mercredi 30 juin 2021

0792 - Call Us What You Want but Don’t Call Us in the Morning


Call Us What You Want but Don’t Call Us in the Morning réunit sur un DVD tous les clips vidéos des singles extraits des deux premiers albums des Stereophonics, Word Gets Around et Performance and Cocktails.

Mouais… mmmmh… bof… non, rien

Call Us What You Want but Don’t Call Us in the Morning
Stereophonics
Visual Corporation 2004

01 - The Bartender and the Thief
02 - Just Looking
03 - Pick a Part That’s New
04 - I Wouldn’t Believe your Radio
05 - Hurry Up and Wait
06 - Mama Told Me not to Come
07 - Local Boy in the Photograph (97 version)
08 - More Life in a Tramps Vest
09 - A Thousand Trees
10 - Traffic
11 - Local Boy in the Photograph (98 version)
12 - Not Up to You
13 - Traffic (Top of the Pops)
14 - Mama Told Me not to Come

mardi 29 juin 2021

0791 - The Coral


Sur le Rock & Folk Monster CD n°1, on pouvait entendre Calendars & Clocks, un extrait de The Coral, premier album de The Coral. C’est cette chanson (en partie - j’en avais entendu une ou deux autres), trop bordélique, qui m’avait détourné de ce premier album et a fait que je me suis longtemps méfié du groupe lui-même et du concert de louanges qui l’accompagne depuis toujours. Même si j’ai apprécié les deux albums suivants, Magic and Medicine et Nightfreak and the Sons of Becker (on en reparlera…), je n’avais pas pris la peine d’écouter les sept autres opus de leur discographie avant récemment.

Fraîchement converti à la pop psychédélique des Liverpuldiens (oui, eux aussi), je suis donc, enfin, près de vingt ans après l’émergence du groupe, remonté à la source, aux origines et ai (re ?-) découvert ce premier album, reçu dans ma boîte aux lettres il y a une petite semaine.

Et, comme le craignais un peu, c’est une déception. L’impression de brouillon donnée par les quelques chansons que je connaissais, de fourmillement mal maitrisé d’idées certes intéressantes mais non abouties, était vraie. Ça part dans tous les sens, ça n’a pas de direction, c’est amusant sur quelques titres, c’est vite épuisant. The Coral est très loin du niveau de ses successeurs. Comme si le groupe en 2002 n’était pas encore à la hauteur de ses ambitions. Je n’ai pas écouté The Coral jusqu’au bout - je réessaierai, plus tard. Il semble qu’il y ait un titre caché en fin d’album… je n’ai pas eu la patience de vérifier.

The Coral
The Coral
Deltasonic 2002

01 - Spanish Main
02 - I Remember When
03 - Shadows Fall
04 - Dreaming of You
05 - Simon Diamond
06 - Goodbye 
07 - Waiting for the Heartaches
08 - Skeleton Key
09 - Wildfire
10 - Badman 
11 - Calendars & Clocks

lundi 28 juin 2021

0790 - Rock & Folk Monster CD n°1


J’ai rangé, classé mes disques. Trouvé de la place là où je pensais qu’il n’y en avait plus. Fait disparaître les piles de nouveautés qui encombraient les abords de la chaîne hi-fi et les étagères des bibliothèques. Cette fois, il n’y a vraiment plus de place. Les colonnes destinées à accueillir les CD sont vraiment totalement remplies. Il n’y a que du côté de la musique « classique » que quelques nouveaux disques peuvent encore s’insérer.
J’ai tout rangé. Sauf une petite pile. Dans laquelle on retrouve les CD gravés (je suis en train de les éliminer au fur et à mesure, je fais le tri). Et les bootlegs. Et les compilations et les samplers possédant un boîtier plastique. Parmi ces derniers, les Monster CD de Rock & Folk dont certains numéros ont déjà fait l’objet d’un billet sur ce blog.
Le premier numéro 1 de la série proposait un programme plutôt alléchant avec Interpol, The Libertines, The Shining, Richard Ashcroft, The Who, The Music (nan, j’déconne) et surtout un morceau live de Supergrass. Et quand je vois les autres noms de la tracklist, je me dis que je ferais bien de le réécouter, ce sampler

Rock & Folk Monster CD n°1
Janvier 2003

01 - I am Mine (Pearl Jam)
02 - Up the Bracket (The Libertines)
03 - Obstacle n°1 (Interpol)
04 - Low (Foo Fighters)
05 - Dance to the Underground (Radio 4)
06 - Bossa Nova Baby (Cowboys from Outerspace)
07 - Brown Sugar (Ryan Adams & Beth Orton)
08 - Calendars & Clocks (The Coral)
09 - Rush Hour Soul (live @ OuïFM) (Supergrass)
10 - My Generation (The Who)
11 - Au Néant (Eiffel)
12 - Wood Jackson (David Bowie)
13 - In Love (The Datsuns)
14 - Do It (Pink Fairies)
15 - World (live) (Pleymo)
16 - She Said (The Jon Spencer Blues Explosion)
17 - Quicksilver (The Shining)
18 - Getaway (The Music)
19 - Check the Meaning (Richard Ashcroft)

dimanche 27 juin 2021

0789 - Don’t Believe the Truth


Je disais l’autre jour que, parmi les albums d’Oasis, c’était de Don’t Believe the Truth dont j’avais le plus grand nombre d’exemplaires, à savoir trois. J’aurais même pu dire trois et un tiers. En comptant ce sampler offert avec le Daily Mirror (qui comprend quatre morceaux extraits de l’album - sur un total de onze, ce qui fait même plus d’un tiers) dont je ne me rappelle absolument pas l’acquisition.

Ces quatre morceaux, aux positions 05 à 08 de la tracklist, ne sont pas lisibles sur une platine CD classique mais uniquement sur une ordinateur, avec le logiciel QuickTime. Et ils sont protégés par un système qui limite le nombre des écoutes à quatre au total - en même temps, qui a envie d’écouter plus de quatre fois Don’t Believe The Truth ?

Un peu plus intéressant - et écoutable sur une platine normale - on trouve aux quatre premières plages de ce sampler des enregistrements live, lors du « célèbre » concert au Metro de Chicago (on en reparle plus tard) et lors des grands concerts de l’été 2002, à Londres (dommage que ce soit la pénible Little by Little) ainsi qu’une des meilleures faces B du groupe, la fabuleuse Rockin’ Chair.

Également disponibles, le clip de Lyla (pas la peine de vous ruer sur YouTube pour visionner le clip en question, ça ne vaut pas le coup) ainsi qu’un making of dudit clip et une interview, probablement très drôles… mais dont je ne garde aucun souvenir.

Don’t Believe the Truth
Oasis
Daily Mirror 2005

01 - Rock’n’Roll Star (Chicago Metro 1994)
02 - Rockin’ Chair
03 - Up in the Sky (Chicago Metro 1994)
04 - Little by Little (Finsbury Park, Londres, juillet 2002)
05 - The Importance of Being Idle 
06 - The Meaning of Soul
07 - Part of the Queue
08 - Let There be Love
Video 1 - Lyla
Video 2 - Lyla (making of)
Video 3 - Interview

samedi 26 juin 2021

0788 - Electricity


J’ai plusieurs fois déjà dit tout le mal que je pense du format DVD single, de son inutilité, de son incongruité. J’en ai tout un paquet, de ces DVD singles, d’Oasis, Billy Corgan, Belle and Sebastian, Richard Ashcroft, Editors… et il n’y en a aucun que j’aime vraiment. Aucun ? C’est faux, évidemment.

Le premier DVD single que j’ai acheté, lui, me tient à coeur. Electricity de Spiritualized. Je me rappelle le plaisir ressenti - une vraie joie - en le découvrant par hasard (je ne savais même pas que le disque existait) dans les bacs d’un feu Virgin Megastore (j’ai souvenir que c’était celui des Champs Élysées mais il semble plus logique que c’était celui de Strasbourg) et l’excitation en le mettant dans le lecteur DVD.
Il faut comprendre, en 2000, Internet n’était pas encore ce qu’il est aujourd’hui. Pouvoir y regarder (ne parlons même pas de télécharger) un clip vidéo était un parcours du combattant dont la principale épreuve était le temps de chargement… quant à voir un clip de Spiritualized à la télévision française (sur M6, donc, qui était encore principalement une chaîne musicale), il ne fallait pas rêver.
C’est donc sur ce DVD que j’ai vu pour la première fois des vidéos de Spiritualized, le clip d’Electricity dans lequel le groupe traverse un désert américain dans une décapotable, celui de Come Together, dans lequel Jason Pierce joue le rôle d’un homme condamné par un tribunal qui se fait assassiner à la sortie de son procès… et une interview du même Jason Pierce à propos de l’enregistrement de l’album Ladies and Gentlemen we are Floating in Space, entretien entrecoupé d’extraits de concert.
Ça doit faire quinze ans que je n’ai pas regardé ce DVD… mais, lui, je le considère comme un trésor.

Electricity
Spiritualized
Deconstruction 2000

01 - Electricity
02 - Come Together
03 - The Making of Ladies and Gentlemen we are Floating in Space


vendredi 25 juin 2021

0787 - Roll with It


Disco 1950 (Disco MLM en chiffres romains erronés) n’est pas un blog sur la musique. C’est un blog qui parle de disques et de collection de disques. Et a pour objectif à travers ses billets quotidiens (bientôt 800 !) de répondre à deux questions. La première : Comment les disques et leur collection peuvent influencer la vie du collectionneur (et vice-versa) ? La seconde : qu’est-ce-qu’un bon disque ?

Il n’y a évidemment aucune réponse à cette seconde question (pas plus qu’à la première, si ?) mais je vais tout de même essayer d’apporter des éléments décisifs aujourd’hui avec le single Roll with It d’Oasis. Roll with It est en effet un des meilleurs singles d’Oasis, du point de vue du disque.
Pourtant Roll with It est un single assez faible du point de vue de la chanson, assez balourde. Probablemnt le plus mauvais single du groupe avant 2002. Et est suivie par une face B (It’s Better People) qui flirte (voire qui franchit la ligne) avec le ridicule. Quant à la version de Live Forever soi-disant enregistrée live à Glastonbury, elle a été légèrement accélérée en post-production (est-ce ce qui la rend très bonne ?) - une arnaque, donc.
Certes. Mais il y a Rockin’ Chair. Ah ! Rockin’ Chair… Et cette couverture iconique par sa mise en scène et par ce filtre orange qui rend la photo unique. Est-ce suffisant pour faire de Roll with It un excellent disque ? Que faudrait-il de plus ?

Roll with It
Oasis
Helter Skelter 1995

01 - Roll with It
02 - It’s Better People
03 - Rockin’ Chair
04 - Live Forever (Glastonbury 1995)

jeudi 24 juin 2021

0786 - Summer Sun E.P.


Troubled Mind disais-je. J’ai justement reçu aujourd’hui mon troisième disque contenant cette brillante face B de Kula Shaker : le Summer Sun e.p.. Le titre semble de circonstance, non ? C’est l’été depuis deux jours. Pluie, nuages, vents, températures en chute libre.

Le Summer Sun e.p. avec sa très laide illustration de couverture est une mini-compilation de faces B (époque 96-97) destinée au marché nord-américain. Compilation un peu étrange puisqu’on ne retrouve ni Under the Hammer ni Another Life dans la tracklist. Elles auraient pourtant eu toute leur place aux côtés de Raagy One, Gokula, Dance in Your Shadow ou Moonshine.

Pochette moche et, à part une version studio de Govinda différente (pas radicalement différente non plus) de celle qui illumine K, uniquement des morceaux que nous avions déjà sur d’autres disques (et encore, ce Govinda, Hari & St. George est disponible sur plusieurs disques européens qui font partie de mes différentes wishlists), quel était donc l’intérêt d’acheter ce Summer Sun e.p. ?

Le plaisir de l’accumulation et de la possession et de la collection, évidemment.

Summer Sun e.p.
Kula Shaker
Columbia 1997

01 - Govinda ‘97, Hari & St. George
02 - Gokula
03 - Dance in your Shadow
04 - Raagy One (Waiting for Tomorrow)
05 - Moonshine
06 - Troubled Mind

mercredi 23 juin 2021

0785 - You Don’t Know Love


Remplissage.
Pour ne pas ne rien écrire.
Pour ne pas ne pas faire de billet aujourd’hui.

You don’t know Love
Editors
Kitchenware Records 2010

01 - You don’t know Love (radio edit)
02 - These Streets are Still Home to Me (version 2)
03 - You don’t know Love (Boys Noize Classic Mix)
04 - You don’t know Love (Tom Middleton remix)

mardi 22 juin 2021

0784 - Luys I Luso


À la croisée des chemins entre la bande originale d’un film inquiétant façon The Omen ou The Wicker Man (on peut citer l’album First Utterance dans la catégorie B.O. de film qui n’existe pas), un enregistrement de musique sacrée médiévale et un album de jazz virtuose mais pas démonstratif existe un disque étrange et fascinant, à la fois apaisant et angoissant : Luys I Luso (traduction approximative du titre arménien : Lumière de la lumière) de Tigran Hamasyan. Une suite de chants sacrés arméniens composés entre les Vème et XXème siècles arrangés par le génial pianiste et enregistrés en quelques jours avec un chœur d’Erevan pour commémorer le centenaire du génocide arménien.

Un album unique, inclassable. À l’image de son auteur, Tigran Hamasyan, qui utilise régulièrement son seul prénom (et quel prénom magnifique !) sur ses couvertures de disques, capable de jongler avec une aisance déconcertante d’un style à l’autre, jazz, rock (voire métal), électro, musique sacrée…
J’ai vu plusieurs vidéos de Tigran, toutes assez singulières. La dernière, seul sur scène avec un piano, deux ou trois synthétiseurs, et tout un tas de pédales de distorsion et d’échantillonneurs. Pour un résultat déconcertant. Ni techno ni jazz ni électro. Un peu de tout ça en même temps. Et qui donnait envie d’acheter toute la discographie du pianiste…

Luys I Luso n’est donc certainement pas mon dernier disque de Tigran.

Luys I Luso
Tigran Hamasyan, Yerevan State Chamber Choir, Harutyun Topikyan
ECM Records 2015

01 - Ov Zarmanali (1)
02 - Ankanim Araji Qo
03 - Ov Zarmanali (2)
04 - Hayrapetakan Maghterg (1)
05 - Bazum En Qo Gtutyunqd
06 - Nor Tsaghik
07 - Hayrapetakan Maghterg (2)
08 - Hayrapetakan Maghterg (3)
09 - Havoun Havoun
10 - Voghormea Indz Astvats
11 - Sirt Im Sasani (1)
12 - Surb Astvats
13 - Sirt Im Sasani (2)
14 - Orhnyal E Astvats

lundi 21 juin 2021

0783 - Février 2005


Dimanche occupé. Pas par la mer cette fois… mais par la nièce et le neveu. Qu’ils sont beaux.

Février 2005
Les Inrockuptibles

01 - Robot Rock (radio edit) (Daft Punk)
02 - My Friends Dario (Vitalic)
03 - She’s Hearing Voices (Bloc Party)
04 - Unconditional (The Bravery)
05 - Oxygen (short version) (Willy Mason)
06 - Rodeo Town (The Kills)
07 - First Day of my Life (Bright Eyes)
08 - Never Know (Jack Johnson)
09 - The Love Song (K-OS)
10 - La Religion du Stup (Stupeflip)
11 - Thrills (LCD Soundsystem)
12 - Transpiralo (Panico)
13 - Pablo Picasso (Citizen Cope)
14 - Fake Palindromes (Andrew Bird)
15 - Obstacles (Syd Matters)
16 - Haunted Eyes (The Fakes)
17 - Ovlar E. (Dorian Pimpernel)

dimanche 20 juin 2021

0782 - Szymanowski


Deux numéros de suite des Indispensables de Diapason, on va croire que je me suis mis en tête de réunir la série complète. Ce n’est pas le cas - j’attends d’en hériter - mais je ne pouvais résister à un nouvel enregistrement de la Symphonie Concertante de Szymanowski.

Il en va de la Quatrième Symphonie de Szymanowski (qui est en fait un concerto pour piano et orchestre qui ne s’assume pas) comme des Impromptus de Schubert ou de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák, quand j’en trouve un enregistrement - et surtout un enregistrement bon marché - je n’hésite pas longtemps.

Je n’ai écouté cet enregistrement de 1953 avec Arthur Rubinstein (programme a priori très alléchant) qu’une seule fois - j’ai encore quelques disques en retard et d’autres qui squattent la platine, créant des embouteillages de nouveautés - je l’ai trouvé raide. Et un peu rapide. Presque mécanique. Aussi bien dans les parties de piano que sur les réponses de l’orchestre. Je ne sais si cela vient de la direction de Simon Rattle, à laquelle je suis plus habitué, qui serait beaucoup plus ronde ou si c’est une simple question technique d’enregistrement voire de masterisation et de numérisation.

Sinon, j’ai encore un autre enregistrement de la Symphonie Concertante, acheté il y a peu, à écouter. On en reparlera donc…

Szymanowski : Concerto pour Violon n°1, Mythes, Symphonie n°4
Karol Szymanowski 
Diapason 2021

01-03 - Concerto pour Violon n°1, Op. 35
04-06 - Mythes, Op. 30
07-09 - Symphonie Concertante, Op. 60
10-13 - Mazurkas, Op. 50

samedi 19 juin 2021

0781 - Bill Fay


Je reçois, j’achète beaucoup de disques en ce moment. Beaucoup trop diraient certains. Ils n’ont peut-être pas tout à fait tort. Car je n’ai pas le temps (ou je ne le prends pas) de tout écouter avec une parfaite attention. Je ne comprends pas comment font ceux qui ont des dizaines de milliers de pièces dans leur collection pour tout écouter et tout retenir.
Conséquence, j’écoute les disques que je reçois, une ou deux fois. Intégralement. Maximum. J’y reviendrai plus tard, à ces disques. Bien plus tard pour certains. Puis je passe au suivant. les disques que je trouve vraiment vraiment bons tournent un peu plus sur la platine, cinq ou six fois.
Et, de temps en temps, il y a un disque qui arrête le processus. Grain de sable dans la machine à zapper. Un disque qui s’impose, qui impose son évidence. Et tourne en boucle. Éclipse (ou presque) ses contemporains - ceux arrivés en même temps ou presque.
Bill Fay, premier album de Bill Fay, sorti au début des années 70 et réédité il y a une douzaine d’années, appartient à cette catégorie. Dès les premières secondes de Garden Song, dès cet inaugural Tell me something I don’t know (dis moi quelque chose que j’ignore) chanté de cette voix reconnaissable entre toutes, j’ai été convaincu. Et déçu.
Déçu d’avoir perdu tant de temps. Déçu de ne pas avoir commandé Bill Fay (dont je n’avais pas entendu une note avant de le recevoir) dans la foulée de ma découverte de Bill Fay avec Time of the Last Persecution, son second album.
Bill Fay est, ne le cachons pas, un album assez triste. Mélancolique. Sans atteindre les sommets de désespoir et d’austérité eschatologiques de son successeur. L’instrumentation notamment y est plus riche, notamment de cuivres. C’est un album qui ne cache pas la dureté du monde et de la vie mais un album qui console. Qui encourage. Offre de l’espoir. Tout ce dont j’ai besoin aujourd’hui.

Bill Fay
Bill Fay
Esoteric 2008

01 - Garden Song
02 - The Sun is Bored
03 - We Want You to Stay
04 - Narrow Way
05 - We Have Laid Here
06 - Sing Us One of Your Songs May
07 - Gentle Willie
08 - Methane River
09 - The Room
10 - Goodnight Stan
11 - Cannons Plain
12 - Be Not So Fearful
13 - Down to the Bridge
14 - Screams in the Ears
15 - Some Good Advide

vendredi 18 juin 2021

0780 - Dance On with The Shadows


Ça fait un petit moment que je n’ai pas évoqué un de ces 45 tours à 2 euros l’unité achetés par paquet de 5 à 12 chez Décibul. Ça fait d’ailleurs un petit moment que je n’ai pas été faire un tour chez Décibul…

La dernière fois, en plus du Wilson Pickett, des Scarabées, des Pierres qui Roulent et de la reprise par anticipation (concept copié sur celui de plagiat par anticipation) de Kula Shaker, je m’étais laissé tenter par un petit Shadows. Avec un e.p. quatre titres - je ne connaissais aucun d’entre eux.
Je ne m’attendais pas à grand chose, pas même à un sous-Apache ou à une tentative ratée de reproduire FBI pour ne citer que leurs deux morceaux les plus célèbres. J’ai tout de même été déçu. Quatre titres de rock’n’roll balourd, tout juste bon à faire danser en mocassins dans les rallyes versaillais… en même temps, le titre du e.p. annonçait la couleur… je ne peux pas prétendre avoir été trompé sur la marchandise.

Oserais-je le mauvais jeu de mot ? Le groupe n’est sur ce disque que l’ombre de lui-même. J’ai osé. Il faut bien faire un peu de remplissage.

Dance On with The Shadows
The Shadows
Columbia 1963

A1 - Dance On
A2 - Mustang
B1 - Sweet Dreams
B2 - The Boys

jeudi 17 juin 2021

0779 - Greatest Hits


Je ne vais pas tergiverser ni prendre de gants : je déteste Sting. Je déteste sa voix, ses chansons, sa tronche, les photos de sa tronche et ses photos en maillot de bain, torse parfaitement épilé, sa personnalité, ses interviews. Ceci posé, on ne s’étonnera guère que je ne porte pas le groupe de ses débuts, The Police (quel nom naze), dans mon coeur.
Non, je n’aime pas The Police. Une chanson (en est-ce une ?) comme De Do Do Do, De Da Da Da m’exaspère plus encore que Radio Ga Ga (c’est dire le niveau) tandis que je ne remercierai jamais assez Friends, la sitcom, pour avoir définitivement gâché Rooooooooooxanne dont le seul « intérêt » (notez les guillemets) réside dans ce O qui traîne. Quant à leurs albums, il est difficile d’écouter avec sérieux des disques qui s’intitulent Outlandos d’Amour ou Regatta de Blanc

Pourquoi alors acheter ce Greatest Hits qui rassemble 16 morceaux (dont une moitié que je ne connais a priori pas) de The Police ? Uniquement pour faire plaisir à Natacha en ce 17 juin (putain, ça fait 19 ans !) ? Non, pas uniquement.
C’est aussi de la faute de MTV Live. Nous sommes tombés, en utilisant ce concurrent de YouTube, plus d’une fois sur des clips du trio novocastrien (c’est le gentilé de Châteauneuf sur la Tyne), notamment Message in a Bottle et Walking on the Moon. Deux chansons vaguement reggae dans lesquelles il ne se passe à première vue pas grand chose : leurs mélodies respectives doivent comporter deux demi-lignes au maximum. Mais les gesticulations étranges du batteur m’ont intrigué. Alors j’ai tendu l’oreille. Et, effectivement, le boulot du batteur (mais aussi celui du guitariste) est excellent. Inventif, plein de surprise, jamais mécanique. Un batteur (et un guitariste, j’insiste, son jeu aussi est sympa) est-il suffisant ? Je ne suis pas sûr… mais on verra bien quand on aura écouté le disque - ce que nous n’avons pas encore fait : on attend une soirée arrosée.

Greatest Hits
The Police
A&M Records 1992

01 - Roxanne
02 - Can’t Stand Losing You
03 - So Lonely
04 - Message in a Bottle
05 - Walking on the Moon
06 - The Bed’s too Big without You
07 - Don’t Stand so Close to Me
08 - De Do Do Do, De Da Da Da
09 - Every Little Thing She Does is Magic
10 - Invisible Sun
11 - Spirits in the Material World
12 - Synchronicity II
13 - Every Breath you Take
14 - King of Pain
15 - Wrapped Around Your Finger
16 - Tea in the Sahara

mercredi 16 juin 2021

0778 - Everything is a Lie


Avant de reprendre notre thématique sur les violences policières - le disque dardé est arrivé aujourd’hui - poursuivons celle sur le complotisme. Après Don’t Believe the Truth, voici donc Everything is a Lie des Dead Rabbits, atterri dans ma boîte aux lettres - pas tellement le choix, les albums du groupe de Southampton ne sont pas les mieux distribués du marché, loin de là, sont difficiles à trouver en magasin - il y a une semaine environ.

J’ai acheté Everything is a Lie sans l’avoir écouté au préalable. The Ticket that Exploded, dont j’ai déjà vanté les immenses mérites sur les pages de ce blog, est un argument amplement suffisant pour donner envie de découvrir les autres albums du groupe. Everything is a Lie, leur troisième opus, est clairement le petit frère du premier. La voix du chanteur est reconnaissable entre toutes, les guitares sont aussi lourdes, la batterie claque toujours autant. Peut-être les compositions sont-elles un peu moins intenses, un peu moins violentes - c’est une première impression, après quatre ou cinq écoutes - légèrement assagies… et, en même temps, comment égaler la gifle de The Ticket that Exploded ?

J’espère simplement ne pas renouveler avec Everything is a Lie, les erreurs d’Antics et le négliger sans véritable raison si ce n’est la comparaison avec son prédécesseur.

Everything is a Lie 
Dead Rabbits
Fuzz Club Records 2016

01 - Everything is a Lie
02 - Honesty
03 - Get me Over There
04 - Someday
05 - All Your Little Lies 
06 - I don’t Want to Die Today
07 - That was then but it is Now
08 - You Already Know

mardi 15 juin 2021

0777 - Don’t Believe the Truth


J’ai tous les albums d’Oasis en double. En deux formats plus exactement. Tous. Sauf The Masterplan que j’ai en triple… mais c’est une compilation… et Familiar to Millions que j’ai en quadruple… mais c’est un enregistrement concert… et Don’t Believe the Truth… mais… mais… mais… mais c’est un album pourri. Vraiment pourri… le plus mauvais de la carrière d’Oasis… avec quinze ans de recul, le déjà pas glorieux Heathen Chemistry le dépasse d’une courte tête dans mon classement des albums du groupe.

Trois éditions, disais-je. Le CD européen acheté le jour de sa publication. Le vinyle européen (avec lequel était offert une lithographie - aucune idée d’où je l’ai laissée) acheté peu après. Et le CD japonais, acheté quelques mois plus tard, chez Gibert, pour le format (dit vinyle replica, qui imite la présentation d’un vinyle) et pour Can Y’See It Now ? (I Can See It Now !!), instrumental inédit en CD dans nos contrées.

C’est cette dernière édition que nous avons écoutée en intégralité, il y a quelques jours. Un album qui commence excellemment. Turn Up the Sun, écrite par Andy Bell, avec son intro au piano, ses guitares épaisses et ses injonctions à s’aimer les uns les autres est une rampe de lancement idéale. C’est ensuite que ça se gâte. Mucky Fingers voit Noel imiter Dylan avec le même talent dont je fais preuve lorsque je singe Ian Curtis. Puis, Lyla… j’ai déjà dit ce que j’en pense, de Lyla... Love like a Bomb est une tentative de Liam de renouer avec le miracle de Songbird… mais le propre des miracles est de ne pas se reproduire.
Doit-on vraiment égrener, s’infliger ainsi les morceaux un à un ? Certes, il y a The Importance of Being Idle mais c’est en fait le premier single solo de Noel. On sauve aussi Let There be Love, premier véritable duo des frères Gallagher depuis Acquiesce. Et, en étant généreux, Can Y’See It Now ? (I Can See It Now !!). Le reste ? À la poubelle… pas au sens littéral, hein, je les garde mes disques… même les mauvais.

Don’t Believe the Truth
Oasis
Epic 2006

01 - Turn Up the Sun
02 - Mucky Fingers
03 - Lyla
04 - Love like a Bomb
05 - The Importance of Being Idle
06 - The Meaning of Soul
07 - Guess God Think I’m Abel
08 - Part of the Queue
09 - Keep the Dream Alive
10 - A Bell will Ring
11 - Let There be Love
12 - Can Y’See it Now ? (I Can See it Now !!)
13 - Sitting Here in Silence (On my Own)

lundi 14 juin 2021

0776 - Antics


En attendant la compilation de Police commandée (avec un peu de honte) il y a une dizaine de jours et qui ne devrait pas tarder à atterrir dans la boîte aux lettres - on en reparle donc sous peu… voilà qui devrait vous faire envie, qui devrait exciter votre impatience, une chronique de ma part à propos du trio de Dard - restons dans la thématique des forces de l’ordre avec Interpol.

Antics fut le deuxième album, après Turn on the Bright Lights, du quatuor qui a toujours nié, quelle blague, l’influence de  Joy Division sur leur musique. C’est un disque avec aussi bien Natacha que moi avons une histoire contrariée. Quand nous avons envie d’écouter Interpol - Natacha notamment en ce moment - c’est presque systématiquement que nous mettons sur la platine son prédécesseur. Et, par conséquent, nous avons l’impression de ne jamais passer Antics, de ne pas le connaître et de le trouver très inférieur à Turn on the Bright Lights. Trois impressions fausses. Nous avons écouté Antics il y a peu encore. Je connais très bien toutes les chansons. Et, objectivement, je lui trouve autant de qualités (intros démentes, ambiances claires-obscures, voix caverneuses, guitares cinglantes, section rythmique élastique) qu’au premier opus.
C’est le lot, je suppose, des seconds albums qui sont dans la continuité d’un premier album : celui-ci leur fait de l’ombre (jeu de mot ?) et on les néglige… Allez, après Pays-Bas / Ukraine (premier match de l’Euro que je regarde d’un œil seulement… tiens, but, en direct, de la nouvelle recrue du PSG…), je me passe Antics.

Antics
Interpol
Labels 2004

01 - Next Exit
02 - Evil
03 - Narc
04 - Take you on a Cruise
05 - Slow Hands
06 - Not Even Jail
07 - Public Pervert
08 - C’Mere
09 - Length of Love
10 - A Time to be so Small

dimanche 13 juin 2021

0775 - Janvier 2005


Il est tard. J’ai dormi dans la voiture sur le chemin retour. Je suis tout de même fatigué. Très fatigué.

Janvier 2005
Les Inrockuptibles

01 - Your Life is like a Tony Conrad Concert (Rubin Steiner)
02 - Teen Angst (M83)
03 - Secret for a Song (Mercury Rev)
04 - Man is the Baby (Antony and the Johnsons)
05 - Gemstones (Adam Green)
06 - Wolf (Sébastien Schuller)
07 - Sunny Road (Emiliana Torrini)
08 - The Widow (The Mars Volta)
09  - Ayeb (Serge Teyssot-Gay & Khaled Aljaramani)
10 - La Jeune Fille aux Cheveux Blancs (Camille)
11 - L’Amant d’un Jour (Thomas Winter et Bogue)
12 - Ice Girl (Émilie Simon)
13 - Huis Clos (Laurent Garnier)

samedi 12 juin 2021

0774 - The Circle


Il y a plusieurs collections dans ma collection de disques. Il y a des groupes dont j’achète tous les disques (ou presque) que je trouve, des morceaux dont j’accumule les interprétations et les enregistrements… mais je n’ai jamais envisagé de collectionner les disques d’Ocean Colour Scene malgré toute l’affection que je porte à Moseley Shoals.

Il y avait pourtant quelques semaines voire mois que je cherchais un exemplaire de The Circle, superbe extrait dudit Moseley Shoals. Reçu aujourd’hui, neuf, encore sous cellophane. Je ne savais pas que sur ce CD2 du single The Circle, la chanson titre était proposée en ouverture dans une version acoustique. Ça m’aurait a priori enthousiasmé… c’est malheureusement, à l’écoute, plutôt poussif.
On passe sur les deux faces B qui suivent, on verra plus tard, c’est pour le quatrième morceau que j’ai commandé ce disque. Day Tripper. Une reprise des Beatles. En concert. En mai 96. Et, surtout, avec la participation des deux frères Gallagher, Noel et Liam.
Verdict ? C’est une version atroce. Heavy, sans subtilité ni dans la batterie ni dans les guitares. Et sur laquelle Simon Fowler se déchire. On entend peu Liam, en tout cas au début du morceau, j’ai été le moins attentif possible sur la fin… effrayé.

Il n’est pas impossible que j’achète d’autres albums d’OCS… par contre, que je collectionne les singles, il y a peu de chances.

The Circle
Ocean Colour Scene
MCA 1996

01 - The Circle (acoustic)
02 - Chelsea Walk
03 - Alibis
04 - Day Tripper (live)

vendredi 11 juin 2021

0773 - The Leftovers


The Leftovers est sans conteste la série télévisée la plus bizzarre (les deux z n’ont jamais paru aussi nécessaires) qu’il m’a été donnée de regarder. Le pitch ? Deux pour cent de la population mondiale disparaît d’une seconde à l’autre. Sans explication. On suit sur trois saisons et quelques mois des « survivants », des personnes « restées en arrière » plus ou moins confrontées personnellement à la disparition de proches. Une série étrange, fascinante, sans cesse déroutante, jamais décevante sauf peut-être dans ses deux derniers épisodes qui soufflent un dixième de quart de vingtième d’explication…

J’ai reçu aujourd’hui même la bande originale de la première saison, un des plus anciens disques à figurer dans ma wantlist / wishlist / liste de favoris sur Rakuten. La musique est de Max Richter. Et porte la marque de Max Richter. Quiconque est en un tant soit peu familier de son travail ne peut hésiter. Certains morceaux de cette bande originale semblent directement sortis de Memoryhouse, comme si seul le titre du morceau avait été modifié.
Dit ainsi, on peut se demander l’intérêt de ce disque. Il tient en un morceau. Quatre fois. The Departure. Et ses variations subtiles et sublimes. Un morceau simplissime. Et d’une évidence rare. Une couche de cordes. Une ligne assez pauvre de piano. À laquelle s’ajoutent quelques touches. Essentielles. Fragilité. Économie de moyen. Aucun besoin d’en rajouter. Tout ce que devrait toujours être une bande originale. Qui sait à la fois se faire discrète et  indispensable.

The Leftovers - Music from the HBO Series - Season One
Max Richter
Watertower Music 2014

01 - The Leftovers - Main Title Theme
02 - The Departure
03 - Afterimage 1
04 - De Profundis
05 - Only Questions
06 - Dona Nobis Pacem 1
07 - Afterimage 2
08 - Departure (Reflection)
09 - Dona Nobis Pacem 2
10 - Family Circles
11 - A Blessing
12 - She Remembers
13 - Departure (Lullaby)
14 - Illuminations / Clouds
15 - Afterimage 3
16 - Departure (Home)

jeudi 10 juin 2021

0772 - Le Roi des Escrocs


Le Roi des Escrocs, premier single du deuxième album de Pow Wow, un an à peu près après leur triomphe avec Le Chat, est, sauf erreur de ma part, le dernier des disques que j’ai récupérés chez mes parents à l’Ascension. De le chanson, je crois me rappeler un vers « je suis le roi des escrocs et toi, tu te lèves tôt, t’as du boulot ». Je ne sais si cette phrase existe dans la chanson ou si je l’ai imaginée. Je n’ai pas le coeur à vérifier. Et pas grand chose de plus à dire. La journée, encore une fois a été rude. Trop rude pour moi. Et, en plus, j’ai du boulot… et je me lève tôt.

Le Roi des Escrocs
Pow Wow
Remark Records 1993

01 - Le Roi des Escrocs
02 - Earth Angel

mercredi 9 juin 2021

0771 - A Storm in Heaven


Suite des aventures à Strasbourg lors du week-end de l’ascension. Décidément une série addictive que le récit du dernier séjour chez mes parents. Avec des rebondissements et des surprises. Après le disque hommage, le disque qu’on attendait plein d’espoir, celui dont on a un peu (beaucoup) honte, la K7 qu’on craignait disparue, celle qu’on pensait disparue, après tant d’épisodes déjà, voici le disque (ou plutôt les disques) dont on avait laissé un morceau derrière nous.

En effet, j’ai profité de ces quelques jours à dormir dans ma chambre d’ado (enfin presque, il y a eu quelques réaménagements) pour fouiller dans mes placards et y retrouver quelques Obi (Natacha continue de confondre le mot japonais pour ceinture qui désigne également la bande de papier apposée sur la tranche des disques nippons avec le nom du poisson favori des cantines), celui de Don’t Go Away (que j’ai dû délicatement décoller dans un classeur) : celui de Supersonic et celui de A Storm in Heaven, premier album de The Verve. Nulle trace du Obi de Garbage.

J’ai possédé l’édition européenne de A Storm in Heaven. Avant de posséder la japonaise. Je crois que j’ai revendu cette première version avant d’avoir acheté la seconde. Signe que c’est un album qui ne m’a jamais totalement convaincu. On est loin sur A Storm in Heaven des ballades rock (Lucky Man, The Drugs don’t Work, Bitter Sweet Symphony) de Urban Hymns. On n’en est même pas encore aux morceaux rock fiévreux (This is Music) de A Northern Soul. Sur A Storm in Heaven, on est encore du côté d’un groupe de jams qui se laisse aller à de longues plages de guitares sur lesquelles la voix (pas encore tout à fait assurée) de Richard Ashcroft improvise. Quand ça fonctionne (Slide Away, Blue), c’est très prometteur... mais ça semble souvent tourner un peu à vide. Ou plutôt, non, pas à vide... mais ça ressemble à un groupe qui ne joue que pour lui-même, sans se soucier du résultat discographique - ce qui est, dans le fond, louable mais, dans la forme, quand on publie un album, un peu contre-productif...
Quant à savoir, du coup, pourquoi je l’ai racheté - probablement chez feu Virgin Megastore de Strasbourg - ce disque que je ne déteste pas mais qui ne me remue pas outre-mesure, je n’en sais rien... envie de lui donner une seconde chance ? prix attractif ? impossibilité pour moi de résister à la tentation d’ajouter un Obi à ma collection ? Sûrement un peu de tout ça.

A Storm in Heaven
The Verve
Hut 1993 / 1998

01 - Star Sail
02 - Slide Away
03 - Already There
04 - Beautiful Mind
05 - The Sun, the Sea
06 - Virtual World
07 - Make it ‘til Monday
08 - Blue
09 - Butterfly
10 - See you in the Next One (Have a Good Time)
11 - Endless Life
12 - Where the Geese Go
13 - No Come Down

mardi 8 juin 2021

0770 - Les Premiers Enregistrements


Le numéro 135 de la série des Indispensables de Diapason propose Les Premiers Enregistrements de Martha Argerich à l’occasion de ses 80 ans. Chopin (évidemment), Beethoven, Mozart, Schumann et Liszt sont au menu de ces, comme le titre l’indique, enregistrements de jeunesse  de la pianiste prodige argentine (elle a quatorze ans pour l’Étude op. 10 de Chopin (formidables grésillements de l’enregistrement), seize pour les morceaux de Liszt, dix-neuf pour les autres). Une sélection variée (quoiqu’un enregistrement de la même époque de compositeurs plus récents comme Prokofiev ou Ravel n’aurait pas été de refus et aurait diversifier un peu plus encore le programme) qui donne ou redonne envie de se plonger dans la discographie de la pianiste.

Je ne ferai pas semblant d’être capable de parler intelligemment de ce disque et des enregistrements compilés ici. Tout ce que je pourrais dire pour faire illusion serait tiré du texte de présentation imprimé à l’intérieur de la pochette cartonnée (une phrase comme « (...) ses octaves à 3’20’’ (de la Toccata de Schumann) suffiraient seules à lui accorder une place de choix dans le panthéon des pianistes du XXème siècle. » permettrait à coup sûr de briller). Un texte, comme pour chaque numéro de la série, éclairant, sans (trop de) poudre aux yeux, qui donne envie d’en savoir plus.

C’est là tout l’objectif de la série des Indispensables de Diapason, des disques de qualité qui cherchent à satisfaire toutes les curiosités sans snobisme ni populisme. On peut les acheter tous les mois, avec le magazine, ou les acheter un à un à l’unité (n’est-ce pas papa ?) et posséder ainsi toute la série ou, comme moi, hésiter mensuellement dans le kiosque à journaux, je le prends ? je le prends pas ? Et regretter (un peu) quand je m’abstiens). Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise méthode. L’important, c’est plus que jamais, la musique. Et ceux pour qui elle est indispensable...

que c’est mauvais comme conclusion...
mais le reste du billet n’était pas terrible non plus...
Martha méritait mieux.

Les Premiers Enregistrements
Martha Argerich
Diapason 2021

01 - Toccata Op. 7 (Schumann)
02 - Étude de Concert n°2 « La Leggeriezza » (Liszt)
03 - Rhapsodie Hongroise n°6 (Liszt)
04 - Scherzo n°3 (Chopin)
05-07 - Concerto pour piano n°21 (Mozart)
08-11 - Sonate pour Piano Op.10 n°3 (Beethoven)
12 - Étude Op.10 n°1 (Chopin)

lundi 7 juin 2021

0769 - Local Boy in the Photograph


Cela fait trois jours que nous explorons des singles de groupes britons des années 1997-2000 - ce n’était pas prémédité. Poursuivons la thématique avec Local Boy in the Photograph, premier opus de la discographie des Gallois Stereophonics, acheté peu après la découverte de leur premier album Word Gets Around.

Cette première édition du single Local Boy in the Photograph n’offre que peu de surprises et de découvertes pour celui qui est familier de Words Gets Around. Les trois premiers titres de la tracklist, Local Boy in the Photograph bien entendu mais aussi Looks Like Chaplin et Too Many Sandwiches se retrouvent tous sur celui-ci (sorti quelques semaines plus tard). Et montrent un trio qui basait, à l’époque, ses compositions sur des riffs de guitares énergiques et ses textes sur des faits divers lus dans les journaux ou sur l’observation des personnages qui peuplent leur bled paumé du Pays de Galles.

Le quatrième titre, Buy Myself a Small Plane, est une chanson plus pop dans la forme mais dont je n’ai pas exactement saisi le sens du texte - qui paraît bien sombre. Si le single Local Boy in the Photograph a été réédité un an plus tard, étrangement Buy Myself a Small Place n’aura jamais eu droit à nouvelle publication.

Demain, il sera grand temps de revenir à un format plus long, non ?

Local Boy in the Photograph
Stereophonics
V2 1997

01 - Local Boy in the Photograph
02 - Looks like Chaplin
03 - Too Many Sandwiches
04 - Buy Myself a Small Plane

dimanche 6 juin 2021

0768 - Who Feels Love ?


Après quelques semaines de boycott, Natacha a fini par poster de nouveau une de ses photographies sur Instagram. Elle a choisi pour ce come-back une photographie prise à la gare de Dijon que je lui avais demandée de retravailler (photo retravaillée qu’elle a déjà mise en ligne il y a quelques temps sur son site) et auquel elle a donnée le titre d’une chanson d’Oasis, One Way Road.

One Way Road est une face B du single Who Feels Love ?, deuxième extrait de Standing on the Shoulder of Giants.
Je me souviens parfaitement de ma première écoute de Who Feels Love ?. Il y avait un autocollant sur le cellophane de Standing on the Shoulder of Giants qui disait : Inclus les singles Go Let it Out et Who Feels Love ?. J’ai mis l’album dans le lecteur CD, impatient d’entendre ce second single (je connaissais déjà Go Let it Out, sorti deux semaines avant l’album). Je n’avais pas long à attendre... L’album commence avec un excellent instrumental, Fuckin’ in the Bushes. Se poursuit avec Go Let it Out. Puis vient Who Feels Love ? Et les choses se gâtent. C’est pataud. C’est pseudo-psychédélique, pseudo-hippie. C’est-à-dire que ça tente d’être psyché et hippie dans la forme mais que dans le fond, ça ne l’est absolument pas. Les hippies voulaient changer le monde. Le psychédélisme voulait changer la musique. Who Feels Love ? se contente de réciter à la lettre le manuel du parfait rock-popeux des années 67-69. Énorme déception. Dont, vous l’aurez compris, je ne suis pas tout à fait revenu.
One Way Road qui suit Who Feels Love ? sur le single, pas sur l’album, n’est pas exactement un chef d’œuvre non plus. Déjà, c’est Noel qui chante... alors, certes, Natacha est devenue, au bout de dix ans, une fan absolue de Noel Gallagher’s High Flying Birds et, moi-même, je trouve quatre ou cinq chansons de l’album vraiment pas mal, mais Noel Gallagher qui chante au sein d’Oasis, ça n’a pas été que pour le meilleur, loin de là... ensuite, la composition comporte des passages qui semblent bien niais... à moins que ce ne soit la façon dont Noel les chante qui rend ses passages niais... faudrait que je réécoute la reprise par Paul Weller pour en être sûr... ou pas... on s’en fout, on ne va pas s’étendre sur One Way Road...
Car Helter Skelter suit en plage 3. Oui, une reprise de la plus violente et sauvage chanson des Beatles - étonnamment écrite par Macca, plutôt spécialiste de la soupe froide que du piment qui enflamme la bouche... superbe métaphore culinaire, non ? - celle qui donna des ampoules aux doigts à Ringo Starr. Je m’attendais à un tremblement de terre, à une orgie de guitares et à un Liam au bord de la rupture... las, les guitares sont plan-plan et le « chant » est assuré par Noel... pour la rage, on repassera...
Mon single préféré d’Oasis...

Y a le clip aussi, en piste vidéo... de mémoire, ils marchent tous les cinq dans le désert américain...

Who Feels Love ?
Oasis
Helter Skelter 2000

01 - Who Feels Love ?
02 - One Way Road
03 - Helter Skelter
04 - Who Feels Love ? (video)

samedi 5 juin 2021

0767 - Shower Your Love


Ça y est, nous avons toutes les faces B de Kula Shaker époque Peasants, Pigs and Astronauts - il nous en manque encore quelques-unes époque Strangefolk pour être totalement complets. Cette dernière face B, la seule que nous ne connaissions pas encore, s’appelle Goodbye Tin Terriers et accompagne Shower Your Love sur le CD 2 du single du même nom. C’est un morceau à la fois planant et où les guitares s’empilent en couches épaisses. Assez intriguant. Qui ne livre en tout cas pas toute sa vérité en quatre ou cinq écoutes - là où j’en suis - et qui mérite de lui laisser un peu de temps (nous ne l’avons que depuis 3 ou 4 jours).

J’ai eu un peu de mal à la dégoter ce Shower Your Love. Le disque est mal référencé, le code barre est (parfois) le même que pour le CD1... du coup, alors que je pensais, il y a quelques semaines, en avoir déniché un exemplaire neuf, encore sous cellophane, j’ai reçu un deuxième exemplaire du CD1... au moins, ça aura permis à mon frère d’avoir son premier Kula Shaker dans sa discothèque... avec The Dancing Flea (absente sur ce CD2) et une excellente version live de Sound of Drums... que l’on retrouve sur cette seconde édition en troisième piste.
Oui, par rapport au CD1, il n’y a que Goodbye Tin Terriers en supplément... ainsi qu’une variation sur la photo de couverture. C’est important les photos de couverture. Si, c’est même très important. J’aime bien les couvertures de Shower Your Love. Plus que celles de l’album - pourtant dans le même genre.

Shower Your Love
Kula Shaker
Columbia 1999

01 - Shower Your Love
02 - Goodbye Tin Terriers
03 - Sound of Drums (Live Radio 1 Session)

vendredi 4 juin 2021

0766 - Bitter Sweet Symphony


Il y a des jours où il paraît encore plus vain que d’autres de tenir un blog quotidien lu par 3 ou 5 personnes... c’est peut-être ces jours-là où c’est justement le plus important de ne pas lâcher et de continuer à écrire... même si on a rien dire et qu’on n’a pas envie de dire quoi que ce soit car la vie (mettez derrière ce mot ce qu’il vous plaira) vous rappelle que le silence finira de toute façon par s’imposer.

It’s a bitter sweet symphony this life. Trying to make ends meet, you’re a slave to money then you die.
Cette vie est une symphonie douce-amère. Essayant de joindre les deux bouts, tu es esclave de l’argent puis tu meurs.

Constat froid, glacial, sombre, terrifiant de Richard Ashcroft et The Verve dans leur single le plus célèbre, Bitter Sweet Symphony. Je n’ai pas envie d’être beaucoup plus optimiste ce soir.

Repose en paix, Alain - quoi que cela puisse bien vouloir dire.

Bitter Sweet Symphony
The Verve
Hut 1997

01 - Bitter Sweet Symphony (Original)
02 - Lord I Guess I’ll never Know
03 - Country Song
04 - Bitter Sweet Symphony (radio edit)

jeudi 3 juin 2021

0765 - Franz Ferdinand


Je faisais hier part de mon étonnement quant au choix du prénom Jacqueline comme titre de plusieurs chansons. J’avais un peu exagéré en parlant d’obsession... puisque je n’ai que deux exemples en tête... The Coral, donc, sur Roots & Echoes. Et Franz Ferdinand en ouverture de... Franz Ferdinand, leur premier album. Ce qui me paraît déjà beaucoup pour un prénom passé de mode en France depuis environ 1923... à moins que ce ne soit dû à une fascination des jeunes groupes anglais du début du XXIème pour la Kennedy-Onassis...

Jacqueline, disions-nous, chez Franz Ferdinand, avec son refrain It’s Always Better on Holiday / So Much Better on Holiday / That’s why we only Work when we need the Money (On est toujours mieux en vacances / tellement mieux en vacances / Et c’est pourquoi nous ne travaillons que lorsque nous avons besoin d’argent), lance un premier album homonyme joué à pleine vitesse où la guitare semble faire la course avec la basse et la batterie et où la moitié des textes (qui pour une partie d’entre eux tiennent davantage de la succession de slogans) sont autant scandés que chantés jusqu’à en perdre haleine.
C’est un disque qui donne envie de danser (n’importe comment, évidemment), de taper du pied, de crier Take me Out ou This Fire is out of Control / I’m Gonna Burn this City (ce feu est hors de contrôle / je vais brûler cette ville) avec et par dessus Alex Kapranos, de faire de l’air-guitare et même de chantonner un peu en allemand (sur Darts of Pleasure). C’est aussi un disque qu’on évitera d’écouter en boucle... sous peine d’être lassé. C’est le problème des albums qui assument leur manque de profondeur au profit du fun.

Franz Ferdinand
Franz Ferdinand
Domino 2004

01 - Jacqueline
02 - Tell Her Tonight
03 - Take me Out
04 - The Dark of the Matinée
05 - Auf Achse
06 - Cheating on You
07 - This Fire
08 - Darts of Pleasures
09 - Michael
10 - Come on Home
11 - 40’

mercredi 2 juin 2021

0764 - Roots & Echoes


Je continue de rattraper mon retard dans la discographie des Liverpuldiens de The Coral avec Roots & Echoes, reçu il y a quelques jours, leur cinquième album (sorti en 2007), le quatrième à venir garnir mes rayonnages - en plus d’un single.

J’ai commandé Roots & Echoes sans l’avoir écouté au préalable. En toute confiance. Et je n’ai pas eu tort. Dès les premières notes de guitare de Who’s Gonna Find Me, on est en territoire connu. Il est rare d’avoir un son de guitare aussi identifiable. Et si on ajoute la voix de James Skelly, inimitable, on obtient un groupe reconnaissable entre tous.
Dès lors, le groupe n’a aucune de se réinventer. Et Roots & Echoes reprend les choses exactement là où The Invisible Invasion les avais laissées. Poursuit sur la même lancée. Sans se répéter. Car The Coral a un atout majeur : ils sont capables d’écrire de bonnes chansons... pardon, d’excellentes chansons. De celles dont on redemande.

Dire que j’ai failli passer à côté de The Coral à cause d’un premier album un peu trop bancal... il faudra que je le réécoute, ce premier album... mais ça attendra un peu, j’en ai commandé un autre pour l’instant...

Une interrogation tout de même, à propos d’une des chansons de Roots & Echoes (je crois même que ce fut un des singles) : d’où vient la fascination des Rosbifs pour le prénom Jacqueline ?

Roots & Echoes
The Coral
Deltasonic 2007

01 - Who’s Gonna Find Me
02 - Remember Me
03 - Put the Sun Back
04 - Jacqueline
05 - Fireflies
06 - In the Rain
07 - Not so Lonely
08 - Cobwebs
09 - Rebecca You
10 - She’s got a Reason
11 - Music at Night

mardi 1 juin 2021

0763 - All Sparks


All Sparks est la première chanson d’Editors que j’ai entendue. C’était à Francfort, au printemps 2006. Dès que le réveil sonnait, j’allumais la télé pour ne pas me rendormir, même après que j’ai coupé la sonnerie. Sur MTV. Le clip d’All Sparks est un de ceux qui passaient le plus régulièrement avec ceux de, entre autres, Katie Melua, des Sportfreunde Stiller, de Panic! at the Disco ou Nelly Furtado.

J’ai d’abord acheté l’album d’Editors - c’était leur premier - The Back Room puis je suis rapidement passé aux singles, en CD et en vinyle. Parce que j’aime les singles de manière générale, les faces B, les inédits, les disques... et parce que les pochettes de disques d’Editors liés au premier album (c’est encore vrai pour les disques des deux albums suivants) sont particulièrement belles. Sobres, élégantes.

La preuve avec All Sparks. Couverture noire. Photo (faussement ?) vintage. Police d’écriture tout sauf tape-à-l’œil. La classe.

All Sparks
Editors
Kitchenware Records 2006

A - All Sparks
B - Someone Says (acoustic)