dimanche 31 mai 2020

0397 - La Boum / La Boum 2


Dreeeeeaaaaaaammmmmms are my realityyyyyyyyy, the only kind of reeeeeeeeaaaaaaal faaaaaaantasyyyyyyyyy...

Ça vous fait sourire ? Vous trouvez peut-être même ça drôle ?
Moi pas... parce que ma petite provocation, à fredonner, à parodier - même par écrit - l’abominable scie immortalisée par l’inénarrable Richard Sanderson (nouvelle provocation) et qui sert actuellement de soupe sonore à une publicité pour UberEats ou pour une autre boîte du genre, risque d’énerver Natacha... je prends le risque qu’elle mette sur la platine ce disque (son disque... je plaide non coupable), qui réunit les B.O. La Boum / La Boum 2 et qui n’a pas vu un rayon laser depuis plus de douze ans - je ne l’ai jamais entendu... encore moins écouté....même bourrés, entre deux extraits de Dirty Dancing ou de Footloose, on n’ose pas le mettre...

Pire, elle pourrait avoir envie de regarder le voire les film(s)...

Je cherche vraiment les ennuis... à croire que je cherche à être puni. J’ai dû faire une bêtise.

La Boum / La Boum 2
Vladimir Cosma
Pomme Music 1992 (?)

01 - Reality (chanté par Richard Sanderson)
02 - It was Love
03 - Formalities (instrumental)
04 - Gotta Get a Move On
05 - Swingin’ Around
06 - Gotta Get a Move On
07 - Formalities
08 - Gotta Get a Move On (instrumental)
09 - Murky Turkey
10 - Gon on For Ever
11 - Your Eyes (chanté par Cook da Books)
12 - I Can’t Swim
13 - Get it Together
14 - Disillusion (instrumental)
15 - Maybe You’re Wrong
16 - Silverman (instrumental)
17 - Reaching Out
18 - Rocking at The Hop
19 - Silverman (instrumental)
20 - La Boum 2 (instrumental)

samedi 30 mai 2020

0396 - Everything Hits at Once


Je vais avoir quelques disques en double à la maison dans les jours qui viennent. J’en ai déjà un depuis le début de la semaine : le best-of de Spoon intitulé Everything Hits at Once. J’attends un second doublon, sous peu, dans ma boîte aux lettres.
Non, qu’on se rassure, je ne suis pas totalement idiot (j’ai bien dit, pas totalement), je n’achète pas les disques en double. L’autre exemplaire, le premier, celui qui est déjà à la maison, c’est la copie empruntée à la médiathèque. Trois mois ou presque désormais que j’ai à la maison les 15 disques choisis la dernière fois que je suis allé à la bibliothèque... l’emprunt a été prolongé automatiquement jusqu’au 7 juillet. A priori, on aura enfin droit, la semaine prochaine, de rendre les documents empruntés... et d’en emprunter six autres à la place à condition de réserver à l’avance les documents voulus sur le catalogue de la bibliothèque... et un créneau horaire pour venir les chercher... youpiiiiii... on perçoit mal à l’écrit, malgré les italiques toute l’ironie contenue dans cette  interjection.
J’aurais pu attendre pour commander ces disques, ce Everything Hits at Once en particulier, de les avoir rendus à la médiathèque. Si je les ai commandés, c’est essentiellement une question d’opportunité, de promos et de réductions sur Rakuten... Pourquoi attendre de pouvoir payer plus cher ?

Je ne connaissais pas Spoon avant d’emprunter cette compilation à la médiathèque. Jamais entendu parler. J’ai pris ce best-of malgré un a priori mitigé... probablement un groupe de poseurs et de branleurs... sans intérêt.... Oui, j’ai ce genre d’a priori. Aussi méchants que dénués de fondement. Toi aussi, cher lecteur, tu as ce genre de préjugés... ne mens pas... Que celui qui n’a jamais médit sur ce qu’il ne connaît pas me jette la première pierre.
J’ai écouté le disque la première fois avec le même a priori... qui s’est donc (prédiction auto-réalisatrice) vu immédiatement confirmé... ou presque. Il y avait tout de même quelque chose. Quelque chose qui m’a donné envie de le passer une seconde fois, ce disque, le lendemain. Puis une troisième, aussitôt après...
Les morceaux sont indéniablement accrocheurs voire dansants, les riffs tranchants et certaines mélodies ou bouts de mélodies restent longtemps en tête. Je n’exclus pas encore tout à fait que Spoon soit un groupe de poseurs sans intérêt (mes a priori ont la vie dure...)... mais des poseurs diablement efficaces...

