lundi 31 août 2020

0489 - The Racing Rats


Fatigué. Les presque 11 kilomètres de ce matin - il y a longtemps qu’on avait pas couru autant. La perspective de la pré-rentrée demain, lundi (aujourd’hui donc). Le repas copieux de ce midi. Bref, les explications à mon manque d’entrain et d’énergie ne manquent pas. 

Pas trop d’idée non plus pour le billet du jour. Du coup, on va se contenter de compléter le billet d’il y a deux jours. Avec le CD 3 (sur 3) du single The Racing Rats. CD qui est en fait un DVD. Que j’ai regardé pour la dernière fois il y a certainement plus de 12 ans. Et, là aussi, la pochette est vide...

The Racing Rats
Editors
Kitchenware 2007

01 - The Racing Rats (video)
02 - Smokers Outside the Hospital Doors (VPRO Session @ Lowlands)
03 - An End Has a Start (video)

dimanche 30 août 2020

0488 - Something Inside of Me


J’ai promis de ne plus faire de billet sur Kula Shaker avant septembre. Je ne vais pas jouer sur les mots et vais tenir ma promesse. Au sens strict et au sens large. Je ne parlerai donc pas de cette commande qui est arrivée ce matin. Enfin si, je vais en parler mais pas de l’objet principal de cette commande, pas du disque - qui n’est pas de Kula Shaker mais s’en rapproche - pour lequel j’ai passé cette commande.

Les frais d’envoi depuis l’étranger pour des 45 tours étant souvent assez élevés - il n’est pas rare que j’en ai pour plus cher d’envoi que de disques même - il vaut mieux en commander plusieurs d’un coup pour les rentabiliser. Le vendeur chez qui j’ai passé ma commande proposait de nombreux disques 7’’ susceptibles de m’intéresser, au moins une douzaine. J’ai finalement choisi Something Inside of Me de The Coral. Pour la pochette. Et parce que je ne connais ni la chanson ni l’album dont elle est extraite. De The Coral, je ne connais de toute façon que trois albums, le premier que je n’ai écouté que deux ou trois fois à l’époque de sa sortie (et détesté - il faudra peut être que je réessaie) et les deux suivants que je possède dans une édition les rassemblant dans le même boîtier ; je n’ai jamais pris le temps d’écouter la suite de leurs aventures.
Avec ce single, Something Inside of Me, j’ai décidé de faire les choses à l’ancienne. Du temps où l’on attendait des mois durant la sortie annoncée d’un album. Où l’on n’avait rien d’autre pour patienter qu’un visuel de la pochette, que les déclarations approximatives d’un groupe qui parlait systématiquement de leur dernier disque comme de  leur meilleur à ce jour et que les critiques dans les magazines qui disaient tout et son contraire. Puis venait la sortie d’un single appelé à tourner en boucle. Découverte d’un premier morceau de l’album. Un simple avant-goût. Et d’une face B qui donnera, elle aussi, une indication (juste ou fausse) sur le son et le style de l’album. Et qui fera monter l’impatience. Pour le meilleur ou pour le pire.
Après deux écoutes du disque, je suis plutôt conquis. Aussi bien par la face A que par la face B. J’ai envie d’écouter l’album The Invisible Invasion. Je vais un peu attendre avant de me l’acheter. Faire monter le suspens, la tension. À l’ancienne.

Something Inside of Me
The Coral
Deltasonic 2005

A - Something Inside of Me
B - The Case of Arthur Tannen

samedi 29 août 2020

0487 - The Racing Rats


J’étais à Décibul il y a moins de deux heures. Passé voir si le gérant (c’est drôle, on se tutoie mais je n’ai aucune idée de son nom) avait cherché dans ses réserves l’album live de Led Zep The Song Remains the Same pour Natacha - j’en ai parlé il y a quelques jours. Non, il n’en a pas actuellement. Faudra repasser, c’est le genre de disques qui revient souvent dans les bacs de sa boutique mais en ressort assez vite... J’ai acheté d’autres choses... je n’ai pas pu m’empêcher... faut dire qu’il y avait du lourd, du très lourd... du magnifique... il a racheté une collection de 200 disques, la plupart en excellent état, ce week-end, je suis tombé au bon moment pour en choper deux très beaux - on en reparle plus tard... un jour... demain peut-être ? dans dix ans ? je ne sais...

Il y avait aussi un disque que je n’ai pas acheté. Le premier album de Deep Purple. Avec la version originale (ou presque... en fait, c’est déjà une reprise) d’une chanson qui a beaucoup compté pour nous cette année. J’ai vu aussi en consultant la tracklist au dos de la pochette qu’il y avait une reprise des Beatles - j’ai oublié quel titre. Pochette en très bon état d’ailleurs. Le hic ? La pochette était vide... Le gérant (c’est gênant de ne pouvoir le nommer, le désigner autrement, non ?) m’a confessé dans un éclat de rire qu’il ne sait pas où il a mis le disque, qu’il l’a peut être perdu...

Le rapport avec le single The Racing Rats d’Editors ? Aucun ou presque. L’anecdote de la pochette vide m’a seulement fait penser aux quelques pochettes de disques vides qui hantent ma discothèque et dont les CD 2 et 3 (sur 3) de The Racing Rats (illustration en tête d’article et tracklist ci-dessous : CD 2) font partie. Non, je n’ai pas égaré de disques - ou, quand je les égare, je m’arrange pour perdre aussi la pochette... Il se trouve que le CD 1 de The Racing Rats était vendu dans un petit coffret avec des emplacements prévus pour accueillir les deux autres CD. Où je les ai effectivement rangés. Mais j’ai, bien entendu, tout de même gardé les pochettes cartonnées. Vides, donc.

The Racing Rats
Editors
Kitchenware Records 2007

01 - The Racing Rats (live)
02 - The Weight of the World (live)
03 - Fingers in the Factories (live)
04 - An End has a Start (live)

vendredi 28 août 2020

0486 - 05/03


J’annonçai l’autre jour être décidé à débuter une collection de disques des excellents (au moins sur le premier album, nous verrons pour la suite) 22-20s. Quelques jours, semaines plus tard, j’ai joint les actes à la parole et commandé cet e.p. 05/03 trouvé neuf (c’est fou le nombre de vieux disques - celui-ci a 17 ans et n’a certainement pas été réédité - que l’on peut encore trouver emballé, sous cellophane d’origine) sur Rakuten en échange de quelques points de fidélité...
En commandant ce disque, je m’attendais à un e.p. comme en sortent les jeunes groupes repérés par un petit label avant de signer chez une grosse maison de disques. Je m’attendais à des versions brutes, pas vraiment des démos, mais des chansons pas tout à fait achevées de quatre titres du premier album, à un morceau un peu plus faible et à une reprise dont je ne savais quoi espérer.

Surprise, dans la pochette de carton brut se cache un e.p. live. Les quatre titres qui figureront sur le premier album sont proches de leur version finale mais avec ce supplément d’âme et d’énergie (notamment sur les soli, moins carrés, plus aventureux qu’en studio) qui rend les enregistrements en concert toujours intéressants (quand le groupe est bon). Messed Up, la chanson que je ne connaissais pas, est effectivement inférieure aux quatre autres - elle a fini, je crois, en face B de single. Quant à King Bee, la reprise d’un bluesman des années 50 (Slim Harpo) dont je n’avais jamais entendu parler, c’est la meilleure surprise de ce mini album. On y sent le groupe heureux de jouer, plus à l’aise encore qu’avec ses propres compositions, fier de ses racines blues, plus intense encore que sur le reste du disque.

Un e.p. qui donne très envie de poursuivre l’exploration de la discographie du groupe.

