jeudi 31 octobre 2019

0184 - Greatest Hits


Le mercredi avant les présentes vacances scolaires avait lieu le cross du collège. Quatre heures assez pénibles à regarder les élèves courir (ou pas) tout en subissant les cris d'encouragement (ou pas) de leurs camarades en tribune (le cross se court niveau par niveau, les 3° puis les 4° puis les 5° et enfin les 6°).

Ma collègue professeur de musique, celle-là même qui fait chanter Lemon Tree à ses élèves, était chargée de l'ambiance sonore... Et, tout aussi sympathique qu'elle soit, j'ai détesté ma collègue pour les moments douloureux qu'elle m'a fait vivre ce matin-là : elle nous a fait subir une séance de clapping sur l'atroce We Will Rock You des affreux Queen.

Disons-le tout de suite, il y a peu de groupes que je déteste autant que celui de feu Freddie Mercury. Il n'y a rien ou presque à sauver chez ces quatre auto-parodiques peu subtils. Ce Greatest Hits a d'ailleurs été acheté par Natacha il y a cinq ou six ans malgré moi : je m'en lave les mains (comme dirait Bashung). Entre la non-chanson précitée We Will Rock You, l'hymne de stade putassier We are the Champions, la tentative (pathétiquement ratée) de fusion entre rock et grande musique Bohemian Rhapsody, l'hilarante au seconde degré (était-ce l'objectif ? ont-ils écrit un morceau destiné à être écouté bourrés ?) Flash ou la chanson au titre douteux Fat Bottomed Girls, je ne vois pas par où ne pas commencer...
Dommage car à l'écoute de Killer Queen, je dois admettre que ce groupe était capable (au moins par accident) d'écrire de bonnes chansons... mais pour cela, il faut le vouloir et ne pas étaler en permanence son mauvais goût...

Greatest Hits
Queen
Queen Productions 2011

01 - Bohemian Rhapsody
02 - Another One Bites the Dust
03 - Killer Queen
04 - Fat Bottomed Girls
05 - Bicycle Race
06 - You're my best Friend
07 - Don't Stop me Now
08 - Save Me
09 - Crazy Little Thing Called Love
10 - Somebody to Love
11 - Now I'm Here
12 - Good Old-Fashioned Lover Boy
13 - Play the Game
14 - Flash
15 - Seven Seas of Rhye
16 - We Will Rock You
17 - We are the Champions

mercredi 30 octobre 2019

0183 - Kill Bill Vol. I & II


Un collègue professeur d'histoire-géographie - je tairai son nom tant que je n'aurai obtenu l'autorisation de lever son anonymat - m'a battu dans un domaine que je pensais maitriser sur le bout des doigts... Honneur lui soit rendu pour cette victoire...
Lors d'une discussion sur le cinéma et la musique (une de nos principales sources de débats une fois épuisé le sujet des élèves), nous en sommes venus à parler de Tarantino et Morricone. Il me parlait d'un morceau du second dans la bande-son de Kill Bill, réalisé par le premier. J'assurais qu'il n'y avait pas de morceau d'Ennio dans Kill Bill, que Tarantino n'avait commencé à utiliser des morceaux de Morricone qu'à partir d'Inglorious Basterds. Mon collègue était assez sûr de lui. Moi aussi, en apparence, mais il m'avait mis le doute... j'ai consulté le disque de la bande originale en rentrant à la maison... il avait raison... et moi, par conséquent, pas tout à fait... et je réalisai en même temps qu'il y a près de dix ans que je n'ai pas vu Kill Bill et à peu près autant de temps que je n'ai pas écouté la B.O.

J'ai été un fan absolu de Quentin Tarantino. Je fus, j'étais un fan absolu. Jusqu'à Kill Bill justement. Boulevard de la Mort, son film suivant était marrant mais pas immémorable (oui c'est un barbarisme). Quant aux films d'après, soit je n'ai pas eu envie de les revoir soit je ne les ai pas vus du tout... Bref, c'est un blog qui concerne mes disques, pas mes goûts cinématographiques (peut être un jour, ouvrirai-je un autre blog - pour l'instant, j'ai déjà du mal à maintenir le rythme avec deux...) nous sommes pas là pour discuter des mérites comparés des premiers et derniers films de QT.
Les bandes originales de Tarantino ont excellente réputation. Un peu usurpée, cette réputation. Car, aussi excellentes soient-elles, ce ne sont pas des bandes originales mais de simples compilations. Jusqu'à récemment du moins (ce n'est pas vrai sur son dernier ou ses deux derniers films), elles ne contenaient pas ou peu de morceaux inédits...

Ce double CD faisait partie d'un coffret Kill Bill, comprenant les DVD, la BO, des photos et je ne sais quoi d'autre, le tout dans une boite tellement volumineuse que je l'ai probablement laissée chez mes parents - elle ne se trouve en tout cas pas dans mon appartement versaillais - où la rangerais-je de toute façon ? Au cours de ces deux galettes, tous les styles y passent, rock garage (The 5.6.7.8's), soul (Isaac Hayes), pop (Nancy Sinatra), pop indé (Shivaree), rock latino (Santa Esmeralda), hip hop (The RZA) et, donc, classique (Ennio Morricone)... et quelques-uns des meilleurs dialogues du film (on retiendra notamment You're my Wicked Life) - de quoi satisfaire tout le monde...

Tout ça, ça me donnerait presque envie de me refaire le film... maintenant ? non, pas le temps, j'ai beaucoup de billets à écrire avant la rentrée...

Kill Bill Vol. I & II
Supercool Manchu 2004

CD1
01 - Bang Bang (My Baby Shoot me Down) (Nancy Sinatra)
02 - That Certain Female (Charlie Feathers)
03 - The Grand Duel (Parte Prima) (Luis Bacalov)
04 - Twisted Nerve (Bernard Herrmann)
05 - Queen of the Crime Council (Lucy Liu and  Julie Dreyfus)
06 - Ode to Oren Ishii (The RZA)
07 - Run Fay Run (Isaac Hayes)
08 - Green Hornet (Al Hirt)
09 - Battle Without Honor or Humanity (Tomoyasu Hotei)
10 - Don't Let me Be Misunderstood / Esmeralda Suite (Santa Esmeralda)
11 - Woo Hoo (The 5.6.7.8's)
12 - Crane / White Lightning (The RZA / Charles Bernstein)
13 - The Flower of Carnage (Meiko Kaji)
14 - The Lonely Shepherd (Zamfir)
15 - You're my Wicked Life (David Carradine, Julie Dreyfus and Uma Thurman)
16 - Ironside (excerpt) (Quincy Jones)
17 - Super 16 (excerpt) (Neu !)
18 -Yakuza Oren / Banister Flight / Flip Sting / Sword Swings (The RZA)

CD2
01 - A Few Words from the Bride (Uma Thurman)
02 - Goodnight Moon (Shivaree)
03 - Il Tramonto (Ennio Morricone)
04 -Can't Hardly Stand It (Charlie Feathers)
05 - Tu Mira (edit) (Lole Y Manuel)
06 - Summertime Killer (Luis Bacalov)
07 - The Chase (Alan Reeves, Phil Steele and Philip Brigham)
08 - The Legend of Pai Mei (David Carradine and Uma Thurman)
09 - L'Arena (Ennio Morricone)
10 - A Satisfied Mind (Johnny Cash)
11 - A Silhouette of Doom (Ennio Morricone)
12 - About Her (Malcom McLaren)
13 - Truly and Utterly Bill (David Carradine & Uma Thurman)
14 - Malaguena Salerosa (Chingon)
15 - Urami Bushi (Meiko Kaji)