Everything Hits at Once - The Best of Spoon
Spoon
Matador 2019

01 - I Turn my Camera On
02 - Do You
03 - Don’t You Evah
04 - Inside Out
05 - The Way we Get By
06 - The Underdog
07 - Hot Thoughts
08 - I Summon You
09 - Rent I Pay
10 - You Got Yr Cherry Bomb
11 - Got Nuffin
12 - Everything Hits at Once
13 - No Bullets Spent

vendredi 29 mai 2020

0395 - Études - Tableaux op. 33 & 39


Enfin ! Depuis le temps que j’attends de pouvoir retranscrire ce petit dialogue...
J’en profite pour travailler mes compétences en écriture théâtrale.

(Nous quittons, probablement pour aller faire des courses, notre ancien appartement, sous les toits, rue de la Paroisse à Versailles. Comme d’habitude, en partant, je laisse tourner le disque qui était sur la platine, la musique c’est pas pour les chiens... mais ça peut être pour les chats. C’est du piano.)
NATACHA : Au fait, c’était quoi la musique ? Chopin ?
MOI (faussement méprisant) : Chopin ? Pfffff... (haussement d’épaules alors que je me bats avec la serrure pour fermer le verrou)
NATACHA : Schubert ?
MOI (avec un clin d’œil) : Non, mais on se rapproche...
NATACHA : J’ai droit à un indice ?
MOI : C’est un autre ch (prononcer  cheu)
NATACHA : Quoi ?
MOI : Un autre qui commence par cheu...
NATACHA : Ton Polonais là ?
MOI : Non, c’est pas Szymanovski. Je suis même pas sûr qu’il ait composé pour piano seul...
NATACHA : Chhhhhhhh... chhhhhhhh... je vois pas...
MOI : Tente quelque chose.
(J’ai fini de me battre avec la serrure, nous nous apprêtons à descendre les escaliers)
NATACHA (se retourne vers moi, malicieuse, pétillante, visiblement très fière de sa blague) : Chrakmaninof ?

Il y a longtemps que j’attendais de reproduire ce court dialogue, disais-je. J’attendais d’en avoir, du Rachmaninov, dans ma discothèque - comment se fait-il que j’ai été si longtemps sans Rachmaninov dans ma discothèque ? - et il y a bien longtemps, près de deux ans, que je cherchais à acquérir une copie de ces Études - Tableaux op. 33 & 39 par Nicholas (doit-on prononcer cheu le ch de la deuxième syllabe ? Ou ne pas tenir compte du h ?) Angelich. Un disque que j’avais emprunté à la médiathèque de Versailles. Sous une couverture un peu austère, c’est un très beau moment de musique qui attend l’auditeur.
Nulle part, je ne l’ai trouvé en neuf, ce disque. Et peu de copies en occasion semblent circuler. Si on ajoute deux ou trois commandes sur Rakuten annulées parce que le vendeur ne le trouvait plus dans son stock ou n’était pas capable de me confirmer l’état correct du disque et du livret... je n’en ai finalement reçu  un exemplaire qu’avant-hier, lundi. En même temps que quatre autres disques dont il sera question plus tard...

Quant au cheu de Natacha, il s’agissait de Schumann...

Études - Tableaux op. 33 & 39
Serge Rachmaninov - Nicholas Angelich
Harmonica Mundi 1995

01-08 - Études - Tableaux op. 33
09-17 - Études - Tableaux op. 39

jeudi 28 mai 2020

0394 - Kind of Blue


Je venais d’achever le billet du jour quand j’ai appris la mort de Jimmy Cobb, d’un cancer du poumon, ce week-end. Le billet du jour sera le billet de demain.

Jimmy Cobb était le dernier survivant du premier sextet de Miles Davis, celui qui joue sur Kind of Blue. Et quel sextet ! Julian Cannonball Adderley, John Coltrane, Paul Chambers, Bill Evans, Jimmy Cobb... que des stars, certaines alors encore en devenir. Miles Davis savaient décidément dénicher les talents, s’entourer des meilleurs et offrir à ses protégés une exposition propice à lancer des carrières pleines de succès.

