mercredi 30 septembre 2020

0519 - The La’s


Je prends les choses à rebours, dirait-on. J’évoquais hier Cast avant d’avoir parlé des La’s. C’est mettre la charrue avant la beuh...

Comme je le disais hier All Change de Cast est l’héritier direct - en un peu plus grossier, moins ciselé - de The La’s, premier et unique album (homonyme, donc) des La’s. Je ne me rappelle en revanche pas quel album j’ai acheté le premier. Si j’avais déjà All Change au moment où j’ai acheté The La’s ou le contraire.
Comme je ne me rappelle pas à coup sûr si j’avais déjà Don’t Believe the Truth d’Oasis avant d’acheter The La’s ou non. Non, je crois que j’avais déjà The La’s. La question est pour moi d’importance - jeu de mots, voir plus bas. En effet, si j’ai acheté The La’s, c’est sur la recommandation expresse de Noel Gallagher. Il en parlait à un moment sans arrêt en interview et comparaît ses chansons à celles de Lee Mavers, leader omnipotent et un peu (beaucoup) siphonné des La’s. Comparaison qui lui tenait tellement à coeur, qu’il finit, comme à son habitude par plagier le groupe de Liverpool (on parle toujours des La’s, pas des Beatles, que Nono a aussi beaucoup plagié) : The Importance of Being Idle (et il en sait quelque chose, le Noel - et moi aussi) extrait de Don’t Believe the Truth emprunte largement à Clean Prophet, l’un des 5 bonus (dit-on boni ?) de cette édition CD sortie en 2001.

Sinon, quel est le dernier mot prononcé sur The La’s (la version d’origine, qui s’arrête à Looking Glass) ? Cast.

The La’s
The La’s
Go! Discs 1990 / 2001

01 - Son of a Gun
02 - I Can’t Sleep
03 - Timeless Melody
04 - Liberty Ship
05 - There She Goes
06 - Doledrum
07 - Feelin’
08 - Way Out
09 - I.O.U.
10 - Freedom Song
11 - Failure
12 - Looking Glass
13 - All by Myself
14 - Clean Prophet
15 - Knock me Down
16 - Over
17 - I.O.U. (alternative version)

mardi 29 septembre 2020

0518 - All Change


J’ai acheté All Change de Cast en même temps que Coming Up dans la boutique Oxfam dans laquelle j’effectuais mon stage ouvrier (un des passages obligés des écoles d’ingénieurs), à l’été 2005, à York.

C’était une librairie d’occasion avec un petit coin musique, CD et vinyles. Aucun salarié, que des bénévoles, qui assuraient des créneaux, d’une ou deux heures hebdomadaires ou de quatre heures quotidiennes, chacun selon ses disponibilités. Moi seul, en ce mois d’août, y passait toute la journée, de l’ouverture à la fermeture (sauf le week-end, libre).
Présent toute la journée, je m’étais improvisé DJ. Coming Up est beaucoup passé sur la platine avant que je l’achète. All Change de Cast aussi. Jusqu’à ce qu’on me demande de ne plus passer ce dernier. Visiblement, ça déplaisait. Je n’ai pas bien compris (accent à couper au hachoir du Nord de l’Angleterre... et ma propre incompétence en langue rosbive (féminin de rosbif)) si c’étaient les clients qui n’aimaient pas ou si c’étaient les autres bénévoles. Quand je n’ai plus eu droit de la diffuser dans les haut-parleurs de la boutique, je l’ai acheté. Aussi simple que ça.

Je ne sais pas ce qu’on peut reprocher à Cast au point de s’en plaindre. La voix légèrement nasale du chanteur ? Les chansons qui sonnent un peu trop comme les La’s ou, plutôt, comme du sous-La’s ? Ce n’est pas une critique. Lee Mavers, leader des La’s était un orfèvre à la recherche de la chanson pop parfaite, recherche qui l’a mené à la folie et dans l’impasse après un seul album. John Power, ex-bassiste et seul autre membre permanent des La’s, a beaucoup appris de son ex-collègue de groupe, mais est resté un honnête artisan, soucieux de bien, très bien faire sans chercher à atteindre l’inaccessible.
Rien que pour un single comme Alright (rien à voir avec celui de Supergrass), All Change mérite une écoute. Et il faut vraiment ne pas aimer la pop anglaise pour s’en plaindre.

All Change
Cast
Polydor 1995

01 - Alright
02 - Promised Land
03 - Sandstorm
04 - Mankind
05 - Tell it Like it Is
06 - Four Walls
07 - Finetime
08 - Back of my Mind
09 - Walkaway
10 - Reflections
11 - History
12 - Two of a Kind

lundi 28 septembre 2020

0517 - Coming Up


J’écoute beaucoup de Suede en ce moment. Beaucoup, c’est beaucoup dire. Je n’ai que deux disques du groupe de Brett Anderson, Night Thoughts et Coming Up. J’alterne entre les deux. Ce n’est pas assez. Je vais augmenter ce nombre dans les jours, semaines à venir. Acheter au minimum les albums. Suede en a, en dehors des live et des compilations, publié huit en près de 30 ans (dont dix d’inactivité totale). Pour les plus anciens disques, ce sera sûrement en éditions deluxe (publiées en 2011), comprenant un deuxième CD avec faces B, démos et inédits et un DVD live. On verra ensuite.
Ce n’est pas assez, disais-je, car Suede, à l’écoute des deux albums que je possède, est un groupe impeccable. Quasi parfait. Coming Up notamment, acheté il y a 15 ans à York dans la boutique Oxfam pour laquelle je bossais dans le cadre d’un stage ouvrier, est un album incroyable, gorgé de tubes (il n’a pas dû être aisé de choisir les singles) tout en affichant en homogénéité à toute épreuve. Un grand et bel album sans faiblesse aucune. Mes chansons préférées ? Le coup de poing She (que l’on peut entendre dans un épisode hallucinant de Luther - excellente série dont je n’ai pas encore vu la dernière saison), la conclusion (et dernier single) de l’album Saturday Night et surtout la désespérée Picnic by the Motorway qui ne mérite certainement pas que je tente actuellement de la massacrer à la guitare... I’m so sorry to hear about your world...

Coming Up
Suede
Nude 1996

01 - Trash
02 - Filmstar
03 - Lazy
04 - By the Sea
05 - She
06 - Beautiful Ones
07 - Starcrazy
08 - Picnic by the Motorway
09 - The Chemistry Between Us
10 - Saturday Night

dimanche 27 septembre 2020

0516 - Déjà Vu



En effet, Déjà Vu est le titre d’un album (et même l’album le plus connu) de Crosby, Stills, Nash and Young. Album n’est cependant pas le bon mot. Déjà Vu ressemble davantage à une compilation, une collection de chansons assemblées un peu au hasard.
Chaque membre du groupe était connu avant d’être dans CSNY - David Crosby faisait partie des Byrds (il semble que je n’ai pas encore chroniqué un seul de leurs albums, il va falloir réparer cet oubli), Graham Nash des Hollies (il faudra que je me penche un jour sur ce groupe), Stephen Stills et Neil Young de Buffalo Springfield - et chacun a veillé sur Déjà Vu à avoir sa part du gâteau. Du coup, chacun est venu avec ses chansons et les a chantées lui-même. 4 chanteurs différents pour 10 chansons, ça n’aide pas vraiment pour l’identité sonore - ce qui pourtant me semble primordial dans les notions même de groupe et d’album.