mardi 29 octobre 2019

0182 - Michigan


Natacha et moi avons commencé à regarder la saison 2 de Big Little Lies. Au bout de trois ou quatre épisodes, il ne s'est toujours (quasiment) rien passé - fascinant (ou pas) d'inaction. Le meilleur de la série (du moins de la saison 2, la première n'était pas mal) est peut-être son générique qui donne envie de faire le voyage jusque Monterrey... et sa bande son - celui qui est chargé de compiler les chansons a plutôt bon goût ; disons, pour être plus humble qu'il a des goûts qui s'accordent bien aux miens.
Dans l'épisode 1, une chanson (que je ne crois pas connaître - je peux me tromper) de Sufjan Stevens (dont je reconnaitrais la voix entre mille) sur fond de panorama marin (me semble-t-il). Sufjan Stevens, j'en ai entendu parler régulièrement pendant des années, notamment sur le forum internet consacré à Oasis que je fréquentais. Mais la façon dont il était décrit, ça ressemblait à un secret d'initiés, un truc presque ésotérique. Les quelques personnes qui le citaient le couvraient d'éloges mais, étrangement, ne me donnaient pas envie de l'écouter. Impression assez étrange, surtout aujourd'hui que je connais un peu mieux le gaillard... car j'ai fini par emprunter ce Michigan à la médiathèque de Versailles (c'était même un de mes premiers emprunts à ladite médiathèque) un jour où je tombai dessus un peu par hasard.
Je confonds un peu Michigan avec Illinois, l'album suivant, emprunté et acheté peu après Michigan - Sufjan Stevens faisait croire à l'époque qu'il préparait une série de 50 albums sur l'ensemble des états américains. En effet, je ne connais pas bien les chansons de ces deux disques prises individuellement, je les écoute, chacun de ces deux albums, d'une traite. Car il y a effectivement quelque chose de magique chez Sufjan Stevens, quelque chose qui transporte, qui donne envie de se laisser embarquer, donne envie de le suivre tout au long de ses morceaux aux titres trop longs (ceux d'Illinois sont pires encore que ceux de Michigan) aux textes étranges et aux atmosphères à la fois simples (il s'agit essentiellement d'un mélange de pop, folk et country où dominent la voix douce de Sufjan et son banjo) et envoutantes.

Rien qui ressemble à de la musique d'une société secrète. Au contraire, des chansons universelles, pour tous ou le plus grand nombre, qui réussissent en même temps à rester délicates, finement écrites et interprétées, jamais aguicheuses, jamais simplistes, jamais faciles.

Je ne sais pas si nous irons au bout de Big Little Lies mais si on me promet d'autres morceaux de Sufjan Stevens, je ferai sûrement l'effort...

Michigan
Sufjan Stevens
Asthmatic Kitty Records 2003

01 - Flint (For the Unemployed and Underpaid)
02 - All Good Naysayers, Speak Up ! Or Forever Hold Your Peace !
03 - For the Widows in Paradise, For the Father less in Ypsilami
04 - Say Yes ! to M!ch!gan !
05 - The Upper Peninsula
06 - Tahquamenon Falls
07 - Holland
08 - Detroit, Lift Up your Weary Head ! (Rebuild ! Restore ! Reconsider !)
09 - Romulus
10 - Alanson, Crooked River
11 - Sleeping Bear, Sault Saint Marie
12 - They Also Mourn Who do not Wear Black (For the Homeless in Muskegon)
13 - Oh God, Where are you now ? (In Pickeral Lake ? Pigeon ? Marquette ? Mackinaw ?)
14 - Redford (for Yia-Yia & Pappou)
15 - Vito's Ordination Song

lundi 28 octobre 2019

0181 - Ascension


Ils sont rares les disques que je n'ai pas réussi à écouter jusqu'au bout. Il y a ceux dont je savais en les achetant qu'ils n'avaient aucun intérêt. Il y a ceux que j'ai écoutés en plusieurs fois. Et il y a Ascension...

Coltrane a été pour moi une étape décisive dans mon amour du jazz. Il y eut d'abord la découverte de Brad Mehldau après laquelle j'ai acheté mes premiers disques de jazz... mais je m'intéressais à Mehldau avant tout parce qu'il reprenait des morceaux rock qui m'étaient familiers. Il y eut ensuite Giant Steps, My Favourite Things et Olé de Coltrane qui m'ont passionné tout un été (et plus longtemps encore). C'était la première fois que j'écoutais vraiment du jazz. Il y eut enfin Whiplash, le film, qui m'a définitivement donné envie d'en savoir plus sur cet immense pan de la musique occidentale... mais, déjà, c'est une autre histoire.

Coltrane était pour moi le guide, l'intouchable, le parfait, le prophète du jazz... j'ai donc acheté plusieurs albums les yeux fermés. On reparlera plus tard de A Love Supreme, de Blue Train ou de Live at the Village Vanguard Again !
Et puis, un jour, j'ai acheté (plutôt commandé, sur Priceminister) Ascension... depuis j'écoute mes albums de Coltrane avant de les acheter...

Ascension est peut être un chef d'œuvre. Ascension est peut être passionnant. Ascension est peut être un sommet. Ascension est peut être même l'essence de Coltrane, ce vers quoi toute sa musique tendait...
Pour ma part, je dois reconnaître que je n'y entends qu'une cacophonie et que j'ai été jusqu'alors incapable d'y dénicher le moindre instant de musique qui me plaise. Et comme Ascension n'est en fait qu'un seul morceau de plus de trente minutes (présent sur le CD dans deux versions différentes), il n'est pas possible d'y aller petit bout par petit bout. La marche est trop haute...

Ascension
John Coltrane
Impulse ! 1965 / Verve 2009

01 - Ascension (Edition II)
02 - Ascension (Edition I)

dimanche 27 octobre 2019

0180 - Country Funk II 1967 - 1974


Un album de country ? Pourquoi as-tu acheté ça ? Avec du Dolly Parton ? Du Dolly Parton, t'es sûr, vraiment ? Qu'est-ce qui t'arrive mon chéri ? Qu'est ce qui ne va pas ? Natacha ne comprenait pas que j'ai commandé ce disque.

C'est vrai, ça, pourquoi commander un disque de country, fut-elle country funk, sans même l'avoir écouté auparavant ? Pour deux raisons. Premièrement parce que c'est une compilation assemblée par Light in the Attic et que, dans cette maison de disques, ce sont de véritables génies de la réédition. Et deuxièmement (ou secondement, comme vous préférez) parce que j'avais déjà écouté (emprunté à la médiathèque de Versailles) et apprécié le volume I de cette compilation - j'y avais notamment entendu pour la première fois I Walked on Gilded Splinters par Johnny Jenkins... À vrai dire, c'est même parce que je n'ai pas trouvé le volume I à prix raisonnable que je me suis rabattu sur le volume II.

Pour ce qui est du contenu, pas de quoi porter un Stetson pour danser en rang les pouces fermement accrochés aux passants du jean et taper du pied en bottes de cowboy. La caractéristique country des morceaux ici réunis n'est que secondaire. On est souvent plus proche du Loser de Beck (sur Me and Mr Homer), de la reprise planante (Don't be Cruel), du délire psyché-folk (Nobody) voire du funk (!?) (Rising Sign, Sumpin Funky Going On) que des succès du père de Miley Cyrus.

Ceci dit, ma femme a (évidemment) raison quelque part... cette excellente compilation comporte un morceau clairement en dessous des autres : celui de Dolly Parton, qui chante comme si elle se trouvait dans un saloon du fin fond du Texas... de la country... de ploucs...

Country Funk II 1967-1974
Light in the Attic 2014

01 - Don't be Cruel (Billy Swan)
02 - Me and Mr. Hohner (Bob Darin)
03 - California Women (Hoyt Axton)
04 - Hunger Child Blues (Townes van Zandt)
05 - Collection Box (Thomas Jefferson Kaye)
06 - Shotgun Willie (Willie Nelson)
07 - The Weight (Jackie Deshannon)
08 - Don't let me Down (Dillard & Clark)
09 - Pay Day Give Away (Bill Wilson)
10 - Getting Happy (Dolly Parton)
11 - Nobody (Larry Williams & Johnny Watson with the Kaleidoscope)
12 - Rising Sign (Jim Ford)
13 - Cajun Moon (JJ Cale)
14 - Sumpin Funky Going On (Donnie Fritts)
15 - Tulsa Turnaround (Kenny Rodgers & The First Edition)
16 - Long Long Time to Get Old (Great Speckled Bird)
17 - Northeast Texas Women (Willis Alan Ramsey)

samedi 26 octobre 2019

0179 - Trout Mask Replica


La dernière fois que mon frère est venu manger à la maison (que mon neveu est beau !), je l'ai comme d'habitude, incité à choisir lui-même la musique. J'aime bien que les invités fouillent dans ma discothèque et en sortent des disques auxquels, parfois, je n'aurais pas pensé. C'est l'occasion de redécouvrir ce que je possède... Alors qu'il furetait, je le vois d'un coup se marrer et sortir des rayonnages Trout Mask Replica de Captain Beefheart... J'attends avec impatience ton billet sur Dachau Blues...