Kind of Blue, estiment certains, est THE album de jazz : celui qui n’aime pas Kind of Blue n’aime simplement pas le jazz. Il aurait peut-être fallu que je commence mon exploration du jazz par Kind of Blue. Je l’ai déjà dit, mes premières véritables amours en jazz furent Giant Steps / My Favourite Things / Olé de Coltrane, découverts lors de l’été 2005, à York. Quand j’ai écouté Kind of Blue pour la première fois, plus de dix ans plus tard, ça m’a paru moins fou, moins aventureux, moins essentiel que ce triptyque magique... j’ai toujours du mal à considérer Kind of Blue comme le sommet indépassable qu’il est censé être. Un album historique, certes - il doit y en avoir peu des groupes qui concentrent une telle quantité de génie. Un très bel album, oui - c’est déjà pas mal. Ceux qui l’ont découvert plus précocement que moi l’apprécient sûrement à une plus juste valeur.

D’un autre côté, après avoir écouté So What, comme je l’ai fait tout à l’heure, je l’ai dans la tête toute la journée... quelle intro... de Paul Chambers à la basse et... de Jimmy Cobb à la batterie.

Kind of Blue
Miles Davis
Sony 2009

01 - So What
02 - Freddie Freeloader
03 - Blue in Green
04 - All Blues
05 - Flamenco Sketches
06 - Flamenco Sketches (alternate take)

mercredi 27 mai 2020

0393 - Stop the Clocks


Aujourd’hui, mon magnifique neveu a 18 mois. Je l’écris ici pour être sûr de ne pas oublier. Il m’est déjà arrivé d’oublier un anniversaire au moment même où j’offrais le cadeau... si, si. Anecdote un peu compliqué à raconter. C’était avec mon frère, d’ailleurs. Le père de mon neveu. Non, trop compliqué à raconter.
Bref, après y avoir pensé toute la semaine, aux 18 mois de mon neveu chéri, ce serait trop bête d’oublier le jour J... même si mon neveu ne m’en tiendrait pas rigueur... il n’a que 18 mois... on n’est pas sérieux quand on a 18 mois... en me mettant une sorte de rappel en début d’article, je réduis les risques de me louper.

Bon, une fois que j’ai décidé de commencer ainsi mon billet du jour, il me restait à trouver quel disque évoquer. Et inventer un lien entre ces 18 mois et le disque en question. Quitte à ce que ce lien soit totalement et ostensiblement artificiel.
J’ai cherché des disques ou des chansons évoquant le nombre 18... je me suis creusé la tête... un bon moment. Rien trouvé. Rien de rien. Le blanc...
Idée suivante, les disques contenant exactement 18 plages, morceaux ou chansons. Le premier que j’ai déniché est Songs in A & E de Spiritualized. Un disque qui parle un peu trop ouvertement de drogues. Un disque qui n’est pas non plus un des meilleurs de Spiritualized. En demi-teinte. Surtout je me suis rappelé de la chanson I Borrowed Your Gun et du couplet Daddy I’m Sorry / I borrowed your Gun Again / Shot Up my Mother / My Beautiful Mother, je me suis dit que je garderai cet album pour une autre occasion...

Je me suis alors souvenu que le best-of d’Oasis, le mal-nommé Stop the Clocks (mal nommé car il ne contient pas la chanson en question, est-il besoin de le rappeler ?), contenait 18 chansons, réparties sur 2 CD. Je n’ai pas compté les titres ni l’interview (assez hilarante d’ailleurs) présents sur le DVD, ce dernier n’est qu’un bonus de cette édition limitée.
Pourquoi acheter un best-of d’Oasis quand on possède déjà tous les albums et tous les singles ? Une question que je ne me suis pas posée. Un achat totalement naturel. Et que je ne regrette pas une seconde. Bien que la pochette ne soit pas terrible, que 18 titres ça me semble un peu radin et que le choix de ces 18 titres me paraisse encore plus discutable que sur tout autre best-of de tout autre artiste. Non, je ne le regrette nullement. Au contraire. Pourtant, 3 ans après, juste après la séparation d’Oasis, je n’ai pas acheté Time Flies, compilation qui réunissait tous les faces A du groupe. Probablement la mauvaise influence de Natacha qui était entre temps entrée dans ma vie et qui, bien que fan d’Oasis elle-même, trouvait stupide d’en acheter une compilation... ce n’est pas une collectionneuse.

Tout ça pour dire...
Joyeux demi-versaire, bonhomme ! Je t’offrirai Time Flies pour tes 13 ans.

