après la sortie de Be Here Now, Oasis était en pleine expérience du retour de bâton et voyait se retourner nombre de vestes chez les critiques. Noel évoquait alors un prochain album où le mur de guitares propre à son groupe laisserait davantage de place aux claviers. Pas pour faire de la techno mais plutôt un truc à la Mercury Rev disait-il en interview... De ce point de vue (et uniquement de ce point de vue !) Standing on the Shoulder of Giants est un échec total.
Mercury Rev était alors au top des ventes outre-Manche et était le chouchou des critiques des deux côtés du Channel avec Deserter’s Songs, son quatrième ou cinquième album - à mon avis, même si je n’ai pas excessivement creusé la question, le premier qui soit vraiment écoutable, comme si un nouveau groupe était né avec cet album.

Quelques temps après avoir lu l’interview du Chief, j’empruntai l’album à la bibliothèque centrale de Strasbourg ou à la bibliothèque de la Robertsau puis, conquis, m’en achetai dans la foulée une copie à la FNAC ou au Virgin Megastore.

C’est un album étrange que Deserter’s Songs. Sombre, mélancolique, triste mais qui jamais ne mine le moral de celui qui l’écoute. C’est un disque qui peut se permettre de plagier un chant de Noël (Silent Night / Douce Nuit sur Endlessly), de sortir une ligne saxophone parmi les plus dégueulasses qui soient (Hudson Line, le seul mauvais morceau du disque), de briser son propre rythme avec trois instrumentaux complètement déglingués (I Collect Coins, The Happy End et Pick Up if you’re There), de voir apparaître au moment où on s’y attend le moins un tube imparable (Goddess on a Hiway) avant que le chanteur Jonathan Donahue ne semble changer de voix pour une conclusion pour le moins déroutante (Delta Sun Bottleneck Stomp), tout en restant impeccable, irréprochable.

Et puis, surtout, il y a Holes. Le morceau d’ouverture. Une de mes chansons préférées. Une chanson que je déteste. Simplissime. Quatre accords en boucle. Rythme peu recherché. Une seule ligne de mélodie. Sur dix syllabes, pas plus. Répétée. Encore et encore. Pas de distinction couplet / refrain. Un texte bizzarre. Qui semble ne rechercher que la rime. Au détriment de toute autre considération. Holes / Dug by little moles / Angry jealous spies / Got telephone for eyes, qu’est ce que ça peut bien vouloir dire ? Comment un tel truc peut-il fonctionner ? Comment un tel truc peut-il finalement être aussi beau ? J’adore cette chanson disais-je, autant que je la déteste... une chanson qui vous ferait croire qu’écrire une chanson est facile, à la portée du premier imbécile venu - moi en l’occurrence... ce n’est malheureusement pas le cas.

Deserter's Songs
Mercury Rev
V2 1998

01 - Holes
02 - Tonite it Shows
03 - Endlessly
04 - I Collect Coins
05 - Opus 40
06 - Hudson Line
07 - The Happy End (The Drunk Room)
08 - Goddess on a Hiway
09 - The Funny Bird
10 - Pick Up if you’re There
11 - Delta Sun Bottleneck Stomp

dimanche 11 octobre 2020

0530 - It’s Not Me, It’s You


C’était il y a onze ans. Natacha vous dirait que c’était il y a onze ans et un jour. Elle considère qu’une journée ne se termine que lorsque l’on va se coucher. Pour ma part, une journée commence à minuit, termine à minuit. Ma vision des choses est certainement moins poétique. Moins naturelle aussi, d’une certaine façon.
Il y a donc onze ans et un jour, nous nous disions oui. Mairie. Photos. Cortège. Photos de nouveau. Vin d’honneur. Repas ponctué d’animation. Tout ceci dans l’après-midi et la soirée du 10 octobre 2009. La partie dansante du mariage, elle, a commencé alors qu’il était près de minuit. Et il était certainement bien plus de minuit quand Fuck You de Lily Allen est passée dans les enceintes. Le 11 octobre 2009, donc.
On m’en a souvent reparlé, parmi les invités, longtemps après encore, de cette chanson. Et surtout de ma mère qui dansait en chantant, les deux majeurs ostensiblement dressés. Oui, on m’en a beaucoup reparlé. C’est étrange que ça ait tant marqué les gens. Moi, ça m’avait semblé très naturel. Peut-être devrais-je m’inquiéter - pour ma mère et pour moi-même.