Cet album a une réputation démentielle. C'est un sommet. Incontournable. Dingue, bizzarre, à ne pas mettre entre toutes les mains. Insurpassable en son genre. Du moins, c'est ce qu'on en dit...
Je l'ai acheté à la FNAC à Strasbourg vers 2002 (à plus ou moins un an), lors d'une de ces opérations 7 euros le disque, les 5 pour 30 euros (ou quelque chose du genre) sans en avoir jamais entendu une seule note, persuadé d'avoir acheté un chef d'œuvre.

Première écoute... Premier choc... C'est inécoutable... Je ne vais pas jusqu'au bout du disque. Deuxième écoute, c'est pire encore, je m'arrête encore plus tôt dans le déroulé de l'album. Des morceaux sans queue ni tête, joués par des musiciens qui ne s'écoutent pas les uns les autres et chantés par un mec qui ferait passer le chanteur de Clap Your Hands Say Yeah pour une personne saine d'esprit.

J'ai laissé le disque de côté quelques temps, attendu les vacances scolaires... Et là, j'ai proposé à mon petit frère de l'écouter sur une semaine à raison de 4 morceaux par jour (oui l'album comporte 28 "chansons" - les guillemets sont de rigueur). On s'y mettait tous les jours vers 11h30-12h00, subissait nos quatre titres avant de préparer le déjeuner  puis de manger en silence, le temps de digérer le gloubi-boulga sonore.

Aucune mithridatisation. Même à petite dose, je n'ai pas réussi à apprécier le moindre morceau...

Chef d'œuvre peut-être... mais pas fait pour moi. J'écoute des choses étranges, je pense avoir l'esprit ouvert mais là, rien n'y fait... je n'ai même pas envie de lui redonner sa chance.

Trout Mask Replica
Captain Beefheart and his Magic Band
Reprise 1970 / Warner ????

01 - Frownland
02 - The Dust Blows Forward 'n the Dust Blows Back
03 - Dachau Blues
04 - Ella Guru
05 - Hair Pie : Bake 1
06 - Moonlight on Vermont
07 - Pachuco Cadaver
08 - Bills Corpse
09 - Sweet Sweet Bulbs
10 - Neon Meate Dream of a Octafish
11 - China Pig
12 - My Human gets me Blues
13 - Dali's Car
14 - Hair Pie : Bake 2
15 - Pena
16 - Well
17 - When Big Joan Sets Up
18 - Fallin' Ditch
19 - Sugar 'n Spikes
20 - Ant Man Bee
21 - Orange Claw Hammer
22 - Wild Life
23 - She's too much for my Mirror
24 - Hobo Chang Ba
25 - The Blimp (mousetrapreplica)
26 - Steal Softly Thru Snow
27 - Old Fart at Play
28 - Veteran's Day Poppy

vendredi 25 octobre 2019

0178 - The Death of You and Me


On l'aura compris, je ne suis pas un grand fan de la carrière solo de Noel Gallagher. Il n'y a presque rien de ce qu'il a sorti sous son nom (caché derrière un faux groupe, qui n'est que de tournée, les Noel Gallagher's High Flying Birds) qui m'ait contenté, encore moins aujourd'hui où il écrit de la merde disco-dance-sans-queue-ni-tête dont il se serait ouvertement moqué il y a vingt ans (chacun vieillit à sa façon, la mienne n'est peut-être pas beaucoup plus glorieuse). Mon mépris comporte peut-être aussi une petite part de rancœur, ce n'est pas à exclure.

Son premier album non plus ne m'avait pas beaucoup plu, il ne s'agissait (presque) que de morceaux écrits pour Oasis. Si c'était pour sortir un album de faces b d'Oasis pourquoi dissoudre le groupe ? Il avait de toute façon fini par quasiment toutes les (mal) chanter, les faces b d'Oasis, non ?

Si j'ai acheté le single The Death of You and Me (en vinyle), c'est uniquement pour la face b, The Good Rebel, un titre composé pour Oasis dont il parlait déjà en interview en 2002, à l'époque de Heathen Chemistry. Il la décrivait comme un mélange de Rain des Beatles et de Mr. Tambourine Man de Bob Dylan. Deux excellentissimes chansons. Voilà de quoi exciter ma curiosité.
Il n'avait pas menti. The Good Rebel c'est une mélodie de couplet copiée sur Rain et une mélodie de refrain pompée sur Mr. Tambourine Man. Sans nuance. sans apport personnel, sans le génie qui avait fait de Cigarettes and Alcohol ou de Shakermaker des chansons originales malgré les emprunts évidents... Il n'avait pas fait aussi subtil depuis Step Out (dont il avait accepté de partager les crédits avec les auteurs de Uptight de Stevie Wonder tellement l'emprunt était énorme). Bref, pas de quoi me réconcilier avec les Oiseaux qui volent haut (le nom du groupe vient d'une chanson de Jefferson Airplane).

The Death of You and Me
Noel Gallagher
Sour Mash 2011

A - The Death of You and Me
B - The Good Rebel

jeudi 24 octobre 2019

0177 - Sonatas for...


C'est Glenn Gould qui m'a amené à Hindemith. Un compositeur qu'il aimait, citait et défendait. J'ai emprunté à plusieurs reprises le seul enregistrement des œuvres pour piano de Hindemith par Glenn Gould que possède la médiathèque de Versailles. J'ai essayé plusieurs fois. Je lui ai laissé sa chance. Je n'ai malheureusement pas été séduit ni convaincu.

Cependant, un deuxième disque d'œuvres d'Hindemith était disponible à la médiathèque. Sur la couverture, la reproduction d'un tableau de Kasimir Malevitch. C'était probablement peu de temps après ma visite de l'exposition L'avant-garde russe à Vitebsk où je venais de découvrir avec enthousiasme le Suprématisme (qui allait m'inspirer quelques gouaches (I - II - III - IV)), l'image ne pouvait échapper à ma vigilance.

Peut-on juger un disque à sa couverture ? J'ai déjà répondu par l'affirmative. Celui-ci est des plus surprenants et passionnants : un recueil de sonates pour piano et instruments divers, parfois incongrus (je ne connaissais pas le althorn, cuivre probable cousin du bugle) pour des sonorités inventives, inhabituelles. Des compositions incroyablement modernes qui, en même temps, savent rester d'une accessibilité et d'une limpidité exemplaires.

Glenn Gould avait raison, Paul Hindemith mériterait d'être davantage connu et reconnu.

Sonatas for...
Paul Hindemith / Alexander Melnikov
Harmonia Mundi 2015

01-04 - Sonate pour Althorn et Piano
05-07 - Sonate pour Violoncelle et Piano
08-11 - Sonate pour Trombone et Piano
12-13 - Sonate pour Violon et Piano
14-16 - Sonate pour Trompette et Piano

mercredi 23 octobre 2019

0176 - Q Covered - Best of 86/06


Je crois que le magazine Q n'existe plus. Il faudrait que je vérifie si c'est Q ou Mojo (ou les deux) qui a fait faillite. Je crois que même le NME se contente de vivoter sur Internet sans édition papier - là aussi, il faudrait vérifier mes dires. Les disquaires ne sont pas les seules victimes de la révolution numérique de l'industrie musicale, les institutions britanniques de la presse spécialisée souffrent également.