Stop the Clocks
Oasis
Sony 2006

CD1
01 - Rock ‘N’ Roll Star
02 - Some Might Say
03 - Talk Tonight
04 - Lyla
05 - The Importance of Being Idle
06 - Wonderwall
07 - Slide Away
08 - Cigarettes & Alcohol
09 - The Masterplan

CD2
01 - Live Forever
02 - Acquiesce
03 - Supersonic
04 - Half the World Away
05 - Go Let it Out
06 - Songbird
07 - Morning Glory
08 - Champagne Supernova
09 - Don’t Look Back in Anger

DVD
Lock the Box (Interview)
Fade Away (live at Chicago Metro ‘94)
Champagne Supernova (live at Knebworth ‘96)
Lord Don’t Slow Me Down (Film Trailer)

mardi 26 mai 2020

0392 - Georgia On My Mind


Ça y est, j’ai créé ma première nouvelle référence sur Discogs, j’ai créé la fiche d’un disque qui n’était pas encore recensé sur le site. J’ai pas mal galéré. Rentrer les titres un à un est très très chiant, pire encore que sur ce blog (oui, taper les titres un à un (la partie en fin de billet que personne ne lit) est souvent la partie la plus ennuyeuse de la rédaction). Pire encore est la difficulté de s’en sortir entre les multiples labels. Et les différents codes associés à ceux-ci. Code catalogue de l’un et de l’autre... Bon c’est fait... Plus ou moins. Il y a sûrement des retouches à faire. Quelques informations supplémentaires à éventuellement ajouterons corriger.
Le disque ? Georgia on my Mind, une compilation de Ray Charles. Il y a des dizaines de compilations recensées sur le site, il a fallu qu’on en achète une autre... une compilation pas terrible d’ailleurs.
Nous l’avons achetée il y a deux ou trois ans. On avait envie d’une compilation de Ray Charles. Noble envie. On s’est retrouvé à Gibert, à ne pas savoir quoi choisir. On a pris au pif. Sans même faire attention qu’il n’y avait même pas Hit the Road Jack dans la tracklist... à l’écoute, ce fut la déception. What’d I Say sonne plutôt bien mais dès Georgia on my Mind, le disque prend un mauvais tournant. Mauvais choix de version ? Mauvais mastering ? Je ne suis pas trop sûr... mais d’une chanson magnifique, que l’on a entendue des dizaines de fois, cette compilation réussit le tour de force d’en faire un morceau irritant... Quant aux autres chansons, elles semblent toutes fades, au son plat, juste destinées à remplir l’espace et le temps du disque.

Il va donc falloir que j’achète une autre compilation de Ray Charles... et que je choisisse mieux. Je consulterai cette fois les avis clients sur les disquaires en ligne... et sur Discogs.


Georgia on my Mind
Ray Charles
Puzzle Productions 2005

01 - What’d I Say
02 - Georgia on my Mind
03 - Ain’t that Fine
04 - Baby Won’t You Please Come Home
05 - Blues is my Middle Name
06 - Don’t Put All Your Dreams in One Basket
07 - Heartbreaker
08 - I’m Movin’ On
09 - Talkin’ ‘Bout You
10 - I Got a Woman
11 - This Love of Mine
12 - You be my Baby
13 - Tell Me How Do You Feel
14 - Sentimental Blues
15 - She’s on the Ball
16 - Sitting on Top of the World

lundi 25 mai 2020

0391 - Cum On Feel the Noize


J’ai trouvé une nouvelle excuse pour n’avancer ni sur mes textes ni sur ma peinture ni sur mon boulot - pour le boulot, ce n’est pas vrai, je ne cherche pas d’excuses, je n’ai simplement pas envie de le faire - une nouvelle occupation entre deux billets bâclés sur Disco et Archives : je suis en train d’établir la liste précise et intégrale de tous mes disques sur Discogs, site référence des collectionneurs de disques. Bien que facile, la démarche reste assez longue : il faut rechercher les disques un à un, parfois comparer deux éditions d’un même disque pour être sûr de laquelle est en ma possession... j’ai déjà listé 320 de mes disques environ. Et en ai trouvé 6 ou 7 non recensés sur le site... il va falloir que je crée moi-même leur fiche... encore du boulot en perspective.

Discogs est aussi une plateforme de vente et d’achat de disques. Le site propose donc pour chaque référence une valeur marchande. À ma grande surprise, c’est pour l’instant mon CD promo de Cum On Feel the Noize d’Oasis qui semble valoir le plus... un disque que m’a offert il y a cinq ou six ans mon pote Gilles - merci, encore une fois...
La plupart des disques que je possède ne valent pas le quart de ce que je les ai payés (y compris ceux que j’ai achetés d’occasion). Au contraire, jamais je n’aurais mis plus de dix, quinze euros (grand grand max) pour ce CD sans pochette proposant uniquement la reprise de Cum On Feel the Noize identique à celle qui se trouve en face B de Don’t Look Back in Anger... il se négocie en moyenne 70 euros.
Contrairement au collectionneur lambda, je ne recherche pas à tout prix la rareté. Je recherche avant tout les morceaux inédits, les versions alternatives et les belles pochettes.