Quant à Lily Allen, je crois bien que ce Fuck You du 11 octobre 2009, extrait de It’s Not Me, It’s You, est la dernière fois que je l’ai écoutée. L’album, comme Alright, Still, n’est plus sorti des rayonnages depuis bien plus de 11 ans.

It’s Not Me, It’s You
Lily Allen
EMI 2009

01 - Everyone’s At It
02 - The Fear
03 - Not Fair
04 - 22
05 - I Could Say
06 - Back to the Start
07 - Never Gonna Happen
08 - Fuck You
09 - Who’d Have Known
10 - Chinese
11 - Him
12 - He Wasn’t There

samedi 10 octobre 2020

0529 - Hey Boy Hey Girl


Il y a quelques jours, deux semaines environ, sur France 3, une bande annonce pour La prochaine fois, je viserai le coeur, thriller plutôt réussi avec Guillaume Canet que nous avons vu sur Canal il y a quelques mois de ça - nous ne l’avons cependant pas regardé de nouveau. En fond sonore, une musique intriguante, dérangeante, irritante, envoûtante. Que je commence à chantonner. J’ai reconnu Your Hands Around my Throat de Death in Vegas. Depuis, je (ré)écoute énormément Scorpio Rising, l’album dont le morceau est extrait, album que j’aime de plus en plus et qui, je trouve, ringardise complètement les essais (certes antérieurs) techno-rock des Chemical Brothers, avec Hope Sandoval, comme avec Noel Gallagher.
De Surrender, l’album référence des Frères Chimiques, il ne reste réellement, un peu plus de vingt ans plus tard, que Hey Boy Hey Girl, morceau de pure techno, morceau de club, qui ne vise qu’à faire danser, qu’à faire entrer dans la transe. Le reste sonne daté, vain. Natacha, qui a toujours eu excellent goût - sans me vanter - ne s’y était pas trompé. Elle n’avait pas, comme moi, acheté l’album Surrender mais seulement le single Hey Boy Hey Girl. Pochette cartonnée, couverture plutôt sympa. Aucune face b réelle : l’essentiel.

Hey Boy Hey Girl
The Chemical Brothers
Virgin 1999

01 - Hey Boy Hey Girl (radio edit)
02 - Hey Boy Hey Girl (album version)
03 - Hey Boy Hey Girl (video PC & Mac compatible)

vendredi 9 octobre 2020

0528 - Music is Power


Je crois que j’ai acheté Music is Power, single de Richard Ashcroft à Francfort. Je ne suis pas certain. Il faudrait que je vérifie si les dates sont cohérentes. Peu importe à vrai dire. Je ne sais plus non plus pourquoi je l’avais acheté. Je n’avais pas beaucoup aimé l’album - son nom m’échappe, c’était le troisième album solo de Richard Ashcroft - dont Music is Power est extrait. Pourquoi alors acheter un single ? Habitude ? Manie ? Moment de faiblesse ? D’égarement ?

Vous l’aurez compris, je suis bien incapable de dire à quoi peut bien ressembler Long Way Down, la face B. Je suis même bien incapable de dire si ce disque fonctionne toujours... il n’y a pas de raison, je ne l’ai pas vraiment usé...
De la chanson-titre, j’ai une vague idée de la mélodie du refrain. Pas beaucoup plus. Une chanson qui s’appelle Music is Power, ça ne m’inspire pas des masses... ça me rappelle surtout cet aphorisme de Cioran, extrait de De l’inconvénient d’être né, que l’on pourrait appliquer à la musique :
Tous ces poèmes où il n’est question que du Poème, toute une poésie qui n’a d’autre matière qu’elle-même. Que dirait-on d’une prière dont l’objet serait la religion ?

Music is Power
Richard Ashcroft
Parlophone 2006

01 - Music is Power
02 - Long Way Down

jeudi 8 octobre 2020

0527 - Negro Spirituals


J’aime les negro spirituals - ce qu’on appelle du Gospel. A priori. Je dis a priori car je n’avais jamais trouvé d’enregistrement qui me satisfasse. J’en ai emprunté plusieurs des disques de negro spirituals à la médiathèque. Tous aussi plats les uns que les autres. J’ai commencé à me dire que je me faisais du gospel une trop belle image qui n’existait que dans ma tête. J’ai lâché l’affaire.