J’avais acheté Déjà Vu pour les chansons de Neil - Neil est le plus grand, l’ai-je déjà dit ? Oui, je l’ai sûrement déjà dit... c’est important de le répéter - notamment Helpless. C’est pourtant la mignonnette, l’innocente, la presque cul-cul Our House (de Graham Nash) qui me plait le plus. Le bonheur est toujours un peu niais, non ?

Déjà Vu
Crosby, Stills, Nash & Young
Atlantic 1970 / ????

01 - Carry On
02 - Teach Your Children
03 - Almost Cut my Hair
04 - Helpless
05 - Woodstock
06 - Déjà Vu
07 - Our House
08 - 4 + 20
09 - Country Girl (Whiskey Boot Hill / Down, Down, Down / « Country Girl » (I Think You’re Pretty))
10 - Everybody I Love You

samedi 26 septembre 2020

0515 - History - America’s Greatest Hits


Je connais - comme tout le monde je pense - A Horse with no Name, le (méga)-tube d’America depuis des siècles (au moins depuis le XXème, n’exagérons rien). Chanson sur laquelle il est difficile de ne pas avoir envie de chanter en yahourt en chœur et que je peux très bien m’imaginer écouter lors d’un road trip à travers les grands espaces américains - en voiture (à la place passager, la place du mort (de peur - j’imagine Natacha écraser la pédale sur ces grandes lignes droites infinies)) pas à cheval, faut pas déconner...
Chanson que, jusqu’à hier, je n’avais sur aucun disque. Pas même sur une compilation : c’est étrange, c’est exactement le type de chansons qui aurait toute sa place sur la B.O. de Forrest Gump - pas exactement un compliment, si ? J’ai vu plusieurs fois des albums d’America en soldes et en promotion, chez Gibert ou à la FNAC mais je n’ai jamais eu envie de les acheter. Pas envie de payer pour ce qui m’apparaissait comme du sous-Neil Young. Le jour où je trouverais un 45 tours de A Horse with no Name, ça suffira bien, me disais-je.

Une publicité pour je ne sais quoi, actuellement à la télévision, utilise Lonely People d’America comme fond sonore. Jolie chanson. Natacha s’étonne alors que nous ne possédions pas de disque d’America. Mari aimant et dévoué, bien que peu convaincu par cet achat, je commande History - America’s Greatest Hits. Reçu (avant-)hier. Et, à l’écoute de cette compilation, je dois réviser mon jugement sur le groupe (jugement fondé sur la seule A Horse with no Name) : non, America n’est pas du sous-Neil Young, c’est du sous-Crosby, Stills, Nash & Young. Bref, c’est gentillet, c’est joli, c’est certes produit par George Martin... mais c’est du Déjà Vu... ah ! ah ! excellent jeu de mots...

History - America’s Greatest Hits
America
Warner 1975 / ????

01 - A Horse with no Name
02 - I Need You
03 - Sandman
04 - Ventura Highway
05 - Don’t Cross the River
06 - Only in your Heart
07 - Muskrat Love
08 - Tin Man
09 - Lonely People
10 - Sister Golden Hair
11 - Daisy Jane
12 - Woman Tonight

vendredi 25 septembre 2020

0514 - The Beat Goes On


Different Gear, Still Speeding (titre pourri, non ?), le premier album de Beady Eye, groupe (très mal nommé, non ?) des ex-Oasis après le départ de Noel vers des abysses en solo (aux dernières nouvelles, il n’a pas fini de creuser), n’était pas une franche réussite. Non pas qu’il fut mauvais, ce n’est pas ce que j’ai dit, mais quand le meilleur morceau est une face B de single, c’est que quelque chose a cloché, que le processus n’a pas été à son terme.
In the Bubble with a Bullet (encore un titre pas génial - je ne vais rien dire, je ne suis moi-même pas très doué pour titrer mes textes) puisque c’est la chanson en question, en face B du single The Beat Goes On (une tentative d’hymne... oasisien) montre en effet un groupe qui cherche à construire des morceaux qui échappent aux formules toutes faites (contrairement à l’essentiel des morceaux de Different Gear, Still Speeding) tout en gardant l’immédiateté du rock. Bref qui cherche à s’approprier une forme de psychédélisme... il n’y parviendra (qu’à moitié, soyons honnête) qu’avec son second album, BE.
Nous habitions à Compiègne quand le premier album (et les singles extraits - dont The Beat Goes On) de Beady Eye est sorti. Autant dire que les trouver en magasin était mission impossible (de toute manière, j’achetais peu à l’époque - pas de thunes). C’est Gilles qui m’a offert le disque après que je lui ai parlé, lors d’un barbecue organisé chez lui, en Savoie, de In the Bubble with a Bullet que j’avais entendue sur YouTube. Merci, Gilles.

The Beat Goes On
Beady Eye
Beady Eye Records 2011

A - The Beat Goes On
B - In the Bubble with a Bullet

jeudi 24 septembre 2020

0513 - Interviews


Même punition, même motif. Je n’ai pas fini de bouder.

Oui, on ne l’a pas en double mais en triple. Natacha possédait les deux coffrets, ceux des singles de Definitely Maybe et de Morning Glory et moi, celui des singles de Morning Glory : le compte est bon. Je crois même en avoir possédé un quatrième exemplaire, de ce disque d’Interviews d’Oasis, acheté hors coffret. Si je le retrouve, vous y avez droit demain - je crois que je l’ai revendu, vous avez de la chance.

Interviews
Oasis
Sony 1994 / 1996

01 - Interviews

mercredi 23 septembre 2020

0512 - Interviews


Visiblement, que je chronique deux fois le même disque ne dérange personne. Pas un lecteur ne s’en était aperçu... quelle attention, bravo. Que je le confesse, l’avoue (et donc me pardonne à moitié) et tente de réparer mon erreur en écrivant un billet de remplacement n’intéresse personne : pas un qui soit allé voir mon post numéro 451bis. Pas un - les statistiques sont formelles, j’ai les preuves.

Je suis vexé. Fâché.

Ça vous est donc égal si j’écris deux billets sur le même disque ? Allons-y alors, pourquoi me casser la tête ? Ça tombe bien, ce disque d’Interviews d’Oasis, je l’ai en double.

Interviews
Oasis
Sony 1994 / 1996

01 - Interviews

mardi 22 septembre 2020

0511 - Interviews


Comme je l’ai déjà dit, j’ai joué, il y a près de vingt ans, au DJ et ai essayé de construire des morceaux en empilant des samples (faits maison) de basse, de batterie et de riffs de guitare. Pour ajouter des voix là-dedans, j’ai beaucoup puisé dans ce disque d’Interviews d’Oasis, à l’origine uniquement disponible dans les coffrets de singles des deux premiers albums. Échantillonner (c’est le verbe français pour sampler) des parties parlées est plus facile que de prendre des parties chantées : il n’y a pas de problèmes de mélodie, pas même d’harmonie.
J’ai donc dû écouter un jour ce disque en entier pour en tirer les meilleures passages. Pourtant, je n’ai plus aucune idée de ce qui est dit au cours de ces interviews pour des radios. Probablement d’ailleurs que je n’avais pas compris la moitié du charabia mancunien des Gallagher & co. Je me rappelle une seule question : Quel est votre Beatles préféré ? Réponse à l’unisson : Paul and George and Ringo and John Lennon. J’avais samplé cette réponse et l’avait mise en boucle sur un de mes méga-mixes... mixes heureusement disparus depuis longtemps - la Musique (avec la majuscule) ne s’en porte que mieux.

