samedi 29 février 2020

0305 - Unfinished Sympathy


Standing on the Shoulder of Giants, quatrième album d’Oasis, a 20 ans. Joyeux anniversaire. Voilà qui me file un sacré coup de vieux... Bizzarrement, j’ai davantage de difficultés à admettre que Standing puisse avoir 20 ans que je n’en ai eu pour Be Here Now ou même (What’s the Story) Morning Glory ?.
Cela signifie sûrement que Standing compte davantage pour moi, que je l’aime davantage que les deux autres - je n’ai pas dit qu’il était meilleur... On n’aura malheureusement pas le droit, cette fois, à une réédition luxueuse...

Mon amour pour Standing s’est construit et a grandi avec le temps. Ce fut loin d’être un coup de foudre. Ce fut même une déception, je l’ai déjà dit.
Cette déception initiale ne m’a pas empêché d’acheter assez rapidement, chez Fun House, défunte boutique strasbourgeoise que j’ai déjà évoquée, un bootleg des démos des chansons de l’album intitulé Unfinished Sympathy.

Il ne faut pas rêver, ces versions démo, très sympa pour le collectionneur et le fan d’Oasis, n’apporteront pas grand chose à l’auditeur lambda. Les arrangements sont grosso modo les mêmes, légèrement plus frustres seulement. On trouvera amusant le sample d’Austin Powers au début de Go Let it Out ou les quelques traits d’instruments à vent sur Gas Panic ! Seule différence véritable : Where did it all go Wrong ? dans une version se voulant plus aérienne, privilégiant les claviers, proche de celle que le groupe jouera quelques mois après la sortie de l’album lors d’un passage chez Jools Holland.
Les titres qui, à l’époque, étaient inédits sont désormais tous sortis officiellement, soit chez Oasis, dans des versions très remaniées (It’s a Crime, (heureusement) méconnaissable en Let There be Love sur l’album Don’t Believe the Truth) ou non (Just Getting Older, copie carbone en face B de The Hindu Times) soit chez Noel Gallagher solo (Solve my Mystery, sous le titre Revolution Song).

À vrai dire, l’unique problème de ce disque plutôt amusant par ailleurs est que Noel y interprète tous les morceaux (sauf Little James, évidemment). Et, quand on entend I can see a Liar (assez mauvaise chanson par ailleurs), on comprend qu’il ait, pour sa carrière solo, laissé tomber le rock et privilégié une sorte de disco-pop merdeuse faussement expérimentale où il n’a besoin que de chantonner à mi-voix (non, dans son cas, ce n’est pas un pléonasme).

Unfinished Sympathy
Oasis
??? 2000

01 - Carry Us All
02 - Who Feels Love
03 - Fuckin’ in the Bushes
04 - Little James
05 - Gas Panic !
06 - Put Your Money Where Your Mouth Is
07 - Sunday Morning Call
08 - I Can See a Liar
09 - Go Let it Out
10 - Roll it Over
11 - Solve my Mystery
12 - Where did it all go Wrong ?
13 - As Long as they Have Cigarettes in Hell
14 - Getting Older
15 - It’s a Crime

vendredi 28 février 2020

0304 - Inside In / Inside Out


Nous nous promenions sur la Côte Sauvage (presqu’île de Quiberon), dimanche 16 février dernier, c’était (plus ou moins) la tempête, nous profitions à plein, dans nos cirés qui nous protégeaient tant bien que mal de la pluie, du vent, des embruns et du froid, du spectacle de la mer démontée et des gerbes d’écume qui envahissaient le chemin que nous empruntions quand je fus arrêté par une inscription, un graffiti étrange sur une borne de béton. En rouge, sur toute la hauteur de la borne : NO KOOKS.


Je me doutais bien que j’avais des lecteurs, des admirateurs en Bretagne - pourquoi auraient-ils plus mauvais goûts que les autres ? - je sais que les Bretons ont un sacré caractère qui peut, parfois, les pousser à se montrer un peu trop enthousiastes, je ne pensais cependant pas que mon billet légèrement critique sur Konk susciterait un rejet aussi clairement affiché du groupe au chanteur bouclé...
Pour calmer les esprits et avant que toute la Bretagne ne se retrouve couverte d’inscriptions hostiles aux groupes dont je ne suis pas fan, je vais tenter de dire du bien des Kooks. Je possède un second album des Kooks, Inside In / Inside Out, leur premier opus, acheté le même jour (il me semble) que son successeur sus-cité. Inside In / Inside Out n’est pas plus que Konk un grand album mais, comme Konk, ce n’est pas un mauvais album. Son plus grand défaut ? Comme Konk, il manque un peu de personnalité... un peu fade...
Inside In / Inside Out ne manque pourtant pas de courage, par moments. Oser sortir en single une chanson intitulée Ooh La et que la chanson soit, en plus, plutôt réussie ne va pas de soi. J’irai même plus loin. Ooh La contient, à la fin d’un de ses couplets, un instant magique. Quelques mots, chantés de façon un peu étrange, en exagérant la prononciation des consonnes labiales : your petty petty petty coat. Il n’en faut parfois pas plus pour qu’une chanson me plaise.

Peut-être aurais-je dû me contenter d’acheter le single Ooh La, en CD ou, mieux, en 45 tours, plutôt que d’acheter l’album. On se satisfait souvent d’en avoir moins plutôt que trop - même si c’est dur à admettre.

Inside In / Inside Out
The Kooks
Virgin 2006

01 - Seaside
02 - See the World
03 - Sofa Song
04 - Eddie’s Gun
05 - Ooh La
06 - You don’t Love Me
07 - She Moves in her Own Way
08 - Matchbox
09 - Naïve
10 - I Want You
11 - If Only
12 - Jackie Big Tits
13 - Time Awaits
14 - Got no Love

jeudi 27 février 2020

0303 - Phosphene Dream


Avant-hier, après que je lui ai donné l’URL de ce blog, Gilles en a lu de nombreuses pages... et a posté sur Facebook un lien vers le billet sur Passover des Black Angels. Résultat, j’ai enregistré en une journée autant de visites que j’en ai parfois en deux ou trois semaines et Passover est devenu un des articles les plus consultés de ce blog derrière les indétrônables (du moins, je le croyais jusqu’à avant-hier) Hush et Love and Distorsion.

Occasion rêvée pour évoquer un autre des trois albums des Black Angels de ma collection, Phosphene Dream. Le dernier album des Blacks Angels que j’ai acheté : j’ai écouté un ou deux extraits des suivants - pas emballé.
Sur Phosphene Dream, les Black Angels ont davantage misé sur les chansons, moins sur les ambiances, sur les rythmiques sous influence amérindienne ou sur les riffs de guitare que sur leurs deux albums précédents - tout en conservant un léger grain de folie (cf. l’accélération finale de Bad Vibrations). Cela semble une manie chez les rockeurs indés, quand ils vieillissent de vouloir prouver qu’ils sont capables d’écrire des chansons... Dix ans après sa sortie, le résultat me semble - je ne l’ai pas écouté depuis un moment - plus que jamais en demie-teinte. Pas mauvais, loin de là. Pas passionnant non plus.

Je suis bien incapable de dire, ceci dit, si l’album m’avait vraiment enthousiasmé ou non à sa sortie. Je garde assez peu de souvenirs des premières écoutes. Ce n’est que maintenant, en écrivant ce billet que je me rappelle l’influence déterminante qu’avait eu le morceau Telephone sur mon texte Dring. Quand je commençai à l’écrire, peu après voir vu (pour la énième fois) Il était une fois en Amérique, m’était revenue en tête ce morceau ultra court (moins de deux minutes) et pourtant extrêmement répétitif. La structure du texte et même certaines idées que j’y ai développées viennent presque directement des Black Angels...

De quoi me donner envie de réécouter l’album... et de laisser une seconde chance à ses successeurs...

Phosphene Dream
The Black Angels
Blue Horizon 2010

01 - Bad Vibrations
02 - Haunting at 1300 McKinley
03 - Yellow Elevator #2
04 - Sunday Afternoon
05 - River of Blood
06 - Entrance Song
07 - Phosphene Dream
08 - True Believers
09 - Telephone
10 - The Sniper

mercredi 26 février 2020

0302 - Live Forever


Hier, le 25 février, Natacha a ouvert une nouvelle galerie sur son site de photos. La galerie s’appelle Live Forever, du nom d’une chanson d’Oasis. Tout le monde arrivera à traduire. Tout le monde, en allant voir les photos - je ne suis, pour ma part, pas encore allé voir... - comprendra de quoi, de qui, Natacha parle avec ce Live Forever. Hier, nous étions le 25 février. Hier, cela faisait 7 ans. Ça fait déjà si longtemps. C’est comme si c’était hier. Tout le monde ne comprendra peut-être pas notre émotion toujours vive. Peu importe.



J’ai déjà écrit un billet sur une édition du single Live Forever. J’en possède une autre qui diffère par l’absence dans la tracklist de la version radio de la chanson-titre. Différence minime, minuscule, négligeable. Ce qui, comme je le dis souvent, rend la possession des deux éditions absolument indispensable...

Live Forever
Oasis
Sony 1994

01 - Live Forever
02 - Up in the Sky (acoustic)
03 - Cloudburst
04 - Supersonic (live April ‘94)

mardi 25 février 2020

0301 - Super Golden Radio Shows vol-51


Nous avons dîné au restau avec mon pote Gilles samedi soir. Il était de passage sur Paris pour le concert de Liam Gallagher au Zénith vendredi soir - concert auquel je n’ai pas assisté, nous étions en Bretagne. Des années que je ne l’avais pas vu, le temps passe trop vite.
On a parlé - entre autres choses, évidemment - d’Oasis, de ce qu’il en restait (ou pas). De ce qu’il nous en restait (ou pas). J’ai notamment appris que Gilles n’était pas grand fan de Roll it Over... Je suis encore sous le choc : comment est-ce possible de ne pas être raide amoureux de cette chanson ? J’en ai profité pour lui parler de ce blog et lui montrer un des articles où j’avais parlé de lui.

Pour célébrer ces retrouvailles, évoquons aujourd’hui Super Golden Radio Shows, un autre disque que m’avait offert Gilles il y a quelques années. Il s’agit d’un enregistrement d’un concert au Canada, un CD promo destiné à des stations de radio. Un autre de ces disques qui ne sont pas vraiment des bootlegs mais qui n’ont rien d’officiel... Pas vraiment une rareté, pas un disque courant non plus... Gilles, lui, rien de plus normal, le possédait en double ou en triple, je ne sais plus...

Concernant le concert en lui-même, il ressemble à tous les concerts d’Oasis de l’époque - et même de toutes les époques - il ne faut pas s’attendre à une réinterprétation révolutionnaire des morceaux. C’est carré, efficace, bourré de tubes et c’est déjà pas mal...
Une petite chose amusante ? Un petit extrait de Octopus’s Garden, l’atroce morceau des Beatles écrit (et originellement chanté par) Ringo Star, joué dans l’outre de Whatever... voilà pour la note d’originalité...

Encore une fois, merci Gilles... et on se revoit très, très bientôt...

Super Golden Radio Shows vol. 51 : Patriot Centre Fairfax Virginia 8.03.96
Oasis
Canadian Radio Ontario Copyright Control 

01 - The Swamp Song
02 - Acquiesce
03 - Hello
04 - Some Might Say
05 - Roll with It
06 - Shakermaker
07 - Morning Glory 
08 - Champagne Supernova
09 - Whatever / Octopus’s Garden
10 - Wonderwall
11 - Slide Away
12 - Don’t Look Back in Anger
13 - Live Forever
14 - I am the Walrus 

lundi 24 février 2020

0300 - Chopin, Ravel, Prokofiev - Ivo Pogolerich


Je tiens rarement mes engagements, les promesses que je me fais. Je m’étais dit que je n’écrirai sur aucun de mes blogs lors de notre séjour en Bretagne, voici que je suis en train de rédiger - d’esquisser au moins - le présent billet juste après avoir programmé la publication de la septième partie de Le Piano de MLM sur Archives - partie que je viens juste d’achever (provisoirement : je procéderai très probablement à des modifications sur cette partie d’ici lundi - j’écris ceci vendredi). D’ailleurs, je m’étais juré de ne plus publier de texte en cours d’écriture sur Archives... et je n’ai à ce jour (dimanche soir cette fois) pas encore fini Le Piano de MLM...

Quel rapport entre Le Piano de MLM et Ivo Pogolerich ? C’est un pianiste, certes... mais pas n’importe lequel. Pas du genre consensuel. Il avait fortement divisé le jury du concours Chopin quand il s’y était présenté et avait été éliminé précocement. Ce qui avait provoqué la démission du jury de Martha Argerich qui lui avait décroché un contrat chez Deutsche Grammophon.
Je pensais fortement à Ivo Pogolerich (et à ce disque réunissant Chopin, Ravel et Prokofiev en particulier) en écrivant certaines parties de Le Piano de MLM. Dans mon texte, je cite notamment  Gaspard de la Nuit, une des mes œuvres pour piano favorites (notamment la splendide Ondines qui ouvre ce petit recueil) et la raison première pour laquelle j’avais acheté ce disque.
Surtout, Ivo Pogolerich ne s’embarrasse pas du Urtext... J’ai légèrement caricaturé cette tendance dans Le Piano de MLM. Quand une partie de la composition ne lui plait pas, il la zappe. Les répétitions de la Marche Funèbre de la deuxième sonate pour piano de Chopin l’ennuient ? Il les élimine purement et simplement. Les puristes hurlent au scandale. Les partisans de la liberté totale de l’interprète applaudissent des deux mains - peut-on applaudir d’une seule ? Chacun choisira son camp.

La différence entre Ivo Pogolerich et le narrateur / protagoniste de Le Piano de MLM ? Il faudra lire le texte jusqu’au bout pour la découvrir... d’ailleurs, il faut que je finisse de l’écrire, ce texte... j’y retourne.

Chopin, Ravel, Prokofiev
Ivo Pogolerich
Deutsche Grammophon 1981 / 1983 / ????

01-04 - Piano Sonata n°2 (Frédéric Chopin)
05-07 - Gaspard de la Nuit (Maurice Ravel)
08-11 - Piano Sonata n°6 (Serge Prokofiev)

dimanche 23 février 2020

0299 - Free Me


Je paye rarement mes CD neufs plus de dix euros. Ou alors il faut vraiment que ça vaille vraiment le coup. C’est le cas de Free Me, de J.P. Bimeni & the Black Belts.

L’album, je l’avais emprunté un peu au hasard à la médiathèque de Versailles. Je ne me rappelle plus comment il était mis en valeur, s’il était parmi les nouveautés (je crois que c’était le cas) ou sur l’étagère où les bibliothécaires mettent les disques qu’ils ont envie de mettre en avant. La couverture m’avait mis en confiance, je pressentais un disque de soul ultra-classe.