Puis je suis tombé sur ce 45 tours, Negro Spirituals du Golden Gate Quartet chez Décibul, il y a quelques semaines. À deux euros, je pouvais prendre le risque. Ça sonne excellemment bien. Ce que je recherchais existait donc. Plus ou moins. Même Silent Night, moi qui déteste les chants de Noël, je l’ai trouvée belle. Mais, d’un autre côté écouter un chant de Noël pendant l’été, c’est un peu étrange, non ? Je n’ai du coup pas encore beaucoup creusé le sillon.

Negro Spirituals
Golden Gate Quartet
Concert Hall 19??

A1 - Go Where I Send Thee
A2 - Silent Night
B1 - Hold On
B2 - When the Moon Goes Down

mercredi 7 octobre 2020

0526 - Silent Sound


C’est un copain qui m’a offert Silent Sound. Il l’avait commandé sur Internet quelques temps après que je lui ai fait découvrir Spiritualized. Et peu après que j’ai moi-même acheté Guitar Loops, présenté comme un album solo de Jason Spaceman (Jason Pierce) leader de Spiritualized. Nous l’avions écouté ensemble, ce Guitar Loops, la première fois... et il s’était bien foutu de ma gueule pour avoir acheté un truc aussi tordu. Il espérait que Silent Sound, musique signée du même Jason Spaceman, renouvelle la blague.

Silent Sound était supposé être la bande son d’une sorte d’expérience pseudo-scientifique mêlée de performance publique pseudo-paranormale... je n’ai pas bien compris en quoi tout ceci consistait exactement. Peu importe. Pour ce qui est de la musique... rien de très drôle. Du piano, des cordes, de la soupe pseudo-classique. Ça fait beaucoup de pseudos... le mien est MLM.

Il n’existe que 1000 exemplaires du disque a priori. Ça n’en fait pas un disque recherché, on l’aura compris. Tous signés, les exemplaires... j’avais déjà mon autographe de Jason Spaceman - à moins que je m’emmêle dans la chronologie de mes achats de disques.

Silent Sound
Iain Forsyth & Jane Pollard - J. Spaceman
2006

01 - Introduction
02 - Silent Sound

mardi 6 octobre 2020

0525 - Réservoir Rock


C’est en l’évoquant hier que je me suis rappelé qu’on avait la compilation Réservoir Rock dans la discothèque. C’est un disque qui appartenait à Natacha. Je ne l’ai jamais écoutée. Je n’aime pas ce genre de compilation qui semble un peu sans queue ni tête, où l’on collecte tout ce qui marche (commercialement) à un instant T. Ça donne une impression de Dance Machine du rock.
Et la tracklist ne me fait pas spécialement envie. Entre les affreux Counting Crows, les immondes Guns n’ Roses ou Aerosmith et les très très très fatigants Crash Test Dummies (Mmm Mmm Mmm Mmm est le refrain de la chanson du même titre, de quoi vous donner envie de mettre la tête dans une presse hydraulique) et autres Spin Doctors, il y a trop de mauvais morceaux pour que je cherche à savoir si j’ai déjà entendu ou non Stiltskin, Black Grape ou Posies et si ça vaut le coup d’aller voir ces groupes au-delà de leur chanson ici proposée.
Même une chanson excellente comme A Girl Like You ne me fera pas changer d’avis : je laisse le disque dans son boîtier.

Réservoir Rock
Sony 1995

01 - Mr Jones (Counting Crows)
02 - You Could be Mine (Guns n’ Roses)
03 - Whatever (Oasis)
04 - Cryin’ (Aerosmith)
05 - A Girl Like You (Edwyn Collins)
06 - I Alone (Live)
07 - Connection (Elastica)
08 - Sister Havana (Urge Overkill)
09 - Inside (Stiltskin)
10 - Mmm Mmm Mmm Mmm (Crash Test Dummies)
11 - Lovely Jane (DAG)
12 - Hippy Hippy Shake (Big Soul)
13 - Love Spreads (The Stone Roses)
14 - Buddy Holly (Weezer)
15 - Reverend Black Grape (Black Grape)
16 - More Human than Human (White Zombie)
17 - Dream All Day (The Posies)
18 - Two Princes (Spin Doctors)
19 - Fall Down (Toad The Wet Sprocket)