J'ai obtenu cette compilation avec un numéro de Q dont je ne retrouve trace, aucune idée de ce que j'ai fait du magazine papier - je jette pourtant rarement les magazines musicaux... Je ne me rappelle pas non plus ni où ni pourquoi j'avais acheté ce magazine. Probablement l'ai-je acheté pour le disque (Editors et Franz Ferdinand, annoncés sur la couverture avaient dû m'allécher), probablement (si j'en juge par l'année), dans un kiosque à journaux de la Gare du Nord en me rendant chez mes grands-parents dans l'Oise.

C'est étrangement une compilation de reprises. Certaines sont évidentes voire triviales, Editors qui s'attaque à R.E.M., The Magic Numbers aux Smiths. D'autres sont des contre-emplois tellement attendus qu'ils en deviennent banals, Franz Ferdinand qui reprend Gwen Stefani ou  The Flaming Lips qui chantent du Kylie Minogue - ils sont allés plus loin depuis en chantant avec Miley Cyrus (j'en frémis rien que d'y penser). Et puis, il y a les associations qui confèrent à la classe ultime, Nick Cave qui reprend du Pulp...

De quoi redécouvrir des chansons. De quoi découvrir des artistes sous un nouveau jour De quoi se marrer aussi, passer un bon moment. Pas de quoi révolutionner le petit monde du rock et de la pop non plus...

Q Covered : Best of 86/06
Q Magazine
Q 2006

01 - What You Waiting For ? (Franz Ferdinand)
02 - I Bet You Look Good on the Dancefloor (Sugababes)
03 - Can't Get You out of my Head (The Flaming Lips)
04 - Venus as a Boy (Corinne Bailey Rae)
05 - August and September (Elbow)
06 - Some Candy talking (Richard Hawley)
07 - Orange Crush (Editors)
08 - The Sun Always Shines on TV (Delays)
09 - The 3R's (The Magic Number) (Jack Johnson)
10 - Wonderwall (Paul Anka)
11 - Lover, You Should've Come Over (Jamie Cullum)
12 - Disco 2000 (Nick Cave)
13 - There is a Light that Never Goes Out (The Magic Numbers)
14 - ...Baby One More Time (Travis)

mardi 22 octobre 2019

0175 - Protest


J'ai découvert The Dears par un article dans Rock & Folk à l'époque de la sortie de leur album No Cities Left. Je suis immédiatement tombé sous le charme du groupe. J'ai trouvé cet e.p. intitulé Protest quelques années plus tard, peu après la sortie de l'album suivant Gang of Losers, il me semble, au Virgin Megastore de Strasbourg - rue du 22 novembre, il a aujourd'hui fait place à un magasin Habitat.

Étrangement, je me revois sur la banquette arrière de la voiture de mes parents sur le chemin du retour vers la maison, totalement excité par ce disque encore sous cellophane et dont je ne savais rien du contenu. Je n'allais pas être déçu.

L'e.p. en question, plus ancien que No Cities Left, est un véritable modèle du genre : ce que devrait toujours être un e.p. Il n'est pas question ici d'une simple (petite) collection de chansons comme pourrait l'être un single. Non, les trois premiers morceaux forment un ensemble parfaitement cohérent, littéralement une suite dont le cœur est l'excellente Summer of Protest, chanson qui porte parfaitement son nom. Avant cela, une introduction a fait petit à petit monter la pression avec un crescendo d'école. Ensuite, une conclusion permet de ramasser les morceaux, comme sur un champ de bataille où il n'y eut nul vainqueur...
Seul élément dommageable : la concession commerciale qui consiste à faire suivre ces trois morceaux parfaits ensemble d'un remix, par définition inutile...

Protest
The Dears
Ace Fu Records 2004

01 - Heaven, Have Mercy on Us
02 - Summer of Protest
03 - No Hope Before Destruction
04 - Protest (Parallel)

lundi 21 octobre 2019

0174 - Stop the Clocks


En 2003, Noel Gallagher a l'occasion d'un concert solo en première partie d'un groupe oublié par tous, joue pour la première (et dernière à ce jour) fois la chanson alors inédite Stop the Clocks. Léger emballement de la presse musicale d'outre-Manche (qui n'a pas entendu la chanson), entretenu par le Chief en personne qui en parle comme de sa meilleure chanson de tous les temps. Les rares détenteurs d'un enregistrement pirate font de la rétention - le bootleg n'émergera qu'en 2011...
2005 : sortie de l'album Don't Believe the Truth d'Oasis sur lequel ne figure pas la chanson.
2006 : sortie d'un best-of d'Oasis intitulé Stop the Clocks dans le livret duquel figurent... les paroles de la chanson Stop the Clocks mais toujours pas une seule note... et d'un Stop the Clocks e.p. pour la promotion du best-of. Est-il besoin de préciser que sur le e.p. non plus, nulle trace de la chanson ?

Est-ce bien ce qu'on appelle se moquer du monde ? Oui, je pense qu'on tient là un très bon exemple de foutage de gueule... mais comme je suis un fan et un collectionneur, je dois aimer qu'on se paye ma tronche et j'ai même acheté lors d'une convention du disque un CD promotionnel du Stop the Clocks e.p. comprenant deux titres dans des versions radio. Je serais bien incapable de dire en quoi ces versions diffèrent des versions studio normales... l'objet n'a dû quitter qu'une seule fois, il y a 12 ans environ, la pochette de protection en plastique ajoutée par le vendeur sur laquelle figure encore le prix : 8 euros - un repas complet chez McDo (si on veut bien parler de repas quand on parle de McDo...).

Pour la petite histoire, Stop the Clocks n'est jamais sortie sur un disque d'Oasis et il fallut attendre le premier disque solo de Noel Gallagher, en 2011, pour l'entendre : c'est une daube.

Stop the Clocks
Oasis
Big Brother 2006

01 - Acquiesce (radio edit)
02 -The Masterplan (radio edit)

dimanche 20 octobre 2019

0173 - '54, '74, '90, 2006




Un autre disque acheté comme souvenir de mes quatre mois à Francfort.
J'étais à Francfort pendant la coupe du monde de football 2006, qui avait lieu... en Allemagne. Pour ceux qui ne feraient pas le rapprochement, 1954, 1974 et 1990 sont les années des trois premières victoires de la RFA dans la compétition... et les Allemands, à domicile, avaient bon espoir de  la remporter de nouveau (ils ont dû attendre un peu... dommage pour eux). C'est ce que chante (en allemand) ce groupe qui a probablement disparu dans les oubliettes de l'histoire de la musique dès la finale France - Italie (souvenez-vous, le coup de boule de Zidane) passée...
La chanson est marrante (si on comprend la langue de Peter Handke) surtout avec le clip (disponible en piste vidéo sur le disque), à ranger aux côtés des autres chansons inspirées par le foot... les faces b oubliables et oubliées...

Des Sportfreunde Stiller, je me rappelle étrangement une interview. Le présentateur demande au chanteur s'il est vrai qu'il collectionne les images Panini. Le chanteur confirme et raconte qu'il ne lui manque qu'une image de l'album de la Coupe du Monde 2006, celle d'Aruna Dindane (prononcé à l'allemande - un joueur ivoirien qui a longtemps joué en France). Et là, le présentateur sort l'image en question de sa poche et lui offre. Anecdote au combien inutile, j'en conviens...

'54, '74, '90, 2006
Sportfreunde Stiller
Universal 2006

01 - '54, '74, '90, 2006
02 - Pogo in Togo
03 - Kutzop
04 - '54, '74, '90, 2006 (Video)

samedi 19 octobre 2019

0172 - Live at Massey Hall 1971


Notre dernier concert n'a pas été une expérience très satisfaisante. Ce n'est visiblement plus de notre âge. Je n'ai jamais été un fou de concert, j'ai toujours préféré l'expérience musicale à domicile, dans le confort et ça ne s'est pas arrangé avec les années passant. On s'est dit, avec Natacha, en quittant l'Olympia (bien avant la fin) que notre prochain concert, s'il y a un prochain concert, un jour, se fera depuis le balcon, assis, et que ce sera plus posé. Il me faudra vraiment la promesse d'un moment exceptionnel pour que je me déplace. Comme un concert de Neil Young, solo, en acoustique.