05/03
22-20s
Heavenly 2003

01 - Devil in Me
02 - I’m the One
03 - Messed Up
04 - Such a Fool
05 - 22 Days
06 - King Bee 

jeudi 27 août 2020

0485 - Funeral


Les bandes-annonces de films sont parfois trompeuses. Les critiques de films ont parfois tort. Les critiques cependant ont moins souvent tort que les bandes-annonces ne sont trompeuses... Il y avait longtemps que j’avais envie de voir La Vie Rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de et avec Ben Stiller. Depuis sa sortie, en fait. À cause de bandes-annonces. Et de photos extraites du film. Malgré les critiques mitigées. Voire mauvaises, dans certains cas.
On l’a regardé hier soir (lundi soir), sur W9 je crois. C’était pas terrible. Quelques (très) belles images - en même temps, c’est plutôt facile quand toute une partie du film se passe au Groenland et en Islande - pas mal d’ennui, beaucoup de manque de subtilité...
Au milieu du film, je reconnais une intro... je mets un peu de temps avant de mettre un nom sur la chanson et sur le groupe... il me faut attendre le début du chant pour arriver à formuler... Arcade Fire et Wake Up issu du premier album Funeral.

Je n’ai pas aimé Funeral les premières fois que je l’ai écouté. Arcade Fire et son premier album étaient précédés d’un concert d’éloges unanimes, tout le monde semblait avoir entendu et adoré ce groupe qu’on annonçait original, génial, différent, bourré d’imagination, prêt à ridiculiser et à ringardiser la concurrence. Je n’entendais qu’un groupe qui cherchait à se distinguer à tout prix en empilant dans un ensemble assez foutraque des idées plus ou moins inharmonieuses. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde (j’ai, bien sûr, découvert plus tard que l’amour pour Arcade Fire n’était pas si unanime) les trouvait si formidables - ceci dit, à la même époque, tout le monde trouvait Muse formidable aussi, ceci explique peut être cela...
Je me demande pourquoi j’ai insisté avec Funeral et Arcade Fire. Peut-être uniquement parce que le bouche à oreille était par trop insistant. J’ai fini par apprécier et même par adorer cet album étrange où ni le chanteur principal ni son épouse de chanteuse (sur quelques titres) n’ont une voix agréable, où les instruments semblent être toujours légèrement désaccordés, où les arrangements privilégient la volonté de surprendre à toute autre ambition et où la moitié (ou presque) des chansons portent le même titre : Neighborhood.
Dit ainsi, ça ne fait pas envie, je le concède. Il faut accepter d’être irrité par Tunnels, Laïka, Power Out, Wake Up et Rebellion - je cite les meilleures chansons de l’album - pendant un certain nombre d’écoutes pour découvrir qu’en dessous de leur aspect tordu et faussement extravagant, se cachent de vrais hymnes pop. La majorité n’aurait-elle pas toujours tort ?

Funeral
Arcade Fire
Rough Trade 2004

01 - Neighborhood #1 (Tunnels)
02 - Neighborhood #2 (Laïka)
03 - Une Année sans Lumière
04 - Neighborhood #3 (Power Out)
05 - Neighborhood #4 (7 Kettles)
06 - Crown of Love
07 - Wake Up
08 - Haiti 
09 - Rebellion (Lies)
10 - In the Backseat

mercredi 26 août 2020

0484 - Ungarische Tänze Nr. 1, 3, 5 und 6


Actes manqués ? Non, ce n’est pas du Goldman, qu’on se rassure.

Il y a 354 numéros de cela - soit presque un an - je concluais mon court billet sur les 21 Danses Hongroises de Brahms par Kurt Redel et l’Orchestre Symphonique de Budapest par cette constatation : « Il est grand temps que j’achète une autre édition et un autre enregistrement. »

Comment se fait-il, dès lors, que j’y ai mis aussi peu de bonne volonté ? Pourquoi n’ai-je jamais acheté le CD des 21 Danses Hongroises par Claudio Abbado pourtant croisé (le CD, pas Claudio - d’autant que, je viens de vérifier sur Wiki, il est mort depuis quelques années) à de nombreuses reprises chez Gibert ? Toujours autre chose, toujours « mieux » à me payer ? Vraiment ?
Pire, pourquoi, lors de mon passage fin juillet à Décibul, ai-je mis de côté cette sélection de 4 danses, les 4 meilleures ou les 4 plus célèbres (oserais-je parler de e.p. ? de single ? ça paraît toujours  étrange, peu naturel, en musique dite classique, de trouver des sélections, des extraits d’œuvre, des espèces de best-of) par Karajan et le Berliner Philharmoniker et l’ai-je finalement oublié au moment de passer à la caisse ?
Et comment, avant-hier, quand je l’ai de nouveau mis de côté, lors de ma dernière visite chez Décibul, ai-je réussi dans un mouvement très Chandler-Binguesque (ceux qui ont vu l’épisode comprendront) à faire tomber au sol le disque tout en gardant la pochette en main ?

Les 45 tours ne sont heureusement pas si fragiles qu’on le dit. Et même si ça craque un peu - le charme du vinyle vieilli - ces Danses Hongroises No. 1, 3, 5 et 6 par Karajan donnent envie de se payer l’album complet... Il est grand temps que je me trouve une édition complète de cet enregistrement.

Ungarische Tänze Nr. 1, 3, 5 und 6
Johannes Brahms / Herbert von Karajan / Berliner Philharmoniker
Deutsche Grammophon 1960

A1 - Nr. 1 g-moll : Allegro molto
A2 - Nr. 3 F-dur : Allegretto
B1 - Nr. 5 g-moll : Allegro
B2 - Nr. 6 D-dur : Vivace

mardi 25 août 2020

0483 - Aquarius / Let the Sunshine In


Passé hier par Décibul en fin d’après-midi. Pas acheté grand chose. Cinq 45 tours. Pas très grave, j’y ferai de nouveau un saut en milieu / fin de semaine, j’ai demandé au gérant de vérifier dans ses réserves s’il a le live de Led Zep’ The Song Remains The Same - c’est pour Natacha... qui m’attendait sagement à l’extérieur de la boutique, ce pourquoi je n’ai pas trop traîné dans la boutique d’ailleurs...

Parmi ces cinq 45 tours, Aquarius / Let the Sunshine In par The Electric Hair. Les deux chansons sont ici bien séparées, pas comme dans le medley dont The Fifth Dimension a fait un tube et que l’on retrouve dans toutes les compilations de musique américaine des années 60. Autre originalité, ces versions par The Electric Hair ne comportent pas de partie chantée. Ce sont des instrumentaux où les synthétiseurs (rudimentaires et assez kitsch) sont mis en avant.

On a compris, c’est plus rigolo que vraiment bon... Natacha m’a d’ailleurs demandé pourquoi je ne demandais pas à écouter les disques avant de les acheter. Comme je lui ai répondu : vaut-il mieux acheter un disque un peu naze par hasard ou l’écouter d’abord et l’acheter en toute conscience justement parce qu’il est naze ?
En effet, ce n’est pas un disque que je vais réécouter souvent. Mais si je l’avais écouté avant de l’acheter, j’aurais probablement investi mes deux euros tout de même... juste pour la blague. Et puis, rien que pour la pochette plutôt sympa et ce petit encart « Offert par Antar », comment ne pas craquer ?

Aquarius / Let the Sunshine In
The Electric Hair
Philips 19??