Interviews
Oasis
Sony 1994 / 1996

01 - Interviews

lundi 21 septembre 2020

0510 - The Drugs Don’t Work


Peu importe le morceau que je « travaille » à la guitare (en ce moment essentiellement Tattva, Cosmic Dancer et Let it be Me), je finis toujours par jouer The Drugs Don’t Work de The Verve. Je ne sais pas pourquoi cette chanson là. C’est une chanson que j’aime beaucoup mais sans que je la cite parmi mes favorites. Ce n’est pas non plus la première chanson que j’ai apprise, ni même l’une des premières - j’avais commencé (il y a près de 20 ans...) par du Oasis, beaucoup d’Oasis, les faces B en premier (je n’avais trouvé que ce livre de tablatures à la bibliothèque à Strasbourg) : Take me Away, Half the World Away, The Masterplan...

The Drugs Don’t Work à la guitare, je ne l’ai pas apprise à partir de la version studio mais à partir de la version démo (par conséquent plus dépouillée, où l’on entend mieux la guitare... et où Richard Ashcroft, niveau chant, en fait un peu (beaucoup) trop) que l’on trouve en face B du single. Ce qui fait que je chante fréquemment dans le refrain The drugs don’t work / They just make ME worse comme sur cette démo au lieu de They just make YOU worse comme sur la version finale.

Je ne suis plus très sûr pourquoi j’avais acheté le single The Drugs Don’t Work - c’était d’occasion, à l’Occase de l’Oncle Tom, Langstross, Strasbourg. J’adore The Verve, j’adore Urban Hymns et A Northern Soul mais ce sont des albums dans lesquels le niveau des chansons est par trop inégal. Entre les meilleurs morceaux et les moins bons, il y a un monde d’écart. Du coup, Je n’étais pas très tenté d’acheter les singles : je n’attendais rien d’éventuelles faces B. The Drugs Don’t Work est ainsi le seul single de The Verve que j’ai acheté à l’époque. Three Steps, la face B, sonne comme un jam. Plutôt réussi. Pas une bonne chanson pour autant, pas de celles qui donnent envie d’aller creuser beaucoup plus loin...

... mais je viens de nouveau d’entendre parler d’une face B, So Sister, sur laquelle j’avais déjà eu de très bons échos il y a 20 ans. Il va falloir chercher. Et si c’est aussi bon qu’annoncé, je serai peut-être tenté d’aller plus en avant dans la discographie du groupe.

The Drugs Don’t Work
The Verve
Hut 1997

01 - The Drugs Don’t Work (Radio Edit)
02 - Three Steps
03 -  The Drugs Don’t Work (Demo)


dimanche 20 septembre 2020

0509 - TNT


Un journal avait été créé par des élèves du lycée Kléber quand j’étais en première. Vous vous en doutez, je n’y ai aucunement participé. La seule fois où j’ai écrit un article pour cette feuille de chou, c’était à propos des grèves lycéennes de l’époque et, au dernier moment, j’ai eu la riche idée (autrement dire : la lâcheté) de ne pas le soumettre : mon opinion vis-à-vis de cette forte mobilisation de mes camarades (je me vante de ne pas avoir raté alors une seule heure de cours) n’était pas vraiment consensuelle...
Je n’ai participé qu’à deux journaux étudiants dans ma longue (ô combien longue) scolarité. À un article du journal du collège Boecklin : j’avais essentiellement fourni des photos pour illustrer le compte-rendu du voyage de classe à Berlin. Mes photos étaient moches. Très moches - je n’ai jamais été doué pour la photo - mais j’étais un des seuls à avoir fixé sur pellicule (la photo numérique n’existait pas encore) autre chose que la trombine de mes camarades qui, eux, avaient passé leur temps à s’entre-clicher. Et à un journal en CE2. De cette espèce de journal qui connut deux ou trois numéros (manuscrits, il n’y avait donc que deux ou trois exemplaires en circulation) et dont j’avais été à l’initiative, j’étais à la fois le rédacteur en chef et l’un des seuls « journalistes ». Bref, à part une demie page laissée à un copain et une autre demie page offerte à une fille qui me plaisait (j’étais un Don Juan à 8, 9 ans), je faisais tout ou presque dans ces 4 pages. Le travail d’équipe n’a jamais été mon truc. Fin de la digression.
Je ne me rappelle pas exactement quelle était la périodicité de ce journal lycéen, je ne me souviens d’ailleurs pas non plus de son titre et je me demande ce qu’il pouvait bien contenir. Le seul article dont je me souvienne parut au printemps 2000. Un élève (que je ne connaissais pas) y faisait un bilan des 4 précédentes décennies de rock et proposait un top 10 des albums parus pour chacune d’elle. Le top 10 proposé pour les années 90 m’a étrangement beaucoup marqué, notamment le podium : un album du groupe Morphine (que j’ai écouté il y a deux ou trois ans... j’ai trouvé ça naze - il faudra que je lui redonne une chance), Adore des Smashing Pumpkins (qui n’était pas encore mon disque préféré - avec Ladies & Gents... - je pensais même que ce n’était pas le meilleur Smashing Pumpkins) et, tout en haut, TNT de Tortoise.

Un peu comme Godspeed You ! Black Emperor, Tortoise est un nom de groupe que j’ai gardé en mémoire quinze ans, attendant le moment opportun, attendant d’être prêt, avant de me lancer à l’assaut de leur discographie. La musique de Tortoise comme celle de Godspeed You ! Black Emperor est souvent cataloguée sous l’étiquette post-rock, les deux groupes étant considérés (avec Mogwaï et Slint) comme les principales références du genre.
Étrange classification que celle un peu fourre-tout de post-rock : les deux groupes n’ont que peu en commun. Là où Godspeed privilégie l’épaisseur et l’intensité, Tortoise, au contraire, choisit une fausse simplicité, très épurée et très intellectualisée, perceptible dès le premier morceau, TNT dans lequel une batterie remplit tout l’espace sans pour autant cogner en tous sens (quel son de batterie fabuleux !) avant qu’une guitare dépose délicatement un riff aussi magnifique que peu spectaculaire (l’entendre une fois, c’est l’avoir en tête à vie) qui sera répété avec peu de variations tout au long de 7’30’’ sublimes. L’album avance ainsi, hors de tout cliché, et propose une musique à la fois évidente et pourtant totalement nouvelle. Il gagne aussi, sans qu’on y prenne gare, un peu en complexité au fur et à mesure de son avancée. Pour aboutir à une sorte de musique électronique hypnotique, qui faisait peur à ma Fripouille. Sur le dernier morceau, systématiquement, elle mettait les oreilles en arrière, écarquillait les yeux et miaulait dans ma direction d’un air inquiet...
Pas un album que je mettrais dans un top des meilleurs albums rock. Plutôt un album que je conseillerais vivement à qui veut entendre une forme de beauté nouvelle.

En cherchant des références internes à mettre en lien dans cet article, je me suis aperçu que j’avais chroniqué deux fois le même disque, à six mois d’intervalle presque jour pour jour. En relisant en diagonale, je suis rassuré : je ne me contredis pas trop entre mes billets numéro 270 et numéro 451. Vexé d’avoir commis une telle erreur, je vais immédiatement écrire un article 451 bis - que je vais antidater.

