lundi 30 septembre 2019

0153 - Morning Glory


Les imports sont un de mes grands plaisirs de pur collectionneur. Je chéris mes disques venus des quatre coins du monde. Plus encore si l'origine est exotique ou si l'édition est totalement différente des éditions européennes.

Je me vante régulièrement de posséder un pressage israélien d'Aftermath des Stones, d'un pressage soviétique d'un album des Beatles.  Je possède plusieurs albums ou singles japonais d'Oasis, the Verve, Garbage - les éditions nippones sont des grands classiques des collectionneurs :

J'ai une tendresse particulière pour mes quelques disques australiens. Avant tout parce qu'ils sont souvent moches... La preuve avec ce Morning Glory. La couverture en carton (digne d'un CD 2 titres bien de chez nous) avec cette photo pas très réussie et mal recadrée ne fait pas envie.
Pour ce qui est du contenu, ce sont simplement les faces b du single Roll with It. Morning Glory est certes une bien meilleure chanson que Roll with It mais on est en droit de se demander pourquoi les Wallabies (on est en pleine coupe du monde de rugby, non ? Je ne regarde pas, je ne supporte que de très loin l'équipe d'Irlande) ont seul eu le privilège de l'avoir comme single ? Il n'y a en fait rien de musicalement intéressant (rien de nouveau) à se mettre sous la dent. Le seul argument en faveur de ce disque : il est australien...

Ce disque, je l'ai obtenu lors d'un échange avec un fan d'Oasis qui voulait arrêter de collectionner leurs disques pour se mettre à collectionner ceux de Radiohead... Morning Glory faisait partie d'un lot que j'ai reçu en échange d'un bootleg de la bande à ThomYorke.

Morning Glory
Oasis
Creation 1995

01 -Morning Glory
02 - It's Better People
03 - Rockin' Chair
04 - Live Forever (live at Glastonbury '95)

dimanche 29 septembre 2019

0152 - Love & Distorsion




Sur son (fabuleux) site de photographies (visitez-le ! encore et encore !), Natacha a décidé de donner des titres de chansons à ses différentes galeries. Et ça n'a pas été facile de toutes leur trouver des titres pertinents.
Ce n'est pas pour me vanter mais je suis assez fier de lui avoir soufflé White Winter Hymnal (Cantique pour l'hiver blanc en traduction approximative) des excellents Fleet Foxes (nous avons encore écouté l'album homonyme hier soir et ce matin... sublime) pour ses paysages enneigés (la galerie devrait être complétée sous peu) pour lesquels elle avait pourtant déjà choisi comme titre l'excellente Fox in the Snow de Belle and Sebastian.

En revanche, pour ses photos de plage, elle est resté sur son idée de On the Beach, excellente chanson extraite de l'excellent album du même nom de l'excellentissime Neil Young (j'ai réellement une admiration sans discernement pour Neil... même quand il est mauvais - ça lui arrive - il est le meilleur) et a repoussé (à raison puisqu'elle ne connaît pas la chanson) ma proposition d'utiliser Where the Ocean Meets the Eye des Stratford 4, extraite de Love & Distorsion, leur second album.

J'ai découvert les Stratford 4 en 2001 ou 2002 via un lien depuis le site officiel des Black Rebel Motorcycle Club. Les Stratford 4 faisaient partie, comme les BRMC, de cette espèce de galaxie de groupes de la côte Ouest des USA dont les membres ont fait leurs premières armes auprès d'Anton Newcombe et du Brian Jonestown Massacre. J'avais à l'époque échangé quelques mails avec la bassiste du groupe, Sheetal, très sympathique, notamment pout savoir si les albums du groupe seraient distribués en Europe ou si le groupe envisageait des concerts sur le vieux continent...
Ce ne fut jamais le cas... pas de disques sortis en Europe, jamais de tournée, pas même chez les Britons... Le groupe est resté confidentiel aux Etats-Unis, inconnu sous nos contrées. C'est donc avec un grand étonnement que j'ai trouvé en juillet 2003 les deux premiers albums du groupe en import chez Gibert, boulevard Saint Michel, Paris...
C'est toujours un grand plaisir pour un collectionneur de posséder un objet que relativement peu de monde possède (je n'ai aucune idée des chiffres de vente des Stratford 4 outre-Atlantique, ils ne doivent pas être bien élevés, j'ai bon espoir d'être un des seuls en France à avoir leurs disques dans ma discothèque).
C'est un plaisir d'autant plus grand que The Stratford 4 était un bon groupe. Pas un grand groupe, ce n'est pas ce que je prétends mais un groupe capable d'écrire des chansons (ce qui, de nos jours, peut parfois sembler relever du miracle) et de les habiller d'arrangements psyché ou shoegaze, à la manière d'un Spiritualized soft, de Ride ou de Slowdive (je suis d'ailleurs en train d'écouter leur album homonyme, c'est toujours aussi bon). Oui, je suis convaincu que The Stratford 4 méritaient mieux que le silence et l'anonymat...

Pour en revenir aux galeries de photos de Natacha, oui, Untitled aussi est le titre d'une chanson... Quant à Stairway to Heaven, est-il besoin de le préciser ?

Love & Distorsion
The Stratford 4
Jet Set Records 2003

01 - Where the Ocean Meets the Eye
02 - She Married the Birds
03 - 12 Months
04 - The Simple Things are Taking Over
05 - Kleptophilia
06 - Telephone
07 - Tonight Would be Alright
08 - The Story is Over
09 - Tiger Girl
10 - Swim Into It

samedi 28 septembre 2019

0151 - So Why So Sad


Ce jour là, je rentre tout fier de mon petit tour hebdomadaire en ville. J'ai trouvé un disque pour mon frère à L'Occase de l'Oncle Tom, Grand Rue à Strasbourg : un cd promo de So Why So Sad des Manic (probablement son groupe préféré).

Je lui propose ma trouvaille. Première incompréhension, il croit d'abord que c'est le single qu'il possède déjà. Non, c'est le cd promo, il n'y a que la chanson dessus, rien d'autre, je corrige et précise. Deuxième incompréhension. Il ne voit pas l'intérêt de l'objet.

J'ai toujours considéré mon frère comme normal. Normal dans le sens de rationnel. Non pas qu'il soit incapable de toute excentricité, loin de là. Mais il n'est pas atteint - pas de mon point de vue en tout cas. Disons que s'il y a un truc que mon frère ne ferait pas, c'est que ce truc est vraiment bizzarre.

Ce jour-là, j'ai donc pris pleinement conscience (je le pressentais un peu) que mon rapport aux disques n'était pas normal, peut être même pas très sain... Dix-sept ou dix-huit ans après, je ne me suis toujours pas fait soigner.

Pour revenir à So Why So Sad, j'ai gardé le disque même si je ne suis pas très fan de la chanson ni de l'album dont elle est extraite. Les Manic ont fait bien mieux avant et mieux depuis...

So Why So Sad
Manic Street Preachers
Sony 2001

01 - So Why So Sad

vendredi 27 septembre 2019

0150 - Chabrier - Oeuvres pour Piano


J'ai reçu ce disque des Œuvres pour Piano de Chabrier avant-hier. C'est mon dernier achat en date sur Rakuten, payé (trois fois rien) intégralement avec mes bons d'achat hérités de mes achats précédents. Je ne le trouvais pas en neuf, je l'ai acheté d'occasion. J'achète très rarement d'occasion, encore plus rarement à des particuliers. Uniquement quand j'y suis contraint à vrai dire. Je n'aime pas acheter d'occasion et cet achat m'a rappelé pourquoi.