Cum On Feel the Noize
Oasis
Creation 1995

01 - Cum On Feel the Noize

dimanche 24 mai 2020

0390 - The Times They Are A-Changin’


Les temps changent.
La crise liée au coronavirus va tout changer. Rien ne sera comme avant. Rien ne pourra plus être comme avant. Quelqu’un y croit encore ?
Les temps changent.

Les temps changent.
Je ne porte pas ma montre tous les jours. Seulement les jours où je vais bosser. Plus de deux mois que je ne l’ai pas portée, donc. Problème, c’est une montre mécanique. Non portée, elle s’arrête. Une montre à l’arrêt donne tout de même l’heure exacte deux fois par jour.
Les temps changent.

Les temps changent.
8h00 : billet sur Disco 1950. 17h17 : billet sur Archives MLM. Sauf quand je m’embrouille. Comme pour ce matin (hier matin, samedi). Mauvaise programmation d’horaire. Pas la première fois que ça m’arrive. Première fois que quelqu’un s’en aperçoit. Des visiteurs entre 8h00 et 10h00, heure à laquelle je me suis levé et ait consulté le tableau de bord de mes blogs. Et me suis aperçu du problème, la non parution de mon billet prévu pour le 23, et ai corrigé l’erreur...
Les temps changent.

The Times They Are A-Changin’. Un 45 tours pour juke-box acheté chez un disquaire à York, pas loin de la boutique Oxfam où j’ai bossé un mois, en juillet-août 2005. Une autre époque. Une autre vie. Les temps changent.

The Times They Are A-Changin’
Bob Dylan
CBS 1965

A - The Times They Are A-Changin’
B - Honey Just Allow Me One More Time

samedi 23 mai 2020

0389 - Nagauta


Depuis la déconfiture du confinement, Rakuten n’arrête pas de me proposer des réductions, des bons d’achat, des promotions, etc. Je ne suis pas sûr et certain que toutes ces offres soient réellement avantageuses. Peu importe, il faut bien que je rattrape ces deux mois de diète dépensière. Je commande, j’achète.
D’autre part ou par ailleurs ou... les bibliothèques de Versailles n’ont toujours pas été réouvertes. Trois mois bientôt que j’ai à la maison les disques empruntés la dernière fois sans possibilité d’en changer. Et tous les emprunts ont été prolongés jusqu’au 7 juillet... Ça aussi, ça me manque. Pouvoir tenter des trucs à la médiathèque. Emprunter un disque juste parce que la couverture est belle ou parce que le nom du compositeur sonne bien (à mes oreilles) ou le nom du groupe cool. Emprunter des enregistrements de folklores asiatiques ou africains. Découvrir des groupes de rock totalement barrés. Des albums de jazz oubliés de (presque) tous.

Histoire de joindre l’utile à l’agréable, j’ai donc décidé de profiter des offres promotionnelles de Rakuten pour acheter des disques dont je ne sais rien ou pas grand chose. Pour prendre des risques. J’ai notamment commandé Samurai un album dont je ne sais rien si ce n’est que la pochette me plait énormément et qu’un client l’a excellemment bien noté sur le site. Un album de prog-rock a priori. Je crois l’avoir écouté sur YouTube, il y a longtemps... mais il est possible que ce soit un disque homonyme... et, de toute façon, je ne m’en souviens pas vraiment.
Las, le vendeur a annulé ma commande. Il ne l’avait plus en stock. On n’en saura donc pas plus pour l’instant...

Quelle longue introduction pour finalement évoquer un disque qui n’a rien à voir, Nagauta par l’ensemble Kineya. Rien à voir si ce n’est la reproduction en couverture d’une estampe de Hiroshige où l’un des acteurs (c’est une scène de kabuki) tient un katana, le sabre des samouraïs.
J’ai acheté Nagauta il y a deux ou trois ans, peu après l’avoir emprunté à la médiathèque de Versailles. Un très beau disque, présenté avec soin, comme toujours dans la collection Ocora / Radio France. Je ne l’écoute cependant pas exactement tous les jours. En effet, il s’agit de musique de théâtre japonais. Une musique passionnante tout autant qu’exigeante, étrange voire perturbante pour des oreilles aussi occidentalisées que les miennes, radicale par certains égards... et surtout indescriptible pour mes pauvres moyens. D’où l’intérêt de la longue introduction : du pur remplissage.