TNT
Tortoise
Thrill Jockey 1998

01 - TNT
02 - Swung from the Gutters
03 - Ten-Day Interval
04 - I Set my Face to the Hillside
05 - The Equator
06 - A Simple Way to go Faster than Light that Doesn’t Work
07 - The Suspension Bridge at Iguazù Falls
08 - Four-Day Interval
09 - In Sarah, Mencken, Christ, and Beethoven There were Woman and Men
10 - Almost Always is Nearly Enough
11 - Jetty
12 - Everglade

samedi 19 septembre 2020

0508 - Jazz Impressions of Japan


Après avoir acheté Time Out - et l’avoir aimé - je me suis naturellement intéressé au reste de la discographie du quartette de Dave Brubeck. Par où commencer cependant ? Il existe une bonne centaine d’albums référencés. Se repérer là-dedans sans carte ni boussole revient à visiter le Louvre sans idée précise de ce que l’on veut voir : on finit devant la Joconde mais on rate Gilgamesh - ce qui serait fort dommage (à double titre).

J’ai donc fait les choses à ma façon : je suis allé chez le disquaire, résolu à me laisser guider par mon instinct ou par tout élément qui trancherait en faveur d’un disque plutôt qu’un autre. Jazz Impressions of Japan était en promotion : 6 euros. Le prix étant un argument comme un autre, c’est avec cet album que je suis reparti.
Je ne suis pas uniquement vénal, la couverture m’avait aussi tapé dans l’œil - j’ai déjà dit, je pense, mon amour de l’art et de la peinture traditionnels japonais. À ce propos, une nouvelle fois, comme pour Time Out et pour (dans une moindre mesure) Mingus Ah Um, il n’y a pas de source clairement citée dans le livret pour l’illustration de couverture. Aucune mention de titre, d’auteur, d’époque ou de quoi que ce soit... c’est toujours (pour moi) une déception.

Jazz Impressions of Japan est une sorte de journal musical de voyage de Dave Brubeck au pays du soleil levant. Il compare d’ailleurs dans les notes de pochette chacun des morceaux ici présents à un haïku, expliquant vouloir à travers sa musique, comme dans cette forme poétique nippone, suggérer (et non décrire) une sensation à l’auditeur qui devra se montrer réceptif, laisser son esprit voyager, pour saisir ce qui est tu et en profiter.
Et en effet, ceux qui voudront faire l’effort de s’abandonner seront récompensés, l’album mérite un détour - l’allusion aux guides de voyage est un peu lourde non ? Je suis d’ailleurs étonné qu’aujourd’hui encore, de Dave Brubeck, ce soit systématiquement Jazz Impressions of Japan (ainsi que Time Out) que l’on retrouve dans les opérations promotionnelles. Ce disque se vend-il si mal qu’il n’ait d’autre horizon que les bacs à soldes ? Est-il si mauvais ? Si mal considéré ? Il est fort possible qu’en jazz (qui a dit aussi ?), j’ai des goûts de chiotte... mais tout de même... Ne pourrait-on pas de temps en temps proposer d’autres albums du quatuor de Joe Morello (je suis très fan du batteur miraud qui officiait derrière Brubeck) à prix réduit ? J’ai encore une centaine d’albums à découvrir... et d’autres voyages à entreprendre.

Jazz Impressions of Japan
The Dave Brubeck Quartet
Columbia / Sony 1964 / 2009

01 - Tokyo Traffic
02 - Rising Sun
03 - Toki’s Theme
04 - Fujiyama
05 - Zen is When
06 - The City is Crying
07 - Osaka Blues
08 - Koto Song

vendredi 18 septembre 2020

0507 - Peel Sessions


Retour à la numérotation normale (507ème numéro pour le 507ème jour de ce blog) après le marathon d’hier : j’ai déjà écrit le billet numéro 732, ça aurait été dommage de devoir le renuméroter...

Natacha a reçu cette après-midi sa dernière commande Amazon. Des accessoires de yoga : briques, roue de contorsion (ou je ne sais comment ça s’appelle exactement) et deux livres, le premier expliquant l’origine et la signification des postures de yoga, le second s’intitulant L’Hindouisme pour les Nuls (La Roulette Russe pour les Nuls rejoindra la collection sous peu - ou pas). L’occasion d’évoquer les Smashing Pumpkins - pas exactement le groupe préféré de Natacha - et leur morceau Siva (l’écriture anglophone du dieu qu’on appelle plutôt Shiva en français - je trouve la graphie Çiva plus étrange, plus originale).

Siva, excellent extrait de Gish, premier album des Citrouilles Épatantes, est incontestablement le morceau phare de cet e.p. enregistré live lors d’une des mythiques Peel Sessions (du nom de feu John Peel, célèbre animateur radio britannique, amateur invétéré de rock, fan absolu des Undertones et de leur morceau Teenage Kicks), ici secondé par une reprise des Animals (Girl Named Sandoz) et un titre inédit (Smiley).

J’ai acheté Peel Sessions très récemment, en même temps (c’était la même commande) que le single The End is the Beginning is the End. Pourquoi avoir autant tardé alors que j’ai commencé il y a plus de 20 ans à collectionner les disques des Pumpkins ? J’ai une mauvaise excuse. Une excuse tout de même. Une explication, disons. Ces Peel Sessions, je les avais sur un disque non officiel, un bootleg. Quand on vous dit que le piratage, c’est mal...

Peel Sessions
The Smashing Pumpkins
Hut Recordings 1992

01 - Siva
02 - Girl Named Sandoz
03 - Smiley

jeudi 17 septembre 2020

0506 - I’m Outta Time remixes


Autre méthode pour écrire rapidement un article : choisir un disque de remixes (ici le single I’m Outta Time d’Oasis), rappeler une fois encore que les remixes, c’est de la merde (je les écoute, au mieux, une fois ou deux) et que ceux d’Oasis n’échappent pas - loin de là - à la règle. Dire aussi que la chanson titre, signée Liam, n’est déjà pas terrible à la base (même si Liam chante particulièrement bien sur l’enregistrement studio) et que ce n’est finalement pas si grave si un DJ pseudo-star pose ses beats dégueulasses sur le morceau.

Mission accomplie, retard comblé. Retour à la normale demain matin à 8 h 00.

I’m Outta Time remixes
Oasis
Big Brother 2008

A - I’m Outta Time (remix)
B - The Shock of the Lightning (the Jagz Kooner remix)

0505 - Automne 2006


Encore deux billets à écrire aujourd’hui (en plus de celui pour demain) pour combler mon retard. Vous avez l’habitude, quand je veux faire vite, je n’hésite pas à prendre la solution de facilité. À savoir choisir une compilation que je n’ai pas écoutée depuis longtemps voire jamais écoutée sérieusement et me contenter de dire que c’est une compilation à laquelle je n’accorde aucun intérêt.
Dont acte avec Automne 2006, compilation offerte avec un numéro des Inrockuptibles. Une compilation qui commence avec Anaïs (qu’est ce qu’elle m’a fait souffrir celle-là avec sa Christina qui passait en boucle sur Ouï FM (merci les quota de chanson française) quand je bossais au labo) et contient du Michel Delpech, ça ne donne pas vraiment envie d’aller jeter une oreille - les deux encore moins. Puis en regardant plus attentivement la tracklist, on s’aperçoit que Bashung et Christophe sont aussi de la partie. À creuser, donc. Plus tard. Oui, plus tard. Parce que pour le moment, j’ai d’autres billets à rédiger.