Le vendeur dans son annonce présentait le disque en état "Comme neuf". Déception à la réception. Le livret présente des petites tâches brunes et la couverture du digipack arbore des autocollants (pas parfaitement collés) de tous les magazines de musique classique (4f Télérama, 10R, Diapason d'Or) lui donnant des allures de placard de médailles digne d'un général soviétique. Je déteste ces autocollants peut-être plus encore que les bandeaux des livres...
J'ai décidé de tout de même garder le disque (le renvoyer m'aurait probablement coûté de l'argent...) mais de mal noter le vendeur... ce qui visiblement ne lui a pas plu... il semblerait (selon lui) que je sois à la limite de la calomnie et que je risque de lui porter préjudice pour ses prochaines ventes... bref...

Le disque reste superbe, je l'avais emprunté à la médiathèque de Versailles sur la foi du nom d'Alain Planès que je connaissais pour ses superbes interprétations de Janacek et pour le magnifique tableau de Sisley en couverture (tableau qui fit partie de la collection personnelle de Chabrier), malheureusement légèrement rogné sur mon exemplaire par un des autocollants évoqués deux paragraphes plus haut... De Chabrier, je ne sais rien, je ne me suis pas encore renseigné sur l'homme et le compositeur, je n'ai même pas lu le livret pour l'instant. Je ne fais que profiter des Dix pièces pittoresques... même en état usagé, le disque vaut le coup...

Œuvres pour Piano
Emmanuel Chabrier - Alain Planès
Harmonia Mundi 1993 / 2002

01 - 10 - Dix pièces pittoresques
11 - Bourrée fantasque
12 - Impromptu en ut majeur
13 - Habanera
14 - 17 - De Cinq pièces posthumes
18 - À la manière de... Chabrier (Maurice Ravel)

jeudi 26 septembre 2019

0149 - Shiny Happy People


En écrivant le titre de ce billet, j'ai encore une fois commis la même erreur (que j'ai ensuite corrigée)... je suis incapable de me mettre dans la tête que la chanson s'appelle Shiny Happy People et non Happy Shiny People... je fais la faute systématiquement... et la referai certainement encore...

Un 45 tours acheté pour un ou deux euros (je ne suis plus sûr où, soit chez Boulinier, boulevard Saint Michel, Paris, soit à L'Occase de l'Oncle Tom, Langstross, Strasbourg) pour la simple et unique raison (je ne suis pas collectionneur de R.E.M. bien que j'apprécie le groupe) que la chanson titre de ce 45 tours, Shiny Happy People donc (même en me concentrant, j'ai failli me tromper de nouveau), ne se trouve étonnamment pas sur le best-of du groupe In Time que nous possédions déjà, Natacha et moi. 

Il existe des photos (et peut-être même une vidéo) de votre serviteur, pochette du disque en main, casquette à l'envers et alcoolémie pas exactement à zéro, imitant à la perfection Michael Stipe dans le clip vidéo de la chanson. Je vous dis ça... je n'ai évidemment aucune intention de les diffuser...

Shiny Happy People
R.E.M.
Athens / Time Warner 1991

A - Happy Shiny People
B - Forty Second Song

mercredi 25 septembre 2019

0148 - Moanin'


Natacha est ravie. Samedi dernier, j'ai rangé mon bureau. On peut y entrer et mettre les pieds par terre sans faire de grand écart pour éviter les tas de feuilles qui habituellement recouvrent le sol. J'ai même passé l'aspirateur... et j'ai fait du classement, du tri, de l'archivage dans les papiers qui jonchaient le parquet.

Sur l'une de ces feuilles griffonnées de ma main, une liste de disques à écouter / emprunter à la bibliothèque. Parmi eux : Moanin' d'Art Blakey and the Jazz Messengers (la liste manuscrite ne mentionnait que le batteur-leader, pas ses messagers).
Coïncidence (je n'y crois toujours pas) j'avais acheté le disque la veille chez Gibert, en même temps que le dernier Liam (il m'arrive de plus en plus rarement d'acheter un disque seul... ce jour-là, profitant d'une offre 1 pour 6 euros 99, les 2 pour 10 euros, je me suis payé 4 albums (soit 20 euros, bravo pour le calcul mental) de jazz - tous excellents ! en particulier ce Moanin').

Le fait de retrouver le nom de cet album sur une liste de ma main m'a fait me poser beaucoup de questions. J'étais en effet persuadé avoir choisi dans les rayons du disquaire germanopratin ce disque pour le seul nom d'Art Blakey, que je connaissais déjà par Soul Finger, album emprunté il y a quelques mois à la bibliothèque et acheté depuis. Voici donc que la chronologie semble s'inverser et qu'il apparaît que la première référence dont j'ai disposé à propos d'Art Blakey ait justement été Moanin' et que si j'avais emprunté Soul Finger, c'est (probablement) uniquement parce que je n'avais pas trouvé Moanin' à la médiathèque.
Quant à savoir où j'ai entendu la première fois parlé de Moanin' et surtout d'Art Blakey, cela devient un mystère alors que je pensais jusqu'à samedi que j'avais emprunté Soul Finger à la médiathèque un peu au hasard, en me fiant à la pochette (beau digipack) et au label (Verve).

Tout ça pour dire qu'à moi aussi ma mémoire me joue des tours et que peut être rien de ce que je vous raconte sur ce blog n'a vraiment eu lieu.

Moanin'
Art Blakey and the Jazz Messengers
Blue Note 1958 / 1999

01 - Warm-Up Dialogue Between Lee and Rudy
02 - Moanin'
03 - Are You Real ?
04 - Along Came Betty
05 - The Drum Thunder Suite
06 - Blues March
07 - Come Rain or Come Shine
08 - Moanin' (alternate take)

mardi 24 septembre 2019

0147 - Roulez au Son Pop Rock Volume 2


Natacha et moi n'avons pas de voiture. Nous sommes des Parisiens. Même quand nous n'habitons pas Paris, même quand nous vivons en province ou en banlieue, nous sommes des Parisiens. Donc nous n'avons pas de voiture. Quand le besoin s'en fait vraiment sentir, pour partir en vacances avec félins et bagages par exemple, nous en louons une...

Nous sommes à la gare de Limoges. Au stand Europcar. Ils ont encore merdé avec notre réservation. Nous n'avons pas de voiture pour rentrer à Dijon. La jeune femme au guichet - je dois dire que, pour avoir eu plusieurs fois affaire à elle d'une part et à plusieurs de ses collègues à d'autres guichets Europcar d'autre part, elle était probablement la personne la plus sympathique et la plus compétente de toute l'entreprise - se démène pour nous trouver une solution rapide. Nous patientons.
Je tourne en rond dans les 30 mètres carrés dévolus aux loueurs de voiture. Je me rapproche du stand Avis pourtant désert. Sur le comptoir, dans un petit présentoir, une pile de CD Roulez au Son Pop Rock Volume 2. Servez-vous indique une affichette. Cette affichette est-elle adressée à tout le monde ou seulement aux clients Avis ? Personne n'étant là pour me renseigner, je me sers.
La situation se débloque presque au même moment du côté de chez Europcar, nous pouvons partir. Natacha avisant mon butin me demande : Qu'est-ce que c'est ? Une compil, je crois doit être ma réponse approximative. Y a quoi dessus ? insiste-t-elle. Et je dois avouer que je n'en sais rien, je n'ai pas pris la peine de retourner le disque, j'ai vu que c'était une compilation RTL2, il n'y a pas grand chose de bien à en attendre...

Effectivement, c'est mauvais. The Servant me donne envie de citer coach Vahid "j'ai vomi". The Corrs sans l'image perd une grande partie de son intérêt. Melanie C... une Spice Girl en solo, est-il besoin de commenter davantage ? Dolly et Blankass sont des groupes sympathiques, sans plus. Quant aux deux autres, je dois bien dire que je ne m'en souviens pas... mais que je ne m'empresserai pas de leur donner une nouvelle chance. J'ai d'autres pop-rockeux à fouetter.

