Hier et avant-hier, en deux numéros, j’ai publié sur Archives un court texte intitulé 666. Presque un brouillon. Ce n’était au départ qu’une note écrite dans un de mes carnets, il y a quelques semaines : « J’ai voulu vendre mon âme au diable, il n’en a pas voulu ». J’ai commencé en milieu de semaine à broder autour de cette idée, jetant rapidement les bases de ce qui pourrait devenir, dans un (plus ou moins) proche avenir, une nouvelle comique.
Plutôt que d’attendre d’avoir complètement rédigé la nouvelle - ce qui pourrait prendre énormément de temps, j’ai déjà plusieurs textes en attente d’achèvement - j’ai décidé de publier le matériau dont je dispose brut, presque sans retouche. L’idée ? Utiliser mon blog comme base de travail et non comme fin, tester de nouvelles méthodes de travail. Pour la nouvelle complète, il faudra attendre quelques semaines ou quelques mois... si ce n’est l’éternité.
Je profite tout de même d’avoir utilisé comme titre le nombre de la Bête - bien que le texte en lui-même n’ait aucun rapport - pour évoquer 666, le dernier (et double) album des Aphrodite’s Child, groupe de rock progressif grec mené par Demis Roussos - qui abusait déjà du vibrato mais ne donnait pas encore dans la soupe avariétée - et par Vangelis qui, avec cet album affichait clairement les ambitions musicales qui le mèneront à la composition de musiques de film.
De fait, 666 est presque un album solo instrumental de Vangelis : Demis Roussos joue certes de la basse (et encore, pas sur tous les morceaux) mais ne chante que trois chansons tandis que le groupe se sépara avant même l’achèvement du disque, laissant à Vangelis le soin de compléter, mixer et monter sa lecture musicale de l’Apocalypse comme bon lui semble.
Je suis toujours étonné de cette fascination pour l’Apocalypse de Jean - je n’en ai pas lu d’autre. Je l’ai encore parcourue en diagonale cet / cette après-midi avant d’écrire ce billet et ai de nouveau trouvé le texte très décevant, très répétitif, aux images assez pauvres et finalement peu impressionnantes. Que les hommes des premiers siècles de notre ère - jusqu’au Moyen-Âge - aient été terrifiés, je peux le comprendre. Que tant artistes contemporains en ressortent bouleversés au point de bâtir leurs œuvres autour de ce livre me parait un peu plus étrange pour ne pas dire suspect.
Aphrodite’s Child cependant s’en sort plutôt excellemment. L’album est passionnant de bout en bout de ces deux disques bourrés de bonnes idées et comporte un superbe tube potentiel (malheureusement non exploité commercialement en single) : The Four Horsemen - ce n’est pas Richard Ashcroft qui dira le contraire (The Rolling People).
666
Aphrodite’s Child
Polygram 1971 / ????
CD1
01 - The System
02 - Babylon
03 - Loud, Loud, Loud
04 - The Four Horsemen
05 - The Lamb
06 - The Seventh Seal
07 - Aegian Sea
08 - Seven Bowls
09 - The Wakening Beast
10 - Lament
11 - The Marching Beast
12 - The Battle of the Locusts
13 - Do It
14 - Tribulation
15 - The Beast
16 - Ofis
CD2
01 - Seven Trumpets
02 - Altamont
03 - The Wedding of the Lamb
04 - The Capture of the Beast
05 - ∞
06 - Hic and Nunc
07 - All the Seats were Occupied
08 - Break
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