Lorsque j’ai mis le disque sur la platine, juste après la magnifique intro de Honesty is a Luxury, j’ai été déçu... la voix de J.P. Bimeni n’était pas ce que j’attendais. Plutôt nasale. Un peu aigüe aussi - du moins c’est ce qu’il m’a semblé lors de cette première écoute, cette impression s’est estompée depuis. J’ai vaqué à mes occupations en laissant tourner le disque en fond sonore.
L’album achevé, j’ai eu immédiatement envie de le repasser. Je ne l’avais écouté que distraitement, à moitié, et pourtant, le charme avait agi. Je l’ai énormément écouté durant les trois semaines de prêt. Les 10 chansons sont merveilleuses. Les arrangements, excellents. La voix, que je pensais initialement le point faible du disque, en est en fait un point fort supplémentaire. Une signature. D’un album magnifique, elle fait un album unique, instantanément reconnaissable.

Free Me m’a manqué après que je l’ai rendu à la médiathèque. Je suis heureux - oui, heureux - d’en avoir désormais mon propre exemplaire.

Free Me
J.P. Bimeni & the Black Belts
Tucxone 2018

01 - Honesty is a Luxury
02 - Same Man
03 - Don’t Fade Away
04 - Stupid
05 - Pain is the Name or your Game
06 - Better Place
07 - Madelaine
08 - I Miss You
09 - Free Me
10 - Moonset

samedi 22 février 2020

0298 - Chronicle


It’s like having a pine cone shoved in the ass / c’est aussi agréable qu’une pomme de pin dans le cul.
Die Hard 4

Bruce Willis - ou plutôt John McClane - dans Die Hard 4 monte le son de la radio quand passe Fortunate Son de Creedence Clearwater Revival (que tout le monde abrège en Creedence). Son compagnon d’aventures n’apprécie guère et lui fait savoir de manière assez peu subtile, on lui doit la somptueuse citation en ouverture de ce billet.
Il n’en fallait pas plus pour que Creedence devienne le groupe préféré d’un méchin méchu auquel Natacha et moi ne pouvons rien refuser et que le groupe de rock sudiste (au sens américain du terme) entre dans notre discothèque via la compilation Chronicle.

Il n’y a quasiment qu’en voiture, en partant ou en revenant (comme aujourd’hui) de vacances que nous écoutons Creedence. Est-ce parce que nous associons ce rock typiquement ricain aux grandes étendues et à des routes tracées tout droit au travers - images de road-movies - que nous trouvons que Creedence fonctionne particulièrement bien en voiture ? Est-ce que la musique de Creedence a besoin de mobilité et de liberté pour être écoutée ? Est-ce la raison pour laquelle nous l’écoutons peu à la maison ?
Faites le test, vous verrez que I Heard it Through the Grapevine, l’extraordinaire (plus de dix minutes) reprise du classique de Marvin Gaye, fonctionne mieux sur l’autoroute que sur le canapé. Fortunate Son ou la reprise d’I Put a Spell on You, de même, donnent envie d’appuyer sur l’accélérateur...

Qu’a t’il à se plaindre le petit hacker de Die Hard 4, il est en voiture quand passe Creedence, non ?

Chronicle
Creedence Clearwater Revival
Fantasy Records 1976 / 1991

01 - Susie Q
02 - I Put a Spell on You
03 - Proud Mary
04 - Bad Moon Rising
05 - Lodi
06 - Green River
07 - Commotion
08 - Down on the Corner
09 - Fortunate Son
10 - Travelin’ Band
11 - Who’ll Stop the Rain
12 - Up Around the Bend
13 - Run Through the Jungle
14 - Lookin’ out my Back Door
15 - Long as I can see the Light
16 - I Heard it Through the Grapevine
17 - Have you ever seen the Rain ?
18 - Hey Tonight
19 - Sweet Hitch-Hiker
20 - Someday Never Comes

vendredi 21 février 2020

0297 - Govinda


Je n’ai pas acheté qu’une édition du single Tattva pour fêter la place de n°1 de Hush, j’ai aussi commandé une édition du single Govinda - malgré la couverture assez laide. On n’en a visiblement pas fini avec Kula Shaker sur ce blog, on n’en a visiblement pas fini avec Kula Shaker cette année. Une collection, c’est une obsession. C’est même une somme d’obsessions. Et mon obsession du moment, c’est Kula Shaker. Je commande petit à petit leurs vieux singles, j’emprunte leurs albums plus récents à la médiathèque pour voir comment le groupe a vieilli. J’ai 25 ans de musique - ou pas loin - à rattraper... Peut être même jetterai-je une oreille aux Jeevas, l’autre groupe de Crispian Mills, (chanteur, guitariste, leader de Kula Shaker) et un œil aux films (avec Simon Pegg - ça promet) qu’il a réalisés...

Peu importe finalement que Gokula ne soit qu’un morceau anecdotique, pas mauvais mais assez inférieur aux chansons du même style que l’on trouve sur K. Peu importe que le live de Hey Dude n’apporte pas grand chose à la version originale. Peu importe que The Leek ne soit qu’un sketch avec des questions-réponses. L’essentiel est ailleurs. On continue à chercher, à accumuler et à attendre le morceau, la chanson qui justifiera à elle seule de continuer à chercher et à accumuler.

Govinda
Kula Shaker
Columbia 1996

01 - Govinda (radio mix)
02 - Gokula
03 - Hey Dude (live at the Astoria)
04 - The Leek

jeudi 20 février 2020

0296 - It’s Never Been Like That


Nous avons reçu dans notre boîte aux lettres, aujourd’hui, mardi 11 - je prends beaucoup d’avance dans mes billets, je n’ai pas l’intention d’écrire sur mes blogs pendant mon séjour breton - le dernier numéro du magazine - qui a dit torchon ? - Le Petit Versaillais
La devise du Petit Versaillais ? Une citation de Pierre de Nolhac « Ce qu’il y a de plus beau à Paris, c’est Versailles ». Moi qui ne supporte de vivre dans cette ville que je n’aime pas que parce qu’elle n’est qu’à une demi-heure (de transilien) de la capitale, ça me donnerait plutôt envie de foutre le magazine directement à la poubelle... ce que je fais d’ailleurs systématiquement - la devise n’est pas l’unique raison de mon courroux envers cette feuille de chou politiquement douteuse.
Ce dernier numéro, avec Phoenix (groupe issu de la cité royaliste) en couverture, n’a pas fait exception.

Il y a bien longtemps que je n’ai pas écouté It’s Never Been Like That, le seul album de Phoenix que je possède, acheté en 2006 ou 2007, à l’époque où le groupe cartonnait, avait réussi à s’imposer mondialement comme une référence indé et participait aux B.O. des films de Sofia Coppola - ce blog n’a pas vocation à relayer des infos people : on n’évoquera pas ici les liens qui unissent la réalisatrice et Thomas mars, chanteur du groupe (oui, c’est une prétérition).
Je me rappelle un album qui commençait très fort, avec trois singles (plutôt très réussis, notamment Long Distance Call) parmi les quatre premiers titres, et qui montrait des signes d’essoufflement dès la mi-parcours. Je me souviens aussi d’un chanteur à l’accent anglais (la french touch est anglophone...) assez discutable et sujet à quelques tics étranges, ponctuant ses couplets d’interjections assez peu naturelles : hey, hmmm, heu...

Je ne me demandais pas vraiment ce que devenait le groupe, dix ans après son dernier gros succès Wolfgang Amadeus Phoenix, successeur de It’s Never Like That... il semble donc toujours exister... je n’en sais pas plus... je vous dis que je ne lis pas Le Petit Versaillais...
Merci de ne plus en déposer d’exemplaire dans ma boîte aux lettres...