Pourquoi alors avoir pris ce disque ?
C'est ce que je tente d'expliquer depuis 147 numéros de ce blog. Pour moi, chaque disque compte. Chacun, aussi mauvais soit-il, est avant tout un bout, une partie de ma collection, éclaire ma collection sous un autre angle, lui donne une nouvelle signification, une nouvelle histoire... et c'est pour ça que je n'ai plus revendu un disque (sauf éventuellement un doublon) depuis des années... et que je saisis chaque opportunité (en particulier celles qui ne me coutent pas un rond) d'ajouter une rondelle de plastique à celles déjà en ma possession.

Roulez au Son Pop Rock Volume 2
Avis / RTL 2
Warner 2006

01 - Liquefy / The Servant
02 - Au Paradis / Dolly
03 - Only When I Sleep / The Corrs
04 - Qui que tu sois / Blankass
05 - Storm / Heather Nova
06 - Better Alone / Melanie C
07 - La Plage / Aldebert

lundi 23 septembre 2019

0146 - Loveless


Si je disais que Loveless de My Bloody Valentine est le meilleur album rock de tous les temps (qualificatif que j'ai déjà attribué, de mémoire, à Marquee Moon, Forever Changes et Fun House et que j'attribuerai sûrement à d'autres albums plus tard - j'aurais d'ailleurs pu déjà inclure The Velvet Undergound and Nico et Ladies and Gentlemen we are Floating in Space dans la catégorie), ce serait une pure provocation et, très probablement, une absurdité... et j'ai envie d'être absurde !

Loveless est le meilleur album rock de tous les temps car près de trente ans après sa sortie, il donne toujours l'impression d'être en avance sur son temps. Le traitement des guitares, en un mur cotonneux, des voix, comme émergeant d'un brouillard, de la batterie, extrêmement sèche, semble aussi neuf qu'à la première écoute et restera un exemple inaccessible pour des générations encore.
Loveless est le meilleur album rock de tous les temps car les chansons qu'il contient ne sacrifient jamais les mélodies - très inventives - aux effets sonores.
Loveless est le meilleur album rock de tous les temps car il est inclassable et constitue un sous-genre presque à lui seul. Le shoegaze serait très réducteur. Le rock bruitiste encore plus. Quant à moi, j'en ai entendu parler la première fois à travers les fascicules de la FNAC que j'ai déjà évoqué, à la catégorie psychédélisme ?!

Loveless est le meilleur album rock de tous les temps parce que pas assez de monde encore ne l'a écouté et qu'il faut bien trouver un argument pour qu'il prenne enfin l'ampleur qu'il mérite : celui de meilleur album rock de tous les temps (argument vertueusement circulaire).
Loveless est le meilleur album rock de tous les temps parce que c'est moi l'auteur de ce blog et que j'écris ce que je veux...

Loveless
My Bloody Valentine
Creation 1991 / 1996

01 - Only Shallow
02 - Loomer
03 - Touched
04 - To Here Knows When
05 - When You Sleep
06 - I Only Said
07 - Come in Alone
08 - Sometimes
09 - Blown a Wish
10 - What You Want
11- Soon

dimanche 22 septembre 2019

0145 - Nine Million Bicycles


Je passe quatre mois des printemps et été 2006 à Francfort-sur-le-Main (RFA). J'habite un studio meublé sympa proche du centre ville. Je travaille en zone industrielle et il me faut compter un certain temps de transport pour m'y rendre. Je ne peux donc me permettre une panne d'oreiller. Je ne dispose cependant que d'un vieux réveil, sans rappel : une fois que j'ai coupé le buzzer, si je me rendors, c'est foutu...
Pour éviter de me rendormir, j'allume immédiatement la télé (tant qu'elle fonctionnait... le téléviseur m'a lâché en pleine coupe du monde de foot), sur MTV, les clips à volume sonore (raisonnablement) élevé. J'ai le souvenir d'avoir entendu tous les jours les dix mêmes titres - la rotation MTV serait-elle d'une régularité d'horloge ?

Avant de quitter la capitale économique européenne, j'achète en guise de souvenir les disques (soit singles soit albums) de ses quelques chansons du matin. Dont ce Nine Million Bicycles de Katie Melua. Une bluette pas désagréable, limite gnangnan mais pas trop, une sorte de ballade à la guimauve, sucrée mais pas encore écœurante. Je crois me souvenir que la jeune femme n'était pas totalement pour rien dans mon appréciation de la chanson... mais je me trompe peut-être, je n'ai pas vu le clip depuis au moins 12 ans.
Pour ce qui est des faces b, je n'ai aucun souvenir de comment elles sonnent. Si je dois les juger sur le titre qu'elles portent, je crains qu'elles soient gorgées de bons sentiments (la guerre, c'est mal...), ça ne donne pas envie de les réécouter...

Nine Million Bicycles
Katie Melua
Dramatico 2005

01 - Nine Million Bicycles
02 - Market Day in Guernica
03 - Stardust

samedi 21 septembre 2019

0144 - Why Me ? Why Not.


Je ne me rappelle plus la dernière fois que j'ai acheté un album le jour même de sa publication. C'était peut-être le dernier album d'Oasis Dig Out Your Soul, voilà plus de dix ans... je n'en vois pas d'autre depuis... Ce ne serait pas vraiment une coïncidence que je ne remette ça qu'aujourd'hui, avec Liam, ex-chanteur du groupe.

Je rentre tout juste (j'écris ceci hier, en début de soirée - et tu tapes tapes tapes...) de Paris. Visite de l'exposition Félix Fénéon au Musée du Quai Branly suivie d'une (trop) courte déambulation au milieu des magnifiques collections du musée.... Je ne travaille pas le vendredi après-midi, il va falloir que je m'instaure comme rituel de visiter et revisiter les musées parisiens toutes ces veilles de week-end qui me sont offertes.

Je ne suis pas rentré directement à Versailles après ma visite, j'ai même pris le RER C dans l'autre sens, direction St Michel, Gibert. Aujourd'hui sortait le deuxième album (après le plutôt très réussi As You Were, il y a deux ans) de Liam Gallagher, Why Me ? Why Not. (titres respectifs de deux dessins de John Lennon aujourd'hui en possession de Liam), autant aller l'acheter immédiatement.

Je ne l'ai pas encore écouté. J'attends que Natacha ait fini ses activités extra-scolaires post-traumatiques sportives, nous l'écouterons pour la première fois ensemble, cette nuit et / ou demain matin.

Tout de même, pour parler comme les fans de séries, j'ai un peu l'impression de m'être fait spoilé - il parait qu'en français on peut dire divulgacher, voilà un beau mot-valise en carton... En effet, pas moins de quatre extraits ont déjà été officiellement mis en ligne cet été. Je n'en ai écouté que trois Shockwave, The River et Once, je me suis interdit d'écouter le quatrième One of Us.
Qu'il semble loin le temps où l'on n'avait droit qu'à un seul single avant la sortie d'un album. On sentait l'attente et l'envie et l'impatience (tout ça) monter jour après jour. Après, on s'étonnera que je ne sois pas à quelques jours près pour acheter un disque... excepté un disque de Liam.

Why Me ? Why Not.
Liam Gallagher
Warner 2019

01 - Shockwave
02 - One of Us
03 - Once
04 - Now That I've Found You
05 - Halo
06 - Why Me ? Why Not.
07 - Be Still
08 - Alright Now
09 - Meadow
10 - The River
11 - Gone
12 - Invisible Sun
13 - Misunderstood
14 - Glimmer

vendredi 20 septembre 2019

0143 - Interview Disc & Fully Illustrated Book


Être fan et / ou collectionneur peut vous amener à acheter n'importe quoi. Voici un disque d'interviews, acheté pour trois fois rien (mais tout de même...) et probablement jamais écouté durant les quinze ans depuis que je le possède... et je n'ai aucune intention de me le passer aujourd'hui ni dans un futur proche.