Nagauta
Ensemble Kineya
Ocora Radio France 2000

01 - Kurama Yama
02 - Niwaka Jishi
03 - Reimei
04 - Ninin Wankyû

vendredi 22 mai 2020

0388 - Surgery


Ma hi-fi me rend dingue. Elle ne supporte plus le moindre grain de poussière. Je me retrouve à devoir passer le chiffon anti-statique sur mes CD, même les neufs, sortis depuis trois jours du cellophane, et sur le chargeur de la platine avant chaque écoute. Sinon, ça saute, ça beugue... ça m’énerve... oui, ça m’énerve... p****n de sa r**e... et pas qu’un peu...

Bon, ma hi-fi a 15 ans maintenant... on me dira qu’avec l’obsolescence programmée, c’est déjà un bon score...
Ceci dit, la platine CD a dès le début été assez susceptible... elle a notamment toujours eu du mal à lire les CD protégés par le fameux (ou pas) Copy Controlled, un dispositif informatique limitant fortement les possibilités de copie du disque. La dernière tentative de l’industrie musicale pour lutter contre les CD gravés et le téléchargement illégal de mp3... ce fut un fiasco. Les disques n’étaient plus lisibles partout, de nombreuses platines avaient du mal à les lire... pire encore, un affreux logo enlaidissait les pochettes des disques protégés par ce dispositif. Bref, une dernière mauvaise idée avant de se faire bouffer par Spotify, Deezer et autres daubes pour fans de hip-hop noyé au vocoder...

Je possède deux ou trois albums protégés par un Copy Controlled. Dont le naze X&Y et l’excellent Surgery des Warlocks. J’ai réécouté deux trois fois Surgery ces derniers jours, histoire de faire une pause entre deux Kula Shaker. C’est toujours aussi énorme. Deux batteries (oui, deux batteries) assurent un rythme à la fois lent et lourd (comme celui d’une galère romaine) pendant que la basse et les guitares construisent un mur du son infranchissable sur lequel le chanteur / leader / dictateur du groupe chante autant qu’il déclame des textes hallucinés à la poésie un peu bancale où se mêlent réflexions amoureuses désabusées, références religieuses vagues et allusions peu cachées aux stupéfiants.

Si je ne craignais pas que mon disque saute régulièrement, ce serait carrément génial...

Surgery
The Warlocks
Mute Records 2005

01 - Come Save Us
02 - It’s Just Like Surgery
03 - Gypsy Nightmare
04 - Angels in Heaven, Angels in Hell
05 - We Need Starpower
06 - Thursday’s Radiation
07 - Evil Eyes Again
08 - The Tangent
09 - Above Earth
10 - Bleed Without You Babe
11 - Suicide Note

jeudi 21 mai 2020

0387 - Never Mind the Bollocks, Here’s the Sex Pistols


La Nuit Je Mens ayant déjà été évoquée sur ce blog lors du billet sur Fantaisie Militaire -  nous avons également la chanson sur une compilation mais j’ai eu la flemme de recopier les 100 titres que cette dernière comprend - il me fallait donc une autre chanson pour créer un lien très artificiel vers mon poemlm - c’est rigolo le correcteur d’orthographe me propose pomelo - d’hier, un truc écrit en dix minutes en novembre 18 (de ce siècle-ci, celui du coronavitruc, pas du siècle de la grippe espagnole), que j’avais (à juste titre) totalement oublié et que j’ai retrouvé au milieu d’un tas de feuilles de brouillon en rangeant mon bureau le week-end dernier - était-ce le week-end d’avant ? je perds la notion du temps en ce moment.
La première chanson qui m’est venue en tête est Liar (Menteur) des Sex Pistols, extraite de leur premier et dernier album (ils n’en ont fait qu’un, CQFD) Never Mind the Bollocks (soit, plus ou moins littéralement : on s’en bat les couilles - ce qui n’est pas faux, ça dépend simplement de quoi on parle...). J’ai donc donné Liar comme titre au billet sur Archives - mais pas au poemlm en lui-même, auquel je n’ai pas trouvé de titre qui me plaise...