It’s Never Been Like That
Phoenix
Virgin 2006

01 - Napoleon Says
02 - Consolation Prizes
03 - Rally
04 - Long Distance Call
05 - One Time Too Many
06 - Lost and Found
07 - Courtesy Laughs
08 - North
09 - Sometimes in the Fall
10 - Second to None
11 - Napoleon Says (live)
12 - Rally (live)
13 - Sometimes in the Fall (live)
14 - Second to None (live)

mercredi 19 février 2020

0295 - Tattva


À l’issue d’une campagne (aussi efficace que peu subtile) de liens vers l’article sur Hush, j’ai réussi en un mois à peine à en faire le billet le plus lu de ce blog. Pour fêter cet authentique exploit, j’ai décidé de m’offrir un autre single de Kula Shaker - une des éditions de Tattva - espérant qu’il contienne une face B aussi fabuleuse que Raagy One. Disque reçu moins d’une semaine après une commande en Angleterre - on frôle l’exploit postier...
Il fallait évidemment s’y attendre, les deux titres inédits ne sont pas à la hauteur de Raagy One. En même temps quel groupe pourrait se permettre de balancer en face B de single toute une série de morceaux du calibre de Raagy One - ou même de Under the Hammer, l’autre face B de Hush ? Dancing in your Shadow et Moonshine restent deux chansons très sympathiques mais pas inoubliables - probablement des rebuts de (et donc d’excellents compléments à) l’album K.
Quant au mix Lucky 13 de Tattva - où le morceau se voit privé de ses couplets en anglais et ne garde que le refrain en sanskrit - je suis bien incapable de dire si je le trouve bon ou non. Ce qui est sûr, c’est qu’il m’amuse beaucoup et attise ma curiosité : Kula Shaker semble ne pas avoir fini de m’étonner... on en reparle (très) bientôt...

Tattva
Kula Shaker
Columbia 1996

01 - Tattva
02 - Dance in your Shadow
03 - Moonshine
04 - Tattva (Lucky 13 Mix)

mardi 18 février 2020

0294 - Dolly


Je l’ai déjà dit, nous sommes en Bretagne cette semaine, l’occasion ou jamais d’évoquer les Nantais (et oui, je n’ai pas peur des polémiques : Nantes est une ville bretonne, qu’on le veuille ou non) de Dolly et leur premier album homonyme.

Tragic Kingdom de No Doubt, Jagged Little Pill d’Alanis Morissette sont des exemples d’albums que j’ai possédés lorsque j’avais 16, 17 ans et que j’ai revendus lorsque j’en avais 18 - tout simplement pour me faire un peu d’argent et acheter d’autres disques à la place. Je regrette un peu aujourd’hui ces disques abandonnés. Ce n’étaient pas des disques totalement affreux. Ils auraient pu sur ce blog être les sujets de billets mêlant plus ou moins habilement nostalgie et ironie.

Bizzarrement, Dolly est passé entre les gouttes. Il fait toujours partie de ma discothèque, actuellement coincé entre un Divine Comedy et un Doors. Il doit y avoir près de vingt ans - plus de quinze, c’est certain ; je les ai vus en concert, lors d’un festival en 2004, peut-être ai-je profité de l’occasion pour me rafraîchir la mémoire - que je n’y ai jeté une oreille. Peut-être faudrait-il que je le mette sur la platine pour vérifier qu’il fonctionne toujours...
De Dolly, j’ai le souvenir d’un groupe assez rustaud, à la limite du punk et du hard - qui a dit grunge ? Souvenir sûrement fortement influencé par le single qui passait en radio et qui ouvre l’album, Je n’veux pas rester sage, chanson qui évoque un peu maladroitement la rébellion adolescente (ou post-adolescente), la volonté de ne pas suivre les codes, la seule chanson du groupe que je me rappelle à peu près.
Respect tout de même pour Dolly qui a préféré se séparer que de survivre à la mort d’un de ses membres. Loyauté remarquable quand on pense que Queen, les Doors ou les MC5, entre autres, ont réussi à donner des concerts au 21° siècle...

Dolly
Dolly
East West France 1997

01 - Je n’veux pas rester sage
02 - Quand l’herbe nous dévore
03 - Fin d’époque
04 - Les mots
05 - Joe
06 - Partir seule
07 - Killing Time
08 - Garde moi
09 - Si nous déposions les armes
10 - Monde sauvage
11 - J’attends
12 - Love and Money

lundi 17 février 2020

0293 - Killamangiro



Je n’ai qu’une chose à dire sur le single Killamangiro des Babyshambles : si vous ne le possédez pas déjà, ce n’est peut-être pas la peine de dépenser de l’argent pour l’acquérir. Voilà, c’est dit, inutile de se perdre davantage en blablas.

Je préfère, plutôt que de refaire le procès de Pete Doherty, profiter de ce billet presque encore vierge et de ce 17 - nombre magique s’il en est - février pour vous inciter à aller voir (ou revoir) le site de photos de Natacha. Son compte Instagram commence à connaître un petit succès qui, n’en doutons pas, ne fera que grandir. Son site, en revanche, semble déserté. C’est anormal. C’est même injuste - oui, injuste. Je répare donc une injustice en lui faisant de la publicité sur le dos de Pete Doherty - je ne suis pas certain néanmoins qu’elle apprécie être associée à un si pathétique personnage.
Natacha a encore ajouté des photos la semaine dernière. Elle va également profiter de la présente semaine en Bretagne pour prendre d’autres clichés qui, à leur tour, nourriront ses galeries. Vous n’avez plus d’excuses pour ne pas aller voir et revoir.

Killamangiro
Babyshambles
Rough Trade 2004

01 - Killamangiro
02 - The Man who came to Stay
03 - Killamangiro (piste video) 

dimanche 16 février 2020

0292 - All Around the World


À l'heure où ce billet sera publié, je serai au bord de la mer ou pas bien loin, prêt à aller sur la plage  pour admirer la mer sans arrêt changeante (traduction (très) approximative pour un lien tiré par les cheveux) : nous passons la semaine en Bretagne.
Il est étonnant qu'après toutes ces années, je n'ai jamais pensé à ajouter à tous les mots tracés sur le sable par des enfants ou par des adultes ayant comme moi gardé une âme enfantine, un "ALL AROUND THE WORLD" pour rendre hommage au groupe qui a changé (pour le meilleur) ma vie.
J’ai pourtant acheté le single All Around the World à sa sortie, il y a (bien) plus de vingt ans maintenant... Je l’ai beaucoup écouté à l’époque. Notamment Flashbax et Street Fighting Man. La première, introduite par un très joli roulement de batterie, est une des très bonnes faces B chantées par Noel. Je ne connaissais pas la version originale de la seconde quand je l’ai découverte chantée par Liam. Cette reprise est même une des deux raisons pour lesquelles j’ai acheté Beggars Banquet. Ne tournons pas autour du pot, c’est une copie carbone. Mais Liam est meilleur que Mick Jagger.

Pour ce qui est du message sur la plage, je corrigerai cet oubli de près d’un quart de siècle cette semaine : je fournirai la preuve sur Instagram.

All Around the World
Oasis
Sony 1997

01 - All Around the World
02 - The Fame
03 - Flashbax
04 - Street Fighting Man

samedi 15 février 2020

0291 - A Letter Home


J'ai lu, il y a quelques semaines ou quelques mois, un article sur une machine (sur le marché fin 2021 seulement, précommande possible) permettant, à la maison, à partir d’un enregistrement, de graver ses propres vinyles en trois quarts d’heure environ. Autant dire que si j’avais de l’argent en trop...

Neil Young a utilisé une espèce d’ancêtre de cette machine (appartenant à Jack White) pour enregistrer A Letter Home, un disque uniquement composé de reprises. La machine, qui ressemble à une cabine téléphonique (cf. la photo de couverture ci-dessus), était disponible dans les années 50 dans de nombreuses boutiques de musique des États-Unis. Ce qu’on jouait dans la cabine était gravé directement (en mauvaise qualité) sur un 45 tours. Ni seconde prise ni même d’overdubs  possibles... En quelque sorte, A Letter Home est un album live, en direct.
Neil Young profite de cette antiquité pour rendre hommage à ceux qui l’ont inspiré - et l’inspirent encore - des Everly Brothers à Bruce Springsteen, en passant par Bob Dylan.

Parmi ces reprises, on remarquera notamment Needle of Death de Bert Jansch. En 1974, lors de la sortie de On the Beach, la ressemblance entre l’excellente chanson de clôture de l’album, Ambulance Blues et le morceau de Bert Jansch fut pointée du doigt. Loin de se cacher, Neil Young avait reconnu un plagiat involontaire, totalement inconscient, et avait partagé sans discuter les droits de la chanson. Classe jusqu’au bout, il corrige une deuxième fois son erreur en reprenant la chanson originale ici.

A Letter Home
Neil Young
Reprise Records 2014

01 - A Letter Home Intro
02 - Changes
03 - Girl from the North Country
04 - Needle of Death
05 - Early Morning Rain
06 - Crazy
07 - A Letter Home Intro  #2
08 - Reason to Believe
09 - On the Road Again
10 - If you Could Read my Mind
11 - Since I Met you Baby
12 - My Hometown
13 - I Wonder if I Care as Much

vendredi 14 février 2020

0290 - Tchaikovsky - Piano Concerto n°1 - The Nutcracker Suite


J’avais acheté ce disque pour l’enregistrement du Premier concerto pour piano de Tchaikovsky à l’époque où j’en collectionnais les versions. Las, je n’avais pas fait attention qu’il s’agissait d’un enregistrement en concert - le son est médiocre, pas aussi mauvais que celui que j’ai de Rubinstein mais pas assez bon pour que je l’écoute régulièrement.

Je me contente donc d’écouter, de temps à autre, la suite, arrangée pour deux pianos, de Casse-Noisette. Une petite sucrerie dont il ne faudrait tout de même pas abuser.
Je suis toujours étonné, en écoutant cette suite de ne pas y retrouver la Danse d’Anitra... ce qui est pourtant logique puisqu’elle est extraite non de Casse-Noisette mais de Peer Gynt d’Edvard Grieg. Je ne peux cependant m’empêcher de trouver des similitudes entre cette dernière et la Danse de la Fée Dragée ou la Danse des Mirlitons que l’on retrouve parmi les danses dites caractéristiques proposées sur ce disque. Je suis même sûr que je me tromperais et répondrais Tchaikovsky, Casse-Noisette, si on me proposait La Danse d’Anitra en blind-test.
Et si, pour m’arranger et comme le proposait Pierre Bayard, les œuvres changeaient d’auteur ? Tiens,  voilà une idée de livre à lire - mon dernier passage, aujourd’hui même, dans une librairie s’est mal terminé : bredouille.

Tchaikovsky - Piano Concerto n°1 - The Nutcracker Suite
Martha Argerich / Claudio Abbado / Nicolas Economou
Deutsche Grammophon 1983 / 1995

01-03 - Concerto pour piano et orchestre n°1
The Nutcracker Suite
04 - Ouverture Miniature
05-10 - Danses Caractéristiques
11 - Valse des Fleurs

jeudi 13 février 2020

0289 - Peer Gynt Suiten n° 1 & 2 - Aus Holbergs Zeit


J’ai oublié, quand je citais les œuvres à écouter de préférence le matin, à l’aube, les Suites de Peer Gynt d’Edvard Grieg. Morgenstimmung, qui ouvre la première de ces suites, en est pourtant, comme son titre (Humeur du matin) l'indique, un exemple classique - presque un cliché.
Cliché ? Kitsch ? On imagine facilement un dessin animé de Walt Disney s'ouvrir avec Morgenstimmung une belle jeune fille sautillant dans les champs, cueillant des fleurs, câlinant des lapins et des chatons - on me corrigera s'il existe effectivement un dessin animé incluant Morgenstimmung (ou tout autre part de Peer Gynt : toute l'oeuvre est à l'avenant, peu subtile, à la limite du dégoulinant).
Ce n'est pas une critique. Ce n'est même pas un défaut. Les clichés n'en ont pas toujours été : ils le sont devenus parce qu'ils sont, au moins partiellement, empreints de vérité. Quant  au kitsch, il n'a pas que des mauvais côtés : on n'a pas toujours envie, pas toujours besoin, je n'ai pas toujours envie, toujours besoin de profondeur et d'intellectualisme - parfois les grands et bons sentiments, même ressassés, suffisent au plaisir...

Seulement pourquoi jouer ce genre d'oeuvres avec tant de sérieux ? Pourquoi faire croire que ces morceaux du répertoire pompier sont de la grande musique à écouter respectueusement ?
Pourquoi, au contraire, ne pas sortir les gros sabots et accentuer le côté balourd de la composition ? Comme Duke Ellington le fait dans son interprétation. Un peu d'humour ! - ça fait du bien aussi.

Peer Gynt Suiten n° 1 & 2 - Aus Holbergs Zeit
Edvard Grieg / Herbert von Karajan
Deutsche Grammophon 1972 / 1982 / ????

Peer Gynt Suite n°1
01 - Morgenstimmung
02 - Aases Tod
03 - Anitras Tanz
04 - In der Halle des Bergkönigs

Peer Gynt Suite n°2
05 - Der Brautraub
06 - Arabischer Tanz
07 - Peer Gynts Heimkehr
08 - Solvejgs Lied

09-13 - Aus Holbergs Zeit Suite
14-16 - Sigurd Jorsalfar, drei Orchesterstücke

mercredi 12 février 2020

0288 - Africa / Brass


Une de mes collègues - elle est professeur d'anglais - déteste Gainsbourg. Elle déteste à vrai dire beaucoup de choses et ne manque pas de le faire savoir, quand elle déteste quelque chose. Elle est plutôt sympa à part ça : il suffit de ne pas faire partie de la quantité de choses ou de gens qu'elle déteste...
Parmi les reproches qu’elle adresse à Gainsbourg semble primer celui d’avoir piqué à d’autres des bouts de composition - entre autres, une partie de la Symphonie du Nouveau Monde - pour écrire ses chansons. Argument assez faible quand on sait que Schubert a parfois cité littéralement Beethoven dans ses compositions ou si on écoute Ouverture 1812 de Tchaikovsky.
Peu importe, rien ne lui fait entendre raison. Elle préférera toujours Polnareff et Brel - ce qui est tout à fait son droit.

J’ai pensé immédiatement à elle en entendant pour la première fois Greensleeves, une chanson traditionnelle britannique, interprétée par Coltrane sur Africa / Brass. J’ai alors découvert que Brel lui non plus ne se gênait pas pour copier ici ou là un thème mélodique : Greensleeves c’est Amsterdam... l’argument Gainsbourg est un voleur perd de sa solidité...