A - Aquarius
B - Let the Sunshine In (The Flesh Failures)

lundi 24 août 2020

0482 - Shaking the Ashes of our Enemies


Le problème que j’ai à publier mes billets sur ce blog à 8h00 du matin est que je suis (plus ou moins, enfin plutôt plus que moins) obligé de les écrire la veille. Je les écris parfois jusque tard le soir mais, la plupart du temps, je les écris dans l’après-midi voire, comme aujourd’hui, le matin, quelques 21 heures avant leur publication. En quoi est-ce un problème ? Je ne sais pas à l’instant où j’écris dans quel état d’esprit je serai le lendemain matin... et je ne sais donc pas quel ton donner à ce billet du jour d’après... et quand je dis jour d’après, je ne parle pas que de la fin des vacances...

Grande victoire, petite victoire, défaite, déroute... dans tous les cas, il y aura ce matin (demain matin) du mal de crâne et un réveil difficile après une mauvaise nuit... pour le meilleur ou pour le moins bon. 

The Parisians - quel fabuleux nom de groupe !!! - faisaient partie de la vague des baby-rockers comme certains les ont surnommés il y a douze voire quinze ans. Avec les Naast. Les Shades. Les BB Brunes. Les Plastiscines. The Parisians étaient certainement - de loin - les plus doués - j’ai vu les Parisians trois fois en concert, tous les autres au moins une fois : il n’y avait pas photo. Et ce sont les seuls qui ont refusé de se renier et de chanter en français. Pourquoi chanter en français alors que ce sont les Strokes et les Libertines qui leur ont donné envie de monter un groupe ? Sans même parler du fait que le rock en français, c’est très très souvent très très moche...
Ce refus de chanter en français leur a coûté trois ans au moins. Personne en France ne voulait signer un groupe anglophone. Leur album Shaking the Ashes of our Enemies (Remuer les cendres de nos ennemis) s’en ressent. Il sonnait déjà un peu usé à sa sortie. Pas fondamentalement mauvais. Simplement passé, dépassé. Le coche avait été loupé.

À nos joueurs ce soir (hier soir) de ne pas rater l’occasion.

PS (dix minutes après le match - (un peu) bourré (mais pas trop)) : on a raté l’occasion.... mais ce n’est que partie remise... et puis, de toute façon, être Parisien, c’est toujours mieux que d’être Munichois... oui, on est arrogants même dans la défaite...

Shaking the Ashes of our Enemies
The Parisians
Bonus Tracks Records 2010

01 - Dark Story / Tough City
02 - Time for Nothing More
03 - Next Round is on Me
04 - Just Like...
05 - I’ve Got to Go
06 - Hips N’ Lips
07 - Kiss your Smile
08 - Difficult Times
09 - The Way you Got Me
10 - Why Choose One Side
11 - Stop the Movement

dimanche 23 août 2020

0481 - Wonderwall


Jamais deux sans trois à ce qu’il paraît.

On a déjà joué et éliminé deux clubs teutons durant cette campagne de Champions League, voilà qu’un troisième - et pas des moindres - se présente à nous comme ultime adversaire, ultime obstacle avant le Graal footballistique qui constituerait un beau cadeau d’anniversaire pour les 50 ans du premier match officiel du club - le quart de finale contre les Bergamotes de l’Atlante (ou quelque chose du genre) avait eu lieu le jour de l’anniversaire des 50 ans de la fondation officielle du club - en espérant que les (gros) Bavarois ne brisent pas nos doigts croisés comme ils l’avaient fait à coup de poteaux carrés contre les Vers reluisants, il y a 44 ans - si j’ai bien compris l’histoire... bon, ok, mes jeux de mot ne sont pas excellents.

J’ai mis Wonderwall, le single d’Oasis en avant lors des deux premiers matches de ce Final 8 lisboète, on va donc poursuivre sur la même voie pour le troisième et dernier match, en espérant que ça nous porte chance. Le sport rend con : voilà que je (re)deviens superstitieux. Et de toute façon, je n’allais pas choisir une chanson allemande sur le foot pour illustrer ce match, si ?
J’en profite, puisque je ne l’ai pas encore fait, pour m’étonner que Round are Way n’ait pas été choisie pour figurer sur la compilation de faces B The Masterplan (et je ne parle pas de The Masterplan parce que... non, n’anticipons pas...) alors que des chansons comme Underneath the Sky et Going Nowhere font partie de la sélection... non seulement la chanson est sympa mais, en plus, c’est une chanson qui a connu ses trois minutes de gloire en étant chantonnée par Ewan McGregor dans A Life Less Ordinary (Une Vie Moins Ordinaire)... certes un film pas terrible... Noel n’avait, à l’époque, déjà pas très bon goût.

Ah et comment se fait-il que je puisse encore faire un billet sur le 4 titres de Wonderwall ? L’aurais-je en double ? Oui, nous l’avons en double, l’un appartenait à Natacha, il faisait partie d’un coffret de singles (présenté sous forme d’un paquet de cigarettes Benson & Hedges), l’autre était à moi. Mais nous l’avions même en triple à l’origine, j’ai revendu un de mes deux exemplaires. Pourquoi l’avais-je, moi, déjà en double ? Parce que l’illustration sur le disque dans le boîtier de singles est mauve alors que celle de l’exemplaire « courant » est grise. La seule différence ? Oui, c’est ça être collectionneur, c’est aussi s’intéresser à la couleur du disque. Certains vont même jusqu’à vérifier la matrice du disque pour savoir quelle entreprise l’a pressé... mais ces collectionneurs-là sont vraiment maniaques, non ?

Wonderwall
Oasis
1995

01 - Wonderwall
02 - Round are Way
03 - The Swamp Song
04 - The Masterplan

samedi 22 août 2020

0480 - The Bartender and the Thief


Pochette pas terrible. Chanson titre médiocre. Faces B très dispensables.
Ça tombe bien, j’ai pas envie de m’étendre, je suis pas d’humeur.

The Bartender and the Thief
Stereophonics
V2 1998

01 - The Bartender and the Thief
02 - She Takes her Clothes Off
03 - Fiddlers Green

vendredi 21 août 2020

0479 - End of the World


J’ai dit lors d’un précédent billet que nous avons pas mal discuté, le gérant et moi, au cours de ma dernière visite chez Décibul, fin juillet. Il réagissait aux disques que je mettais de côté, m’en proposait d’autres en conséquence. Quand j’ai mis It’s Five O’Clock dans la pile des disques que j’étais susceptible d’acheter, il m’a demandé si j’avais déjà écouté des albums d’Aphrodite’s Child. Oui, 666. Il m’a sorti de ses bacs End of the World (excellent état, prix très convenable). C’est un groupe très psyché à côté de ses singles un peu kitsch, a-t-il ajouté (ou à peu près). Le mot kitsch n’a peut-être pas été prononcé. C’était peut être le mot niais à la place...
Il a aussitôt mis le disque sur la platine. Le disque a tourné pendant que je finissais de trier les 45 tours. Et je suis reparti avec, en plus des trois 45 tours choisis - j’en ai acheté moins que prévu, justement pour me payer l’album tout en restant dans le budget prévu (oui, je m’impose des limites).

Psyché ? En dehors de l’adaptation du Canon de Pachelbel, la très calibrée (et très belle, à mon humble avis) Rain and Tears, l’album comprend en effet des morceaux complètement déments. Les trois premières chansons ressemblent vaguement à du Lennon façon Being for the Benefit of Mr. Kite !. Ma préférée de l’album, qui conclut la face A, The Grass is no Green semble elle indiquer la voie que prendra le groupe sur 666 avec son ambiance oppressante et ses accélérations inattendues.
C’est cependant sur la face B que l’album se débride totalement, part dans tous les sens. Musique folklorique, rythmiques funky, chant traditionnel, imprécations (ou quelque chose qui y ressemble), accélérations, brusques décrochages, arrangements hypnotiques, tout se mêle pour créer un ensemble qui parvient à la fois à être inquiétant et donner envie de danser - sur on ne sait plus quel pied.