Même le livret me semble inconnu quand je le feuillette aujourd'hui. A priori une espèce de biographie (en anglais) et des photos toutes déjà vues ailleurs.

Là, un disque vraiment plus qu'inutile et complètement ridicule... heureusement j'ai désormais cessé de payer pour ce genre de daubes pas même officielles, j'ai déjà tellement d'achats en attente...

Interview Disc & Fully Illustrated Book
Oasis
Westwood One / Sound and Media 1996

jeudi 19 septembre 2019

0142 - Pithecanthropus Erectus


Révélation. J'ai découvert ou, plutôt, Natacha m'a avoué, qu'elle écoutait parfois (en cachette) le morceau Pithecanthropus Erectus de Charles Mingus. Le morceau s'est certes retrouvé par hasard ou par erreur sur son iPhone. Toujours est-il qu'elle ne le saute pas systématiquement quand la lecture aléatoire le lui propose.

J'avais encodé le morceau pour qu'il m'emmène sur le chemin du boulot - j'ai actuellement (de nouveau, jusqu'à ce que je recommence) arrêté de me passer de la musique avec des écouteurs, j'ai tendance à me rendre sourd (comme Damien Saez, ce jeune (et) con) de cette manière - il s'est donc retrouvé sur notre bibliothèque iTunes et Natacha l'a récupéré par inadvertance dans la playlist qu'elle se passe sur le chemin du taf - elle n'a pas peur de se rendre sourde ou elle juge cela moins gênant que de devoir supporter les conversations de ses voisins de bus...

Je ne connaissais Charles Mingus que de nom avant d'emprunter cet album à la bibliothèque, le choisissant un peu au hasard parmi les références disponibles en rayon du contrebassiste, avant tout parce que celui-ci est publié chez Atlantic, un des labels qui me servent de référence.
Je suis immédiatement tombé amoureux du morceau titre, écoutant véritablement en boucle la bande son de l'évolution et des chutes successives de l'homme préhistorique. Et, dès lors, peu importe que le second morceau, A Foggy Day, s'apparente à un concert de klaxons au milieu d'un embouteillage, que le troisième, Profile of Jackie, me paraisse aussi agréable qu'anecdotique et que seul le quatrième, Love Chant, essaye, dans l'intention, de s'élever au niveau de Pithecanthropus Erectus (sans y parvenir) : cet album est magnifique.

Pithecanthropus Erectus
Charles Mingus
Atlantic 1956 / 1998

01 - Pithecanthropus Erectus
02 - A Foggy Day
03 - Profile of Jackie
04 - Love Chant

mercredi 18 septembre 2019

0141 - Spirit of Eden



Si l'amour que je porte à un album se mesure au nombre d'exemplaires que j'en possède, Spirit of Eden de Talk Talk vient, ce week-end, de gagner de nombreuses places dans mon classement personnel, rejoignant Marquee Moon de Television, Loveless de My Bloody Valentine, Aftermath des Stones ou encore les albums d'Oasis dans la catégorie de ceux dont je possède un exemplaire CD et un vinyle - phrase d'une lourdeur exceptionnelle...

J'avais déjà aperçu plusieurs fois la galette dans les bacs à vinyle de la FNAC Parly 2. God only knows (les Beach Boys n'ont pourtant rien à voir là-dedans) je ne l'ai pas acheté plus tôt. Peut-être parce que j'espérais trouver une édition originale... mais, en y réfléchissant, un vinyle de 1988 n'a pas plus de valeur (ni pécuniaire ni autre) qu'une réédition récente... Si j'ai (enfin) franchi le pas samedi dernier, c'est pour deux raisons. Premièrement parce que j'ai acheté d'autres vinyles en même temps, un de Curtis Mayfield, un de Screamin' Jay Hawkins. Et deuxièmement (et avant tout) parce que j'ai lu le sticker collé sur la pochette qui disait, grosso modo : contient un DVD audio avec l'album entièrement remasterisé et une face b originale : John Cope. Un morceau de plus et un format musical un peu inhabituel ? Il n'y avait plus à hésiter.

J'ai déjà parlé de l'intérêt du vinyle et de la contrainte des faces qui permet de redécouvrir un disque. C'est évidemment le cas ici où d'un album de six titres sur CD, on arrive à deux suites de trois morceaux sur vinyle...
Pour le DVD, c'est plus complexe. Mon lecteur est branché sur le téléviseur, ce qui n'est pas, loin de là le plus agréable pour écouter de la musique... Au fait, que faisions-nous à la FNAC ? Ah oui, nous réfléchissions à l'acquisition d'une barre de son... ça urge du coup, non ?

Spirit of Eden
Talk Talk
Parlophone 1988 / Parlophone 2012

LP 12"

A1 - The Rainbow
A2 - Eden
A3 - Desire
B1 - Inheritance
B2 - I Believe in You
B3 - Wealth

DVD audio

01 - The Rainbow
02 - Eden
03 - Desire
04 - Inheritance
05 - I Believe in You
06 - Wealth
07 - John Cope

mardi 17 septembre 2019

0140 - Highly Evolved



J'ai dit déjà que l'écoute de mes disques fonctionnait par cycles. C'est particulièrement vrai pour certains disques. Il y a certains disques que j'écoute énormément sur de courtes périodes puis très peu sur de longues périodes avant d'y revenir de nouveau de manière intense sur une courte période, et ainsi de suite. Highly Evolved premier album de The Vines est un de ceux-là, c'est même l'exemple type.

J'ai acheté l'album vers 2004 ou 2005, en promo à 7 euros, deux ou trois ans après sa sortie en 2002. Je connaissais l'album de réputation, comme tous ceux qui lisaient la presse rock à l'époque. L'album était encensé et les Vines présentés (certes de manière assez éphémère) comme le meilleur (en tout cas le plus intéressant car le plus fou) de tous ces groupes ayant émergé entre 2000 en 2003 (Strokes, Libertines, White Stripes, Interpol, BRMC...).

Oui, je suis actuellement (et pour une ou deux semaines probablement) en pleine période Highly Evolved... et autant dire que c'est une sacrée zone de turbulences. L'album s'apparente en effet à un tour de montagnes russes. Qui démarre à 100 à l'heure par la chanson-titre, morceau post-grunge (oui, je viens d'inventer un nom de courant musical) d'environ une minute trente puis s'apaise immédiatement avec la ballade vaguement psyché Autumn Shade (fun fact : il y a un morceau intitulé Autumn Shade sur les trois ou quatre premiers albums des Vines. Je ne sais pas si Craig Nicholls a poursuivi la tradition jusqu'aujourd'hui...) pour mieux réaccélérer sur Outtathaway... Et ainsi de suite, ballades (Homesick), morceaux punk (Get Free), agressifs, psyché (1969), teinté de reggae (Factory), criés, chantés comme en chœur s'enchaînent parfaitement, créant une impression de cohésion étrangement malsaine... et donnant quelque peu envie d'être atteint, comme le leader / chanteur / seul compositeur / seul membre permanent du groupe Craig Nicholls, du syndrome d'Asperger...

Et je ne suis pas seul dans cette folle période Vines... Natacha vient d'encoder le disque pour pouvoir l'écouter dans le bus... Je serais vous, je ne l'emmerderais pas lors de son trajet vers le boulot... Highly Evolved peut avoir des effets inattendus, plus encore que Nevermind de Nirvana ou Fun House des Stooges qui la secouent déjà sévèrement...