Africa / Brass est le premier album de Coltrane que j’ai emprunté à la médiathèque de Versailles et, par conséquent, le premier album de Coltrane que j’ai écouté après le désastre personnel que fut la découverte d’Ascension.
Je fus vite rassuré. Africa / Brass est un album plus normal que son lointain successeur, les morceaux et leurs thèmes sont clairs, je n’ai pas été dérouté. C’est avant tout un bel album qui réunit tout ce que j’aime chez Coltrane, celui de Giant Steps, A Love Supreme, Olé ou My Favourite Things - en moins brillant tout de même.

L’édition d’Africa / Brass que j’ai achetée il y a un an ou deux n’est pas exactement la même que celle que j’avais empruntée à la médiathèque de Versailles. L’une et l’autre sont des éditions augmentées, avec morceaux supplémentaires et versions alternatives, de l’édition originale. Dans mes souvenirs, l’édition que j’avais empruntée tenait sur deux disques et comprenait plus de pistes. Je ne comprends pas cette manie actuelle de ressortir des albums classiques du jazz qui soient moins complètes que d’anciennes éditions, surtout si c’est pour leur adjoindre une nouvelle pochette (ce n’est heureusement pas le cas ici, la pochette originale a été conservée) moins belle que l’originale...

Pour revenir à ma collègue d’anglais... elle déteste aussi le jazz...

Africa / Brass
John Coltrane
Impulse - State of Art Records 2018

01 - Africa
02 - Greensleeves
03 - Blues Minor
04 - Song of the Underground Railroad
05 - Greensleeves (alternate take)
06 - Africa (alternate take)
07 - The Damned Don't Cry

mardi 11 février 2020

0287 - Sea Change


Beck est peut-être le musicien - dans la catégorie rock et assimilés - actuel le plus passionnant. Qui d’autre que lui est capable de sortir avec le même brio des morceaux mêlant folk et hip-hop (l’hymne Loser), funk (Sexx Laws) ou indie-pop (Devil’s Haircut) tout en conservant une identité immédiatement reconnaissable ?

Un bémol cependant. Ses albums, que j’ai (presque) tous empruntés, un par un, à la médiathèque de Versailles, me semblaient un peu bancals. Trop bricolés. Foutraques. À côté de morceaux géniaux semblaient s’aligner essais et tentatives par toujours à la hauteur - peut-être faudrait-il que je les réécoute...
Jusqu’à ce que j’emprunte et écoute Sea Change. Beck Hansen - on a envie, après un tel album, de l’appeler par un nom comprenant plus d’une syllabe - avec ce disque, montre qu’il a tous les talents. Y compris celui d’écrire et d’arranger (il profite de l’occasion pour rendre hommage à Serge Gainsbourg et à Histoire de Melody Nelson à travers ses orchestrations, citant parfois littéralement, comme sur Paper Tiger, le maître français) douze ballades folk parfaites, sans loufoquerie ni bizzarrerie, douze chansons belles (et tristes aussi, il est vrai) à pleurer. Douze chansons qu’on ne peut qu’avoir envie d’écouter en boucle. Douze chansons à écouter le soir, au bord de la mer - puisque le titre nous le suggère.

Et si l’expression si galvaudée d’ « album de la maturité » prenait cette fois tout son sens ?

Sea Change
Beck
Geffen 2002

01 - The Golden Age
02 - Paper Tiger
03 - Guess I'm Doing Fine
04 - Lonesome Tears
05 - Lost Cause
06 - End of the Day
07 - It's all in your Mind
08 - Round the Bend
09 - Already Dead
10 - Sunday Sun
11 - Little One
12 - Side of the Road

lundi 10 février 2020

0286 - Histoire de Melody Nelson


Je suis quelqu'un de prude. Cela étonnera ceux qui me connaissent et qui m'ont déjà entendu parler crument de sexe (essentiellement des blagues de cul), c'est pourtant la vérité - nue (emoji visage rougissant).

J'ai vu jeudi dernier, en début d'après-midi, la fin (la moitié environ) d'un documentaire sur Serge Gainsbourg sur une chaîne cinéma (Ciné + quelque chose). Le documentaire insistait sur l'aspect protéiforme de son œuvre, à la fois musicale, littéraire, picturale, photographique et cinématographique. J'y ai appris que Gainsbourg, réalisateur de Je t'aime... moi non plus (film qui évoque ouvertement la sodomie - je ne l'ai pas vu), auteur de Love on the Beat ou de Lemon Incest, chansons plutôt équivoques, avait refusé de composer les bandes originales des Valseuses et d'Emmanuelle car il trouvait les scripts trop osés - il était choqué... et le documentaire de conclure que Gainsbourg, comme tous les grands provocateurs, était en réalité prude...

J'ai moi-même du mal avec les chansons qui traitent trop explicitement de sexe - sauf Madame Rêve.
L'album Histoire de Melody Nelson, acheté il y a dix ou douze ans sur sa seule réputation, sans l'avoir écouté auparavant, est un disque magnifique, sublime. Sur le plan musical. Les compositions, les arrangements, le son, la voix plus parlée que chantée de Gainsbourg sont absolument superbes. En revanche, je ne peux m'empêcher de ressentir une gêne quand il est question, dans le texte, (presque) sans ambigüité, de la sexualité d'une fille de quatorze, quinze ans... et des relations d'un homme d'âge mur avec celle-ci... ça me gâche légèrement le plaisir (immense pourtant, la musique est vraiment superbe).

Il faut croire que je suis trop prude, moi aussi.

Histoire de Melody Nelson
Serge Gainsbourg
Mercury 2001

01 - Melody
02 - Ballade de Melody Nelson
03 - Valse de Melody
04 - Ah ! Melody
05 - L'Hôtel Particulier
06 - En Melody
07 - Cargo Culte

dimanche 9 février 2020

0285 - Dry


Comme je le disais hier, mes voisins du dessus sont des connards égoïstes. Du genre à ne penser qu'à leur gueule et à ne pas accepter de la part des autres la moitié de ce qu'ils font eux-mêmes.
Faire une lessive ou faire tourner le sèche-linge à 23 heures passées, rentrer de vacances en pleine nuit et réveiller tout l'immeuble en foutant un bordel monstre dans l'escalier, laisser leurs enfants transformer l'appartement en gymnase ou stade d'athlétisme, marcher avec des sabots sur le plancher, tout ceci est absolument normal.
En revanche faire dix minutes de guitare électrique un dimanche soir - dimanche dernier - à 19 heures est intolérable et mérite qu'on vienne sonner à ma porte. J'étais loin d'avoir exagéré pourtant. Nous avions probablement écouté Kula Shaker en début d'après-midi. À un niveau sonore élevé mais tel qu'on arrivait encore à se parler dans la pièce où la musique était diffusée - raisonnable donc. Puis j'avais allumé le téléviseur pour regarder un peu de Premier League - à volume sonore assez bas. Quand je me suis mis à jouer, Natacha était partie depuis vingt ou trente minutes, le silence régnait dans l'appartement depuis près d'une heure.
Dix minutes, disais-je. Douze, grand maximum. Et encore, j'avais commencé en douceur, à bas volume, avec très peu de distorsion, par Cold Little Heart. J'étais ensuite passé à quelque chose d'un peu plus violent avec une version assez crade du début de Trying your Luck des Strokes. C'est quand j'ai commencé à travailler une nouvelle interprétation toute personnelle de To Bring You My Love (la chanson, extraite de l'album éponyme - dans ce cas, je crois que le mot éponyme est pertinent) de PJ Harvey, version pour laquelle j'avais besoin d'un peu de consistance sonore, que les choses se sont visiblement gâtées... je n'avais pourtant même pas commencé à chanter...