J’ai acheté Never Mind the Bollocks, disque référence ultime du mouvement punk (et bien au-delà) à la suite d’une interview de Noel Gallagher dans un magazine allemand. Le journaliste lui demandait qui il rêvait d’être, ado, quand il jouait à la rock-star devant le miroir, une raquette de tennis en guise de guitare à la main - on l’a tous fait... non ? - et Noel a répondu : un des Sex Pistols. On sait tous depuis qu’il mentait (ses derniers disques prouvent qu’il a toujours rêver de faire partie de Chic, sans en avoir le groove...) n’empêche, c’est le genre de réponse qui m’a marquée à l’époque, moi qui pensais que rien n’avait existé entre les Beatles et Oasis...

Disons-le, les Sex Pistols étaient nuls. Écouter un bootleg ou regarder une vidéo d’un de leurs concerts est un véritable calvaire. Pain sur pain : pas un ne sait jouer correctement. Johnny Rotten ne sait pas chanter, hurle... quant à leurs provocations, elles semblent bien gentillettes de nos jours...
Pourtant, Never Mind the Bollocks est excellent. Parce que les chansons sont énormes, la production ultra-efficace (ces bruits de bottes au début de Holidays in the Sun !!!), que le son, contrairement à de nombreuses productions d’époque, a très bien vieilli (Oasis à ce niveau doit d’ailleurs bien plus aux Pistols qu’aux Beatles) et que le groupe a pris le temps de jouer correctement : mid-tempo alors que la tendance du punk était plutôt le up-tempo...

Certains considèrent que c’est le plus grand disque de rock de tous les temps (juste derrière Fun House, faut pas déconner non plus)... Natacha trouve que c’est de la merde sur-estimée et sans intérêt. Je ne suis pas toujours d’accord avec les opinions de ma bien-aimée, en voilà la preuve.

Never Mind the Bollocks, Here’s the Sex Pistols
Sex Pistols
Virgin 1977 / ????

01 - Holidays in the Sun
02 - Bodies
03 - No Feelings
04 - Liar
05 - Good Save the Queen
06 - Problems
07 - Seventeen
08 - Anarchy in the U.K.
09 - Submission
10 - Pretty Vacant
11 - New York
12 - E.M.I.

mercredi 20 mai 2020

0386 - Conversations with Myself


Voici un billet qui arrive bien tard. Sept semaines - moins un jour - d’enfermement et c’est seulement maintenant que je songe à un billet sur Conversations with Myself (conversations avec moi-même) du pianiste Bill Evans. Le confinement était pourtant le moment idéal pour l’introspection, pour se parler à soi-même.

L’album Conversations with Myself part d’une idée aussi simple que géniale : enregistrer un album à 6 mains... tout seul. Bill Evans enregistre ses morceaux au piano. Laisse passer un certain délai. Se repasse les morceaux tout en improvisant par-dessus au piano un commentaire de ces premiers enregistrements. Et recommence.
Sur disque, on a ainsi Bill Evans qui joue de trois pianos à la fois... et l’on a l’impression parfois que ces trois pianos fusionnent pour donner un son étrange, unique, d’un instrument nouveau, proche du piano mais qui n’en est plus un.

Ce pourrait être artificiel. Ce pourrait être prise de tête. Ce pourrait être vain. C’est plutôt naturel, intuitif et même apaisant.

Conversations with Myself
Bill Evans
Verve 1963 - 2006

01 - ‘Round Midnight
02 - How About You ?
03 - Spartacus Love Theme
04 - Blue Monk
05 - Stella by Starlight
06 - Hey, There
07 - N.Y.C.’s No Lark
08 - Just You, Just Me
09 - Bemsha Swing
10 - A Sleepin’ Bee

mardi 19 mai 2020

0385 - 1967-1970


Here Comes the Sun ? La plus belle - à mon humble avis - des chansons composées par George Harrison pour les Beatles et même simplement une des plus belles chansons du répertoire des Quatre Garçons dans le Vent (c’est fou le nombre d’expressions qui permettent d’éviter la répétition du nom Beatles... oups... répétition).
Here Comes the Sun est-elle le prétexte pour évoquer mon truc pastellisé proposé hier sur Archives ou est-ce le contraire, je ne suis plus bien sûr. C’est en tout cas avec un immense plaisir que je peux évoquer la compilation 1967-1970 des Scarabées (ok, c’est de la triche, ce n’est qu’une traduction de Beatles... oups... nouvelle répétition) plus connue sous le surnom d’album bleu.