Highly Evolved
The Vines
Capitol 2002

01 - Highly Evolved
02 - Autumn Shade
03 - Outtathaway
04 - Sunshinin
05 - Homesick
06 - Get Free
07 - Country Yard
08 - Factory
09 - In the Jungle
10 - Mary Jane
11 - Ain't no Room
12 - 1969

lundi 16 septembre 2019

0139 - Beggars Banquet


J'ai acheté cet exemplaire de Beggars Banquet des Pierres qui Roulent vers 1998-99 chez Fun House, boutique strasbourgeoise (aujourd'hui malheureusement fermée) de vinyles et de bootlegs que j'ai déjà évoquée. Je recherchais cet album (en vinyle, pas en CD) en particulier pour deux chansons, Street Fighting Man (reprise en face b du single All Around the World d'Oasis) et Sympathy for the Devil (évoquée dans une interview de Richard Ashcroft).
Non, je connaissais pas ces deux monuments des Stones qui ouvrent chacune des faces de l'album. Ma mère aime les Stones mais bizzarrement, il n'y avait pas de disques des Stones à la maison (d'ailleurs, à la réflexion, il n'y a, je crois, toujours pas de disques de la bande à Brian Jones - provocation - chez mes parents). J'ai dû me débrouiller pour découvrir le répertoire du groupe petit à petit, tout simplement en achetant leurs disques les plus réputés - la meilleure façon (malheureusement de moins en moins courante) de découvrir un groupe.

Je regrette vraiment d'avoir acheté cette édition de Beggars Banquet. Il va falloir que je songe à en trouver une autre. En effet, que peut signifier d'acheter un vinyle dont le coin de la pochette est barrée d'un Digitally Re-Mastered ? Digitally ?? Pour un vinyle ??? Vraiment ????

Oui, il faut que je trouve une (bien) meilleure édition. Car ce Beggars Banquet est pour moi le meilleur album des Stones. De loin. À vrai dire, je n'aime aucun album des Stones en entier. Il y a toujours plusieurs chansons qui m'ennuient ou me déplaisent. Pas sur Beggars Banquet. Tout est excellent, au-delà des deux formidables morceaux précités. Du rock et du blues. Du blues et du rock. Pas d'artifice. Pas de superflu. Pas de ratés. Mon morceau préféré ? (non, pas mon préféré, c'est forcément Sympathy for the Devil) Mon morceau chouchou ? No Expectations. Quelle partie de guitare slide... de Brian Jones.

Beggars Banquet
The Rolling Stones
Decca 1968 / 1985

A1 - Sympathy for the Devil
A2 - No Expectations
A3 - Dear Doctor
A4 - Parachute Woman
A5 - Jig-Saw Puzzle
B1 - Street Fighting Man
B2 - Prodigal Son
B3 - Stray Cat Blues
B4 - Factory Girl
B5 - Salt of the Earth

dimanche 15 septembre 2019

0138 - Lemon Tree


La prof de musique du collège où j'ai parfois (de plus en plus souvent) la sensation de perdre mon temps entre deux vacances scolaires fait en ce moment chanter Lemon Tree à certaines classes. Vraiment ? En 2019 ? Pourquoi ? Pourquoi pas ? Certes... Après tout, cette chanson est la preuve que même un groupe d'Allemands (j'en frémis...) est capable de pondre une bonne (voire très bonne) chanson de pop beatlesienne - des générations de chanteurs français à l'accent anglais incertain ont lamentablement échoué à faire de même.

Je possède certainement ce disque depuis 1996 et ne l'ai probablement pas écouté depuis 20 ans - à nouveau sans remettre en cause la qualité de la chanson. J'avais à l'époque des correspondants allemands (oui, j'ai fait LV1 germain, bien avant la mode Tokyo Hotel) et d'après mes sondages très personnels, très partiels et sur des échantillons pas du tout représentatifs, la chanson semblait bizzarrement plus populaire chez les ados / pré-ados français que chez leurs homologues d'outre-Vosges-Rhin...

Mais bon, tout de même... chère collègue, si tu veux rester dans la botanique, Strawberry Fields Forever, c'est plus authentique et plus essentiel qu'un groupe oublié de tous depuis environ 1998, non ?

Lemon Tree
Fool's Garden
EMI France 1996

01 - Lemon Tree
02 - Finally

samedi 14 septembre 2019

0137 - The Abbey Road EP


Lors d'une discussion par MSN Messenger (que ça parait vieux... les plus jeunes ne sauront même pas de quoi je parle) le sujet avait dérivé vers Spiritualized et je disais à mon interlocuteur que parmi toutes les versions de Come Together officiellement publiées - et, en comptant les différents live, il y en a de nombreuses - ma préférée était la version Abbey Road. Récolte de smileys rieurs et de lol (est-ce que ça s'accorde lol ?) en retour. Je n'avais jamais réalisé que l'excellente et néanmoins homonyme chanson des Beatles se trouvait déjà sur l'album qui porte le nom des studios londoniens.

Come Together et Broken Heart qui l'accompagne sur cet extended play, sont toutes deux présentes sur l'album Ladies and Gentlemen we are Floating in Space... mais dans des versions différentes. Elles ont en effet, pour l'occasion, été réenregistrées (à Abbey Road, donc...) et, surtout, dégraissées... moins de cordes, moins d'effets, moins de développements... Le côté brut de Come Together ressort totalement dans cette version raccourcie à 3 minutes à peine. Quant à Broken Heart, elle arrive à être plus déchirante tout en étant moins ouvertement triste que la version album. Deux splendides réinterprétations de deux splendides chansons. Seule la version instrumentale de Broken Heart qui, pour le coup consiste en la chanson délestée de la piste vocale, ne présente que peu d'intérêt.

Trouver en France, plusieurs années après leur sortie et sans aide d'internet, des singles ou e.p. de Spiritualized relève du parcours du combattant. J'exagère à peine. J'ai trouvé celui-ci ainsi que deux autres lors d'une convention du disque à Strasbourg auprès d'un disquaire néerlandais. Je crois même (si je ne confonds pas) que je les avais (partiellement) échangés contre des cd promo de Sparklehorse et d'autres... que je regrette (un peu) aujourd'hui.

The Abbey Road EP
Spiritualized
Deconstruction 1998

01 - Come Together
02 - Broken Heart
03 - Broken Heart (instrumental)

vendredi 13 septembre 2019

0136 - Life on Other Planets

Les gens normalement constitués - ceux que je considère comme tels - aiment, doivent aimer Supergrass. S'ils n'aiment pas Supergrass, ce ne peut être que parce qu'ils ne les connaissent pas. Le seul débat qui leur reste quant à leur amour de Supergrass est celui de leur album préféré. Il y a trois options sérieuses : le premier album I Should Coco, le second In It For The Money et ce quatrième qu'est Life on Other Planets. Le troisième album, le pourtant très bon Supergrass est objectivement légèrement inférieur aux trois pré-cités. Disons que celui qui le citera comme son album préféré sera l'excentrique de la bande. Quant aux deux derniers albums, ils sont en grande partie ratés, pour des raisons différentes.

Choisir entre les trois albums de Supergrass nommés ci-dessus est une stricte affaire de goût personnel, je ne jugerai pas. Leurs qualités sont les mêmes : de la power-pop sautillante aux refrains énergiques, à la bonne humeur communicative et à l'humour infaillible. Indispensables comme le sont les trois doigts de la main - je vous déconseille d'utiliser l'à-peu-prèverbe précédent devant un public non averti.
Mon préféré a tout d'abord été le premier - j'aime les premiers albums, souvent les plus sincères, les plus généreux, les moins calculés. Aujourd'hui, sans l'ombre d'un doute, c'est à Life on Other Planets que vont mes faveurs. La raison ? Elle est simple : Za. L'excellentissime morceau d'ouverture servait de pseudonyme à Natacha sur un forum internet que nous fréquentions tous deux (enfin, surtout moi... elle n'y faisait que des apparitions...). Et croyez-moi, Natacha est la meilleure des raisons d'aimer Supergrass.