lundi 5 octobre 2020

0524 - Don’t Look Back in Anger


Il y a quelques jours, le 2 octobre, Kid A de Radiohead fêtait ses vingt ans. Le même jour, (What’s the Story) Morning Glory ? deuxième album d’Oasis fêtait lui ses 25 ans. (What’s the Story) Morning Glory ? est un album bien plus important dans mon parcours musical que Kid A, cela ne fait aucun doute... mais, d’une part j’ai déjà écrit un billet sur chacun des deux exemplaires qu’il me reste de (What’s the Story) Morning Glory ? le CD comme le vinyle. D’autre part, les 20 ans de Kid A me touchent plus que les 25 ans de (What’s the Story) Morning Glory ? Car j’étais pour le premier cité, pas pour le second...

En effet, il y a 25 ans, le 2 octobre 1995, je n’avais encore jamais entendu parler d’Oasis. Je ne sais même plus ce que je pouvais bien écouter en octobre 1995, si même j’écoutais vraiment quelque chose. En étais-je encore à Ace of Base ou l’avais-je déjà mis de côté ?

Oasis, j’ai attendu, je pense, début 96 pour les entendre et les identifier. Wonderwall que tout le monde chantait. Whatever que j’entendais dans une publicité pour une compilation du style Réservoir Rock. Mais c’est Don’t Look Back in Anger qui m’a converti.
Parmi les choses que j’écoutais il y a 25 ans, il y avait tout de même les disques de mes parents - devrais-je dire de maman ? Beatles, Bowie, Lennon. Une chanson dont l’introduction flirte avec le plagiat des accords de piano d’Imagine, forcément, ça m’a interpellé. Et puis le gars qui chantait avait des lunettes de soleil ronde avec des verres rouges.
Car, oui, je suis bien forcé de l’admettre, de Don’t Look Back in Anger, c’est le clip que j’ai connu en premier. Je me rappelle parfaitement la première fois que je l’ai vu à la télé, ce clip. C’était sur M6. La présentatrice avait les cheveux courts, était habillée en kaki et couleurs sombres, portait une espèce de baggy. Elle annonce : « Patrick McNee, la star de Chapeau Melon et Bottes de Cuir, a fait son choix dans la bataille qui oppose les deux groupes phares de la Britpop, Oasis et Blur. Il a choisi Oasis et apparaît même dans leur dernier clip, Don’t Look Back in Anger. » Je ne garantis pas la transcription mot à mot, un quart de siècle (ou pas loin) s’est écoulé.
Je dois l’avouer, c’est bien Chapeau Melon et Bottes de Cuir, que je regardais, pré-ado, qui m’a introduit à Oasis. Un mois ou deux après, je me faisais offrir (What’s the Story) Morning Glory ?

Le maxi-single de Don’t Look Back in Anger, je ne l’ai eu que fin 97 ou début 98. Il a fallu que le single D’You Know What I Mean ? et Stay Young passent par là pour que je m’intéresse à ce qui se passe au-delà d’un album - je l’ai déjà raconté, non?
Le single de Don’t Look Back in Anger, hors la chanson-titre, n’est musicalement pas renversant. Step Out est un plagiat de Uptight de Stevie Wonder (plagiat d’ailleurs admis, les crédits sont partagés - chanson reprise par Johnny sous le titre Les Coups) et Underneath the Sky est un des plus faibles morceaux de The Masterplan. Cum on Feel the Noize est plus enthousiasmante mais n’est qu’une reprise de Slade, groupe glam difficilement écoutable aujourd’hui.
Natacha et moi avons possédé jusqu’à trois exemplaires de ce maxi. Le premier, acheté à l’unité, les deux autres issus des coffrets de singles Benson & Hedges. Lors de la mise en commun de nos discothèques respectives, nous n’en avons conservé qu’un seul. Je le regrette amèrement.

Don’t Look Back in Anger
Oasis
Helter Skelter / Sony 1995

01 - Don’t Look Back in Anger
02 - Step Out
03 - Underneath the Sky
04 - Cum on Feel the Noize