Neil Young a décidé, il y a une douzaine d'années d'ouvrir ses archives et de publier sur un rythme à la fois élevé et un peu anarchique albums inédits et enregistrements de concerts. Ce Live at Massey Hall 1971 était l'un des premiers à voir le jour. Je l'ai acheté peu après sa sortie.
Et c'est une merveille. Seul au piano ou à la guitare, Neil joue des morceaux de ces premiers albums (notamment de Everybody Knows this is Nowhere et de After the Gold Rush) et des morceaux alors inédits : Harvest encore en préparation, A Man Needs A Maid et Heart of Gold n'ont pas encore leurs formes définitives et ne forment ici qu'une seule (formidable) chanson, See the Sky About to Rain attendra On the Beach, trois ans plus tard pour paraître officiellement, Love in Mind et Journey through the Past, un an de plus, sur Time Fades Away (déjà un live !). Quant à Bad Fog of Loneliness, elle était restée inédite jusqu'à la présente parution de 2007.

Oui, pour un tel concert, je serai prêt à retourner à l'Olympia voire au Zénith ou à Bercy... mais c'est sûrement trop demander.

Live at Massey Hall 1971
Neil Young
Reprise Records 2007

CD (et DVD)
01 - On the Way Home
02 - Tell Me Why
03 - Old Man
04 - Journey Through the Past
05 - Helpless
06 - Love in Mind
07 - A Man Needs a Maid / Heart of Gold Suite
08 - Cowgirl in the Sand
09 - Don't Let it Bring You Down
10 - There's a World
11 - Bad Fog of Loneliness
12 - The Needle and the Damage Done
13 - Ohio
14 - See the Sky About to Rain
15 - Down by the River
16 - Dance Dance Dance
17 - I am a Child

vendredi 18 octobre 2019

0171 - Native North America Vol. One


Natacha n'a pas que très bon goût - à nouveau, je ne me lance pas de compliments indirects - elle a aussi un instinct parfois incroyable, presque surnaturel voire chamanique.
Nous sommes à Gibert, boulevard Saint Michel, Natacha subit une de mes visites de disquaire où je n'ai pas d'idée précise, où je traine dans les rayons à la recherche d'une idée ou d'une surprise - ce qui peut durer très longtemps... Elle m'attend à côté du rayon Nouveautés. Alors que je reviens vers elle, bredouille il me semble, elle me pointe un disque parmi les nouveautés, Tiens, ça c'est pour toi... C'est quoi ? je lui demande. Je ne sais pas, je n'ai pas regardé mais vue la couverture, ça devrait te plaire...

Native North America Vol. One, c'est le nom du disque. Effectivement, la couverture est superbe. Et le disque (en fait un double CD) a effectivement l'air intéressant : du folk du rock et de la country joué par des Amérindiens... D'autant plus intéressant que la compilation est publiée par Light in the Attic, une des meilleures si ce n'est la meilleure maison de disques actuelle.
Je n'achète pas le disque immédiatement. Je vérifie à la maison d'abord, écoute deux trois extraits disponibles sur le net. Je l'achète la semaine suivante à la FNAC Parly 2. Le vendeur a eu un mal fou à me le trouver dans les rayons alors qu'il avait les références.

C'est une compilation superbe. Des chansons pas toujours bien foutues, pas toujours bien chantées (il y a quelques imitateurs des pires performances vocales de Neil Young parmi ces Aborigènes), rarement bien enregistrées (mais parfaitement remasterisées) mais toujours passionnantes par leur étrangeté : réminiscences de chants traditionnels, instruments originaux, rythmiques et langues tribales...
Quant au livret, c'est un véritable livre... Cent vingt pages (!) de biographies, de remises en contexte, de reproductions de pochettes de disques, de reproductions de texte (en écriture originale (alphabet compris) pour les textes amérindiens).

Oui, Natacha m'a dégotté un chef d'œuvre ! Dire qu'il y en a qui prétendent qu'on ne juge pas un disque à sa couverture...

Dommage que le volume 2 ne soit jamais sorti...

Native North America (Vol. 1)
Aboriginal Folk, Rock and Country 1966-1985
Light in the Attic Records 2014

Disc One
01 - I Pity the Country (Willie Dune)
02 - I'll Rock You to the Rythm of the Ocean (John Angaiak)
03 - Fall Away (Sugluk)
04 - Sikumiut (Sikumiut)
05 - Spirit Child (Willie Thrasher)
06 - Call of the Moose (Willy Mitchell)
07 - James Bay (Lloyd Cheechoo)
08 - Maqaivvigivalauqtavut (Alexis Utatnaq)
09 - Dream of Ways ( Brian Davey)
10 - N'Doheeno (Morley Loon)
11 - Little Feather (Peter Frank)
12 - Tormented Soul (Ernest Monias)
13 - Out of the Blue (Eric Landry)
14 - Sky Man and the Moon (David Campbell)
15 - Son of the Sun (Willie Dune)
16 - Silver River (Shingoose (poetry by Duke Redbird))
17 - Kill'n Your Mind (Willy Mitchell and Desert River Band)

Disc Two
01 - Mistashipu (Philippe McKenzie)
02 - Old Man Carver (Willie Thrasher)
03 - Winds of Change (Lloyd Cheechoo)
04 - I Shouldn't Have Did What I Done (The Chieftones (Canada's All Indian Band)
05 - I Didn't Know (Sugluk)
06 - I Got My Music (Lawrence Martin)
07 - Siwash Rock (Gordon Dick)
08 - Birchbark Letter (Willy Mitchell and Desert River Band)
09 - Anaanaga (William Tagoona)
10 - Messenger (Leland Bell)
11 - Modern Rock (Saddie Lake Drifting Cowboys)
12 - We Got to Take You Higher (Willie Thrasher)
13 - Utirumavunga (Sikumiut)
14 - Ajuinnarasuarsunga (Sugluk)
15 - Hey, Hey, Hey, Brother (John Angalak)
16 - Tshekuan Mak Tshetutamak (Groupe Folklorique Montagnais)
17 - Peruvian Dream (Part 2) (Willie Dunn (featuring Jerry Saddleback))

jeudi 17 octobre 2019

0170 - Whatever


Allez, encore un petit coup de publicité pour le site de Natacha. On est comme ça. Je fais sa promo sur mes blogs, elle fait la mienne sur son site. On essaye comme on peut de faire décoller notre audience, on fait notre auto-promo en circuit fermé... même si ça ne fonctionne pas des masses, on le sait...

Bref, une des photos qu'elle a publié dans la galerie (Sittin' on) The Dock of the Bay, une vue des forts Boyard et Énet depuis la pointe de la Fumée à Fouras et surtout la lumière un peu rose du soleil couchant m'a fait penser à la couverture du single Whatever d'Oasis - oui, je sais, je fais des rapprochements à partir de pas grand chose...

Le single Whatever est le seul single hors album d'Oasis (même si on peut argumenter que la presque parfaite Slide Away, ici présente en face b, est sur Definitely Maybe, premier album du groupe). Sorti peu avant la Noël 1994, il est peut-être celui qui a le mieux marché en France (ce qui vaut aujourd'hui à la chanson d'habiller musicalement une pub française pour une banque). Les (vraies) faces b sont excellentes (peut-être meilleures que la chanson titre) et sont en grande partie à l'origine de l'excellente réputation d'Oasis en la matière.

Ce disque n'est pas le mien... c'est celui de Natacha. Le mien était un disque acheté d'occasion à L'Occase de l'Oncle Tom à Strasbourg vers 1997 et à l'époque, la boutique faisait une encoche dans le boitier plastique des maxis... drôle d'idée. Quand nous avons fait discothèque commune, nous avons donc gardé celui, non abîmé, de Natacha...