Life on Other Planets
Supergrass
Parlophone 2002

01 - Za
02 - Rush Hour Soul
03 - Seen the Light
04 - Brecon Beacons
05 - Can't Get Up
06 - Evening of the Day
07 - Never Done Nothing Like That Before
08 - Funniest Thing
09 - Grace
10 - LA Song
11 - Prophet 15
12 - Run

jeudi 12 septembre 2019

0135 - In the Summertime


Avec Natacha, on se fait de temps en temps des soirées YouTube - ce ne sont jamais des soirées sobres, on pourrait les appeler soirées YouTube et vins... mais ceci n'a aucune importance ici... On se passe des vieux clips, des vieux tubes, essentiellement des années 60 et 70, en se basant essentiellement sur les recommandations du site.
Souvent les soirées YouTube ne finissent pas sur YouTube mais sur la platine vinyle, une fois que le menu latéral ne nous propose plus de chansons qui nous intéressent. Et c'est pour moi le meilleur moment de la soirée... quand je deviens DJ... un DJ pourri certes, ne comptez pas sur moi pour une transition réussie... DJ tout de même.

Une partie des 45 tours que j'achète à 1 ou 2 euros pièce sont avant tout destinés à nourrir et faire grossir ma capacité à faire durer une soirée tubes des années 60 ou 70. In the Summertime fait partie des 10 disques achetés chez Décibul début juillet. Méga tube de l'époque, la chanson est plutôt amusante, chantée d'une voix étrange et bourrée d'onomatopées. La face b est de la même veine mais sonne comme une simple tentative de répétition du hit. Du coup, je ne suis pas sûr de vraiment apprécier ni d'avoir envie d'écouter un album entier de Mungo Jerry (nom de groupe un peu bizzarre, non ?)... mais, ici, on s'en fout : quel tube !!!

Il va être grand temps que je retourne dépenser vingt ou trente euros en 45 tours...

In the Summertime
Mungo Jerry
PYE 1970

A - In the Summertime
B - Mighty Man

mercredi 11 septembre 2019

0134 - The Mondrians


Demain s'ouvre au public, au Musée Marmottan Monet, l'exposition Mondrian Figuratif. Ce soir, c'est le vernissage. Natacha et moi devrions en être. L'occasion de se rappeler les suisses The Mondrians.

Aux alentours de 2005-2006, dans la lignée des Strokes, White Stripes et autres Libertines de nombreux groupes français ou francophones se sont formés et ont connu des succès plus ou moins importants : Parisians, BB Brunes, Naast, Plasticines, Shades pour en citer quelques uns. Parmi tous ceux-ci, The Mondrians (je me suis toujours demandé si le nom du groupe était une référence directe à l'album De Stijl des White Stripes) faisaient figure de surdoués. À l'espèce de post-punk minimaliste voire simpliste que produisaient les autres groupes susnommés, ils préféraient les chansons inventives, aux mélodies surprenantes et aux arrangements intelligemment bricolés...

Les membres du groupe fréquentaient le même forum internet que moi (je crois avoir eu l'occasion de rapidement discuter (de toute autre chose) avec certains d'entre eux à l'occasion de concerts), j'ai donc pu suivre - certes de loin - les débuts du groupe. J'avais téléchargé leur démo Pearl of the Lake qui sonnait plutôt très bien, notamment le morceau Reason to Live. Le groupe avait eu l'honneur de deux pleines pages dans Rock & Folk sur la base de cette seule démo et d'une réputation grandissante.

Pourtant, l'album s'est longtemps fait attendre. Très longtemps. Trop longtemps. Ils ont trop attendu. Pour de bonnes raisons, certes. Pour continuer à travailler. Pour ne pas se contenter de ce qu'ils avaient... Pour faire mieux...
mais le mieux étant l'ennemi du bien, l'album sonne malheureusement très plat. Il faudrait que je retrouve la démo Pearl of the Lake sur un cd de mp3 mais je suis persuadé que Reason to Live y était bien meilleure que sur The Mondrians. À l'image de la couverture, laide, (qui a été payé pour faire ça ?), c'est en fait tout l'album qui ressemble à une démo. La faute à une production médiocre. Gordon Raphael qui réussit à faire briller les Strokes, échoue totalement à faire décoller l'univers plus complexe des Mondrians. On sent tout le potentiel du groupe, on le devine... mais on ne l'entend pas...

Un véritable gâchis.

The Mondrians
The Mondrians
Le Son du Maquis 2009

01 - Jesse James (the Gentle Burial of a Hero)
02 - Reason to Live
03 - Fresh Music
04 - I'm not like Everybody Else
05 - Sing it Aloud in the Country
06 - So, What for Candide ?
07 - The Girls in the Movie
08 - Out of Bahamas
09 - The Acrobat
10 - Llew the Kid
11 - Christmas on your Window

mardi 10 septembre 2019

0133 - Reptilia


Je disais l'autre jour qu'il m'était régulièrement arrivé d'acheter un album uniquement pour une chanson. Il m'est également arrivé d'acheter un single uniquement pour sa face b.

C'est le cas pour ce Reptilia des Strokes. Disons-le, le morceau titre (comme l'essentiel du second album des New-Yorkais Room on Fire) est sympathique mais n'arrive pas à la cheville des chansons de Is This It ? et la couverture est proprement affreuse (comment peut-on en même temps vraiment aimer le rock et vraiment aimer les jeux vidéos ? voilà bien une chose qui m'échappe...).
Mais voilà, il y avait la rumeur d'une excellente face b : Modern Girls & Old Fashion Men (un duo entre les Strokes et Regina Spektor, une chanteuse new-yorkaise un peu barjot) qui a elle seule pouvait faire pardonner les errements d'un second album raté. J'ai donc acheté le disque uniquement pour voir de quoi il en retournait.
La rumeur était vraie. Lignes mélodiques inventives, construction déstructurée, interprétation intense. Une superbe chanson. Qui n'est malheureusement autorisée que par la liberté qu'offre son statut de face b. Aucun groupe de premier plan n'aurait osé mettre un morceau aussi audacieux sur un album - la tiédeur est la règle...

Reptilia
The Strokes - Regina Spektor and the Strokes
Rough Trade 2003

01 - Reptilia
02 - Modern Girls & Old Fashion Men

lundi 9 septembre 2019

0132 - Post Pumpkins


La séparation des Smashing Pumpkins en 2000 m'avait comme laissé orphelin. Un grand vide. J'ai vu leur dernier concert français, à Bercy (Marseille, 2 jours après, c'est l'étranger, non ?). Il ne leur restait que quelques semaines ensemble.

Billy Corgan a formé Zwan peu de temps après, dès 2001, avec Jimmy Chamberlain des Pumpkins, un sosie de James Iha : David Pajo (membre des excellents Tortoise), une fille à la basse (Paz Lenchantin) et un troisième guitariste (qui ne ressemble à rien avec des casquettes dégueulasses) pour que ça ne ressemble pas trop à une nouvelle mouture des citrouilles, a écrit, comme à son habitude, environ 12 millions de chansons et est parti avec son nouveau groupe sur la route.

L'unique album du groupe, Mary Star of the Sea, n'est sorti que début 2003, il m'a fallu remplir le vide laissé. Zwan est donc le seul groupe dont j'ai possédé des bootlegs avant de posséder des enregistrements officiels. Dont ce Post Pumpkins - titre très original... C'est un des premiers concerts du groupe. Le répertoire est encore en train d'être formé... Le groupe de toute façon n'a jamais réellement fonctionné, tiraillé entre deux incarnations (l'une électrique, l'autre acoustique) et déchiré par des dissensions internes vite apparues - même l'album n'est pas vraiment réussi. Un logo sur la couverture annonce un son de qualité soundboard - c'te blague.
Pas un mauvais disque contrairement à ce que mes commentaires précédents laissent penser, For Your Love ou And so I Died of a Broken Heart (titre bientôt raccourci à Of a Broken Heart) sont déjà superbes, simplement un disque pour fans hardcore de Billy - dont je faisais partie à l'époque, jusqu'à la reformation des Pumpkins... mais ça c'est une autre histoire.

Post Pumpkins
Zwan
Unofficial Release 2002 ou 2003

01 - Pony Express
02 - Ring the Bells
03 - Candy Came Calling
04 - For Your Love
05 - How Things Are
06 - God's Gonna Set This World on Fire
07 - Freedom Ain't What It Is
08 - The Number of the Beast
09 - Roma Girl
10 - My Dream
11 - W.P.
12 - The Spy Tra La
13 - Party Stories
14 - And So I Died of a Broken Heart
15 - Chicks Just Get in the Way

dimanche 8 septembre 2019

0131 - Flagpole Sitta


Un jour - logiquement, ce devait être vers 1998 ou 99 - ma mère - elle ne s'en souvient probablement pas - m'a tendu, très fière d'elle, un papier. Tiens, j'ai vu une publicité pour ce groupe (oui, à l'époque, il y avait fréquemment à la télévision des publicités pour de la musique - j'ai l'impression que ça a un peu disparu), ça va te plaire. Très affirmative. Sur le papier : Harvey Danger.
Ok, Maman. C'est ce que j'ai probablement répondu mais je n'ai évidemment pas cherché plus loin. À seize, dix-sept ans, on n'a certainement pas envie d'écouter un groupe recommandé par sa mère, ce n'est pas très rock'n'roll. Bizzarrement (j'insiste sur l'orthographe avec deux z), le nom du groupe m'est resté en tête toutes ces années.

Cherchant une idée de disque pour le billet du jour, je suis (re)tombé sur ce 2 titres de Flagpole Sitta de Harvey Danger qui appartient à Natacha - ce qui prouve, d'une certaine façon que ma mère n'avait pas tapé si loin. Natacha m'a déjà fait écouter le disque mais ça ne m'a pas vraiment marqué... je suis aujourd'hui toujours aussi incapable de dire à quoi ça ressemble. À vrai dire, ni le nom du groupe ni le titre de la chanson (ça veut dire quoi ???) ni la tête des membres du groupe sur le revers de la pochette ne me donnent envie d'en savoir plus.
Et puis, je ne vais tout de même pas écouter un truc conseillé par ma femme mère... ce ne serait pas très rock'n'roll...

Flagpole Sitta
Harvey Danger
London Records 1998

01 - Flagpole Sitta
02 - The Ballad of the Tragic Hero (Pity and Fear)

samedi 7 septembre 2019

0130 - 21 Danses Hongroises


Ce jour-là, il y a une petite quinzaine d'années, je me suis mis à chantonner une mélodie que je n'arrivais pas à identifier. Je savais juste que c'était un morceau que je n'avais pas entendu depuis longtemps - ce qui ne m'aidait pas dans l'identification du morceau, il y a toujours plus de choses qu'on n'écoute pas que de choses que l'on écoute... Je ne savais pas pourquoi je m'étais mis à chanter cette mélodie. Une résurgence. D'on ne sait où...
J'ai demandé à un copain ce qu'il en pensait. Et il s'est mis à chantonner avec moi... sans plus arriver à mettre un nom sur le morceau ou le compositeur. Et on s'est mis à chercher à deux sur internet ou sur les disques durs chargés de mp3... pour arriver sur la première danse hongroise de Brahms au bout de deux ou trois heures...

J'ai décidé le week-end suivant d'acheter en CD un enregistrement des 21 Danses Hongroises de Brahms, la première que je trouverai. Je suis tombé sur celle-ci, la seule disponible chez le disquaire où je suis allé. La couverture est aussi moche que possible, le son pas terrible. Il est grand temps que j'achète une autre édition et un autre enregistrement...

21 Danses Hongroises
J. Brahms / Kurt Redel / Orchestre Symphonique de Budapest
Arion 1988 / 1994

01 - Sol Mineur
02 - Ré Mineur
03 - Fa Majeur
04 - Fa Dièse Mineur
05 - Sol Mineur
06 - Ré Majeur
07 - Fa Majeur
08 - La Mineur
09 - Mi Mineur
10 - Fa Majeur
11 - Ré Mineur
12 - Ré Mineur
13 - Ré Majeur
14 - Ré Mineur
15 - Si Bémol Majeur
16 - Fa Majeur
17 - Fa Dièse Mineur
18 - Ré Majeur
19 - Si Mineur
20 - Mi Mineur
21 - Mi Mineur

vendredi 6 septembre 2019

0129 - American Woman


Parmi les artistes qui reviennent fréquemment lorsqu'on sélectionne les années 90 sur MyMTV se trouve évidemment Lenny Kravitz. Beau gosse / pas beau gosse ? Talentueux / nase ? Je n'ai pas d'avis et je m'en fous un peu / beaucoup.
L'un des tubes du Lenny est American Woman. Je savais que c'était une reprise mais n'avais jamais entendu le morceau original. J'en ai trouvé un 45 tours chez Decibul la dernière fois, début juillet - se reporter aux dernières entrées du tag 7" en bas de cet article pour retrouver les autres achats de ce jour-là.

Le groupe, The Guess Who, s'appelle ainsi, je suppose, parce les Who ? avaient déjà pris ce nom, non ? ou alors c'est un hommage... en tout cas, même si c'est très rigolo comme nom, ce n'est plus si original... dommage.

Musicalement, American Woman dans sa version originale est moins lisse, plus brute que la version de Lenny - et donc plus intéressante que la version séductrice de ce dernier. Ça ressemble plutôt à du Creedence Clearwater Revival - il va falloir que j'en parle bientôt, de CCR avant de me faire engueuler par Pippo.
Pour ce qui est de la face b, plus acoustique, elle semble durer à peu près 1 min 30 et il ne s'y passe pas grand chose. Anecdotique.

American Woman
The Guess Who
RCA Victor 1970

A - American Woman
B - No Sugar Tonight

jeudi 5 septembre 2019

0128 - Very Tall


Il y a peu encore, je méprisais le vibraphone. Instrument un peu ridicule, dans sa forme comme dans son son, telle était mon opinion arrêtée, tout juste digne à remplir de manière sympa un trou dans l'instrumentation d'un morceau un peu rétro.
D'ailleurs, si j'avais fait plus attention à la médiathèque de Versailles, je n'aurais peut-être pas emprunté ce Very Tall. Je l'ai pris pour Oscar Peterson (après avoir emprunté d'autres disques du pianiste) sans même me rendre compte que Milt Jackson (que je connaissais pas, même de nom) était un vibraphoniste (la photo est pourtant explicite).

On Green Dolphin Street et Heartstrings qui ouvrent l'album ne m'ont d'ailleurs pas vraiment convaincu. Avant tout des morceaux d'ambiance. Sympathiques mais qui ne me donnent pas envie d'écouter religieusement... plutôt en fond sonore.
Et puis, je l'ai déjà raconté, suit Work Song. C'est sur ce disque que j'ai découvert le thème emprunté par Simon and Garfunkel. Et là, plus rien n'a compté que ce morceau. Tant que j'ai eu chez moi l'exemplaire de la médiathèque, je n'ai écouté que Work Song. Et si j'ai commandé l'album la dernière fois sur Rakuten, c'était uniquement pour Work Song (oui, il m'arrive régulièrement d'acheter des albums pour un unique morceau).

Réécoutant aujourd'hui l'album (en entier), j'ai l'impression que le rythme, le swing de Work Song donnent un second souffle à l'album, qu'après deux premiers morceaux légèrement plan-plan, l'album démarre, trouve son tempo et même son intérêt à partir de Work Song (excellent Reunion Blues notamment).
Impression renforcée par les bonus de l'édition que j'ai reçue. Il est en effet étrange sur un album de Milt Jackson et du trio d'Oscar Peterson d'ajouter des versions des mêmes morceaux jouées uniquement par le trio d'Oscar Peterson ou par le groupe de Milt Jackson. Ça devient même contre-productif quand ces versions sont supérieures (excellentes versions live de On Green Dolphin Street) à celles entendues précédemment. Et ces morceaux sont justement ceux qui précèdent Work Song dans la tracklist initiale...

Very Tall
Oscar Peterson Trio with Milt Jackson
Verve 1961 / American Jazz Classics 2012

01 - On Green Dolphin Street
02 - Heartstrings
03 - Work Song
04 - John Brown's Body
05 - A Wonderful Guy
06 - Reunion Blues
07 - On Green Dolphin Street (live at the London House)
08 - On Green Dolphin Street (live at l'Olympia)
09 - Heartstrings (Original Milt Jackson version)

mercredi 4 septembre 2019

0127 - Blood


Je préfère évidemment le vinyle au CD. Le CD est pourtant plus pratique et moins fragile que le vinyle. C'est donc une question essentiellement d'esthétique et de rituel puisque ni ma platine ni mon ampli ne sont d'assez bonne qualité pour que je puisse profiter à plein de la profondeur de son qu'offre le vinyle.
Parmi les différents formats de vinyle existants, le 10" est mon préféré. Taille idéale, ni trop grand ni trop petit. Et surtout beaucoup moins courant que le 7" ou le 12". Comme tout collectionneur, la quête de la rareté (même relative) est un de mes moteurs.

Mon 10" de Blood est d'autant plus rare qu'il s'agit d'une édition limitée numérotée (mon exemplaire est le 0767). Je l'ai probablement commandé sur eil.com (petit doute).
J'aime beaucoup les singles du premier album d'Editors. Pour les mixes légèrement différents des versions albums et surtout pour les couvertures. Chaque pochette arbore une couleur différente, une photo (plutôt ancienne) en plein centre, des polices d'écriture simples et élégantes.

Seule déception du disque, en face b, le remix de Camera par J. Spaceman (leader / chanteur / songwriter / guitariste de Spiritualized) n'a que peu d'intérêt : il s'est contenté d'ajouter tous les effets qu'il utilise habituellement avec son propre groupe sur une version instrumentale du morceau... et ça ne colle pas totalement...

Blood
Editors
Kitchenware Records 2006

A1 - Blood
A2 - Road to Nowhere (Napster Live Session)
B1 - Camera (Obscured by J Spaceman)

mardi 3 septembre 2019

0126 - Straight or Lame


J'ai deux exemplaires de Straight or Lame actuellement à la maison (et pour trois semaines encore). En effet, les durées de prêt à la médiathèque de Versailles ont été fortement allongées pendant les vacances d'été et je dispose du disque jusqu'au 24 septembre. Ce qui ne m'a pas empêché de le commander lors de mes derniers achats sur Rakuten.

J'ai emprunté ce Straight or Lame sur la seule foi du nom du groupe The Daisy Chain et de cette couverture rose très flower power. Je n'avais aucune idée s'il s'agissait d'un authentique album des années 60 ou d'un groupe de revival. Je n'avais même pas remarqué la mention MONO en bas de la couverture...
Je m'attendais à un girls band pop entonnant des refrains sucrés gorgés de mots d'amour. Je n'ai pas été déçu du voyage. Cuivres (dès l'intro de I'll Come Runnin'), accélérations, dissonances, répétitions hypnotiques (Run Spot Run), voix qui déraillent légèrement (Unhappy for Me), textes accusateurs voire vengeurs (All Because of Him, I'll say Goodbye), claviers atmosphériques (Superfluous Daisy) ces quatre filles dynamitent le format pop (12 titres en moins de 30 minutes §) et en font un objet psyché pop féministe à la fois très marqué sixties et totalement moderne.

Ça mérite bien de l'avoir en double, même pour quelques semaines seulement... d'autant que le groupe n'a a priori jamais sorti d'autres disques...

Straight or Lame
The Daisy Chain
United International 1967 / Sundazed 2005

01 - I'll Come Runnin'
02 - All Because of Him
03 - Zzotto
04 - Run Spot Run
05 - Unhappy for Me
06 - Got to get you in my Arms
07 - Superflous Daisy
08 - Love Them All
09 - We'll Meet Again
10 - Love to Share
11 - I'll say Goodbye
12 - Final Hour

lundi 2 septembre 2019

0125 - After Bach


J'ai commandé cet album sur Rakuten (PriceMinister) sans l'avoir écouté au préalable, le disque n'appartenant pas (encore) au catalogue de la médiathèque de Versailles. Coïncidence ou pas - je ne crois ni au hasard ni aux coïncidences - je l'ai reçu le jour même où j'écrivais le billet sur Holes in the Wall - je vous laisse chercher en quoi ce peut être une coïncidence.

Après Bach ou D'après Bach, je ne suis pas parfaitement sûr de la façon dont il faut traduire ce After Bach. Ce qui est certain, c'est que le plus grand pianiste de jazz actuel (je suis un peu dans l'hyperbole car il faut bien avouer que je ne connais que peu de pianistes de jazz vivants et que j'admire énormément Tigran, Vijay Iyer et McCoy Tyner sans même parler d'Herbie Hancock...) s'y attaque au plus grand des plus grands compositeurs (là aussi, j'ai déjà dit cela d'un autre...) et que c'est forcément très excitant. Le principe ? Brad Meldhau interprète des extraits de la bible du clavier selon J.S. Bach, à savoir le Clavier bien Tempéré et intercale entre eux des morceaux (plus ou moins improvisés) de sa création inspirés par Bach.

Pour ce qui est des cinq extraits du Clavier bien Tempéré, loin de moi l'idée d'en juger l'interprétation, non seulement parce qu'il ne s'agit ici que de 5 % de l'œuvre (je serais en revanche curieux de savoir comment les passages ont été sélectionnés, le livret n'en parle pas vraiment) mais aussi parce que le seul point de comparaison dont je dispose sont les interprétations par Glenn Gould qui, si on en juge par ses deux enregistrements des variations Goldberg (méconnaissables entre elles), n'hésitait pas à aller extrêmement loin dans la part de liberté accordée à l'interprète.
En revanche, les morceaux écrits par Mehldau s'enchaînent parfaitement avec les compositions de JSB tout en gardant une identité propre. On distingue parfaitement les passages dus au pianiste (ils sont plus longs plus libres) mais, en même temps, ils en constituent comme un prolongement naturel. Encore une façon différente de recomposer ou réutiliser une musique qu'il ne faudrait pas laisser se momifier par une déférence trop importante...

After Bach
Brad Mehldau
Nonesuch Records 2018

01 - Before Bach : Benediction
02 - Prélude n°3 en do# majeur - Le Clavier bien Tempéré Livre I, BMW 848
03 - After Bach : Rondo
04 - Prélude n°1 en do majeur - Le Clavier bien Tempéré Livre II, BMW 870
05 - After Bach : Pastorale
06 - Prélude n°10 en mi mineur - Le Clavier bien Tempéré Livre I, BMW 855
07 - After Bach : Flux
08 - Prélude et Fugue n°12 en fa mineur - Le Clavier bien Tempéré Livre I, BMW 857
09 - After Bach : Dream
10 - Fugue n°16 en sol mineur - Le Clavier bien Tempéré Livre II, BMW 885
11 - After Bach : Ostinato
12 - Prayer for Healing