Comment End of the World peut-il encore être aujourd’hui encore aussi sous-estimé ? (il apparaît trop rarement dans les listes des disques incontournables - l’article Wikipédia sur Aphrodite’s Child parle de End of the World comme d’un album pop moins complexe que 666 : l’auteur l’a-t-il seulement écouté ?) Parce que les membres du groupe sont Grecs ? Parce que Boris Bergman, peu aimé de la critique, est le parolier de toutes les chansons ? Parce que Demis a préféré jouer au variéteux à deux balles après la dissolution du groupe ? Parce que la postérité est une... (à compléter par l’insulte de votre choix) ?

End of the World
Aphrodite’s Child
Mercury 19??

A1 - End of the World
A2 - Don’t Try to Catch a River
A3 - Mister Thomas
A4 - Rain and Tears
A5 - The Grass is no Green
B1 - Valley of Sadness
B2 - You Always Stand in my Way
B3 - The Sheperd and the Moon
B4 - Day of the Fool

jeudi 20 août 2020

0478 - It’s Five O’Clock


Visite du 22 juillet chez Décibul (qui rouvre aujourd’hui, mercredi 19 août, après congé), suite. Dans les piles de 45 tours, deux exemplaires de It’s Five O’Clock des formidables Aphrodite’s Child - j’ai déjà parlé de mon amour pour le groupe de Vangelis et Demis Roussos. J’ai choisi, évidemment, celui qui semblait, à l’œil, en meilleur état.

Tout le monde connaît la pop baroque, presque précieuse, de It’s Five O’Clock, à ranger aux côtés de Rain and Tears et de Winter, Fall, Spring, Summer (à moins que ce soit Fall, Spring, Summer, Winter ou une autre permutation entre les 4 saisons (pas celles de Vivaldi / Richter) - je ne me rappelle jamais dans quel ordre le titre d’Aphrodite’s Child les évoque, je sais juste que ce n’est pas dans l’ordre chronologique) au rayon des singles (quasi-)parfaits, de ceux qui restent en tête après une seule écoute, y tournent en boucle sans jamais être agaçants.

Funky Mary présente, elle, une autre face (ah ah ah) du groupe, plus expérimentale, moins consensuelle, moins commerciale. C’est d’ailleurs à ça que devraient toujours servir les faces B, non ? La face B n’est-elle pas un espace de liberté ? Funky ? La chanson porte bien son titre, la batterie embarque le morceau dans un trip dansant, pendant qu’un vibraphone apporte la touche jazzy. Quant au chant, il fait moins appel au vibrato de Demis Roussos qu’à l’habitude et la ligne mélodique semble même anticiper les morceaux techno-dance des années 90 - rien que ça. Une face B qui montre qu’Aphrodite’s Child n’était pas qu’une machine à tubes - ce qui est déjà pas mal - mais aussi un vrai bon groupe psychédélique.

It’s Five O’Clock
Aphrodite’s Child
Mercury 1970

A - It’s Five O’Clock
B - Funky Mary

mercredi 19 août 2020

0477 - Road to Rouen


Cet été a été (tiens, c’est rigolo été a été... en plus c’est palindromique) une succession de projets, d’annulations, d’abandons, d’imprévus, d’empêchements. À tous les niveaux. Sans cesse. Et donc, également, une succession d’improvisations, de plans de dernière minute, de coups de tête - ou presque - pour combler les trous, ne pas se retrouver le bec dans l’eau...

Ainsi, alors que c’était prévu puis que nous avions laissé tomber l’idée puis que nous avions envisagé de nouveau puis abandonné le projet encore une fois, nous irons demain, sur la journée, faire un tour à Étretat. En fait, c’était hier. J’écris ceci lundi. Nous allons à Étretat voir les falaises, demain, mardi. Hier donc, si vous lisez ce billet le jour de sa publication. Il y a quelques jours, si vous lisez avec plus de retard... Peut être ramènerai-je de Normandie quelques croquis ou pochades et le sentiment de ne pas avoir rien (ou si peu, bien trop peu) produit durant mes vacances...

La route d’Étretat depuis Versailles étant également celle de Rouen, profitons-en pour évoquer Supergrass et leur cinquième album, Road to Rouen. Très rapidement. Très très rapidement. Car, désolé de le dire mais je ne déteste même pas Road to Rouen. C’est un album qui m’indiffère totalement. Comme s’il n’existait pas. Ce qui est pire que tout. Tant qu’à se rater, il vaut mieux se rater dans les grandes largeurs. Road to Rouen n’est pas totalement loupé. Il est simplement ennuyeux et sans intérêt. Vain. Supergrass a voulu montrer qu’ils pouvaient être un groupe sérieux et capables d’écrire des chansons. Ils n’ont réussi qu’à perdre l’humour qui faisait tout leur charme. À être chiants.

C’est Natacha qui avait acheté le disque, à l’époque de sa parution. Elle l’a tellement peu écouté que, lorsque je tentai de donner une nouvelle chance à l’album, en le passant, il y a quelques semaines, elle ne l’a même pas reconnu, elle a mis très longtemps à comprendre qui et ce que c’était... Un disque oublié et à oublier.

Road to Rouen
Supergrass
Parlophone 2005

01 - Tales of Endurance (Parts 4, 5 & 6)
02 - St. Petersburg
03 - Sad Girl
04 - Roxy
05 - Coffee in the Pot
06 - Road to Rouen
07 - Kick in the Teeth
08 - Low C
09 - Fin

mardi 18 août 2020

0476 - Wonderwall


Ce soir, c’est le grand soir. En attendant, éventuellement, le très grand soir, dimanche. On joue contre les néo-riches - on peut se permettre, même en tant que club dopé aux pétrodollars qatariens, de les critiquer, ils partent de plus loin que nous - du Red Bull Leipzig (camouflé en RasenBall Sport Leipzig, ce qui ne veut pas dire grand chose, Sport de Ballon sur Herbe ?!?!). Tout autre résultat qu’une qualification serait une désillusion - autre manière de dire qu’une élimination me donnerait envie d’écouter le Greatest Hits II de Queen avec une pomme de pin dans le postérieur (Bruce Williiiiiiiiiiiiisssssssss !!!).

Football... on fait donc de nouveau appel au single Wonderwall et à sa face B Round are Way. Au 4 titres cette fois.
Les Allemands manquant d’humour (Vous êtes pas fins, vous les Allemands comme le disait si bien le regretté Michel Galabru dans ce chef d’œuvre (je pèse mes mots) qu’est Papy fait de la Résistance), on va se permettre un (double) calembour bien vaseux (Swamp signifie marécage) en souhaitant que Thomas Tuchel (zut, un Allemand) ait un Masterplan pour nous faire gagner. Pas drôle ? Comme dirait Denisot, ex-président du PSG : Désolé.

Wonderwall
Oasis
Creation 1995

01 - Wonderwall
02 - Round are Way
03 - The Swamp Song
04 - The Masterplan

lundi 17 août 2020

0475 - Intermodulation


Quand un disque emprunté à la médiathèque me plait, il rejoint la longue liste de mes futurs achats. Une partie de cette liste est enregistrée sur mon compte Rakuten. La liste sur Rakuten contient une petite centaine d’entrées. Certains disques y restent, sur cette liste, des semaines, des mois voire des années dans l’attente d’être sélectionnés lors d’une commande. Certains disques passent tellement de temps dans l’attente d’être achetés que j’ai tout oublié d’eux au moment où je les achète effectivement. Au moment où je les reçois, c’est une totale redécouverte. Pour le meilleur, parfois. Une déception d’autres fois.