À dans 4 heures...

Automne 2006
Les Inrockuptibles 2006

01 - Christina (Anaïs)
02 - Ponciana (Lura)
03 - Innulamane (Toumast)
04 - The Sloganeer (radio edit) (Meshell Ndegéocello)
05 - Trop de Lichen (Franck Monnet)
06 - Ikyadar Dim (Tinariwen)
07 - Et Paul chantait Yesterday (Michel Delpech & Barbara Carlotti)
08 - Dieguema (Africando)
09 - Ice Cream (Jacques Higelin)
10 - To Bill (Chloé Mons, Alain Bashung & Rodolphe Burger)
11 - La Man (feat. Christophe)
12 - Stances à un Cambrioleur (Pauline Croze)

0504 - Pressure on You


Alors que j’avais certainement (et comme à mon habitude) bu un verre (ou deux) de trop et qu’en conséquence je m’enflammais au cours d’une conversation au départ probablement anodine, mon beau-père, David, m’a dit que j’étais excessif. Je suis excessif en tout, lui ai-je répondu.
Une contrariété, une difficulté peut me plonger dans des abîmes de désespoir. Une vague amélioration et je suis remonté comme un coucou, reparti dans trop de projets à la fois pour mes faibles capacités de travail. Excessif. Auto-diagnostic : légèrement bipolaire. Je préfère une appellation moins usitée de nos jours : celle de maniaco-dépressif.

Quatre jours de désespoir, à me sentir incapable de produire quoi que ce soit, à songer à tout laisser tomber. Regain de forme. Je reprends à peine le travail et voilà que je me remets immédiatement la pression (et je la ressens, cette pression) sur les épaules à vouloir rattraper le plus rapidement possible mon retard et à écrire en un (ou deux, maximum) jours les billets qui manquent à l’appel, en plus de ceux que le rythme normal d’un post quotidien m’impose.
L’occasion d’évoquer l’un des groupes favoris, DuelsPressure on You, Pressure on Me. C’est le refrain du single Pressure on You, dont j’ai déjà évoqué l’édition CD et que je possède également en 7’’, acheté en lot sur eil.com avec les autres 45 tours du groupe. La face B ? Impossible to Deal With soit Impossible à gérer voire Impossible à supporter. Peut-on mieux me résumer ?

Pressure on You
Duels
Nude 2005

A - Pressure on You
B - Impossible to Deal With

0503 - Walking Shade


Comme je m’y attendais, ma commande du CD de l’album Cotillions de Billy Corgan a été annulée par la FNAC. À ce qu’il semble, il ne reste sur le marché français qu’une édition vinyle disponible chez Gibert. À 40 euros... J’hésite encore. Je ne comprends pas vraiment cette rareté - qui semble volontaire, organisée - du nouvel effort solo de Billy.

C’est dommage, c’est en solo que Billy a sorti ses meilleurs morceaux depuis la séparation des (vrais) Smashing Pumpkins, fin 2000. Même son premier album sous son nom propre, TheFutureEmbrace, fort décrié lors de sa sortie, me parait bien plus réussi que ses disques avec Zwan ou avec les Pumpkins reformés. Je l’avais aimé dès le début. À tel point que j’avais acheté le seul « vrai » single extrait de l’album, Walking Shade, bien que publié uniquement dans le format DVD-single et sans véritable face B - une hérésie quand on pense à l’époque où Billy Corgan écrivait cent chansons pour un album et pouvait se permettre de laisser de côté des merveilles comme Blissed and Gone. Autant dire que je ne l’ai pas regardé depuis bien longtemps, ce DVD...

Walking Shade
Billy Corgan
Martha’s Music 2005

01 - Walking Shade (video)
02 - Walking Shade (audio)
03 - Interviews from ‘There’

0502 - The Masterplan



J’ai mis en vente sur Rakuten mon troisième exemplaire de The Masterplan. En plus d’une semaine, il n’y a personne qui a ne serait-ce que regardé l’annonce. Je vais donc le garder, ce deuxième exemplaire de l’édition japonaise. Avec le livret de paroles traduites mais sans le livret bonus de photo. Et surtout sans le Obi puisque j’ai complété mon exemplaire précédent. En revanche, je n’avais pas prévu la petite odeur de poussière / humidité / renfermé.

The Masterplan
Oasis
Sony 1998

01 - Acquiesce
02 - Underneath the Sky
03 - Talk Tonight
04 - Going Nowhere
05 - Fade Away
06 - The Swamp Song
07 - I am the Walrus
08 - Listen Up
09 - Rockin’ Chair
10 - Half the World Away
11 - (It’s Good) to be Free
12 - Stay Young
13 - Headshrinker
14 - The Masterplan

samedi 12 septembre 2020

0501 - Live from KCRW


J’ai vu hier une vidéo, récente, de Nick Cave reprenant Cosmic Dancer de T. Rex, seul au piano. Aux premiers accords, j’étais fébrile, espérant le meilleur, craignant le pire. Dès les première syllabes, la voix de baryton de l’Australien m’a pris à la gorge, je dus lutter pour ne pas verser une larme ou plusieurs - je suis un peu à cran en ce moment - c’était magnifique.

Je n’ai pas bien compris l’article (en anglais) du NME qui accompagnait la vidéo - lu en diagonale. Je crois que Nick Cave va publier un concert filmé, au cinéma, en DVD et en CD. Concert enregistré seul, au piano, sans public. Une performance live de confinement, donc. Mais j’ai peut être mélangé des informations. Peut-être aussi n’ai-je rien pigé.
Ce serait en tout cas un nouvel album live original pour Nick Cave. Le précédent (sauf si j’en ai loupé un entre temps) intitulé Live from KCRW était déjà du genre peu courant. Enregistré... en studio... dans les studios d’une radio, avec quelques dizaines de fans présents seulement, en fin de tournée pour la promotion de l’album Push the Sky Away.
Un album qui constitue une excellente porte d’entrée pour qui voudrait découvrir Nick Cave. Variété des styles (violence sonore (Jack the Ripper), intensité dramatique, presque théâtrale (The Mercy Seat), longs morceaux héritiers de ceux de Bob Dylan ou de Leonard Cohen (Higgs Boson Blues)) et diversité des époques (les 10 morceaux choisis puisent dans 25 ans de carrière) sans aucune perte de cohérence. Nick Cave est un géant trop souvent ignoré du rock, adulé par ses fans, ignoré par les autres, un univers à lui seul.

Quant à Cosmic Dancer, c’est Natacha que la chanson a fait pleurer plus tard dans la soirée... de douleur... quand j’ai essayé de la jouer façon Nick Cave, ma guitare remplaçant le piano.

Live from KCRW
Nick Cave & the Bad Seeds
Bad Seed Ltd 2013

01 - Higgs Boson Blues
02 - Far from Me
03 - Stranger than Kindness
04 - The Mercy Seat
05 - And no more Shall we Part
06 - Wide Lovely Eyes
07 - Mermaids
08 - People Ain’t no Good
09 - Push the Sky Away
10 - Jack the Ripper

vendredi 11 septembre 2020

0500 - Live by the Sea


Numéro 500. J’en profite pour créer une nouvelle catégorie, un nouveau hashtag interne : VHS. Il m’en reste quelques-unes, des VHS. Je n’ai évidemment pas (plus) de magnétoscope à la maison. Peu importe : toutes mes VHS, je les possède également en DVD. Que je ne regarde pas non plus. Ou très rarement.