Whatever
Oasis
Creation 1994

01 - Whatever
02 - (It's Good) To be Free
03 - Half the World Away
04 - Slide Away

mercredi 16 octobre 2019

0169 - EP's 1988-1991


Si je ne me trompe pas - les lecteurs attentifs me corrigeront si j'ai déjà énoncé la présente affirmation à propos d'un autre disque - cette compilation des Ep's 1988-1991 de My Bloody Valentine est le premier disque que j'achète à cause de ce blog. C'est en effet en écrivant l'article sur Loveless et en effectuant une (mini) recherche à propos de cet album que je me suis rappelé l'existence de cette compilation sortie il y a (déjà) 7 ans.
Je l'avais vue, cette compilation, dans les rayons de Gibert au moment de sa sortie mais je ne l'avais pas achetée, me disant que je préférerais trouver lesdits extended play d'origine, en CD ou en vinyle (d'ailleurs, je possède et possédais déjà les e.p. Glider et Tremolo qui correspondent respectivement aux quatre dernières plages du CD1 et aux quatre premières du CD2). En reconsidérant la chose, sept ans plus tard, en écrivant mon billet sur Loveless, je me suis dit que l'un n'empêchait pas l'autre, que je pouvais acheter la compilation et continuer d'attendre de trouver les autres e.p. Surtout, en consultant l'article Wikipédia, je me suis rendu compte que les trois derniers titres étaient inédits et qu'il ne fallait donc pas espérer les trouver ailleurs... Je suis un complétiste (néologisme de mon cru, que j'ai déjà utilisé sur ce blog) : il me faut tout...

Et justement cette compilation est faite pour les complétistes. Il faut déjà avoir bien digérer Isn't Anything et Loveless pour s'y attaquer. On y découvre, au fur et à mesure, la construction du son et du style My Bloody Valentine avec ses réussites, ses impasses, ses excès, ses retours en arrière, ses bonds en avant. Passionnant mais peut-être un peu rebutant pour qui n'est pas préparé...

EP's 1998-1991
My Bloody Valentine
Sony Music 2012

CD1
01 - You Made Me Realise
02 - Slow
03 - Thorn
04 - Cigarette in your Bed
05 - Drive it all Over Me
06 - Feed Me with Your Kiss
07 - I Believe
08 - Emptiness Inside
09 - I Need no Trust
10 - Soon
11 - Glider
12 - Don't Ask Why
13 - Off your Face

CD2
01 - To Here Knows When
02 - Swallow
03 - Honey Power
04 - Moon Song
05 - Instrumental n°2
06 - Instrumental n°1
07 - Glider (full length version)
08 - Sugar
09 - Angel
10 - Good For You
11 - How do you do It

mardi 15 octobre 2019

0168 - In A Silent Way


C'est a priori par erreur - je devrais plutôt dire "à cause d'une erreur", mais je trouve ça plus marrant et marquant de dire "par erreur" - que j'ai découvert In a Silent Way de Miles Davis.
J'avais acheté à la FNAC une réédition vinyle de Sketches of Spain de Miles Davis. Un code était fourni en sus du disque pour télécharger en ligne ce que je pensais être la version numérique de l'album (cela arrive de plus en plus souvent que les fichiers numériques soient offerts pour l'achat du vinyle... de plus en plus souvent mais pas systématiquement... parfois au plus grand regret de Natacha), code que j'ai (presque) aussitôt utilisé. Ce n'est pas Sketches of Spain dont j'ai obtenu les mp3 mais de In a Silent Way. Un bug ? Sûrement...

Les fichiers sont longtemps restés sur mon disque dur, je n'ai pas pris immédiatement le temps de les écouter, je n'aime pas écouter de la musique devant mon écran, encore moins devant ITunes. Pour l'écouter, j'ai fini par l'uploader (quelle est la traduction française la plus correcte ?) sur mon téléphone... et il s'est passé encore un certain temps avant que je me le passe. C'est en pleine rue, à plein volume que j'ai découvert il y a quelques semaines les deux plages de In a Silent Way. Et c'est immédiatement devenu mon album favori de Miles Davis.

Oui deux morceaux uniquement... mais quels morceaux ! Le groupe y bâtit réellement un écrin merveilleux (cette guitare ! ce piano ! cette batterie) où Miles Davis vient déposer ses thèmes et soli comme autant e perles disséminés. On a parfois l'impression que le groupe a joué dans son coin, s'est enregistré pendant une jam session, a coupé / recollé les morceaux les plus réussis et que Miles Davis est venu plus tard déposé ses overdubs... et c'est exactement ce qui rend ce disque unique. Une occasion d'écouter de la musique qui n'a jamais existé ailleurs que sur ce disque, de la musique qui n'a jamais été réellement joué sans jamais sonner synthétique pour autant...

In A Silent Way
Miles Davis
Columbia 1969 / 2002

01 - Shhh / Peaceful
02 - In a Silent Way / It's About That Time

lundi 14 octobre 2019

0167 - I'm In Your Mind Fuzz


Il n'est pas impossible que ce lundi 14 octobre 2019 soit mon dernier jour de liberté. En effet, il est possible que je termine la soirée aux urgences psychiatriques - et, après quelques tests, on ne me laissera probablement plus sortir. Pourquoi terminerais-je à l'asile ? Car ce soir je vais voir (avec Natacha) King Gizzard & the Lizard Wizard en concert à l'Olympia et que cette expérience risque d'avoir des effets inattendus sur mon cerveau.

King Gizzard (abrégeons ce nom trop long, révélateur de l'état d'esprit déjanté du groupe australien) est un des groupes phare d'une espèce de mouvement néo-psychédélique auxquels appartiennent également Tame Impala (d'autres Australiens qui ont provisoirement (?) quitté le navire pour une pop eighties un peu dégueulasse), Pond (Australiens...) et Temples (ouf, des Britons) pour ne citer que les plus connus...
Et c'est un groupe littéralement dément. Capable de sortir cinq albums la même année, d'écrire une chanson dont les trois quarts du texte consistent à répéter Rattlesnake, d'offrir un album gratuit sur le net plusieurs semaines avant de le publier dans les circuits traditionnels, de changer d'un coup totalement de registre (il semblerait que leur dernier album soit un disque de métal eighties... et ça, ça fait vraiment peur !)...

Je ne connais que quatre albums de King Gizzard parmi la petite douzaine qu'ils ont publié en dix ans d'existence et I'm in your Mind Fuzz est le premier que j'ai écouté. Alerté par la rumeur qu'un groupe fantastique publiait des albums aussi incroyables qu'indescriptibles, je l'avais emprunté à la médiathèque de Versailles, c'était le seul en rayon. Je l'ai acheté peu après. I'm in your Mind Fuzz porte exceptionnellement bien son titre, ça tourne, ça tangue, ça vibre, ça descend en piqué et ça s'insinue dans la tête. On en ressort hypnotisé, lessivé, brainwashé... il faudrait quelques néologismes de plus pour décrire l'écoute de ce groupe... j'aurais tout le temps de les inventer, ces nouveaux mots, à l'asile...

I'm in your Mind Fuzz
King Gizzard & the Lizard Wizard
Heavenly Recordings 2016

01 - I'm in your Mind
02 - I'm not in your Mind
03 - Cellophane
04 - Im in your Mind Fuzz
05 - Empty
06 - Hot Water
07 - Am I in Heaven ?
08 - Slow Jam 1
09 - Satan Speeds Up
10 - Her and I (Slow Jam 2)

dimanche 13 octobre 2019

0166 - The Dock of the Bay


Natacha a ouvert il y a quelques jours sur son site une nouvelle galerie intitulée (Sittin' on) The Dock of the Bay. Elle continue peu à peu à compléter son portfolio, elle en a encore beaucoup sous le coude (exemples ici et ici de photos encore non publiées sur son site) - je suis tellement fier d'elle.

D'autant plus fier d'elle, que c'est elle qui, si je me le rappelle bien, est à l'initiative de l'achat de The Dock of the Bay compilation des meilleurs morceaux d'Otis Redding. Qu'est ce qu'elle a bon goût ma femme... et je ne dis pas ça pour me faire des compliments indirects.
Natacha achète peu de disques et a peu envie d'en acheter. Mais quand elle en achète, elle se trompe rarement... Vous direz, c'est prendre peu de risque de se tromper que d'acheter une compilation du Dieu de la Soul (c'est moi qui vient de lui attribuer le titre) mais ça, pauvres de nous, nous ne le savions pas quand nous l'avons achetée, il y a sept huit ans, cette compilation : nous ne connaissions que deux ou trois chansons... ici, il y en a 20, toutes excellentes.
J'insiste, quiconque est un tout petit peu familier de la musique d'Otis Redding trouvera que ce billet est inutile mais ceux qui ne le connaissent que peu ou pas du tout doivent se jeter sur ces morceaux. Otis est le meilleur chanteur (hors champ lyrique, comparons ce qui est comparable) de tous les temps. Point.

The Dock of the Bay - The Definitive Collection
Otis Redding
Warner 1987 / 1992

01 - Respect
02 - Mr. Pitiful
03 - Love Man
04 - (I can't get no) Satisfaction
05 - Security
06 - I Can't Turn You Loose
07 - Shake
08 - Hard to Handle
09 - Tramp
10 - Fa-fa-fa-fa-fa (Sad Song)
11 - My Lover's Prayer
12 - These Arms of Mine
13 - That's How Strong my Love Is
14 - Cigarettes and Coffee
15 - My Girl
16 - A Change is Gonna Come
17 - I've Been Loving you too Long
18 - Try a Little Tenderness
19 - Pain in my Heart
20 - (Sittin' on) The Dock of the Bay

samedi 12 octobre 2019

0165 - Moseley Shoals


Quand me reprend comme en ce moment l'envie de progresser à la guitare et que je m'efforce de me travailler le manche, je ne tarde pas à me remettre à The Riverboat Song d'Ocean Colour Scene. Au grand désespoir de Souris... (Souris est mon chat, une femelle). Je connais le riff de base depuis quinze ans environ. J'essaye d'apprendre et d'arriver à jouer la suite... ce qui ne va pas sans heurts. Pourquoi dans les tablatures que je trouve actuellement, ce riff est-il joué avec un ton d'écart, ce qui devrait me forcer à le réapprendre totalement ? Du coup, j'essaie d'adapter le reste de la tablature... mais ce n'est pas beaucoup plus facile.

Ocean Colour Scene c'est pour moi comme une sorte d'extension d'Oasis. Même vision un brin passéiste du rock, même tentation du plagiat (40 past Midnight semble une copie carbone de Let's Spend the Night Together des Rolling Stones), même amitié avec Paul Weller, même époque, mêmes fringues... tout est presque pareil que chez Oasis... en simplement (un peu) moins bon.
L'album Moseley Shoals regorge de superbes chansons comme les trois morceaux d'ouverture, excellents singles, et affiche peu de temps faibles. Que leur a-t'il manqué pour casser la baraque ? Rien en fait, ils l'ont cassée... au Royaume-Uni. Simplement trop britons, trop mods, trop racés pour sortir de leurs frontières...en France, il n'y a probablement que les fans d'Oasis qui les connaissent. Dommage pour les autres, qui sont passés à côté de quelque chose...

Moseley Shoals
Ocean Colour Scene
MCA 1996

01 -The Riverboat Song
02 - The Day we Caught the Train
03 - The Circle
04 - Lining Your Pockets
05 - Fleeting Mind
06 - 40 Past Midnight
07 - One for the Road
08 - It's my Shadow
09 - Policemen & Pirates
10 - The Downstream
11 - You've Got it Bad
12 - Get Away

vendredi 11 octobre 2019

0164 - Setting Sun


Il y a dix ans, à Saint-Martin de Jussac (Haute-Vienne), vers quatre heures du matin, il ne restait que quelques danseurs, une douzaine tout au plus, sur la piste de danse de la salle des Fêtes. Notre soirée de mariage touchait à sa fin. Toutes les chansons et rengaines de mariage étaient déjà passées, la Macarena, le Madison et tous ces trucs affreux qu'on ne peut supporter qu'en la circonstance (exception faite de Tout le Bonheur du Monde de Sinsemilia que nous avions strictement interdit de diffusion... il ne faut pas exagérer). Ne restaient sur le parquet que les teuffeurs, les habitués des boites de nuit, les clubeurs.

Du moins, c'est ce que je pensais... et j'ai décidé de faire mon DJ... et j'ai vidé la piste de ses derniers occupants avec un seul morceau : Setting Sun des Chemical Brothers. Tout le monde s'est barré. Mon pote Gilles était mort de rire : Rien de tel que Noel Gallagher pour faire fuir tout le monde. C'est en effet la tête pensante (?!) d'Oasis qui prête son incapacité vocale aux frères chimiques pour ce morceau. C'est d'ailleurs lui qui l'a écrit (une démo de 92-93 existe, avec Liam au chant) quoi qu'en disent les crédits partagés entre Noel et les deux membres permanents des Chemical.

Ce soir-là (ou plutôt ce matin-là) j'avais passé une version encodée... aurait-ce été le même résultat si j'avais passé mon vinyle acheté d'occase dans la boutique Oxfam d'York où j'ai bossé l'été 2005 ? Probablement, oui... mais j'aurais eu plus la classe. Et j'aurais pu tenter la version instrumentale de la face b, histoire de voir si c'était bien Nono (et Nono seul) qui avait fait fuir tout le monde... achevant (ou presque) notre soirée de noces...

Setting Sun
The Chemical Brothers
Virgin 1996

A - Setting Sun (Full length version)
B1 - Setting Sun (Instrumental)
B2 - Buzz Tracks

jeudi 10 octobre 2019

0163 - Supergrass is 10


Si Oasis avait publié un album live de leur tournée de 2001 intitulée Ten Years of Noise and Confusion ou si je possédais un bootleg d'un concert de cette tournée, ce billet aurait  à coup sûr porté ce titre fabuleux... 10 ans de bruit et de chaos... ça aurait pu être un sous-titre amusant (mais un peu exagéré il est vrai) de nos 10 ans, à nous, Natacha et moi...

Ce n'est pas le cas... alors je me rabats sur le second groupe favori de tout le monde (ils vendaient des badges avec ce slogan everybody's second favorite band) et probablement le groupe préféré de Natacha (au pire, son second groupe préféré) : Supergrass... qui, pour fêter leur dixième anniversaire, publièrent en 2004 un DVD regroupant, en plus d'un documentaire (que je ne me rappelle pas avoir vu - c'est un DVD de Natacha), l'ensemble de leurs clips. Et comme par hasard, ces clips, il y en a 17 (non ce n'est pas pour rien que je publie sur Archives MLM tous les jours (sauf aujourd'hui) à 17h17... je suis un maniaque des nombres, ils ont tous pour moi une signification précise, celle du 17, je l'expliquerai peut-être un jour ou peut-être pas).

Je ne suis pas fan de clips vidéos mais ceux de Supergrass valent tout de même le détour. Un concentré de l'esprit loufoque du trio / quatuor. Celui d'Alright (où le groupe est installé sur un lit qui se déplace à travers la campagne anglaise) reste le plus connu mais je recommande celui de Pumping on your Stereo... si, après ça, Supergrass n'est pas votre second groupe favori, je ne peux plus rien pour vous...

Supergrass is 10 - The Best of 94-04
Supergrass
Parlophone / EMI 2004

Disc 1
A Home Movie : Documentary Film

Disc 2
01 - Caught by the Fuzz
02 - Mansize Rooster
03 - Lenny
04 - Alright
05 - Time
06 - Going Out
07 - Richard III
08 - Sun Hits the Sky
09 - Late in the Day
10 - We Still Need More
11 - Pumping on your Stereo
12 - Moving
13 - Mary
14 - Grace
15 - Seen the Light
16 - Rush Hour Soul
17 - Kiss of Life

mercredi 9 octobre 2019

0162 - Tony Fruscella


L'usager de Rakuten qui m'a vendu le Chabrier dont je ne suis pas tout à fait satisfait de l'état l'a vraiment eu mauvaise. Après m'avoir (plus ou moins) accusé de mauvaise foi, en disant qu'on ne pouvait attendre d'une occasion un état comme neuf puis m'avoir envoyé un autre message jouant la carte du pauvre vendeur dont la mauvaise note attribuée par moi allait ruiner les espoirs de futures ventes, il m'a envoyé un troisième message, plus provocateur, sur le ton de tu ne réponds plus ? je t'ai cloué le bec...