Je ne me rappelais rien de Intermodulation quand je l’ai commandé. Je ne me souvenais même pas avoir un jour emprunté à la médiathèque un album de jazz avec un guitariste autre que Grant Green. Ça ne m’étonnait pas d’avoir emprunté un album de Bill Evans que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer sur ce blog, je trouvais cela plus curieux d’avoir à ce point effacé de ma mémoire un disque de duos avec un guitariste.
Bon, le disque était sur la liste, il avait donc mon approbation, je l’ai commandé. Le 28 juin. Quatre semaines environ avant de partir en vacances. Toujours prévoir un temps de livraison suffisamment large - la plupart des disques viennent de l’étranger. Le même jour, chez le même vendeur, je commandai un album de Slowdive, Souvlaki. Que je reçus dès le 8 juillet. Le 20 juillet, ne voyant pas Intermodulation atterrir dans ma boîte aux lettres, j’ai posé réclamation. Et le disque me fut remboursé une petite semaine plus tard.
Retour de vacances, jeudi après-midi. Dans ma boîte aux lettres, Intermodulation. Message à Rakuten. Pour les prévenir de la (finalement) bonne réception du disque. Qui, en retour, me demande si je veux garder le disque et le payer ou le renvoyer au vendeur. Question étrange. Évidemment que je souhaite le conserver. Quitte à le payer une seconde fois. Dernier message aujourd’hui. Geste commercial de Rakuten : pour le désagrément, le retard, le disque m’est offert. En quelque sorte, en caricaturant un peu, Intermodulation, je l’ai payé deux fois et on me l’a remboursé deux fois...

Bon, avec tout ce qu’on avait à faire - maman m’a fait remarquer que j’avais oublié le lavage des vitres à la liste des corvées : comment a-t-elle su ? - et avec les autres disques achetés entre temps (les Everly Brothers et Chuck Berry, comme je l’ai déjà dit), je n’ai toujours pas eu (pris ?) le temps de l’écouter. Il faut dire que j’attends des conditions optimales (par une nuit calme, pas trop chaude, un bon verre de Cognac à la main (nous sommes allés exprès jusqu’à Fouras en acheter pendant notre séjour limougeaud)) pour l’écouter. Il ne s’agirait pas désormais de le gâcher, ce disque...

Intermodulation
Bill Evans, Jim Hall
Verve 1966, 1988

01 - I’ve Got You Under my Skin 
02 - MyMan’s Gone Now
03 - Turn Out the Stars
04 - Angel Face
05 - Jazz Samba
06 - All Across the City

dimanche 16 août 2020

0474 - I’m New Here


Je ne me rappelle plus où j’ai entendu Me and the Devil de Robert Johnson par Gil Scott-Heron la première fois. J’ai souvenir d’avoir vu une vidéo sur YouTube ou MySpace à l’époque de la sortie de l’album I’m New Here - il y a dix ans donc. Pourquoi ai-je regardé cette vidéo, mystère. Avais-je entendu la chanson avant ? Suis-je tombé sur la vidéo par hasard ? Me l’a-t-on montré ou conseillé ? Je suis bien incapable de le dire. Je ne connaissais même pas - et ce n’est vraiment pas quelque chose dont je devrais me vanter, c’était un manque majeur à ma culture musicale ; il y en a bien d’autres que j’ai encore à combler - Gil Scott-Heron avant d’entendre sa version de Me and the Devil. Ce qui est sûr, c’est que la chanson m’a fait forte impression. Écoutes en boucle. Recherche d’informations sur Gil Scott-Heron. Achat très rapide de l’album I’m New Here. Album que je me suis mis, à son tour, à écouter en boucle.

I’m New Here comporte 15 titres mais ressemble fort a priori à un mini-album. Sur les 15 titres, il y a plusieurs courts interludes ou instrumentaux et plusieurs textes (poèmes ?) récités presque sans accompagnement musical. Des chansons, toutes formidables, il y en a finalement peu, Me and the Devil, I’ll Take Care of You, New York is Killing Me, The Crutch. Et plusieurs d’entre elles sont des reprises. Dit ainsi, ça peut paraître limité. C’est tout le contraire. Plutôt que d’aligner des chansons, c’est un ensemble cohérent qui a été construit. Sans remplissage. Où les textes répondent aux chansons qui prolongent les intermèdes qui font écho aux textes. Mini-album ? Certainement pas. Un très grand album. Mieux. Un testament.

I’m New Here
Gil Scott-Heron
XL 2010

01 - On Coming From a Broken Home (Part 1)
02 - Me and the Devil
03 - I’m New Here
04 - Your Soul and Mine
05 - Parents (Interlude)
06 - I’ll Take Care of You
07 - Being Blessed (Interlude)
08 - Where did the Night Go
09 - I was Guided (Interlude)
10 - New York is Killing Me
11 - Certain Things (Interlude)
12 - Running
13 - The Crutch
14 - I’ve Been Me (Interlude)
15 - On Coming From a Broken Home (Part 2)

samedi 15 août 2020

0473 - Wonderwall


Retour à Versailles. Retour à la « normale ». Retour aux sujets importants. Retour au réel. Retour aux véritables informations. Aux seules informations réellement importantes. À la seule information qui soit importante. Avec certes deux jours de retard - le temps de savourer. À savoir : ON EST EN DEMIES.
La France du foot (et le reste de la France aussi d’ailleurs), qui espérait nous voir échouer et a bien cru (comme nous d’ailleurs), jusqu’à la dernière minute, que nous allions effectivement échouer est verte de rage. Déçue. Jalouse. Haineuse. C’est ça aussi être Parisien. C’est être détesté, en être conscient (qui a dit parano ?) et aimer ça plus que tout...

Quand j’ai cherché quelle chanson (ayant un rapport avec le noble sport art (de vivre) qu’est le football) je pourrais choisir pour cet article, trois me sont venues à l’esprit...
L’atroce We are the Champions des ignobles Queen. Heureusement, le billet sur l’indigne Greatest Hits I du groupe de Freddie (Les Griffes de la Nuit ?) a déjà vu le jour : je ne serai, Dieu merci, pas même tenté d’en parler dans l’euphorie (qui pourrait m’amener à faire - vraiment - n’importe quoi) d’une éventuelle victoire finale le 23 août prochain.
Il y avait aussi Another Sunny Day de Belle and Sebastian avec ces deux fabuleux vers que sont Another Day in June we’ll pick eleven for football / We’re playing for our lives, the referee gives us all. Là-aussi cependant, le billet sur The Life Pursuit a déjà vu le jour... et, pour une fois qu’on ne s’est pas fait entuber par l’arbitre...
La troisième chanson, la première qui m’est venue à l’esprit - c’est même à se demander pourquoi évoquer les deux autres... ah oui, pour faire du clic... - est Round are Way d’Oasis. Une face B du single Wonderwall. The game is kicking off in around the park (...) and before it’s dark there’s gonna be a loser and you know the next goal wins (...). En appeler à Oasis après une victoire à la Manchester United (se souvenir de la finale 1999 de la C1, contre le Bayern Munich) est une évidence. Car les frères Gallagher sont aussi arrogants que des Parisiens. Car les frères Gallagher détestent United - ils supportent City, l’autre club mancunien. Et car City est, avec le Bayern, le favori de cette Ligue des Champions covidée. Et qu’on va les rencontrer en finale. L’un ou l’autre, les teutons ou les hooligans embourgeoisés. Et qu’on va gagner. Sans le mériter. Ce qui va faire rager. True Story.