Live by the Sea. Oasis en concert, début 95. Avant la sortie de (What’s the Story) Morning Glory ?. Une setlist centrée sur le premier album (on notera cependant l’absence, étonnante, de Shakermaker). Avec quelques faces B. Et les morceaux du single Some Might Say, seul extrait du second album déjà publié. Le groupe à son sommet ? Il suffit d’entendre Liam annoncer le premier titre, Rock N Roll Star pour en être convaincu... quelle rage !

Live by the Sea. Littéralement, En direct au bord de la mer. Ou Vivre au bord de la mer. En ce moment, c’est la seule image, la seule perspective qui m’enchante un tant soit peu.
Un rêve ? Un projet ? Une illusion ? Une mauvaise idée ?

Live By the Sea
Oasis
Picture Music International 1995

01 - Rock N Roll Star
02 - Columbia
03 - Digsy’s Dinner
04 - Some Might Say
05 - Live Forever
06 - Up in the Sky
07 - Acquiesce
08 - Headshrinker
09 - (It’s Good) to be Free
10 - Cigarettes & Alcohol
11 - Married with Children
12 - Sad Song
13 - D’Yer Wanna be a Spaceman
14 - Talk Tonight
15 - Slide Away
16 - Supersonic
17 - I am the Walrus

jeudi 10 septembre 2020

0499 - Healing Hands


Je vais faire une pause. Quelques jours. Quelques semaines peut-être. Non, pas quelques semaines, j’en doute, ce serait bien long. Une pause dans mes achats de disques. Trop de nouveautés sur lesquelles je n’ai pas eu le temps de me pencher sérieusement dernièrement. Trop de vieux disques que j’ai envie (ou pas, je ne sais pas trop, pour être honnête) de réécouter. Pas non plus envie d’aller faire le plein de découvertes à la médiathèque de Versailles. Pas envie de grand chose. Même peindre ou écrire - en particulier sur mes blogs - ne me motive pas outre mesure. Lassitude générale qui se manifeste en tout, y compris, donc, dans mes achats de disques. Bref, rentrée difficile.
Je n’attends plus qu’un disque, qui doit encore m’être livré à la FNAC, l’album Cotillions de WPC dont j’ai parlé il y a quelques semaines. Même si je crains fort que la FNAC finisse par annuler ma commande. La livraison a déjà du retard sur la date initiale.

Je resterai seulement vigilant sur l’apparition à la vente de disques qu’il faut savoir saisir quand l’occasion se présente. Sous peine d’attendre des mois ou plus avant de pouvoir en trouver un exemplaire. Comme l’édition des dix ans de Peasant, Pigs and Astronauts avec le morceau inédit Strangefolk qui, s’il tient ses promesses, devrait être magique. Parmi les disques qu’il ne fallait pas manquer, le 45 tours de Healing Hands de Crispian Mills, le seul disque solo du leader de Kula Shaker et des Jeevas. Deux chansons issues des sessions d’un album solo qui ne vit jamais le jour et qu’un petit label a publiées dix ans après leur enregistrement.
Le disque n’est pas courant et ne reste pas longtemps sans acheteur. J’ai reçu à en choper un exemplaire. Tant pis si les frais d’envoi me paraissait un peu élevés : je les ai rentabilisés en couplant ma commande avec le disque des Coral, Something Inside of Me.

Problème, je n’ai écouté le disque que le jour où je l’ai reçu, pas depuis. Comme je n’ai pas écouté Something Inside of Me depuis ce jour. Pas plus que je n’ai pu comparer la chanson Healing Hands avec sa version enregistrée par les Jeevas sur leur second album, Cowboys and Indians, reçu il y a deux jours et que je n’ai pas encore écouté en entier. Il est grand temps de faire une pause, le point et la part des choses... ou que je prenne des décisions encore plus radicales...

Healing Hands
Crispian Mills
Ho Hum Records 2010

A - Healing Hands
B - Be Merciful

mercredi 9 septembre 2020

0498 - Rock en Strophes 2008

 

Deux questions que se posent, se sont posé ou devraient se poser tous ceux qui s’essaient à la composition rock. La première : quand on veut écrire une chanson, doit-on commencer par le texte ou par la musique ? La deuxième : en anglais ou dans sa langue natale ?

Le festival Rock en Seine a répondu à ses deux questions à sa manière en lançant (lors de plusieurs éditions du festival) l’opération Rock en Strophes. Le principe ? Des auteurs (amateurs) proposent des textes en français. Un texte est élu. Des groupes tentent alors de mettre en accords majeurs le texte. Les « meilleurs » morceaux sont compilés sur un disque offert lors du festival. Je possède deux de ces compilations, celle de 2006 et celle de 2008.

Pour ma part, pour m’y être déjà essayé, je suis convaincu qu’il vaut mieux avoir accords et mélodie en premier, avant le texte, et que, pour ce second, l’anglais sonne mieux... peut-être ai-je tout faux - c’est pour ça que rien de ce que je n’ai composé me plait...

Bon le disque... Pauvre Rimbaud, pourquoi le mêler à un groupe qui s’appelle Tchen Tchen (mauvais goût, non ?) et à un autre qui s’appelle Les Ptits Malins ?

Rock en Strophes 2008
Rock en Seine 2008

01 - Ce que peut un Corps (Tchen Tchen)
02 - Ce que peut un Corps (Vinyl SA)
03 - Ce que peut un Corps (Ivan)
04 - Ce que peut un Corps (Les Ptits Malins)

mardi 8 septembre 2020

0497 - The Masterplan


Il y avait un Avis de Passage, déposé par le facteur, dans la boîte aux lettres, quand je suis rentré du taf à midi. Motif : absence. C’est ce qui est indiqué. Ce n’est pas une raison valable puisque le colis que j’attends est certes suivi mais n’a pas à être remis contre signature... Quant à ma boîte aux lettres, elle n’est certes pas aux normes mais il y a une boîte prévue pour les colis volumineux dans l’immeuble...
Ce n’est pas très grave, je ne suis pas à un jour près. À condition que le colis soit effectivement disponible au bureau de Poste demain. Ce n’était pas le cas la dernière fois... ils ont mis trois jours à retrouver mes derniers disques en provenance du Royaume-Uni et du Japon. J’ai bien cru qu’ils avaient perdu mon K-15 et mon Masterplan japonais entre mon domicile, le centre de tri et le bureau de poste.
Dans ce nouveau colis, qui lui aussi vient du Japon, un autre exemplaire de l’édition japonaise de The Masterplan - j’avais un peu anticipé l’autre jour en présentant cette compilation de faces B d’Oasis, je pensais alors recevoir mes deux exemplaires nippons dans les deux trois jours suivants ; c’était pour cela que j’avais décidé de présenter The Masterplan à ce moment là, pour fêter la réception des nouveaux exemplaires. Ça m’en fera donc en tout trois exemplaires, un européen et deux japonais - Natacha n’a rien dit l’autre jour quand j’ai dit que je l’aurai bientôt en triple, la preuve que je ne suis pas si déraisonnable dans mes achats... ou, a contrario, qu’il n’y a plus rien à faire pour moi dans ma folie collectionneuse.