Et vous savez quoi ? Je suis rancunier... et mesquin...
Je ne leur souhaite pas, à mes voisins du dessus, que je gagne à l'Euromillions ce soir (j'écris ceci vendredi) ou tout autre soir. J'aurai alors largement de quoi payer quelques amendes pour tapage diurne voire nocturne et ils comprendront leur douleur - Natacha souffrira aussi mais elle serrera les dents, elle sait que la vengeance est à ce prix - quand j'apprendrai à (mal, très mal) jouer l'intégrale de Dry de PJ Harvey. Plus violent, plus brut, plus punk, plus crié, plus tordu, plus vif, plus énervé, plus déchirant, plus énervant, plus rugueux, plus douloureux que son successeur évoqué plus haut. Je prendrai tout mon temps avant de trouver l'appartement parfait en dernier étage à Paris et de déménager... temps que j'occuperai à faire le plus de bruit possible... avec l'aide de PJ, de Kurt, de Crispian et de tous ceux qui voudront bien me prêter assistance dans cette mission...

Dry
PJ Harvey
Too Pure 1992

01 - Oh my Lover
02 - O Stella
03 - Dress
04 - Victory
05 - Happy and Bleeding
06 - Sheela-Na-Gig
07 - Hair
08 - Joe
09 - Plants and Rags
10 - Fountain
11 - Water

samedi 8 février 2020

0284 - Here Be Monsters


Écrire un billet sur un disque qui est en cours de livraison, que j'attends d'un jour à l'autre dans ma boîte aux lettres sans savoir exactement quand il arrivera est un risque que j'ai pris une fois mais que je ne courrai pas une seconde fois.
En effet, il arrive parfois - très rarement, heureusement - que le disque n'arrive jamais. Qu'il se perde - on ne peut définitivement pas faire confiance à La Poste - ou qu'il soit piqué par un voisin - mes voisins ont beau être des connards, j'y reviendrai sous peu, je ne les soupçonne cependant pas d'être en plus kleptomanes - ou par n'importe qui sur la chaîne de livraison.
Et, drame, j'aurais alors écrit un message sur un disque que je ne possède pas... l'honnêteté de ce blog serait plus que mise à mal... il faudrait que je fasse amende honorable, présente mes excuses, peut être même ferme ce blog... ouf, ça me ferait moins de travail... j'y réfléchis.

J'ai commandé From Every Sphere d'Ed Harcourt en fin d'année dernière, sur Rakuten, en même temps que trois autres albums que je n'ai pas encore évoqués ici mais que j'ai reçus depuis belle lurette (ma librairie, à Paris, s'appelait La Belle Lurette). La surabondance de colis à livrer pendant les fêtes de fin d'année ou les différents mouvements sociaux qui agitent notre pays depuis quelques mois (vous trouverez ici mes propres revendications) ont eu raison de mon disque, il n'est jamais arrivé.
Ce n'est pas non plus un déchirement, n'allez pas croire. Tout d'abord, je me suis fait rembourser - ce n'était de toute façon pas bien cher, 4 ou 5 euros, frais de port compris. Ensuite, je ne l'avais commandé que pour faire le nombre, pour arrondir le prix de ma commande. Ce n'est pas un chef d'œuvre. À peine un bon disque. Mais qui contient une ou deux superbes chansons, à l'instar du single All of your Days will be Blessed.
Je pourrais dire la même chose de Here be Monsters, toujours d'Ed Harcourt, que je possède déjà. Enlevez les deux meilleures chansons dont l'excellente She Fell into my Arms, l'album devient assez banal, sans aspérité, lisse. Pas mauvais... mais sans intérêt.
J'ai découvert Ed Harcourt à travers les deux chansons citées en supra sur des compilations des Inrocks qu'on m'avait prêtées. Enthousiasme instantané qui s'était transformé avec le temps en joli souvenir. L'écoute des deux albums, dix ans plus tard, empruntés à la médiathèque de Versailles, m'avait quelque peu refroidi. L'échec commercial des albums a d'ailleurs également refroidi Ed Harcourt qui n'a plus rien publié sous son nom et se contente de travailler dans l'ombre, pour d'autres, dont Sophie Ellis-Bextor - mais ceci est une autre histoire.

La question est : vais-je tenter de commander de nouveau From Every Sphere ? Je me tâte...

Here be Monsters
Ed Harcourt
EMI - Heavenly Records 2001

01 - Something in my Eye
02 - God Protect Your Soul
03 - She Fell into my Arms
04 - Those Crimson Tears
05 - Hanging with the Wrong Crowd
06 - Apple of my Eye
07 - Beneath the Heart of Darkness
08 - Wind Through the Trees
09 - Birds Fly Backwards
10 - Shanghai
11 - Like Only Lovers Can

vendredi 7 février 2020

0283 - Cherub Rock


Il n'y a pas que The Verve que j'ai mis en pièces pour construire mes mixes / morceaux sur mon vieil ordinateur Compaq, les Smashing Pumpkins ont également pas mal subi mes outrages. J'ai notamment beaucoup utilisé la batterie d'introduction d'une version live de Bullet with Butterfly Wings. Ainsi que le morceau French Movie Theme, disponible, entre autres, en face B du single Cherub Rock.

Même après l'avoir découpé en tous sens, ce French Movie Theme, l'avoir éparpillé façon puzzle, après en avoir fait des confettis, je suis toujours incapable de dire à quel film français (ou à quel mouvement du cinéma français) il renvoie avec ses "lala lala la... lala lala la... Angel" sur deux minutes... ce n'est pas exactement le morceau - ce n'est pas une chanson selon mes critères - le plus passionnant qui soit...

Pendant ce temps, parler de Cherub Rock me fait penser au fait que je n'ai toujours pas un single des Pumpkins en vinyle. Il va falloir que je remédie à cette situation, c'est un gros manque...

Cherub Rock
The Smashing Pumpkins
Hut 1993

01 - Cherub Rock
02 - Pissant
03 - French Movie Theme

jeudi 6 février 2020

0282 - A Northern Soul

Plus que d'en savoir jouer, c'est-à-dire de parvenir à jouer les chansons des autres, mon but, en apprenant (en autodidacte, il va de soi) la guitare, était d'écrire des chansons. Je tiens à présenter mes excuses à mon frère à qui j'ai fait écouter un jour mes pauvres tentatives en la matière.

Avant d'avoir ma première guitare, une Art & Lutherie d'un rouge magnifique, à 19 ans, et d'y avoir gratté mes premiers accords (dé)mineurs, je m'étais déjà essayé à la construction musicale. Je dis construction, on ne peut parler de composition... Je m'explique.
Le premier PC familial, quand il fut grand temps de le remplacer par un modèle plus récent et plus performant, finit son existence dans ma chambre. Officiellement, c'était un outil de travail. Effectivement, j'ai tapé quelques textes sur une vieille version de Word - textes qui ont disparu avec l'abandon du format disquette. J'ai un peu programmé sur Maple... et c'est à peu près tout.
J'ai surtout beaucoup joué au Démineur (j'en ai battu des records de rapidité), au Solitaire et au Free Cell. Et, après avoir récupéré auprès d'un copain un logiciel d'enregistrement et de mixage sonores assez performant (l'équivalent d'un 4-pistes), j'ai produit mes propres morceaux à partir des disques qui étaient les miens à l'époque. Je récupérai sur mes CD des parties de basse ou de batterie, parfois un riff de guitare, quelques phrases sur un CD d'interview d'Oasis (pas celui-ci, un autre), tout ce que je pouvais du moment que j'obtenais des éléments relativement propres, utilisables en mélange avec des éléments extérieurs. J'ai arrêté peu après que ma mère m'a surnommé Moby - elle ne l'a fait qu'une fois, elle a compris que je n'avais pas apprécié la blague - le jour où l'ordinateur a montré de trop gros signes de fatigue...

Parmi mes sources préférées de samples - c'est un peu de ça qu'il s'agissait - l'album A Northern Soul de The Verve. L'intro à la basse seule de Life's an Ocean m'a beaucoup servi de même que l'intro planante de A New Decade et quelques passages bordéliques de Brainstorm Interlude. Dommage que je n'ai jamais réussi à construire une chanson par cette méthode, uniquement des mixes, c'était très amusant.
Du coup, pendant un moment, j'ai écouté et même étudié A Northern Soul religieusement pendant des jours et des jours, à la recherche des meilleurs passages à exploiter. Je pense que je connaissais à l'époque l'album dans ses moindres détails. Ce qui est assez cocasse quand je me rappelle que je n'ai pas pu l'écouter lors des deux premières semaines où je l'ai eu. Nous étions en vacances et nous n'avions pas de platine. J'ai donc lu et relu le livret, jusqu'à le connaître par cœur, avant d'entendre une seule note de l'album.

A Northern Soul
The Verve
Hut 1995

01 - A New Decade
02 - This is Music
03 - On your Own
04 - So it Goes
05 - A Northern Soul
06 - Brainstorm Interlude
07 - Drive you Home
08 - History
09 - No Knock on my Door
10 - Life's an Ocean
11 - Stormy Clouds
12 - (Reprise)

mercredi 5 février 2020

0281 - See You on the Other Side


Plus j'écris de billets sur ce blog, plus j'admire les (bons) critiques musicaux - et les bons critiques en général - ceux qui arrivent à vous faire baver d'envie pour un disque dont vous ne saviez rien avant de lire leur article.
Il est plutôt facile de dire du mal d'un disque, surtout s'il est mauvais, une formule lapidaire bien sentie, vaguement humoristique suffit amplement. En revanche, arriver à transmettre mon enthousiasme pour un disque sans tomber dans des formules toutes faites et vides de sens me semble de plus en plus au dessus de mes capacités. Des billets comme celui d'hier me dépriment et m'empêchent (presque littéralement) de dormir. Un album comme Primary Colours mérite bien mieux.
Il faut donc que j'écrive autre chose. Que j'évite à tout prix de parler du contenu musical. D'ailleurs, je le rappelle de temps à autre - pour mieux me le rappeler - ce blog n'a jamais eu vocation à parler de musique mais bien de disques et de collection de disques. Il y a sûrement plein d'approches possibles pour parler avec humour ou finesse ou tendresse de disques sans parler arrangements, composition ou interprétation - ou n'en parler que peu. À moi de les trouver, ces approches originales.
Et quand je ne trouve rien de très passionnant à écrire, comme à propos de See You on the Other Side de Mercury Rev (que le disque soit bon ou non n'est pas la question), que je me contente d'écrire rien. Voilà, c'est fait !

See You on the Other Side
Mercury Rev
Beggars Banquet 1995

01 - Empire State (Son House in Excelsis)
02 - Young Man's Stride
03 - Sudden Ray of Hope
04 - Everlasting Arm
05 - Racing the Tide
06 - Close Encounters of the 3rd Grade
07 - A Kiss from an old Flame (a Trip to the Moon)
08 - Peaceful Night

mardi 4 février 2020

0280 - Primary Colours


N'ayons pas peur d'enfoncer des portes ouvertes et osons affirmer qu'avoir raison avant tout le monde n'est pas tout à fait désagréable.

The Horrors est un groupe que j'ai défendu dès leur premier album, Strange House. Non que cet album soit parfait, pas même excellent - loin de là - mais je trouvais que certains morceaux, à commencer par le fabuleux single She is the New Thing (dont j'avais découvert l'impressionnant clip vidéo sur VH1) annonçaient un possible futur très bon groupe. Je prêchais dans le désert, je n'ai convaincu personne parmi ceux à qui j'en parlais : mouais c'est pas mal fut probablement la plus grande marque d'enthousiasme que je reçus en retour de ma propagande.

Puis, deux ans après, sortit l'album Primary Colours, précédé d'un morceau lancé en hors d'œuvre sur les plateformes de vidéo en ligne Sea within a Sea. Et là, je n'eus plus besoin d'arguments. Plus besoin de mots. Il suffisait d'écouter et faire écouter ce Sea within a SeaThe Horrors, en à peine plus de 8 minutes venaient de passer de la catégorie vague outsider à celle de solide leader. Tous les éléments qui charmaient sur Strange House, la voix caverneuse, les claviers atmosphériques, les guitares qui griffent, la section rythmique qui galope, d'un coup s'emboitaient parfaitement et accouchaient d'une chanson à la fois intense, belle et dansante.
Et Sea within a Sea, qui conclut l'album n'était que l'introduction à un véritable chef d'œuvre. Car Primary Colours en est un. Il y a peu d'albums (rock, j'entends) sortis au cours des quinze dernières années qui égalent la qualité des dix morceaux proposés sur ce disque...

Et moi, qui avais raison avant tout le monde, j'ai pu profiter de cette merveille depuis le premier jour, depuis le jour de sa sortie... je n'en ai pas perdu une miette...

Primary Colours
The Horrors
XL 2009

01 - Mirror's Image
02 - Three Decades
03 - Who Can Say
04 - Do You Remember
05 - New Ice Age
06 - Scarlet Fields
07 - I Only Think of You
08 - I Can't Control Myself
09 - Primary Colours
10 - Sea Within a Sea

lundi 3 février 2020

0279 - Konk


Pourquoi ai-je acheté l'album Konk des Kooks, un jour, en soldes, au Virgin Megastore des Champs Élysées, quand l'enseigne occupait encore l'immeuble qui abrite aujourd'hui des Galeries Lafayette ? Je me pose moi-même la question. Probablement parce qu'il y avait dessus un ou deux singles pas mauvais - je serais bien incapable aujourd'hui de dire de quels titres il s'agit - et que j'avais envie ce jour-là d'acheter des disques sans trouver mieux : triste période s'il n'y avait rien qui me plaise davantage que les Kooks...
Non que j'ai quelque chose contre les Kooks - rien que le nom du groupe, référence à Bowie, suffirait à justifier qu'on les défende - je n'ai même rien contre les Kooks... et c'est peut être là le problème, ils ne m'inspirent que peu...

Une collection est aussi faite d'éléments superflus, inutiles, insignifiants, dont on peine à se rappeler pourquoi on les a achetés... Je pourrais certes m'en séparer. Cependant, un album d'un groupe que tout le monde a oublié depuis dix ans ne vaut rien, financièrement parlant. De plus, je regrette déjà d'avoir revendu, il y a dix, quinze, vingt ans, des disques que je n'aimais plus... Une collection n'est pas constituée que de grandes réussites. Les erreurs en font pleinement partie.

Nos erreurs témoignent souvent mieux de qui nous sommes que nos succès. Pour ma part, j'ai souvent de gros passages à vide...

Konk
The Kooks
Virgin 2008

01 - See the Sun
02 - Always Where I Need to Be
03 - Mr. Maker
04 - Do You Wanna
05 - Cap
06 - Love it All
07 - Stormy Weather
08 - Sway
09 - Shine On
10 - Down to the Market
11 - One Last Time
12 - Tick of Time