Ma réponse, la voici. J'ai acheté il y a quelques temps d'occasion (car introuvable en neuf) l'album Tony Fruscella de Tony Fruscella auprès d'un vendeur sur PriceMinister... l'état annoncé était "Très bon"... et j'ai eu l'impression de recevoir un disque neuf. Ne manquait que le cellophane. Ce que je demande n'est donc pas impossible.
À ce vendeur-ci, j'ai envoyé un message de remerciements. Car cet album est merveilleux. Et en posséder un exemplaire immaculé est un véritable petit bonheur... un album d'un romantisme fou, un peu noir, aux arrangements délicats... une pépite sombre comme il ne peut en n'exister que peu (sinon le monde serait bien plus beau). His Master's Voice est devenu un de mes morceaux jazz préférés... il n'en existe malheureusement que peu de reprises...

Tony Fruscella n'a sorti de son vivant que ce seul album et celui-ci est resté apparemment assez confidentiel - les amateurs / connaisseurs de jazz de mon entourage n'en avaient jamais entendu parler. Comment il s'est retrouvé dans les rayonnages de la médiathèque de Versailles, comment je suis tombé dessus, il y a une part de mystère que je n'ai pas envie d'éclaircir... cet album doit rester magique.

Tony Fruscella
Tony Fruscella
Atlantic 1955 / Atlantic / Rhino 1998

01 - I'll be Seeing You
02 - Muy
03 - Metropolitan Blues
04 - Raintree County
05 - Salt
06 - His Master's Voice
07 - Old Hat
08 - Blue Serenade
09 - Let's Play the Blues

mardi 8 octobre 2019

0161 - Soul Sisters


Il ne faut pas rêver, ce n'est pas demain la veille que je vais trouver un 45 tours de Please, Mr. Postman des Marvelettes ou de Will you Love me Tomorrow des Shirelles, encore moins à prix raisonnable... Pour en avoir discuté avec le propriétaire de Décibul, magasin souvent évoqué sur ce blog (je tiens d'ailleurs à préciser que je ne touche pas un centime pour cette publicité récurrente), la dernière fois qu'il a eu en boutique un e.p. des Shirelles, il l'a vendu 400 euros...

Aussi, quand j'ai aperçu de loin la pochette de ce Soul Sisters dans un bac à vinyle de la FNAC (je cherchais en fait un best-of de Bob Marley, que j'ai trouvé et un des Red Hot Chili Peppers, que je n'ai pas trouvé en rayon), je n'ai pas hésité bien longtemps. À vrai dire, mon hésitation n'a duré que le temps que je consulte la tracklist...
Je ne vais pas encore une fois étaler tout mon amour de Work Song (prétérition ?) que l'on retrouve chantée ici par Nina Simone - même si, à l'instar de Caravan, je trouve la version chantée moins puissante que les versions instrumentales. I'm Sorry m'a rappelé une compilation de Brenda Lee que ma mère écoutait régulièrement. Fever est un chef d'œuvre de dépouillement: une voix sans effet superflu, une contrebasse, quelques discrètes percussions... quel besoin de plus quand on tient une telle chanson ? Et les Supremes ! Et les Shirelles (j'insiste, peut-être le meilleur girls band de soul) ! Et les Marvelettes ! Et Martha and the Vandellas ! Et Aretha Franklin ! Et Etta James ! Et dire que les 14 titres de cette compilation sont tous sortis en 1961 ou 1962 ! Je suis né bien trop tard...

Pour 10 euros, impossible de trouver meilleur rapport qualité-prix...

Soul Sisters
Classics by The Queens of Soul Music
Wagram Music 2017

A1 - Try a Little Tenderness - Aretha Franklin
A2 - Georgia on my Mind - Ella Fitzgerald & Nelson Riddle and his Orchestra
A3 - Work Song - Nina Simone
A4 - I'm Sorry - Brenda Lee
A5 - The One who Really Loves You - Mary Wells
A6 - Release Me - Esther Phillips
A7 - Don't Make me Over - Dionne Wrawick
B1 - Fever- Peggy Lee
B2 - I Just Want to Make Love to You - Etta James
B3 - Please Mr. Postman - The Marvelettes
B4 - Your Heart Belongs to Me - The Supremes with Diana Ross
B5 - Will you Love me Tomorrow - The Shirelles
B6 - Every Beat of my Heart - Gladys Knight & the Pips
B7 - I'll Have to Let Him Go - Martha Reeves & the Vandellas

lundi 7 octobre 2019

0160 - IV


Je parlais il y a quelques jours des titres des galeries de photos du site de Natacha (elle a aussi ouvert un Instagram et un Behance) et j'y mentionnais Stairway to Heaven. Il est donc grand temps d'évoquer Led Zeppelin... et je vais me faire incendier...
En effet, je n'ai jamais entendu ou lu un amateur de rock émettre la moindre critique sur Led Zeppelin. Comme si le groupe de Plant et Page était intouchable, parfait, irrésistible... mais moi, Led Zep, c'est pas forcément mon truc...

La première fois que j'ai écouté Led Zeppelin, c'était en 2001 ou 2002. J'avais emprunté II à la médiathèque de Strasbourg après une écoute intensive de Familiar to Millions (album live d'Oasis où le groupe reprend le riff de Whole Lotta Love en conclusion de Cigarettes & Alcohol). Et pour citer feu Jacques Chirac, cela m'en avait touché une sans faire bouger l'autre.

C'est Natacha qui ma ré-introduit à Led Zeppelin. Elle avait une compilation, un best of ou plutôt une copie, un CD gravé (pour le coup, ce n'était pas vraiment illégal... bref, je ne vais pas m'étendre là-dessus), d'un best of du groupe. Et c'était formidable. Un condensé de riffs incroyables et de moments de musique orgasmique.

On a alors acheté petit à petit les albums du groupe (nous possédons aujourd'hui les quatre premiers ainsi que Physical Graffiti) et nous les avons encodés. C'est en voiture que nous écoutons le plus souvent Led Zeppelin... quand on ne saute pas le morceau choisi par la lecture aléatoire.
Car c'est ici pour moi que le bât blesse... Led Zeppelin, je trouve, c'est vraiment du quitte ou double. Sur les morceaux les plus connus (à juste titre), tout roule, c'est jubilatoire, extatique, intense... sur les autres, sur les fillers, on se fait souvent chier... de longues séquences sans queue ni tête de branlage de manche ou de percussions en tout sens... sûrement passionnant pour les musiciens qui y trouveront leur compte de technique... beaucoup moins pour l'auditeur qui attend le prochain riff exaltant au milieu des simulations orales de Robert Plant...

Ce IV est probablement le plus connu des albums de Led Zeppelin et peut être bien effectivement leur meilleur. Parce qu'il contient leur chanson la plus fameuse, Stairway to Heaven (j'avoue la trouver parfois assez indigeste) mais aussi parce qu'il est le plus équilibré entre efficacité et désirs de longs développements improvisés de la part du groupe. Je m'y ennuie assez peu même si des morceaux comme The Battle of Nevermore ou Misty Mountain Hope, ce n'est pas vraiment mon truc...

Post-Scriptum : l'album ne s'est jamais appelé IV mais ne porte d'autre titre que quatre symboles supposés représenter les quatre membres du groupe... Les trois premiers albums de Led Zeppelin s'appelant respectivement I, II et III, j'ai décidé de garder ce titre de IV... d'autant que les membres du groupe (notamment Page) l'a déjà appelé ainsi en interview...

IV
Led Zeppelin
Atlantic 1971 / ????

01 - Blackdog
02 - Rock and Roll
03 - The Battle of Nevermore
04 - Stairway to Heaven
05 - Misty Mountain Hope
06 - Four Sticks
07 - Going to California
08 - When the Levee Breaks