mardi 29 octobre 2019

0182 - Michigan


Natacha et moi avons commencé à regarder la saison 2 de Big Little Lies. Au bout de trois ou quatre épisodes, il ne s'est toujours (quasiment) rien passé - fascinant (ou pas) d'inaction. Le meilleur de la série (du moins de la saison 2, la première n'était pas mal) est peut-être son générique qui donne envie de faire le voyage jusque Monterrey... et sa bande son - celui qui est chargé de compiler les chansons a plutôt bon goût ; disons, pour être plus humble qu'il a des goûts qui s'accordent bien aux miens.
Dans l'épisode 1, une chanson (que je ne crois pas connaître - je peux me tromper) de Sufjan Stevens (dont je reconnaitrais la voix entre mille) sur fond de panorama marin (me semble-t-il). Sufjan Stevens, j'en ai entendu parler régulièrement pendant des années, notamment sur le forum internet consacré à Oasis que je fréquentais. Mais la façon dont il était décrit, ça ressemblait à un secret d'initiés, un truc presque ésotérique. Les quelques personnes qui le citaient le couvraient d'éloges mais, étrangement, ne me donnaient pas envie de l'écouter. Impression assez étrange, surtout aujourd'hui que je connais un peu mieux le gaillard... car j'ai fini par emprunter ce Michigan à la médiathèque de Versailles (c'était même un de mes premiers emprunts à ladite médiathèque) un jour où je tombai dessus un peu par hasard.
Je confonds un peu Michigan avec Illinois, l'album suivant, emprunté et acheté peu après Michigan - Sufjan Stevens faisait croire à l'époque qu'il préparait une série de 50 albums sur l'ensemble des états américains. En effet, je ne connais pas bien les chansons de ces deux disques prises individuellement, je les écoute, chacun de ces deux albums, d'une traite. Car il y a effectivement quelque chose de magique chez Sufjan Stevens, quelque chose qui transporte, qui donne envie de se laisser embarquer, donne envie de le suivre tout au long de ses morceaux aux titres trop longs (ceux d'Illinois sont pires encore que ceux de Michigan) aux textes étranges et aux atmosphères à la fois simples (il s'agit essentiellement d'un mélange de pop, folk et country où dominent la voix douce de Sufjan et son banjo) et envoutantes.

Rien qui ressemble à de la musique d'une société secrète. Au contraire, des chansons universelles, pour tous ou le plus grand nombre, qui réussissent en même temps à rester délicates, finement écrites et interprétées, jamais aguicheuses, jamais simplistes, jamais faciles.

Je ne sais pas si nous irons au bout de Big Little Lies mais si on me promet d'autres morceaux de Sufjan Stevens, je ferai sûrement l'effort...

Michigan
Sufjan Stevens
Asthmatic Kitty Records 2003

01 - Flint (For the Unemployed and Underpaid)
02 - All Good Naysayers, Speak Up ! Or Forever Hold Your Peace !
03 - For the Widows in Paradise, For the Father less in Ypsilami
04 - Say Yes ! to M!ch!gan !
05 - The Upper Peninsula
06 - Tahquamenon Falls
07 - Holland
08 - Detroit, Lift Up your Weary Head ! (Rebuild ! Restore ! Reconsider !)
09 - Romulus
10 - Alanson, Crooked River
11 - Sleeping Bear, Sault Saint Marie
12 - They Also Mourn Who do not Wear Black (For the Homeless in Muskegon)
13 - Oh God, Where are you now ? (In Pickeral Lake ? Pigeon ? Marquette ? Mackinaw ?)
14 - Redford (for Yia-Yia & Pappou)
15 - Vito's Ordination Song

Aucun commentaire: