0245 - The Revolt Against Tired Noises

Fin d'année. Époque des bilans. Des best-of. Des bêtisiers.

Les outils statistiques de Blogger (l'éditeur de blog que j'utilise) sont un peu étranges. Blogger compte les visites en nombre de pages lues. Si vous visitez Archives MLM ou Disco 1950, que vous lisez la page la plus récente sans cliquer sur un titre d'article ou sur un lien, Blogger compte une page lue mais aucun article lu. Si vous lisez les 7 articles de la page, toujours sans cliquer, et que vous passez à la page 2, il compte 2 pages lues mais toujours aucun article lu. En revanche, en cliquant sur un article ou sur un lien, il comptera 2 pages lues et 1 article lu. Ajoutez à cela les pages comptées ou non, les articles comptés ou non, lorsqu'on arrive sur les blogs par des liens extérieurs ou lorsqu'on fait un commentaire sur un article et vous comprendrez que les statistiques peuvent être parfois étonnantes.

Toute cette longue introduction pour expliquer que les statistiques de lecture de mes blogs - et de Disco 1950 en particulier - d'une part sont ridiculement basses et, d'autre part, réservent des surprises si l'on s'intéresse aux articles les plus populaires - disons les moins ignorés. En voici le top 3...

Top 1 : 8 vues
Top 2 : 4 vues
Top 3 : 3 vues

Pour célébrer la victoire des Stratford 4 à ce bilan de fin d'année, j'évoquerai donc aujourd'hui, leur premier album The Revolt Against Tired Noises. J'ai déjà raconté comment j'ai découvert les Stratford 4, déjà dit tout le bien que j'en pensais et toute la fierté que j'avais à posséder leurs deux albums dans ma collection.
J'ajouterai simplement que The Revolt Against Tired Noises est, à mon très humble avis, encore meilleur que Love & Distorsion. La power-pop de Hydroplane ou de All Mistakes are Mine contrastant et complétant parfaitement les plus planants Rebecca ou Window Open avant que le groupe embarque l'auditeur pour un long voyage (plus d'un quart d'heure) sur le psychédélique All That Damage.
The Stratford 4 n'ont jamais trouvé de label pour publier leur troisième et dernier album. Il semble que l'album soit cependant disponible en téléchargement légal... Irai-je jusqu'à payer pour des mp3 ? Peut-être bien, un jour... les Stratford 4 le méritent.

The Revolt Against Tired Noises

The Stratford 4

Jetset Records 2001

01 - Rebecca

02 - All Mistakes are Mine

03 - Hydroplane

04 - All the Fading Stars

05 - Window Open

06 - Displacer

07 - Autopilot

08 - All that Damage

0244 - Read my Lips

Tous ceux qui l'ont vu se rappellent le clip vidéo de Murder on the Dancefloor. Sophie Ellis-Bextor, l'interprète du titre, grande brune d'une beauté assez étrange, à vraiment dire pas vraiment belle mais très attirante, yeux verts clair et pommettes proéminentes, y participait à un concours ringard de danse en couple et, pour s'assurer la victoire, éliminait un à un ses concurrents par des stratagèmes plus ou moins grossiers tout en draguant les membres masculins du jury... La chanson était ultra efficace, de la pop presque disco voire dance - à moins que ce ne soit de la dance et du disco presque pop.

J'ai acheté l'album Read my Lips pour les photos du livret en soldes, un an plus tard environ. Privés de leurs clips, les singles Murder on the Dancefloor et Music gets the Best of Me brillent avec moins d'éclat... Quant au reste de l'album... ben c'est de la dance quoi... certes c'est mieux que Gala ou 2Unlimited, beaucoup mieux, mais c'est de la dance... de ce que je m'en souviens... car je ne l'ai pas écouté depuis des années et des années...

Quand je dis que les clips sont le cancer de la musique, qu'ils feraient passer des vessies pour des lanternes... Mais, rendons justice à Sophie Ellis-Bextor. Ce clip de Murder on the Dancefloor a lancé sa carrière qui s'enrichit encore aujourd'hui et compte également de très bons disques... mais ça, c'est une autre histoire.

Read my Lips

Sophie Ellis-Bextor

Polydor 2001

01 - Murder on the Dancefloor

02 - Take me Home

03 - Lover

04- Move this Mountain

05 - Music gets the Best of Me

06 - The Universe is You

07 - I Believe

08 - Get over You

09 - By Chance

10 - Is is any Wonder

11 - Leave the Others Alone

12 - Everything Falls into Place

13 - Groovejet (If this ain't Love) (live version)

0243 - You're Not Alone

En 2007, je gagnais probablement trop d'argent. Il ne faut pas croire, mon salaire était celui d'un doctorant, ce n'était pas grand chose. Peut-être déjà trop pour un maniaque de mon espèce. Qui achète plus vite qu'il ne réfléchit. Incapable de se réfréner.

Quand le trio The Enemy a débarqué sur la scène musicale anglaise avec un premier album We'll Live and Die in these Towns bien ficelé dans la lignée de The Jam ou de The Clash, je me suis retrouvé très vite à acheter tous leurs singles après avoir acheté l'album. Un emballement bien trop irraisonnable pour un groupe très sympa mais dont je me doutais bien qu'il ne serait jamais ni génial ni énorme. Un groupe comme la Grande-Bretagne était capable d'en pondre par dizaines jusqu'au début des années 2010 - depuis, ça s'est gâté...

Je ne m'explique pas comment et pourquoi j'ai pu acheter ce 45 tours de You're Not Alone dont la face A n'est pas, loin de là, la meilleure chanson de l'album et la face B un pauvre remix... Certes, là aussi, comme pour un autre disque de The Enemy dont j'ai déjà parlé, c'est un picture-disc de forme carrée... mais est-ce suffisant ? Heureusement, leur second album fut une bouse, j'ai pu arrêter les frais...

You're Not Alone

The Enemy

Warner 2007

A - You're Not Alone

B - Had Enough (Electric Loop Orchestra remix 7" edit)

0242 - Alright, Still

Lily Allen était la petite effrontée préférée des médias de la fin des années 2000.

Tout le monde (ou presque) aimait ses chansons où elle assumait son rôle de peste / garce / pétasse sur fond d'une pop brassant des influences allant des années 70 au hip-hop du début XXIème... Smile et son refrain prétendument féministe (when I see you cry / yes it makes me smile - quand je te vois pleurer / oui, ça me fait sourire) et LDN furent probablement parmi les chansons les plus diffusées de 2006.

Nous aussi nous y avons cédé, enfin, surtout Natacha, qui a voulu acheter l'album Alright, Still, chose qu'elle niera peut-être, argumentant (avec un peu de mauvaise foi) qu'elle ne se souvient plus bien qui a voulu l'acheter... et ça fait plus de dix ans qu'il n'est pas passé sur la platine...

En effet, aujourd'hui, tout ceci parait bien innocent, même un peu vain, totalement inoffensif - presque de la pop jetable, celle dont on rigolera dans peu de temps... Et pourtant, en regardant les clips sur CStar ou sur une autre chaîne musicale, on se dit que c'était le bon vieux temps.

Alright, Still

Lily Allen

EMI 2006

01 - Smile

02 - Knock 'Em Out

03 - LDN

04 - Everything's Just Wonderful

05 - Not Big

06 - Friday Night

07 - Shame for You

08 - Littlest Things

09 - Take what you Take

10 - Friend of Mine

11 - Alfie

0241 - Perfect

On continue avec les disques de moindre importance. Quoique... je ne dirais pas exactement ceci de ce single, Perfect, qu'il est de moindre importance dans ma collection... Certes, je ne l'écoute jamais. Ce n'est qu'un disque de remixes. Pas le seul des Pumpkins que je possède (il me manque cependant toujours le disque de remixes de 1979). Mais on parle ici de Perfect... une des chansons les plus importantes de mon univers (oui, mon univers !), extraite d'un des albums les plus importants de mon univers (j'insiste) - Adore.

Contrairement à d'autres disques de remixes, celui-ci je l'ai écouté (à l'époque) en entier. Jusqu'au bout. Pour chercher si l'un de ces remixes, par hasard, parvenait à apporter quelque chose de neuf, de beau, d'intéressant à une de mes chansons préférées... Si je n'ai pas écouté le disque depuis des années, c'est que ça ne devait pas être le cas. Tant pis... ça reste tout de même un disque cher à mon cœur.

So please, you know you're just like me. Next time, I promise we'll be perfect...

Perfect

The Smashing Pumpkins

Virgin 1998

01 - Perfect (album version)

02 - Perfect (Nellee Hooper Mix)

03 - Perfect (Nellee Hooper Instrumental)

04 - Perfect (Perfecto Mix)

05 - Perfect (Electro Breakbeat Mix)

06 - Perfect (Perfecto Dub)

0240 - I Wouldn't Believe Your Radio - cd2

Je suis en vacances depuis peu. Le temps m'est compté. Tant de choses à faire, à avancer, en si peu de temps. Deux semaines à peine. Deux semaines pour faire tout ce que je n'ai le temps de faire en temps normal. Il faut gagner du temps quelque part. Ce sera ici. En évoquant des disques sans trop d'intérêt. Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure stratégie. Écrire à propos d'un sujet sur lequel on a peu à dire ne prend pas nécessairement moins de temps. Surtout si on commence par parler du fait qu'on a peu de choses à dire et que ce n'est pas forcément là qu'on gagne le plus de temps.

J'ai beaucoup aimé le premier album des Stereophonics. Un album que je ne renierai jamais. J'avais bien aimé le deuxième album mais bien moins que le premier. Ce n'est qu'à partir du troisième album que l'illusion s'est dissipée. Et que j'ai arrêté d'acheter leurs disques. Avant ça, j'achetais tout ce que je trouvais, notamment les singles... dont je ne fais plus rien ou pas grand chose aujourd'hui.

Ce I Wouldn't Believe Your Radio - cd2 (époque où de nombreux groupes publiaient deux éditions différentes de leurs singles - heureusement qu'Oasis n'a pas fait ça, j'en aurais encore des dettes) propose trois morceaux du deuxième album en live dans un stade gallois, le Morfa Stadium (où les Stereophonics jouaient donc à domicile) le 31 juillet 1999. Si ,au moins, ils avaient enregistré ça un 22 septembre, j'aurais gardé de la tendresse pour ce disque...

Musicalement, les morceaux ne sont pas les meilleurs de l'album, ce ne sont pas les pires non plus et, si je me souviens bien, les interprétations sont calquées sur les versions studio... Vingt ans après, ça n'a surtout plus grand intérêt... et la pochette du disque est non seulement laide mais me mettrait presque mal à l'aise...

I Wouldn't Believe Your Radio - cd2

Stereophonics

V2 1999

01 - I Wouldn't Believe Your Radio

02 - Pick a Part That's New

03 - T-Shirt Suntan

0239 - Grace

Je me vante de pouvoir me souvenir (et donc, de pouvoir raconter) quand, comment et pourquoi j'ai acheté la plupart des disques qui constituent ma collection. C'est vrai, même si, pour certains d'entre eux les souvenirs me semblent étonnants, bizzarres ou incohérents voire incompatibles avec d'autres souvenirs - ce sont donc les souvenirs les plus intéressants, ceux qui ont été (inconsciemment, il va de soi, je ne mens pas (beaucoup) sur Disco 1950) déformés voire inventés.

Il y a tout de même des disques, même parmi ceux que j'apprécie et écoute encore (car il y a de nombreux disques que je n'écoute plus ou presque plus) dont je ne me rappelle en rien l'acquisition. Grace de Jeff Buckley fait partie de ceux-ci. Je peux simplement affirmer que je l'avais déjà à l'été 2000. Rien de plus. Si je l'avais écouté avant de le posséder ou non. Si je l'avais emprunté à la bibliothèque ou si un copain me l'avait prêté. Si je l'ai acheté ou si je me le suis fait offrir. Si je l'ai reçu pour Noël ou mon anniversaire. Je n'en ai plus aucune idée.

Et c'est bien dommage. Car j'aimerais bien me souvenir de la première fois que j'ai écouté ces merveilles que sont Mojo Pin, So Real et, surtout, la reprise d'Hallelujah - reprise soi dit en passant très supérieure à la version de Leonard Cohen (il paraît d'ailleurs que cette reprise est fortement inspirée d'une reprise antérieure, que ce serait presque une reprise de reprise). En ne me souvenant pas de cette première fois, j'ai comme l'impression d'avoir été dépouillé d'une partie de la magie du disque...

Grace

Jeff Buckley

Columbia 1994

01 - Mojo Pin

02 - Grace

03 - Last Goodbye

04 - Lilac Wine

05 - So Real

06 - Hallelujah

07 - Lover, You Should've Come Over

08 - Corpus Christi Carol

09 - Eternal Life

10 - Brother

0238 - Glasvegas

Je n'aime pas, je n'aime plus Noël. Pour tout un tas de raisons que je n'expliquerai pas ici. Ce n'est ni le lieu ni le moment. Je ne fête pas Noël. Je n'offre pas de cadeau. Je ne fais pas de repas particulier. Je ne décore ni mon appartement ni ma porte d'entrée. Et surtout, je ne chante pas de chants de Noël. Le pire, je crois (non, en fait j'exagère un peu pour les besoins de ce billet), dans toute cette période Noël, ce sont les chants de Noël. Inutile donc d'espérer que je vous fasse un billet sur du Tino Rossi ou sur une compilation des plus chants de Noël de Scandinavie ou de Serbie-Monténégro, ça n'arrivera pas. Quant à Happy XMas (War is Over), c'est le seul titre que je zappe systématiquement sur le best-of de John Lennon - ce n'est pourtant pas le seul mauvais morceau, probablement même pas le pire. En résumé, Noël et musique sont incompatibles.

J'ai pourtant un disque de Noël. Que j'aime beaucoup en plus... Et dessus, il y a même une version de Silent Night (Douce Nuit en français...). Comme quoi, il ne faut jurer de rien...
Le coffret Glasvegas - A Snowflake Fell (and it Felt Like a Kiss) est le quatrième exemplaire du premier album (homonyme) de Glasvegas (groupe depuis disparu de la circulation) que j'ai acheté. Il m'en reste trois (j'ai donné le premier, la version simple après avoir acheté la deuxième, la version Deluxe), j'aurai donc largement temps de reparler, une autre fois, de cet album qui, vous l'aurez deviné, m'a beaucoup marqué - ce sera encore une bonne occasion (pour moi) de pleurer. Ce coffret contient (donc) l'e.p. A Snowflake Fell (and it Felt Like a Kiss) enregistré par le groupe dans une église roumaine et présenté comme un disque de Noël.
Pour ce qui est de Noël, seuls le premier et le dernier morceaux y font réellement référence et installent une ambiance de messe de nuit. Je les zappe. Les quatre autres titres creusent plutôt le sillon de l'album, arrangements rock en couches de guitares assez épaisses sur batterie minimaliste, chant hululé, textes directs, qui ne se perdent pas en métaphores maladroites pour parler des problèmes quotidiens. À ce titre Fuck You, it's Over et Please Come Back Home dont on pourrait a priori craindre le manque de subtilité, sont de superbes réussites, intenses, crues (I gave you all the Love a boy could ever need / je t'ai donné tout l'amour dont un garçon peut avoir besoin chante James Allan sur Fuck You, it's Over, libre à chacun d'y lire un éventuel coming-out), émouvantes. Cruel Moon et la chanson-titre sont plus intimistes et constituent malheureusement le chant du cygne du groupe : le deuxième album manquera grandement de morceaux forts tandis que le troisième sera tout simplement raté dans les grandes largeurs...

Sortir un disque de Noël a donc, d'une certaine manière, signé la fin d'un groupe que j'appréciais particulièrement... quand je disais que Noël et musique ne faisaient pas bon ménage...

Glasvegas - A Snowflake Fell (and it Felt Like a Kiss)

Glasvegas

Sony 2008

Glasvegas

01 - Flowers and Football Tops

02 - Geraldine

03 - It's my own Cheating Heart that Makes me Cry

04 - Lonesome Swan

05 - Go Square Go

06 - Polmont on my Mind

07 - Daddy's Gone

08 - Stabbed

09 - S.A.D. Light

10 - Ice Cream Van

A Snowflake Fell

01 - Careful what you Wish For

02 - Fuck You, it's Over

03 - Cruel Moon

04 - Please Come Back Home

05 - A Snowflake Fell (and it Felt Like a Kiss)

06 - Silent Night / Noapte de Vis

0237 - Pulp Hits

Big Brother is watching... us.

Pas la peine que je vous détaille la soirée de samedi, vous avez désormais compris pourquoi et comment on termine, Natacha et moi sur MyMTV... on va finir par croire qu'on passe absolument toutes nos soirées à boire...

Cependant, une chose étrange s'est passée samedi soir... À chaque fois que Pulp était annoncé comme prochain artiste à passer, le player de MTV plantait, se remettait à zéro et un clip de quelqu'un d'autre était diffusé à la place. Ce n'est pas arrivé une ou deux fois mais bien sept ou huit fois. Systématiquement quand Pulp était annoncé. Pas une seule autre fois. Que l'on touche à la télécommande pendant le clip précédent ou pas, qu'on tente de zapper ce clip précédent ou non. Impossible d'atteindre Pulp.

À croire qu'un programmeur a entendu que nous protestions à chaque fois que la chaîne plantait et s'amusait avec nous... Oui, on avait l'impression que quelqu'un nous regardait et prenait un malin plaisir à nous faire tourner en bourrique. Au bout d'une heure de ce jeu, nous avons laissé tomber et Natacha a sorti son DVD Pulp Hits. Et nous avons regardé les clips de Razzmatazz, Do you Remember the First Time ?, Common People, Disco 2000, This is Hardcore et Bad Cover version.

Si l'on excepte ce dernier, ces clips de Pulp sont très inquiétants. On se demande en effet comment un type avec une tête pareille et une attitude aussi décalée a pu à ce point plaire aux filles il y a vingt ans. C'est à vous faire douter de tout ce que vous pensiez savoir sur ce qui plait à la gente féminine.

Quant à Bad Cover Version, je crois que c'est le seul clip vidéo au monde où l'on n'entend pas la chanson qu'il est censé promouvoir... À la place, des sosies plus ou moins réussis (plutôt moins que plus) de différentes stars de l'époque (fin XX°) reprennent (mal, d'où le titre de la chanson) le morceau...

Une soirée bien étrange.

Pulp Hits

Pulp

Universal 2002

Promos

Babies (original version)

Razzmatazz

Lipgloss

Do you Remember the First Time ?

Babies (1994 version)

Common People

Mis-Shapes

Sorted for E's & Wizz

Disco 2000

Something Changed

Help the Aged

This is Hardcore

A Little Soul

Party Hard

The Trees

Bad Cover Version

Home Movies

TV Madness

Home Movies

Sheffield Bands 84/85

Catcliffe

Live

Joyriders

59, Lyndhurst Grove

Sorted for E's & Wizz

Dishes

Sunrise

Short Films

Do you Remember the First Time ?

Documentary

Babies - spoken word version

This is Hardcore Documentary

0236 - Falling Down

Même sur un sujet sur lequel on pense tout connaître, il est possible de découvrir de nouvelles choses.

Avant-hier soir (hier soir si je parle du moment où je rédige ce billet), notre excuse - comme si nous avions besoin d'une excuse - à Natacha et à moi pour boire un coup était le début des vacances scolaires (qui ne concernent que moi-même). Qui dit picole le vendredi soir dit soirée qui se termine en séance DJ sur la platine ou sur YouTube ou sur MyMTV. C'est la troisième option qui s'est imposée avant-hier soir - option qui s'impose de plus en plus souvent d'ailleurs, il faut qu'on se ressaisisse...

Je me targue d'être un connaisseur, un collectionneur, presque un spécialiste d'Oasis - peut-on vraiment se vanter d'être un "spécialiste" d'Oasis ? - de posséder une part non négligeable de la discographie du groupe - même si je suis loin de posséder tout ce qu'Oasis a publié dans le commerce et hors-commerce - et de les avoir vus quelques fois en concert - là encore, j'en connais qui les ont vus live bien plus que moi - il reste pourtant des choses que j'ignore...

Sur MyMTV donc, nous avons vu avant-hier soir, pour la première fois, le clip vidéo de Falling Down. Où l'on voit une femme, a priori de la noblesse ou proche de la noblesse, qui sourit en public et, le reste du temps, boit en chialant. Aucun intérêt... comme la chanson d'ailleurs - que le clip arrive à affadir, comme si elle en avait besoin...

Falling Down est le dernier single d'Oasis, publié quelques mois seulement avant la séparation du groupe. Contrairement aux précédents singles extraits de Dig Out Your Soul, on a droit en face b à un vrai titre inédit Those Swollen Hand Blues... extrêmement mauvais... ensuite, ce ne sont que des remixes, qui, sans être aussi affreux que la soi-disant bulle psychédélique qui est censée exploser dans l'esprit, n'apportent strictement rien...

Ainsi se terminait l'histoire du plus grand (plus gros ?) groupe britannique des années 90 : par un single mal choisi, illustré par un clip anecdotique et complété par des faces b plus qu'oubliables... autrement dit, en eau de boudin... dommage, Dig Out Your Soul était leur meilleur album depuis Standing on the Shoulder of Giants... la machine semblait (enfin) relancée...

Falling Down

Oasis

Big Brother 2009

01 - Falling Down

02 - Those Swollen Hand Blues

03 - Falling Down (The Gibb Mix)

04 - Falling Down (The Prodigy Version)

0235 - Miles Davis in Europe

Il est temps de l'avouer, de le reconnaître : je ne connais rien, je ne comprends rien au jazz. Peut-être même n'aime-je pas le jazz...

Car Miles Davis est le jazz. Car Miles Davis et le jazz sont équivalents, au sens commun et au sens mathématique du terme équivalent. Car il n'y a pas de jazz sans Miles Davis. Car on ne peut aimer le jazz sans idolâtrer Miles Davis. Du moins, c'est ce qu'on m'a dit.

Mais voilà, j'entretiens une relation compliquée avec Miles Davis... j'aime Kind of Blue sans le considérer comme le sommet indépassable qu'il est censé être... j'aime beaucoup Sketches of Spain tout en l'écoutant rarement : trop triste... j'adore In a Silent Way, plutôt considéré comme un album mineur de sa discographie... je déteste Tutu, dont le critique a tendance à faire un chef d'œuvre... bref, il semble que, pour ce qui concerne Miles Davis, je ne fasse rien comme tout le monde...

J'ai acheté ce Miles Davis in Europe au printemps 2006, en même temps qu'un album de Ravi Shankar, des disques choisis un peu au hasard, uniquement pour élargir mon horizon musical. Inventer de nouveaux territoires à mes paysages sonores. C'était mon premier album de Miles Davis et je pensais - bien que je possédasse déjà des albums de Brad Mehldau et, surtout, de John Coltrane - découvrir à cette occasion ce qu'est le jazz... puisque le jazz est Miles Davis et Miles Davis est le jazz et vice et versa et le contraire également.

Bilan : le jazz, si j'en crois cet album, c'est chiant... En effet, ce live fut une déception : je me suis profondément ennuyé à l'écouter... j'ai longtemps cru que c'était parce que je n'étais pas habitué, parce que j'y connaissais rien... j'ai cru aussi, que j'étais simplement tombé sur un mauvais album, un album raté... mais, même aujourd'hui, que j'écoute davantage de jazz, je trouve cet album bien trop plat quand je le passe (de moins en moins souvent, presque jamais)... et j'ai cherché quelques critiques : le disque est plutôt salué comme une réussite, Miles Davis lui-même en était très satisfait...

Mon histoire avec Miles Davis était contrariée dès le départ... je ne sais d'où vient l'incompréhension fondamentale... mais elle semble perdurer...

Miles Davis in Europe - recorded live at the Antibes Jazz Festival

Miles Davis

Columbia / Sony - 1964 / 1988 / 2005

01 - Introduction by Andre Francis

02 - Autumn Leaves

03 - Milestones

04 - I Thought about You

05 - Joshua

06 - All of You

07 - Walkin'

0234 - Blur

Natacha et moi étions l'autre jour devant la chaîne MyMTV, programmée pour nous passer des tubes rock des années 90... Nous zappions beaucoup... On peut en effet, abréger un clip qui nous déplait et passer au suivant... mais, ce jour-là, l'algorithme qui choisit ce qui est diffusé avait envie de nous pourrir la soirée... Que des merdes ou des trucs que nous n'aimons pas (ce qui n'est pas forcément la même chose). Non-rock français (Tryo), pseudo-métal chevelu (Cherry Pie de je ne sais plus quel groupe, Guns n' Roses), bouses canadiennes (Bryan Adams), rien ne nous était épargné... Vint alors le clip de Girls and Boys. Je m'apprêtai à zapper, pour épargner Natacha, dont le désamour pour Blur est légendaire. Elle m'arrêta.

- Non, laisse... Au moins, Damon Albarn est mignon...

- Mignon ? Damon Albarn, mignon ? Je croyais que tu le détestais ??? Je croyais que tu n'aimais ni ses chansons ni sa voix ni sa gueule de branleur - car oui, Damon Albarn, mignon ou pas, a une gueule de branleur, encore plus aujourd'hui avec son incisive cassée...

- Bah oui, que veux-tu ? j'ai mis vingt ans à m'en rendre compte... oui, il est mignon, mes copines de lycée avait raison finalement...

Tout vient à point etc. Bientôt, Natacha va se mettre à écouter du Blur et du The Good, The Bad and The Queen, du Gorillaz voire du Damon Albarn solo - j'avais jeté une oreille à son premier album solo Everyday Robot (j'ai un gros doute sur le titre) à l'époque de sa sortie, ça m'avait semblé un peu terne, pour ne pas dire chiant...

J'en profite pour évoquer l'album homonyme, à mon goût le plus réussi du groupe de Graham Coxon (le geek guitariste à lunettes qui servait un peu trop de faire-valoir à Damon Albarn au sein de Blur). Blur est réputé pour contenir Song 2 l'un des morceaux les plus célèbres du groupe, notamment parce qu'il figurait sur la bande son d'un opus du jeu vidéo FIFA. Dommage, au-delà de son côté résolument fun, c'est une chanson très médiocre.

Blur montre un groupe soucieux de s'éloigner de son image britpop et d'élargir ses horizons. Avec ses réussites : l'excellent Beetlebum qui ouvre l'album, la pop de On your Own, l'électro-déprimante (oui une chanson peut être déprimante et réussie) Death of a Party, la bondissante Movin' On ou la débilo-punky Chinese Bombs (plus drôle et, donc, plus réussie que Song 2). Et ses (semi-)échecs : la ratée Country Sad Ballad Man, You're So Great dont la production résolument lo-fi cache mal le fait que la chanson (pourtant plutôt séduisante) est inachevée ou Essex Dogs dont l'introduction crispante interminable est toujours venue à bout de ma bonne volonté.

Qui sait, peut-être que Natacha encodera bientôt l'album pour l'écouter dans le bus ou quand elle va courir ?

Blur

Blur

Parlophone / EMI 1997

01 - Beetlebum

02 - Song 2

03 - Country Sad Ballad Man

04 - M.O.R.

05 - On your Own

06 - Theme from Retro

07 - You're so Great

08 - Death of a Party

09 - Chinese Bombs

10 - I'm just a Killer for your Love

11 - Look Inside America

12 - Strange News from Another Star

13 - Movin' On

14 - Essex Dogs

0233 - Symphony n°3

Il y a des disques que je n'écoute que dans certaines conditions, uniquement à certains moments de certaines journées. Est-ce parce que je les ai associés lors de mes premières écoutes à ces moments particuliers de la journée ? Est-ce parce qu'ils sont évocateurs de ces moments particuliers ? Entre d'autres termes, cette association entre la musique et ces moments de la journée vient-elle uniquement de moi ou est-elle inhérente à la composition et l'atmosphère des œuvres concernées ? Cette association est-elle subjective ou objective ? Je ne saurais dire... aucune idée... je dirais même que ça dépend des œuvres concernées...

J'ai notamment beaucoup de disques pour la soirée ou la nuit tombée. Je ne m'imagine pas les écouter en plein après-midi, dans une pièce emplie de soleil. J'ai également des disques pour les après-midi de pluie. D'autres pour les matinées qui semblent n'en pas finir. Et ainsi de suite... En revanche, je n'ai qu'un seul disque pour le petit matin, pour avant le lever du soleil (il faudra que je m'achète un jour Also Sprach Zarathustra pour en posséder un deuxième), pour les insomnies matinales. Et c'est probablement lié au fait que c'est dans ces conditions que je l'ai écouté les premières fois, chez mes parents qui le possèdent aussi.

C'est par hasard, je pense, même si le hasard n'existe pas, j'en suis convaincu, que j'avais pris l'enregistrement de Symphonie n°3 d'Henryk Górecki par le London Sinfonietta avec Dawn Upshaw (je crois comprendre que c'est l'enregistrement le plus réputé de l'œuvre) dans la discothèque de mes parents un matin où je n'arrivais pas à me rendormir et que je m'étais mis à l'écouter, éclairé d'une lampe loin d'être aveuglante. J'étais immédiatement tombé amoureux de l'émotion qui s'en dégage, du lent crescendo de cordes auquel répond un aussi lent decrescendo, du chant poignant que ces derniers encadrent, de la merveilleuse simplicité apparente de l'œuvre - simplicité que j'ai retrouvée, quelques temps plus tard, chez Arvo Pärt.

Depuis, je ne l'écoute plus qu'ainsi, au petit matin... c'est à dire rarement... parce qu'autant que possible, j'évite les insomnies... et parce que j'ai tendance à mettre la musique à un volume assez fort et que je respecte, autant que faire se peut, le sommeil de Natacha... et même celui de mes voisins.

Symphony n°3

Henryk Górecki / Dawn Upshaw / London Sinfonietta / David Zinman

Elektra Entertainment 1992

01 - Lento - Sostenuto Tranquillo ma Cantabile

02 - Lento e Largo - Tranquillissimo

03 - Lento - Cantabile Semplice

0232 - Yours Truly, Angry Mob

Une publicité (pour je ne sais plus quelle console de jeux vidéo) actuellement diffusée à la télévision utilise I Predict a Riot des Kaiser Chiefs comme fond sonore... Étrange idée, à mon humble avis, de (res)sortir des placards ce morceau qui a maintenant près de quinze ans... morceau qui fut certes un tube au Royaume-Uni mais ne connut, au mieux, qu'un succès d'estime dans le reste du monde...

Oui, étrange idée de revenir sur Kaiser Chiefs, groupe qui, s'il existe encore, est totalement retombé dans l'anonymat. Voilà bien une situation qui doit donner des cauchemars aux membres du groupe, eux qui clamaient à l'époque à longueur d'interviews que leur but ultime et même leur but unique était la célébrité... ils prétendaient même ne pas aimer totalement la musique qu'ils jouaient mais que celle-ci était plus à même de les mener à la célébrité que la musique qu'ils aimaient vraiment jouer... provocation, cynisme, étrange conception de la musique ? - je n'ai pas la réponse.

Problème, cette soif de reconnaissance transparait dans leur musique. En témoigne ce Yours Truly, Angry Mob, deuxième (il me semble) album du groupe, acheté un an ou deux après sa sortie, en solde, et pas écouté depuis plusieurs années, sept ou huit au bas mot.

Étrange idée, disais-je, de tenter de raviver leur souvenir car Kaiser Chiefs n'a pas grand chose pour passer à la postérité, aucune chance de devenir culte. Leurs singles étaient rudement efficaces... mais c'est tout... Un bon riff, un refrain accrocheur (Ruby) ou un bon slogan (Everything is Average Nowadays) ou l'ironie (Love's not a Competition (But I'm Winning)) sont des ingrédients utiles (voire nécessaires) mais loin d'être suffisants pour réussir une grande chanson. L'efficacité fonctionne à merveille sur le présent mais il faut un peu d'émotion, d'honnêteté, de réalité, pour marquer l'auditeur sur le long terme... et Kaiser Chiefs en manquait grandement. Et tout le monde les a donc oubliés... sauf un publicitaire cocaïné qui avait des consoles vidéo à faire vendre...

PS : pour un groupe si soucieux de marcher, il est tout de même étrange d'avoir choisi une couverture aussi laide pour un album...

Yours Truly, Angry Mob

Kaiser Chiefs

B-Unique Records 2007

01 - Ruby

02 - The Angry Mob

03 - Heat Dies Down

04 - Highroyds

05 - Love's not a Competition (But I'm Winning)

06 - Thank You Very Much

07 - I Can do it Without You

08 - My Kind of Guy

09 - Everything is Average Nowadays

10 - Learnt my Lesson Well

11 - Try your Best

12 - Retirement

0231 - The Virgin Suicides

Le mois de février 2000 occupe une place particulière dans ma discothèque. Cinq disques que j'apprécie particulièrement sont sortis en l'espace d'un mois : Bloodflowers, Machina / the Machines of God, Standing on the Shoulders of Giants, XTRMNTR de Primal Scream et la B.O. de The Virgin Suicides de Air.
Comme je le disais il y a quelques jours, j'ai entendu la B.O. de The Virgin Suicides (une vrai bande originale, pas une compilation) avant qu'elle ne sorte dans le commerce, sur un CD gravé bourré de leaks. Je l'ai cependant achetée assez rapidement, fasciné par Ghost Song, Highschool Lover, The Word 'Hurricane' pour ne citer que mes morceaux favoris parmi les 13 titres mêlant pop, rock planant et électro.
Je n'ai vu le film que plus tard, beaucoup plus tard. En France, le film est d'ailleurs sorti en salle plus de six mois après que sa bande originale n'atterrisse dans les bacs (et oui, il fut une époque où les films mettaient jusqu'à six mois ou un an à traverser l'Atlantique). J'avais proposé à la plus belle fille du lycée d'aller le voir au cinéma. J'attends toujours sa réponse... Tant pis pour elle... Je n'ai vu le film que deux ou trois ans après, en DVD. Ce qui est le plus réussi dans le film (nous l'avons revu avec Natacha il y a quelques semaines) est qu'il est à la hauteur de sa bande originale. Avoir réussi à fixer sur pellicule une atmosphère aussi proche de celle créée par la musique est un véritable coup de maître.
Je plaisante bien entendu mais je me rappelle avoir vu un documentaire sur Arte à propos des compositeurs de musique de film. Et l'un d'entre eux - j'ai oublié son nom, honte à moi - rêvait qu'on lui propose d'écrire la musique d'un film non tourné et même non écrit et qu'un réalisateur s'engage à bâtir un long métrage à partir de sa partition... Ce n'est pas le cas bien sûr pour The Virgin Suicides mais ce pourrait l'être tellement, dans mon esprit, le film et sa bande originale sont absolument indissociables, comme si aucun n'avait précédé l'autre.

Original Motion Picture Score for The Virgin Suicides

Air

Record Makers 2000

01 - Playground Love

02 - Clouds Up

03 - Bathroom Girl

04 - Cemetary Party

05 - Dark Messages

06 - The Word 'Hurricane'

07 - Dirty Trip

08 - Highschool Lover

09 - Afternoon Sister

10 - Ghost Song

11 - Empty House

12 - Dead Bodies

13 - Suicide Underground

0230 - Standing on the Shoulder of Giants

À la fin des années 90 et au début des années 2000, on recevait fréquemment dans les boîtes aux lettres des CD-ROM publicitaires pour des abonnements Internet. La défunte entreprise AOL était notamment une véritable spécialiste de ces CD... Non, rassurez-vous, je n'en ai gardé aucun, pas même pour enrichir ma collection de disques... il ne faut pas exagérer. Si j'évoque ces CD publicitaires, c'est que j'ai tenté plusieurs fois d'en faire des frisbees - je vous le déconseille, on se fait très mal aux mains...

Quel rapport avec Standing on the Shoulder of Giants ? Aucun a priori... si ce n'est que, d'après ce qu'elle m'a raconté - et elle n'est pas du genre à s'inventer des histoires - Natacha a littéralement fait voler son CD de l'album à travers sa chambre la première fois qu'elle l'a écouté... et il n'y avait personne pour tenter de le rattraper... les CD ne font pas de meilleurs boomerangs que de frisbees...

Cette réaction de Natacha, beaucoup de fans d'Oasis l'ont envisagée à l'écoute de Standing on the Shoulder of Giants. Standing on the Shoulder of Giants a été une déception quand il est sorti. Il s'est d'ailleurs extrêmement mal vendu... Pour ma part, je l'ai très vite mis de côté, j'avais autre chose de plus immédiatement attirant à écouter, acheté ou reçu le même jour... ce qui m'a permis de l'écouter plus sereinement, au bout de quelques jours, le temps de digérer l'initiale déception.

Avec le temps, les avis sur Standing on the Shoulder of Giants se sont faits moins sévères, moins tranchés. Au contraire, nombreux sont ceux qui lui trouvent de nombreuses qualités. Je suis de ceux-là. Standing on the Shoulder of Giants est même aujourd'hui mon album d'Oasis préféré, après Definitely Maybe, il va de soi. Fuckin' in the Bushes est une entrée en matière comme tout groupe en rêverait, Go Let it Out est un excellent single dans un style purement oasisien, Gas Panic ! est une tentative (presque) réussie d'égaler Led Zeppelin, Where did it all go Wrong ? et Sunday Morning Call sont les deux meilleures chansons d'Oasis chantées par Noel (Don't Look Back in Anger mis à part, il va de soi) et, surtout, Standing on the Shoulder of Giants contient Roll it Over. Roll it Over est une merveille, un bijou, un trésor. Peut-être la meilleure chanson d'Oasis - et là, je ne mets pas de restriction... j'adore Roll it Over, je peux l'écouter en boucle sans me lasser, j'en connais les moindres recoins, chaque note, chaque son, chaque effet de production... je suis capable de refaire tout le solo de guitare... à la bouche... Rien que pour Roll it Over, Standing on the Shoulder of Giants est un immense album...
Et en imaginant que Let's all make Believe n'ait pas été reléguée en face B de single mais ait fait partie de l'album... on touchait carrément au chef-d'œuvre.

Standing on the Shoulder of Giants

Oasis

Sony 2000

01 - Fuckin' in the Bushes

02 - Go Let it Out

03 - Who Feels Love ?

04 - Put yer Money where yer Mouth Is

05 - Little James

06 - Gas Panic !

07 - Where did it all go Wrong ?

08 - Sunday Morning Call

09 - I can see a Liar

10 - Roll it Over

0229 - Machina / The Machines of God

Je le disais hier, Machina / the Machines of God est le premier album dont j'attendais impatiemment la sortie et que j'ai pu écouter avant celle-ci... À vrai dire, "aurais pu écouter" serait plus juste. Le son sur l'ordinateur étant loin d'être optimal (nous sommes en février 2000, je le rappelle), la qualité d'encodage des mp3 assez faible, je n'ai fait, sur le CD gravé, que picorer quelques petites secondes par-ci par-là... et ai attendu le 29 février 2000, à la pause méridienne (j'ai séché la cantine du lycée) pour me rendre jusqu'à la FNAC, place Kléber, à Strasbourg. Quelle formidable époque, celle où je courrais m'acheter mes disques le jour de leur parution...

J'étais d'autant plus pressé d'acquérir Machina qu'un CD bonus d'inédits était promis pour l'achat de l'album, dans la limite des stocks disponibles... comme un idiot, je craignais de ne plus en avoir si j'attendais le deuxième ou troisième jour... on en trouvait bien entendu encore à la FNAC et au Virgin Megastore au bout de plusieurs semaines... mais bon, ce CD promo est une petite merveille.

Machina était conçu comme un double album. Refus de Virgin qui ne veut qu'un simple album (leur confiance en les Pumpkins n'était plus celle affichée à l'époque de Mellon Collie and The Infinite Sadness, le crash commercial Adore étant passé par là entre temps), Machina fut scindé en deux parties... et la seconde n'est jamais sortie dans le commerce légal. La réédition (sous forme d'un coffret) tant attendue (désormais plus de cinq ans de bataille essentiellement juridique) de l'album tel qu'il avait été imaginé devrait montrer l'ampleur démesurée (Billy Corgan a toujours été mégalo) du projet...

D'ampleur, l'album, même dans sa version simple, n'en manque déjà pas. Comme sur Mellon Collie, les Pumpkins montre l'étendue de leur palette, abordant le métal (The Everlasting Gaze, pourtant écrite au départ sur un rythme disco), le rock indé (Stand Inside your Love), la ballade presque pop (Try, Try, Try ou With Every Light), le rock progressif (Glass and the Ghost Children), la new wave (Raindrops and Sunshowers) avec le même brio. Cependant, au contrairement à Mellon Collie qui semblait partir dans tous les sens, Machina montre une réelle unité, assurée par un son épais, intense, construit sur un mur de guitares et le jeu de batterie spectaculaire de Jimmy Chamberlain. Ajoutons un concept (un peu fumeux) et une histoire (peu compréhensible) de machine des dieux et un livret magnifiquement illustré par un artiste russe et nous obtenons un album qui a peiné à ramener les fans désorientés par l'album Adore sorti deux ans plus tôt (étaient-ils idiots ou sourds ? sûrement un peu des deux, la plupart des fans des Pumpkins sont américains...) mais qui achevait parfaitement un cycle exceptionnel de cinq chefs-d'œuvre en autant d'albums... et permit, si j'ose dire, au groupe de se séparer en laissant une discographie immaculée... dommage que les Smashing Pumpkins se soient reformés quelques années plus tard pour faire bien moins bien...

Machina / The Machines of God

The Smashing Pumpkins

Virgin 2000

01 - The Everlasting Gaze

02 - Raindrops & Sunshowers

03 - Stand Inside your Love

04 - I of the Mourning

05 - The Sacred and Profane

06 - Try, Try, Try

07 - Heavy Metal Machine

08 - This Time

09 - The Imploding Voice

10 - Glass & the Ghost Children

11 - Wound

12 - The Crying Tree of Mercury

13 - With Every Light

14 - Blue Skies Bring Tears

15 - Age of Innocence

0228 - Bloodflowers

Mi-février 2000. Le téléphone sonne. C'est pour moi... C'est Bérénice, une camarade de classe. Tu devineras jamais... un copain m'a filé un CD gravé rempli de mp3... d'albums pas encore sortis... dont le nouveau Pumpkins... nous étions tous deux fans.

C'est (pour moi en tout cas) un événement. J'ai à peine commencer à acheter des disques que quelque chose, déjà, vient de changer. Les comportements vont changer. On ne va bientôt plus attendre une sortie d'album de la même façon : les albums qui fuitent sur le net quelques semaines voire quelques mois avant leur sortie seront monnaie courante. Ce n'est pas encore tout à fait le cas début 2000 - la plupart des connexions Internet se font encore via un modem 56k : télécharger un mp3 prend trois quarts d'heure, un album une nuit entière... les fuites d'alors ont donc une portée assez restreinte.

Je récupère le fameux CD gravé (objet qui paraissait révolutionnaire il y a peu encore mais est aujourd'hui en voie de disparition...) quelques jours plus tard. J'y écoute pour la première fois (entre autres albums dont j'ai tout oublié) Machina / the Machines of God des Smashing Pumpkins, Virgin Suicides d'Air et Bloodflowers de The Cure, trois albums que j'achèterai peu après - ce sera même le jour de sa sortie pour Machina...

Comme beaucoup de monde, je connaissais The Cure sans les connaître, au travers de leurs singles pop-new-wave Close to Me, Boys don't Cry, Lullaby... sans en savoir vraiment plus sur leur musique. De The Cure, il faut le dire, je connaissais avant tout la dégaine improbable du leader Robert Smith... Bloodflowers est le premier album de The Cure que j'ai écouté en entier, le premier que j'ai aimé, celui qui reste mon préféré. Les morceaux y prennent leur temps (Watching me Fall dure plus de 11 minutes), savent s'enrober d'une atmosphère sombre sans devenir pesants (Out of this World), s'autorisent l'impudeur autobiographique (39, Bloodflowers) et se permettent même d'être une ballade pop-rock irrésistible le temps d'un superbe There is no If...

Aurais-je écouté un jour ce superbe album si je n'avais eu accès à ces mp3 ? Qui sait ? Toujours est-il que les leaks n'ont pas que des mauvais côtés...

Bloodflowers

The Cure

Fiction Records 2000

01 - Out of this World

02 - Watching me Fall

03 - Where the Birds Always Sing

04 - Maybe Someday

05 - The Last Day of Summer

06 - There is no If...

07 - The Loudest Sound

08 - 39

09 - Bloodflowers

0227 -The Hindu Times

Je suis collectionneur. Ce qui, d'une certaine façon, veut dire être un peu atteint. En effet, cela signifie être prêt à payer, parfois cher, pour des objets inutiles, pour la seule raison qu'ils manquent à la collection. Oui, je suis un peu fou. Oui, j'ai déjà acheté des disques que je n'ai même pas écoutés en entier...

Mais acheter un cd promotionnel d'un single aussi mauvais que The Hindu Times, un CD présenté dans une pochette unie d'une couleur dorée assez laide et ne contenant qu'un seul titre, je pense que je n'aurais jamais poussé le bouchon aussi loin. Même pour Oasis.
Il y a différents niveaux chez les collectionneurs. Il y a ceux qui veulent tout. Et ceux qui veulent TOUT. Je fais plutôt partie de la première catégorie. Et moi, qui ai déjà payé (cher) un disque que je n'ouvrirai jamais, je ne comprendrai jamais tout à fait ceux qui pourraient payer pour un disque comme ce promo de The Hindu Times.

À l'époque, mon pote Gilles possédait le plus gros site Internet francophone sur Oasis, le fameux Oasisfr.com (contenu non mis à jour depuis plusieurs années désormais). Ce qui lui a valu quelques invitations à des événements promotionnels. Jusque dans les locaux de Sony France. Invitations dont il m'a plus d'une fois fait profiter... C'est le gars de chez Sony, un chargé de promo, qui nous a refilé tout un tas d'objets promotionnels... qu'on s'est ensuite partagés... dont ce CD promo... que je suis très content de posséder... car il complète ma collection...

The Hindu Times

Oasis

Sony 2002

01 - The Hindu Times

0226 - Happy Together

Dernier épisode de ma dernière visite en date chez Décibul. Venu pour des 45 tous, je vais repartir avec deux albums live (ou presque)... Je suis à la caisse, située sous un escalier de bois (la boutique est un peu exigüe). Je discute un peu (notamment du disque qu'il est en train de passer) avec le très sympathique propriétaire de la boutique puis il me dit le montant total de mes achats. Par carte, s'il vous plait. Il tape le montant sur le terminal de paiement. Et là, j'aperçois cet e.p. de Happy Together qui, dans une pochette de plastique collée sous les contremarches de l'escalier, semble presque caché... Je n'ai pas encore tapé mon code de carte Visa. Combien pour les Turtles ? Rajoutez-moi le s'il vous plait...

Happy Together fait partie de ces chansons pop-rock-folk un peu fleur bleue de la fin des sixties que tout le ponde connaît ou devrait connaître. Une chanson dans laquelle together rime avec shiny weather et me and you avec sky is blue. Une chanson qui ne serait qu'une niaiserie si elle n'était formidablement bien construite. Si le refrain, où tout le groupe semble se donner à fond dans une espèce de cacophonie parfaitement maitrisée, fait l'essentiel du succès de la chanson, je n'avais jamais remarqué, avant de posséder ce 45 tours, à quel point les harmonies vocales des couplets étaient elles-aussi superbement ouvragées et faisaient de ce morceau une petite merveille irrésistible de bout en bout. Tellement bonne, que je n'ai pas encore vraiment profité des faces B...

Happy Together

The Turtles

London Records 1967

A1 - Happy Together

A2 - We'll Meet Again

B1 - Can I get to Know you Better

B2 - Like the Seasons

0225 - Gimme Shelter

Décibul, encore. Vendredi dernier, toujours.

Avant d'extraire Live Rust des bacs, j'en avais déjà retiré ce Gimme Shelter des Rolling Stones. (Un peu) par erreur. Enfin, pas vraiment. Simplement, je n'ai pas appliqué ce que j'enseigne ou tente (en vain) d'enseigner à mes élèves : il faut lire la consigne, calmement et dans son intégralité. Ce que je n'ai pas fait avec la tracklist de cet album dont je n'avais jamais entendu parler auparavant.

En effet, j'ai cru en parcourant la pochette en diagonale que je m'achetais un enregistrement live des Pierres qui Roulent dont 6 titres n'étaient publiés que sur ce Gimme Shelter. Non, ce n'est pas ça. Il n'y a en fait que 6 titres live (et encore, il semble que la reprise d'Otis Redding soit un morceau studio mixé avec des cris de public) prétendument (il semble que ce soit également un mensonge) au Royal Albert Hall, les 6 de la face B. La face A n'est qu'une compilation, un mini best-of (et quel best-of, 6 morceaux indispensables, vitaux même !).

Aurais-je acheté tout de même l'album si j'avais fait plus attention ? Probablement oui, car un live d'Under my Thumb et de Lady Jane, ça m'intéresse forcément (même si la version de celle-là n'est finalement pas exceptionnelle), car je n'avais pas encore la version studio de l'excellente Jumpin' Jack Flash dans ma discothèque et, surtout, car il y a la reprise de I've been Loving you too Long que j'évoquais plus haut...

Otis étant un géant, c'est toujours instructif d'entendre des reprises de ses chansons... Honnêtement, je n'attendais pas grand chose de cette reprise... et, pour le coup, je n'ai pas été déçu... vraiment, c'est enregistré en studio, ça ? on comprend mieux qu'on cherche à faire croire que c'est un enregistrement en concert... car Mick Jagger se ridiculise comme rarement sur cette reprise. Disons-le, je crois que je suis capable de faire aussi bien que lui sur ce morceau... et ceux qui m'ont déjà entendu chanter savent ce que ça signifie... pourquoi publier ça ?

Gimme Shelter

The Rolling Stones

Decca 1971

A1 - Jumpin' Jack Flash

A2 - Love in Vain

A3 - Honky Tonk Women

A4 - Street Fighting Man

A5 - Sympathy for the Devil

A6 - Gimme Shelter

B1 - Under my Thumb

B2 - Time is on my Side

B3 - I've Been Loving you too Long

B4 - Fortune Teller

B5 - Lady Jane

B6 - (I can't get no) Satisfaction

0224 - Live Rust

Il y a quelques jours, Neil Young a annoncé, pour début 2020, la sortie de Homegrown, album enregistré en... 1975. Oui, depuis qu'il a décidé d'ouvrir ces archives, Neil Young nous a déjà offert (façon de parler, évidemment) de nombreux albums live somptueux et il est désormais passé à la vitesse supérieure en publiant des albums inédits. Il y eut d'abord Hitchhiker, excellent album regroupant 10 perles folk enregistrées entre 1975 et 1977 des soirs de pleine lune (oui, il est quand même un peu chelou, le Neil) par un Neil Young armé uniquement d'une guitare sèche - j'en parlerai sûrement dans un futur numéro - et donc, maintenant Homegrown...

Je suis tout excité par cette annonce, j'ai hâte d'entendre ce nouveau disque, j'ai du mal à attendre... et j'ai très envie d'acheter, pour patienter, des albums du Loner que je ne possède pas encore, notamment Songs for Judy et Tuscaloosa, sortis récemment...

Live Rust ne faisait pas partie de ma liste des albums à acheter d'urgence. Et vendredi, quand je suis entré chez Décibul après être allé boire une bière avec un copain, je pensais plutôt en ressortir avec une dizaine de 45 tours divers, soul, pop, surf, jazz, qui sait ? qu'avec des albums... Niveau 45 tours, je n'ai pas vraiment trouvé mon bonheur dans les bacs, j'ai donc regardé les 12", d'abord de jazz puis, en dérivant, je suis tombé sur les Neil Young et, donc, sur Live Rust. Et j'en ai eu envie à ce moment là...

Je ne comprenais pas vraiment l'intérêt de Live Rust avant de l'avoir acheté. Live Rust est le double album live de la tournée Rust Never Sleeps. Rust Never Sleeps, paru six mois plus tôt, est un album de chansons inédites enregistrées lors de concerts de la tournée du même nom mais en camouflant autant que possible la présence du public. Je ne suis pas sûr de bien m'exprimer ni d'être très clair. En gros, je craignais que Live Rust soit le même disque que Rust Never Sleeps (que je possède depuis un bon moment en CD) auquel on aurait ajouté les cris de la foule et des morceaux déjà entendus plusieurs fois sur d'autres albums live.

Il faut avouer la description précédente n'est pas totalement fausse. Ce qui est faux (et même stupide), c'est de croire qu'une version live de Cortez the Killer ou de Like a Hurricane puissent ne présenter que peu d'intérêt... et puis, en plus, il y a Cinnamon Girl...

Live Rust

Neil Young & Crazy Horse

Reprise Records 1979

A1 - Sugar Mountain

A2 - I am a Child

A3 - Comes a Time

A4 - After the Gold Rush

A5 - My, My, Hey, Hey (Out of the Blue)

B1 - When you Dance I can Really Love

B2 - The Loner

B3 - The Needle and the Damage Done

B4 - Lotta Love

B5 - Sedan Delivery

C1 - Powderfinger

C2 - Cortez the Killer

C3 - Cinnamon Girl

D1 - Like a Hurricane

D2 - Hey, Hey, My, My (Into the Black)

D3 - Tonight's the Night

0223 - Présence Humaine

J'aime bien Michel Houllebecq, le personnage, Michel Houellebecq, l'acteur. Celui du cinéma (Near Death Experience était plutôt très réussi). Celui qui, en interview, joue à merveille le rôle qu'il s'est façonné. Le rôle d'un frustré, d'un raté, qui continue de se croire plus intelligent que tout le monde et qui, d'une certaine façon, arrive à faire de ses échecs et de l'aigreur qui en découle la plus grande preuve de sa supériorité revendiquée.

En revanche, je n'aime pas Michel Houellebecq, l'écrivain. C'est pourtant censé être son activité première - plutôt gênant. Extension du Domaine de la Lutte est le seul de ses livres que je trouve réussi. Ses romans sont d'une platitude extrême, cachée sous des provocations puériles. Ses poésies feraient passer Prévert pour l'égal de Mallarmé...

Étrangement, mis en musique, avec des arrangements pop, un peu french touch, ces mêmes poèmes (en vérité, légèrement remaniés) gagnent en profondeur. Récités par Houellebecq en personne, sur un ton mis sérieux mi désabusé mi distancié (ça dépend de la grosseur des moitiés), ils révèlent alors pleinement leur potentiel ironique, qui passait mal à l'écrit. Des strophes ridicules comme Dans le train express pour Dourdan / Une jeune fille fait des mots fléchés / Je ne peux pas l'en empêcher / C'est une occupation du temps (dans Paris-Dourdan) ou Et tu déjeuneras seul / D'un panini saumon / Dans la rue de Choiseul / Et tu trouveras ça bon (dans Les Pics de Pollution) qui me faisaient refermer ses recueils aussi sec deviennent proprement réjouissantes habillées de la partition de Bertrand Burgalat.

J'évoquais plus haut Jacques Prévert, le poète d'école primaire. Son recueil le plus célèbre s'intitule Paroles. Et si ce titre était finalement tout aussi approprié pour un recueil de Michel Houellebecq ?

Je critique, je critique... on va me reprocher, moi, écrivain raté, de me payer un auteur reconnu et célébré sans être capable d'en faire le tiers... et je l'admets complètement : je suis incapable de faire des poèmes apoétiques que ceux de Houellebecq sans qu'ils me paraissent encore plus ridicules que ceux que je tente d'écrire habituellement... pourtant ça aussi, j'ai essayé... régulièrement... je vous donnerai un aperçu dès cet après-midi...

Présence Humaine

Michel Houellebecq

Tricatel 2000

01 - Présence Humaine

02 - Séjour-Club

03 - Paris-Dourdan

04 - Playa Blanca

05 - Les Pics de Pollution

06 - On se Réveillait Tôt

07 - Plein Été

08 - Célibataires

09 - Crépuscule

10 - Derniers Temps

0222 - Live Footage

Ce Live Footage d'Oasis, je l'ai cherché un petit moment avant de le trouver, probablement (je ne pourrais cependant l'affirmer) à L'Occase de L'oncle Tom, Strasbourg, Grand Rue. C'était le disque bonus d'un coffret (sorti uniquement en France, à 4000 exemplaires si je me souviens bien) réunissant les quatre singles de Definitely Maybe : Supersonic, Shakermaker, Live Forever et Cigarettes & Alcohol.

Je n'ai jamais trouvé le coffret (j'ai cessé de chercher il y a fort longtemps ceci dit, bien avant de disposer d'une connexion Internet suffisamment performante) qui, d'après ce que je sais, se résume à un morceau de carton souple - on est loin des coffrets anglais imitant des paquets de Benson & Hedges.

Quand j'ai enfin trouvé ce disque, il y a quinze ou vingt ans, j'ai cru pendant une heure ou deux (le temps de rentrer en gros) que je venais de dénicher le Graal... puis je l'ai écouté... c'est nul. Toute l'épaisseur du son d'Oasis a disparu, on dirait un enregistrement pirate réalisé via un micro planqué sous trois pulls... ce n'est pas un vrai live mais une espèce de session pour Europe 1. C'est pas demain la veille que je vais le réécouter... des bons live d'Oasis, officiels ou non, ça se trouve à la pelle... il faudrait simplement m'expliquer le concept caché derrière cette publication de quatre titres dont la qualité est inférieure à celle du plus pourri des mp3...

Live Footage

Oasis

Sony 1994

01 - Rock'n'roll Star

02 - Shakermaker

03 - Fade Away

04 - Cigarettes & Alcohol

0221 - Electric Warrior

J'ai emprunté mardi dernier à la médiathèque de Versailles une compilation de "pépites" de Decca, la mythique maison de disques des Rolling Stones, dont Oasis s'est inspiré pour créer son premier logo, celui qui apparaît sur leurs trois premiers albums. Au programme, 50 morceaux de rythm'n'blues inconnus (de moi) par des groupes ou artistes qui n'ont jamais connu la gloire ou l'ont connu plus tard, dans un autre registre.

Parmi ces seconds, David Jones (impossible à reconnaître à la seule voix) qui prit plus tard le pseudonyme de David... wait for it (oui, nous regardons les rediffusions de How I met Your Mother sur Comedy Central... et ça me permet d'entretenir le suspense)... Bowie et le jeune Marc Bolan (dont on perçoit déjà le léger chevrotement de la voix, qu'il accentuera ultérieurement), plus tard connu comme le leader omnipotent de Tyrannosaurus Rex groupe folk aux textes inspirés (entre autres) par Tolkien, qui s'électrifia et inventa le glam-rock après avoir raccourci son nom en T.Rex.

T.Rex donc. Quand un groupe prend un tel virage musical, les meilleurs albums sont (très souvent) ceux qui marquent la transition. Mon album préféré de Dylan, par exemple est Bringing it all Back Home. Mon album préféré des Beatles est Revolver, celui où ils commencent à élaborer des chansons trop difficiles à jouer en live, etc.
Electric Warrior peut être considéré comme un album de transition pour T.Rex. Le groupe / duo est déjà bien électrifié (dès l'ouverture, la guitare de Mambo Sun semble entamer une véritable parade nuptiale) a renoncé aux textes sur les sorciers et autres licornes mais n'a pas encore abandonné les morceaux joués à la guitare acoustique : ils ne disparaitront que sur The Slider, l'album suivant. Cosmic Dancer (connue de tous ceux qui ont vu le film Billy Elliot, les autres feraient bien de regarder la prochaine rediffusion télé) et Girl sont d'ailleurs parmi les plus grandes réussites de cet album.
Electric Warrior n'est pas le chef d'œuvre de T.Rex. Pas seulement en tout cas. C'est bien plus que ça. C'est un chef d'œuvre tout court. Un album que tout le monde devrait posséder et écouter de temps à autre. Pour se rappeler combien le rock peut apporter de joie. Des riffs jouissifs, des invitations à danser et quelques douceurs. Que demander de plus ?
Et dire que je l'ai initialement acheté à cause d'un "plagiat" (disons un emprunt, pour éviter un procès en diffamation)... En effet, Cigarettes & Alcohol d'Oasis est très largement inspiré de Get it On. Il y a vingt ans, quand la connexion Internet de mes parents n'était pas ce qu'on peut connaître aujourd'hui, j'ai acheté Electric Warrior uniquement parce que je voulais entendre cette version originale dont j'avais vaguement entendu parler...

Electric Warrior

T. Rex

Straight Ahead 1971 / 1998

01 - Mambo Sun

02 - Cosmic Dancer

03 - Jeepster

04 - Monolith

05 - Lean Woman Blues

06 - Get it on

07 - Planet Queen

08 - Girl

09 - The Motivator

10 - Life's a Gas

11 - Rip Off