Quel(s) intérêt(s) dans l’édition japonaise de The Masterplan ? Musicalement, aucun... En effet, contrairement à l’édition japonaise de Stop the Clocks qui compile deux titres de plus que l’édition européenne, The Masterplan propose les 14 mêmes titres exactement au Japon et en Europe. Il y a certes le livret des textes traduits (ainsi qu’un texte de présentation) en Japonais, ce qui est peu excitant pour moi qui peine déjà à bredouiller d’autres langues indo-européennes que la mienne. Il y a surtout un livret photo supplémentaire. Très bien fait, très soigné. Très beau... Et assez rare. La plupart des disques vendus d’occasion le sont sans ce livret. Voilà l’unique raison pour laquelle j’ai acheté l’édition japonaise.
Pourquoi prendre deux disques ? Le deuxième que j’ai commandé, celui que j’attends encore, n’était vraiment pas cher (et me permettait de rentabiliser les frais de port d’un autre disque) car il ne comporte pas le livret photo supplémentaire... mais est vendu avec le Obi... qui manquait au premier exemplaire... oui, j’ai acheté une bout de papier de 10 cm sur 5 environ... euh... quelqu’un est intéressé par le disque ?

The Masterplan
Oasis
Sony 1998

01 - Acquiesce
02 - Underneath the Sky
03 - Talk Tonight
04 - Going Nowhere
05 - Fade Away
06 - The Swamp Song
07 - I am the Walrus (live)
08 - Listen Up
09 - Rockin’ Chair
10 - Half the World Away 
11 - (It’s Good) to be Free
12 - Stay Young
13 - Headshrinker
14 - The Masterplan


lundi 7 septembre 2020

0496 - Voix de l’Orient Soviétique


Voix de l’Orient Soviétique appartient à la même collection que Bangladesh : Orgues à Bouche - Rituels des Murung que j’évoquais hier. Une collection (dirigée par une certaine Françoise Gründ) que j’affectionne particulièrement, avec ses couvertures dessinées à la main (par la même Françoise Gründ), ses livrets riches de textes de présentation précis et fouillés (écrits, je vous le donne en mille, par Françoise Gründ - c’est à se demander si elle ne travaillait pas seule) et la richesse sonore de son catalogue.
Des disques malheureusement chers et plutôt rares (la plupart n’ont pas été réédités). On réfléchira plus tard pour savoir qui est la cause et qui est la conséquence entre le prix et la rareté. Cette cherté des disques de la collection est la principale raison pour laquelle je n’en possède pas plus - surtout que, il faut bien l’avouer, je n’écoute pas non plus de la musique folklorique issue des quatre coins du monde en boucle, tous les jours... ça m’intéresse, j’en écoute volontiers de temps en temps, mais pas au point de payer 40 voire 60 ou 80 euros l’opus (ce sont des prix que l’on trouve sur Rakuten... pour de l’occasion, il va sans dire).

Voix de l’Orient Soviétique est un des premiers disques que j’avais emprunté à la médiathèque de Versailles après mon inscription. Pour faire la blague - c’est drôle comme titre de disque, non ? Non ? Ok, vous manquez d’humour...
Étonnamment, à l’écoute, ce n’était pas si mal que ça. Pas désagréable. Jusqu’à ce Termeh des Proverbes... Où le disque bascule dans l’irréel. Une voix comme on n’en entend jamais. Jamais. Une voix de gorge qui semble réinventer l’art du chant. Ce n’est pas beau. Ce n’est pas intéressant. C’est renversant. Comme si un nouveau monde s’ouvrait. Bien loin de l’occident policé. Il ne reste qu’à écouter la suite du disque. Qui réserve encore des surprises...
J’ai mis quatre ans à trouver le disque à prix « raisonnable ». Je ne regrette pas mon achat.

Voix de l’Orient Soviétique
Maison des Cultures du Monde 1989

01 - Kata Achoula (Ouzbékistan)
02 - Khoomei (Touva)
03 - Djiguittergeh (Kazakhstan)
04 - Termeh des Proverbes (Kazakhstan)
05 - Chant d’Amour (Turkménistan)
06 - Aman Aman (Turkménistan)
07 - Mugam Segah Zaboul (Azerbaïdjan)
08 - Pendjelikmendjelik (Arménie)
09 - His Kou Ghimeten Tchim Gidi (Arménie)
10 - Mecho Dacht (Arménie)
11 - Chant de Gourie (Géorgie)
12 - Soulinko (Géorgie)
13 - Nadouri (Géorgie)

dimanche 6 septembre 2020

0495 - The Racing Rats


Je viens de passer ma journée à soulever des frigos (oui, au pluriel), des canapés (oui, au pluriel), des cartons (là, le pluriel est normal), une cuisinière, etc. il ne va donc pas trop falloir compter sur moi pour retourner ma discothèque ce soir à la recherche d’un billet original pour demain.
Heureusement, j’ai commencé il y a quelques jours une petite série sur le single The Racing Rats, évoquant rapidement les CD 2 et 3 dont les pochettes sont aujourd’hui vides. Si elles sont vides, c’est que le CD 1 était vendu dans une espèce de coffret comportant deux emplacements supplémentaires pour recevoir lesdits CD. Mon coffret est donc complet - je crois d’ailleurs me souvenir que le CD 1 est le dernier de la série que j’ai déniché - et, moi, je n’ai pas à me casser la tête pour savoir quoi écrire.

Quant à The Racing Rats, on n’a pas fini d’en parler, il y a encore d’autres éditions de ce single... impression rétrospective d’avoir été une vache à lait... avoir acheté tous ces disques que je n’écoute plus (plus beaucoup) me permet au moins aujourd’hui de pondre rapidement un billet, pour les jours où je manque d’inspiration ou d’énergie...

The Racing Rats
Editors
PIAS 2007

01 - The Racing Rats (live)
02 - When Anger Shows (live)
03 - Lights (live)
04 - Smokers Outside the Hospital Doors (live)

samedi 5 septembre 2020

0494 - Ciné Dancing 3



Natacha n’a pas pu épouser Tom Cruise. Elle se contente donc de l’imiter. Et d’inventer des cocktails. Comme dans le film du même nom. Cocktail - si vous n’avez pas compris de quel film je parle. Je ne l’ai pas vu, le film. Je suppose qu’il est très mauvais. D’après Natacha, il l’est effectivement, très mauvais. Mais il y a Tom Cruise... jeune, en plus.
Il est neuf heures du soir. Je commence à peine à rédiger ce billet. Je suis très à la bourre. Dans la cuisine - il va bientôt falloir que je me mette à préparer le dîner. Pendant ce temps, Natacha prépare l’apéro. Prépare le cocktail dont elle a établi la recette. Recette que je vous donnerai peut-être en fin de billet. Il est vendredi soir. Après une telle semaine, on a bien droit de picoler un peu.

