En ce moment, j’écris rarement mes billets pour ce blog le matin. Il n’y a guère que le billet sur Rage que je me rappelle avoir entamé avant midi au cours des derniers jours voire semaines. Impression peut-être trompeuse... je suis en train de perdre la notion du temps. Le temps se dilate, l’espace se réduit disais-je l’autre jour.
Il ne suffit cependant pas de s’arrêter à ce constat. Il faut réagir. Mercredi 15 (hier, donc), 11h15, après avoir fait les courses (le frigo est rempli... de bières... mais pas que...), j’entame donc la rédaction du billet de ce jour. Ce sera Mingus Ah Um - je me le passe tout en écrivant.
C’est un album que je trouve étrangement joyeux. Étrangement dis-je car j’y reconnais immédiatement la patte (ruptures de rythmes, dissonances subites, basse toujours très cool...) et le son de Charles Mingus, que j’ai découverts sur Pithecanthropus Erectus et sur The Black Saint and the Sinner Lady qui ne sont certainement pas des albums que je qualifierais de guillerets. Ici, au contraire, je ne peux m’empêcher de sourire un peu niaisement (c’est le principe même du bonheur, d’être niais, non ?) lorsque j’écoute l’intro de Better Git It in Your Soul ou, surtout, Fables of Faubus, une sorte de vague d’allégresse monte en moi.
Mingus Ah Um est le dernier des quatre excellents disques de jazz que j’avais achetés sans les connaître chez Gibert, il y a quelques mois déjà. Sans les connaître, c’est vite dit, la réputation de Mingus Ah Um n’est plus à faire. Tous les sites consultés après la découverte de Pithecanthropus Erectus, toutes les biographies, discographies du contrebassiste recommande l’album comme un des sommets de son œuvre.
En fait, le disque n’a qu’un seul défaut : l’incomplétude de son livret pourtant plutôt fourni (fac-similé de la pochette, liste des musiciens et des sessions, photographies, notes d’accompagnement de l’édition originale et de la réédition...). On n’y trouve nulle mention de l’auteur de la pochette - ce n’est pas tout à fait exact, en tout petits caractères, en haut à gauche de la peinture, on peut déchiffrer Paintings by S. Neil Fujita ; ce me semble loin d’être assez. La pochette n’a-t-elle d’importance que pour moi ? Suis-je le seul à me fier à la couverture d’un disque pour l’écouter et, éventuellement l’acheter...
Celle-ci est donc due à Sadamitsu Neil Fujita. C’est lui qui avait également signé celle de Time Out.
Et maintenant, que vais-je faire de mon après-midi ?
Mingus Ah Um
Charles Mingus
Columbia 1959 - 1998
01 - Better Git It in Your Soul
02 - Goodbye Pork Pie Hat
03 - Boogie Stop Shuffle
04 - Self-Portait in Three Colors
05 - Open Letter to Duke
06 - Bird Calls
07 - Fables of Faubus
08 - Pussy Cat Dues
09 - Jelly Roll
10 - Pedal Point Blues
11 - GG Train
12 - Girl of my Dreams
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