Wonderwall
Oasis
Sony 1995

01 - Wonderwall
02 - Round are Way

vendredi 14 août 2020

0472 - Hitchhiker


FNAC Limoges cette après-midi - mardi. J’ai acheté un livre de poche (des nouvelles de Simenon, du Maigret) et deux vinyles. Des 33 tours, 12’’. Deux compilations. Une des Everly Brothers (j’ai bien pris garde que Let It Be Me fasse partie de la sélection). Une de Chuck Berry (on pourra ainsi comparer sa monotonie avec celle Bob Marley).
Ce n’était pourtant pas ce pourquoi j’avais accepté d’enfiler mon masque. Enfin, le Maigret, si, je voulais m’en prendre un (j’ai un vague projet de roman policier... ça finira sûrement, au mieux, en nouvelle, plus probablement en cinq pages de brouillon oubliées au fond d’un tiroir) ainsi qu’un Nestor Burma (il n’y en avait pas en rayon). Non, ce que je voulais avant tout, c’était Homegrown de Neil Young dont je vous ai déjà parlé à deux reprises sur ce blog. Il était en rayon. 5 euros plus cher que sur Rakuten. Je devrai certes attendre deux ou trois semaines de plus - ce qui n’est pas grand chose pour un album qui aurait dû sortir il y a 45 ans - le temps de la livraison, mais, pour 5 euros, je suis prêt à patienter - il n’y a pas de petites économies.

Homegrown est le deuxième de ses albums studio « perdus » (c’est-à-dire enregistrés, prêts à sortir et mis de côté pour d’obscures raisons pendant des décennies) que Neil Young se décide à publier après Hitchhiker, il y a 3 ans.
Hitchhiker était (est) un album solo, entièrement acoustique. Neil seul avec sa guitare, sa voix étrange et son harmonica. Avec un piano parfois, sur une seule chanson (de mémoire, je n’ai pas le disque sous la main). Neil à son meilleur. Oui, c’est le Neil que je préfère. J’adore le Neil qui chevauche sa Gibson le temps de longs morceaux aussi électriques qu’épiques (Dangerbird, Cortez The Killer, Cowgirl in the Sand...). Je vénère le Neil folkeux capable de construire une chanson incroyable en un claquement de doigts et deux pincements de cordes (Ambulance Blues, Will to Love...).
On connaissait la plupart des chansons présentes sur Hitchhiker avant que l’album ne soit publié. Certaines ont été réenregistrées dans des versions très différentes, électriques, en studio (Hitchhiker, The Old Country Waltz) ou en concert (Powderfinger) ou dans des versions au contraire très proches (Pocahontas, Ride my Llama). Hitchhiker ne constitue pas pour autant une simple collection de démos. Il se dégage de ces dix titres une vraie homogénéité (d’ailleurs souvent absente des albums de Neil) et une chaleur qui rappelle un peu un album comme After the Goldrush.

Hitchhiker
Neil Young
Reprise 2017

01 - Pocahontas
02 - Powderfinger
03 - Captain Kennedy
04 - Hawaii
05 - Give me Strength
06 - Ride my Llama
07 - Hitchhiker
08 - Campaigner
09 - Human Highway
10 - The Old Country Waltz

jeudi 13 août 2020

0471 - Ogilala


C’est en trainant sur Discogs, me plongeant dans la discographie des uns ou des autres, à la recherche de disques rares ou originaux (dans le sens de rigolo) dont j’ignorerais l’existence et qui pourraient devenir de nouvelles cibles pour compléter ma collection, que j’ai appris que WPC avait sorti un nouvel album en janvier dernier. Il est étonnant que je n’ai pas eu vent de la sortie de ce Cotillions - puisqu’il s’appelle ainsi - plus tôt alors même que j’attendais avec impatience une suite au très bon Ogilala sorti en 2017. Étonnant ? Quoique... vu que le disque a l’air peu disponible en CD - je l’ai commandé à la FNAC qui me le promet pour le... 09 septembre - on peut penser que l’album n’a pas fait l’objet d’une très intense promotion. WPC lui même semble se moquer un peu de vendre des cartons de disques ou non, il sait de toute façon que ses meilleures années (commercialement parlant en tout cas) sont loin derrière lui...

Ah oui, WPC... Qui qu’est-ce que ça ? Derrière ces initiales se cache une certain William Patrick Corgan plus connu sous le diminutif de Billy, leader, chanteur, guitariste, songwriter, dictateur (of the free world) des Smashing Pumpkins. L’un des héros de mon adolescence et de mes 20 ans, avec les frères Gallagher et Jason Spaceman Pierce. Pour Ogilala, son deuxième album solo, 12 ans après TheFutureEmbrace, il avait choisi de ne plus se faire appeler Billy, qu’il jugeait trop gamin et était revenu à son état civil.
Je ne mentirais pas totalement (ce qui veut aussi dire que je ne dirais pas totalement la vérité - ce n’est cependant pas à moi de trier le vrai du faux) si je disais que Ogilala est exactement l’album de Billy - je continuerai à l’appeler Billy - Corgan que j’attendais depuis près de quinze ans, depuis l’échec de Zwan, son groupe Post-Pumpkins. Ogilala en effet est un album humble. Simple. Un album de chansons. Nues ou presque. Dépouillées. Sans artifice de production. Acoustiques. Folk. Ballades. L’album d’un songwriter apaisé, qui ne court plus après une gloire passée. Qui se contente de ce qu’il a toujours su faire le mieux : prendre sa guitare (ou s’installer à son piano) et construire une mélodie qui rendra les trois minutes que durera la chanson un peu plus belles, un peu plus faciles à supporter - une mission pas si facile.

En espérant que Cotillions - annoncé dans la même veine - soit au moins à moitié aussi chaleureux et réconfortant que Ogilala.

Ogilala
WPC
BMG 2017

01 - Zowie
02 - Processional
03 - The Spaniards
04 - Aeronaut 
05 - The Long Goodbye
06 - Half-Life of an Autodidact 
07 - Amarinthe
08 - Antietam
09 - Mandarynne
10 - Shiloh
11 - Archer

mercredi 12 août 2020

0470 - Hush


Notre séjour limougeaud s’achève demain. Ou après-demain. À l’heure où j’écris ces lignes (samedi 8 en fin de matinée - Natacha est en train de peindre... des portes), nous avons pas encore formellement décidé de la date du retour. Avec la fin de ce séjour s’achève également notre série estivale sur Kula Shaker - je vous épargnerai d’autres billets sur le groupe au moins jusqu’au mois de septembre (les promesses n’engagent que ceux qui...).

Pendant ces deux semaines et demie nous n’avons écouté que Kula Shaker ou presque (Natacha a écouté d’autres choses pendant nos entraînements de course à pied, je me suis permis un très court détour par Slowdive et In a Silent Way une après-midi). Oui, c’est ce qu’on appelle être obsédés. En voiture notamment. Sur la route entre Versailles et Limoges. Sur le chemin de la baignade dans la Vienne ou au lac de Vassivière. Il en sera sûrement de même sur le chemin du retour.
Nous avons beaucoup fait tourner en aléatoire (une façon de redécouvrir des chansons que nous commençons à très très bien connaître) l’intégralité de ce que nous avions encodé. À savoir 5 albums et deux e.p. / maxis : Revenge of the King et Hush - Natacha a regretté que nous n’ayons pas encodé les Jeevas.
Pour Hush, nous ne nous sommes pas contentés du sublime quatre titres qui inaugurait notre obsession millsienne. Non, nous avons encodé le maxi 6 titres, déniché (neuf, sous blister !) sur Rakuten pour une bouchée de pain (bon, ok, plutôt deux ou trois baguettes). Au menu du maxi, en plus des 4 titres que nous connaissions déjà, deux versions live de morceaux de K : le très stoogien Knight on the Town et surtout Smart Dogs... Did you know that Planet Earth was bluuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ?????