Il faudra cependant faire attention. Un cocktail de Natacha. Une bière avec le burger - oui, c’est le menu, ce soir. Et c’est tout. On doit déménager demain. Enfin, pas nous... déménager mon frère et sa petite famille. Je vais essayer de m’esquiver et de me contenter de faire des câlins à mon neveu...
On ne se bourre pas la gueule. Sinon, ça va encore finir à 3 heures du matin à brailler sur des compilations à moitié pourries. C’est le genre de choses qu’on fait, bourrés, brailler. Sur des compilations comme Ciné Dancing 3 qui appartenait à Natacha (elle a aussi les autres numéros de la série) et qui, comme son nom l’indique, compile des chansons (plus ou moins dansantes) entendues dans différents films. Compilation à moitié pourrie disais-je. En effet, pour l’excellent Percy Sledge, les toujours sympathiques Commitments (groupe qui n’a existé que le temps du film, je pense) et la culte Bette Midler, on a aussi droit aux ignobles Eurythmics (Annie Lennox me donne des frissons... de l’angoisse... comme dirait Dario - référence ciné pour rester dans le thème), à l’un des moins bons morceaux de James Brown (l’étron Living in America présent sur la BO du risible Rocky IV) et à un morceau ridicule des (faux) Beach Boys, Kokomo, présent sur la BO de Cocktail... on est revenu à l’introduction... quel formidable construction dans ce billet... quel talent... vous pouvez applaudir. Merci, n’en faites pas trop.

Ah, et la recette du cocktail ? C’est facile, c’est un tiers, un tiers et un tiers. Je garde son nom secret.

Ciné Dancing 3
BMG 1994

01 - Living in America (James Brown)
02 - Dancing in the Sheets (Shalamar)
03 - Sisters are Doin’it for Themselves (Eurythmics & Aretha Franklin)
04 - Neutron Dance (The Pointer Sisters)
05 - The Heat is On (Glenn Frey)
06 - Sexcrime (Eurythmics)
07 - Hard to Handle (The Commitments)
08 - Try a Little Tenderness (The Commitments)
09 - Roadhouse Blues (The Jeff Healey Band)
10 - The Rose (Bette Midler)
11 - When a Man Loves a Woman (Percy Sledge)
12 - Human Nature Radio Mix (Right Here) (SWV (Sisters with Voices))
13 - Licence to Kill (Gladys Knight)
14 - I Can Dream About You (Dan Hartman)
15 - Kokomo (The Beach Boys)
16 - Love is in the Air (John Paul Young)
17 - Car Wash (Strength Mix) (Rose Royce)
18 - In the Still of the Night (The Five Satins)

vendredi 4 septembre 2020

0493 - American Stars ‘n Bars


On ne juge pas un livre à sa couverture. Voilà une expression (est-ce un proverbe ?) bien idiote : lire le titre et la quatrième de couverture d’un bouquin peut vous sauver d’un ennui mortel et vous épargner de bien mauvaises lectures...
Et un disque ? Peut-on le juger à sa pochette ?

Si oui, alors American Stars ‘n Bars est un des pires disques de tous les temps. Une horreur. Qu’est-il donc passé par la tête de Dean Stockwell (l’hologramme Al dans Code Quantum et un des meilleurs amis de Neil Young - ils ont bricolé ensemble quelques films que je préfère ne pas voir) pour nous pondre une telle laideur avec visage de Neil écrasé contre une vitre, vue anti-érotique sous les jupons d’une femme ayant un penchant pour le whisky et crachoir tout droit sorti d’un saloon de western même pas spaghetti ?

L’album commence d’ailleurs doucement. The Old Country Waltz est la seule chanson à peu près emballante de la première moitié de l’album - elle ne l’est peut être d’ailleurs, emballante, que par contraste avec ses quatre suiveuses. Et, à mi-parcours, je me disais qu’acheter un disque pour le ridicule de sa pochette n’était pas une très riche idée - quand bien même ce serait un disque de Neil Young.
Il y a heureusement une deuxième moitié à cet album. Avec notamment Like a Hurricane (à ne pas confondre avec Hurricane de Bob Dylan), un morceau épique débordant de guitares dans le style de Cortez the Killer. Il y a surtout (à mon avis) Will to Love. Will to Love c’est le rêve de tous ceux qui ont déjà tenté de prendre une guitare folk et d’écrire une chanson (je plaide coupable). Neil, en état de grâce, le magnétophone en marche, assis auprès du feu (on entend tout au long de l’enregistrement le bois craquer et exploser), improvise une chanson (il confesse ne pas se souvenir exactement ce qu’il a joué), une merveille de douceur, un berceuse pour réconforter une amoureuse. Le morceau est tellement bon que cette démo, il l’utilise telle quelle (ou presque) sur album, n’ajoutant que quelques overdubs.
Will to Love, quand je l’écoute, est, pendant les quelques sept minutes qu’elle dure, la plus belle chanson du monde - sans contestation possible.

Peut-on juger un disque à sa couverture ? Peut-être. Mais pas un Neil Young.

American Stars ‘n Bars
Neil Young
Reprise Records 1977 / 20??

01 - The Old Country Waltz
02 - Saddle Up the Palomino
03 - Hey Babe
04 - Hold Back the Tears
05 - Bite the Bullet
06 - Stars of Bethlehem
07 - Will to Love
08 - Like a Hurricane
09 - Homegrown

jeudi 3 septembre 2020

0492 - Just a Poke


Je n’ai pas réfléchi en dessinant Fruit Psychédélique. Pas un gribouillage pour autant. Pas non plus quelque chose de très pensé. Je n’avais rien en tête en commençant. L’image s’est formée petit à petit, d’elle-même. Des petits éléments ajoutés au fur et à mesure les uns à côté des autres. Accolés. Des yeux. Des feuilles. Et des lignes. Ce qui ressemble à des moustaches est le fruit du hasard.
Ce n’est qu’après que je me suis dit que la couverture de Just a Poke du groupe Sweet Smoke m’avait probablement influencé lors de ce dessin. Inconsciemment. Ou alors, c’est un rapprochement que je fais a posteriori. Une illusion personnelle, cette impression que mon dessin et cette pochette de disque vieille de cinquante ans ont beaucoup en commun.

Cette pochette m’avait fait forte impression lorsque je la découvris, il y a trois ans de cela, en fouinant dans les bacs de la médiathèque de Versailles. Elle annonçait un album complètement dingue. La tracklist, composée de deux chansons seulement, renforçait ce sentiment que le disque serait complètement fou. J’avoue avoir été assez déçu, en l’écoutant, à l’époque. Ce n’était pas la folie que j’attendais. C’était une folie autre, différente. J’étais vite passé à autre chose.
Pourtant, en tombant sur cette pochette lors de ma dernière visite à Décibul, je n’ai pas hésité longtemps. Il me fallait cet album. D’autant que le disque comporte une petite rayure qui s’entend à peine à l’écoute et que, pour cette raison, je l’ai payé 10 euros seulement.

Cette fois, je savais que Just a Poke n’est pas le bordel intégral que j’espérais, la folie furieuse qui déborde à chaque mesure - je pouvais le déguster avec bien moins d’a priori. Ce sont au contraire deux morceaux longs, sinueux, patiemment construits, très réfléchis, aux arrangements soignés, qui se permettent de partir (légèrement) en vrille lors de soli virtuoses. Libres et jouissant pleinement de cette liberté - ce qui ne veut pas dire faire n’importe quoi. Comme si Led Zeppelin composait une suite à Stairway to Heaven tout en se moquant totalement de son éventuel succès commercial.

Just a Poke
Sweet Smoke
Columbia 1971

A - Silly Sally
B - Baby Night