Bilan de ces écoutes envoiturées : le live de Govinda (qui conclut Hush et Hush) avec la citation de Cream : You’re the Sun / And as you Shine on Me / I Feel Free est encore meilleur quand on peut le chanter à tue-tête, en rase campagne, fenêtres grandes ouvertes, paysage traversé à 90 80 à l’heure - nous respectons scrupuleusement les limitations de vitesse...

Hush
Kula Shaker
Columbia 1997

01 - Hush
02 - Raagy One
03 - Under the Hammer
04 - Smart Dogs (live)
05 - Knight on the Town (live)
06 - Govinda (live)

mardi 11 août 2020

0469 - Freedom Lovin’ People EP


Encore un e.p. de Kula Shaker sorti uniquement au Japon. Et celui-ci n’a même pas d’équivalent en Europe. Et, par dessus le marché, constitue une édition limitée numérotée à 8888 exemplaires - je ne sais pas quelle est la symbolique du nombre ; mon exemplaire, commandé (et donc reçu) en même temps que le Revenge of the King - Garage EP, porte le numéro 3498.

Il fallait bien que ça arrive, voilà un disque de Kula Shaker qui ne m’enthousiasme pas outre mesure. La version de Great Dictator est celle que l’on retrouve sur l’album (le Freedom Lovin’ People EP, c’est le nom du disque, est sorti quelques jours avant Strangefolk au Japon) et la version acoustique de Out on the Highway est sympathique mais pas inoubliable. Big Bad Wolf me semble hésiter entre parodie, humour et sérieux. Quant à Super CB Operator, c’est une chanson pop sautillante qui, à mon goût, fait la part trop belle aux claviers de Harry Broadbent (remplaçant de Jay Darlington), au détriment des autres instruments. Super CB Operator est proposé comme titre bonus sur certaines éditions de Strangefolk, à la place de la merveilleuse Persephone - on y perd largement au change.
Seul intérêt (très relatif) du disque : Some Good Reason, chanson par ailleurs anodine, n’est pas chantée pas Crispian Mills mais par Alonza Bevan, bassiste du groupe. C’est assez maigre...

Freedom Lovin’ People EP
Kula Shaker
Epic 2007

01 - Great Dictator (of the Free World)
02 - Super CB Operator
03 - Big Bad Wolf
04 - Out on the Highway (acoustic)
05 - Some Good Reason

lundi 10 août 2020

0468 - Sukanya


Vous reprendrez bien un peu de musique indienne ?

Peu après le début du confinement, vers le 20 mars donc, coup de fil de maman. On avait prévu de t’envoyer un paquet mais avec le confinement et les problèmes que ça engendre à la poste, on va attendre un peu... Ok, mais c’est quoi ce paquet ? demandai-je, étonné. Une surprise. me répondit-elle. Dans ce cas, pourquoi me prévenir qu’ils ne l’envoyaient pas immédiatement ? Les parents resteront toujours un mystère pour leurs enfants.
Le déconfinement est venu. Quelques semaines sont passées. J’avais un peu oublié cette histoire de paquet quand maman m’a laissé un message me disant que le paquet venait d’être (enfin ?!?) posté. Deux ou trois jours plus tard, je recevais Sukanya, enregistrement du premier (et seul) opéra composé par Ravi Shankar - c’est en se rappelant le billet sur mon disque de feu le maître du sitar que mes parents ont eu l’idée (et l’envie) de m’offrir ce double disque. Je profite de ce billet pour les remercier - (gros) bisous.

À quoi faut-il s’attendre ? Le plus déroutant, dans cet opéra, c’est finalement qu’il ne soit pas plus déroutant. J’anticipais une explosion de sitars, de tablas, de flûtes enchantées (papapapa papapapa), de percussions aux rythmes inventifs et de chants suraigus, la facture de l’œuvre reste plutôt classique, les instruments indiens accompagnant, réorchestrant davantage un opéra occidental (occidentalisé ?) que l’inverse.
Seuls deux passages (certes relativement longs) chantés lors de la deuxième partie ne doivent strictement rien à la tradition européenne et semblent directement importés du sous-continent indien. La façon dont ses deux passages à la fois tranchent et s’articulent parfaitement avec le reste de l’œuvre est la plus grande réussite de Sukanya et justifie complètement la composition. À en juger par la réaction du public (il s’agit d’un enregistrement en concert), ce sont également les passages les plus réjouissants de Sukanya, ceux qui traduisent le mieux ce que le public attend(ait) de Ravi Shankar : être un pont entre Inde et Europe.

Sukanya
Ravi Shankar - David Murphy - London Philharmonic Orchestra
BBC 2017

CD1
Part I
01 - I. Prelude : Aswini Twins’ Song to Love
02 - II. Ouverture
03 - III. Tarama
04 - IV. The Forest
05 - V. Ants !
06 - VI. Discovery
07 - VII. Marriage

CD2
Part II
01 - VIII. Prelude 
02 - IX. Tilak Kalmod
03 - X. Ayman Kalyan
04 - XI. Arrival of the Aswini Twins
05 - XII. The Test
06 - XIII. The Lake
07 - XIV. The Choice
08 - XV. New Life

dimanche 9 août 2020

0467 - Hatful of Hollow


Nous dînons en regardant la télé. C’est mal. On ne devrait pas. En plus, sur la table basse. etc. etc. C’est pas bien mais c’est comme ça. Nous regardons la télé en mangeant, le soir, vers 20h. Ni Natacha ni moi n’aimons manger en musique (il y a donc au moins une chose que nous faisons sans disque sur la platine) ni n’aimons manger dans la cuisine. Nous mangeons donc dans le salon, assis par terre sur des coussins, sur la table basse, devant la télé.
Le pire, c’est qu’il n’y a pas déjà grand chose à regarder à 20h à la télévision - il n’y a pas grand chose à regarder à la télévision en général : on se demande comment il peut y avoir autant de chaînes pour aussi peu de contenu. Le désert. Que des rediffusions à se mettre sous la dent (Friends, How I Met Your Mother...) ou des choses peu avouables (Scènes de Ménage - le confinement a fait des dégâts, oui - Pawn Stars...). L’été est venu et n’a rien arrangé. C’est même pire. Toutes ces idioties que nous regardions ont été remplacées par pires... Nous n’avons donc eu d’autre choix que de nous rabattre sur Hanouna (jamais de la vie) Yann Barthès (plus jamais) Charmed (la série où les sorcières ont des gros seins des soucis de la vie courante à régler en plus d’avoir le monde à sauver - oui, c’est passionnant) en rediffusion sur 6ter (en plus, oui, les trois sorcières, même si elles ne se ressemblent pas du tout, sont sœurs...)

Charmed donc en rediffusion. Les mêmes épisodes. Dans le même ordre. Sans coupures ni nouveau montage. En anglais certes - la trilogie du samedi soir sur M6 n’était, à l’époque, qu’en français - seule petite différence. Aucun changement ? Non. Un énorme changement : le générique. Exit la (plutôt bonne) reprise d’How Soon is Now ? des Smiths par Love Spit Love, place à un instrumental qui s’en inspire vaguement... Incompréhensible qu’une série change de générique après 20 ans... encore une histoire de gros sous.

How Soon is Now ?, aussi incroyable que cela puisse paraître est, à l’origine une face B de single (de William, it was Really Nothing). Plus incroyable encore, l’autre face B du même single était Please, Please, Please, Let me Get What I Want. Avec de telles faces B, il est presque inutile d’avoir une face A ou même de sortir un album. Ça tombe bien le premier album (homonyme) des Smiths n’était pas totalement réussi, le groupe lui-même étant peu satisfaisant de la production. Hatful of Hollow, compilation de singles, faces B et sessions radio, sortie peu après le premier album, fait donc office de vrai point de départ pour le groupe. D’ailleurs, on retrouve sur Hatful of Hollow, en plus des pépites que sont This Charming Man, Heaven Knows I’m Miserable Now et les morceaux cités plus haut, les meilleures chansons de The Smiths, dans des versions supérieures, Hand in Glove en tête.

I am the Son, I am the Heir...

Hatful of Hollow
The Smiths
Warner 1984

01 - William, it was Really Nothing
02 - What Difference does it Make ?
03 - These Things Take Time
04 - This Charming Man
05 - How Soon is Now ?
06 - Handsome Devil
07 - Hand in Glove
08 - Still Ill
09 - Heaven Knows I’m Miserable Now
10 - This Night has Opened my Eyes
11 - You’ve Got Everything Now
12 - Accept Yourself
13 - Girl Afraid
14 - Back to the Old House
15 - Reel Around the Fountain
16 - Please, Please, Please, Let me Get what I Want

samedi 8 août 2020

0466 - Think Tank


Parmi les groupes que Natacha n’aime pas, il y a Blur, je l’ai déjà dit, même si elle a mis un peu d’eau dans sa téquila Sunrise - on continue le détournement d’expression vineuse - je l’ai déjà dit, aussi.

Pour le coup, avec Think Tank, enregistré sans Graham Coxon (à part un morceau) dernier album de la première période du groupe, celle d’avant la récente reformation, je ne peux lui donner tort. J’ai acheté cet album en sachant que je ne l’aimais pas. Ça vous paraît idiot d’acheter un disque que vous n’aimez pas ? Je vous rassure, à moi aussi... un peu.
Que pensais-je en l’achetant ? Qu’espérais-je ? Apprendre à l’aimer ? Ça arrive parfois. Parfois, un disque (c’est valable aussi pour un livre, un film, toute oeuvre d’art) ne plait pas au premier abord puis, avec le temps, se révèle. On trouve un chemin, un angle d’attaque. On découvre petit à petit. Et, avec le temps, on l’apprécie pleinement, complètement, parfois même plus que certains disques pour lesquels on avait eu un coup de foudre. Ok Computer, par exemple, la première fois que je l’ai entendu, j’ai pensé que c’était de la merde inécoutable.
Si j’ai acheté Think Tank, c’est que j’avais envie, à l’époque, de l’aimer... mais le déclic n’a jamais eu lieu. Et vu que je n’ai pas spécialement envie présentement de me pencher sur son cas, le déclic n’est pas proche d’avoir lieu.

Think Tank
Blur
Parlophone 2003

01 - Ambulance
02 - Out of Time
03 - Crazy Beat
04 - Good Song
05 - On the Way to the Club
06 - Brothers and Sisters
07 - Caravan
08 - We’ve Got a File on You
09 - Moroccan Peoples Revolutionary Bowls Club
10 - Sweet Song
11 - Jets
12 - Gene by Gene
13 - Battery in your Leg

vendredi 7 août 2020

0465 - Shower Your Love


Pour réunir ma collection de disques d’Oasis, j’ai commencé par chercher tout ce qui était « musical », toutes les chansons, dans les toutes les versions (live, acoustique, démo, remix...) légalement disponibles. C’est après seulement que j’ai continué en cherchant les pochettes alternatives, les éditions différentes, les différents formats, qu’ils contiennent de la musique originale ou non.
Pour les Smashing Pumpkins, je m’y suis pris de la même façon - je suis simplement moins avancé dans ma collecte. Pour Duels, idem. Pour les Stereophonics aussi, même si je me suis arrêté à la première étape au bout de deux albums (et demi) - et ne compte pas poursuivre.

Pour Kula Shaker, au contraire, je prends tout d’un coup, comme ça vient. En fonction des opportunités sur Internet. Des prix intéressants que je trouve. De ce dont disposent en stock les vendeurs qui ont un disque que  je vise particulièrement (réduire les frais d’envoi en groupant les achats). J’ai donc déjà acheté des disques de Kula Shaker qui, musicalement, n’avaient que peu d’intérêt par rapport aux disques déjà dans ma collection.
Ma priorité cependant reste de dénicher toutes les faces B - n’oublions pas que Raagy One est la chanson qui a déclenché cette folie acheteuse. Alors quand j’ai appris que le single Shower Your Love - troisième et dernier extrait de Peasants, Pigs & Astronauts - contenait un morceau signé par le seul Jay Darlington (claviériste sosie de George Harrison, qui fit, après son départ de Kula Shaker, les beaux jours des concerts d’Oasis où il hérita, parmi les fans du surnom Jesus (prononcer « Djizeusse »)), le disque devint ma priorité numéro 1.

Je n’ai pas été déçu. Le morceau en question, The Dancing Flea, est une merveille en son genre. Un genre un peu à part ceci dit.
Tous ceux qui l’ont vu se rappellent forcément l’épisode de Friends au cours duquel Ross joue en public ses compositions, se vantant d’avoir découvert « The Sound ». The Dancing Flea n’est pas loin de ressembler à un de ces fameux morceaux de Ross, en un peu plus construit, élaboré. Une ligne de piano évoquant de la musique de saloon sert de liant entre différents bruits d’animaux (vache, cochon, paon...) et de public (applaudissements, rires, exclamations...). Chef d’œuvre décalé.

Shower Your Love
Kula Shaker
Columbia 1999

01 - Shower Your Love
02 - Sound of Drums (live Radio 1 Session)
03 - The Dancing Flea
04 - Light of the Day 

jeudi 6 août 2020

0464 - When I was Born for the 7th Time


Pas de disque que Natacha n’aime pas aujourd’hui. Pas de Kula Shaker non plus. Mais un album d’un autre groupe qui mêle pop, rock et électro occidentales avec des sonorités indiennes : When I was Born for the 7th Time de Cornershop.

J’ai acheté When I was Born for the 7th Time il y a un peu plus de dix ans maintenant - nous habitions encore Paris - douze ou treize ans au maximum. Un album qui me surprend à chaque fois que je l’écoute. Je l’écoute assez peu souvent, il est vrai. Parce qu’il me déroute à chaque fois - ce qui fait que j’y reviens peu fréquemment... Vous avez compris l’idée.
L’album s’ouvre avec Sleep on the Left Side, morceau dans la veine de Brimful of Asha, un des mégas tubes de l’année 97 ou 98, seul morceau que je connaissais avant d’acheter le disque. (Petite) déception d’ailleurs concernant Brimful of Asha, la version album est un peu plus molle, un peu moins entraînante que le remix de Fatboy Slim qui fut commercialement mis en avant (clip, single...).
C’est ensuite, à partir du troisième morceau, que les choses prennent une tournure bizzarre. Des morceaux électro assez répétitifs, à la construction étrange, intégrant parfois, comme une espèce de pont, une partie plus pop qui semble à la fois incongrue et salvatrice, alternent avec des chansons à peu près « normales » mais qui paraissent perdues dans ce joyeux foutoir qu’est l’album.

Un album dont je ne saurais dire si je l’aime vraiment mais qui à coup sûr mériterait une exploration plus en profondeur. Exploration à laquelle je m’attellerai de nouveau dès notre retour à Versailles. Et ce n’est pas la reprise de Norwegian Wood en Pendjabi qui m’incitera au contraire, loin de là.

When I was Born for the 7th Time
Cornershop
Warner 1997

01 - Sleep on the Left Side
02 - Brimful of Asha
03 - Butter the Soul
04 - Chocolat
05 - We’re in yr Corner
06 - Funky Days are back Again
07 - What is Happening ?
08 - When the Light Appears Boy
09 - Coming Up
10 - Good Shit
11 - Good to be on the Road Back Home
12 - It’s Indian Tobacco my Friend
13 - Candyman
14 - State Troopers (part I)
15 - Norwegian Wood (This Bird has Flown)