Plaisir immense disais-je car l’album bleu fut pour moi (comme pour de nombreux amateurs de rock et pop anglaise) qui ai, jeune adolescent, écouté, étudié en tous sens l’exemplaire de mes parents, une étape décisive dans mon éducation musicale. En effet, si aujourd’hui je peux faire le malin en prétendant qu’à la question Beatles ou Stones ?, il faut répondre Kinks ou, encore mieux, Pretty Things, c’est uniquement parce que je sais que cette question est totalement absurde tant les Fab Four sont inégalables. Et la compilation 1967-1970, bien plus encore que sa jumelle 1962-1966 (l’album rouge) en est la preuve la plus éclatante.
Strawberry Fields Forever qui ouvre le bal est et restera la plus grande chanson pop de tous les temps. Incontestablement. Ou presque. Car A Day in the Life qu’on retrouve quelques plages plus loin est une autre prétendante au titre. Et comme si les deux plus grandes chansons de l’univers ne suffisaient pas, il faut encore considérer la liste de merveilles, perles et autres trésors rassemblés ici : la lysergique Lucy in the Sky with Diamonds, l’absurde I am the Walrus, la déchirante Don’t let me Down, Come Together avec son clavier magique et ses soli de rêves, la planante Across the Universe et, donc, Here Comes the Sun...

Certains ont écrit des pavés sur le rock et la pop, des dictionnaires, des thèses. Certains de ces travaux sont sûrement passionnants. Ils n’en sont pas moins inutiles. Pour plagier Confucius, une chanson vaut mille mots... tout est résumé sur ces deux CD que je n’ai (à ma grande honte) pas achetés : ils appartiennent à Natacha.

1967-1970
The Beatles
Apple 1993

CD1
01 - Strawberry Fields Forever
02 - Penny Lane
03 - Sgt. Pepper’s Lonely Heart Club Band
04 - With a Little Help from my Friends
05 - Lucy in the Sky with Diamonds
06 - A Day in the Life
07 - All you Need is Love
08 - I am the Walrus
09 - Hello, Goodbye
10 - The Fool on the Hill
11 - Magical Mystery Tour
12 - Lady Madonna
13 - Hey Jude
14 - Revolution

CD2
01 - Back in the USSR
02 - While my Guitar Gently Weeps
03 - Ob-La-Di, Ob-La-Da
04 - Get Back
05 - Don’t Let me Down
06 - The Ballad of John and Yoko
07 - Old Brown Shoe
08 - Here Comes the Sun
09 - Come Together
10 - Something
11 - Octopus’s Garden
12 - Let it Be
13 - Across the Universe
14 - The Long and Winding Road

lundi 18 mai 2020

0384 - Arthur or the Decline and Fall of the British Empire


Nous avons regardé samedi après-midi, en replay, un documentaire sur les Kinks intitulé The Kinks, trouble-fêtes du rock anglais. Un panorama en un peu moins d’une heure sur la carrière du groupe des frères Davies, fatalement peu creusé, fatalement peu instructif pour quiconque s’est déjà un peu penché sur la discographie du plus anglais des groupes anglais, qui confirmera aux autres (et à moi-même) qu’il vaut mieux ignorer tout ce que le groupe a pu produire après 1970.

En effet, chose que j’avais volontairement passé sous silence lors de mon billet dithyrambique sur la compilation The Ultimate Collection, les Kinks sont géniaux, parfaits, presque inégalables sur la période 1964-1970... et sont atroces en dehors. Les deux trois derniers morceaux de chacun des deux CD de ladite compilation ne se content pas d’être mauvais, ils sont inécoutables et ridicules... nous avons dû les sauter ce matin... impossible de supporter autant de laideur.

Ce qui est le plus étonnant (pas tant que ça puisqu’il semble que ce ne soit qu’un recueil de singles...) avec cette compilation, c’est à quel point elle passe à côté de certains albums, pourtant majeurs, du groupe. Aucune chanson extraite de The Kinks are the Village Green Preservation Society, deux seulement de Arthur or the Decline and Fall of the British Empire : l’excellente Victoria et la sublime Shangri-La. Et Drivin’ ? Et Australia ?
On pourrait citer ainsi les deux tiers de l’album (et des bonus de la présente édition - quelle époque que celle où un groupe pouvait se permettre de ne pas inclure sur un album un titre comme Plastic Man...) tant Arthur or the Decline and Fall of the British Empire a des allures de best-of. Dire que le documentaire précité s’est attardé à peine vingt-sept secondes sur ce disque magnifique...

Quant à savoir pourquoi j’ai une édition japonaise de l’album alors qu’elle est en tout point similaire à l’édition européenne (à l’exception d’un livret supplémentaire dans lequel les textes sont traduits... en japonais) et probablement beaucoup plus chère, c’est un mystère... je crois me souvenir l’avoir acheté en Allemagne, dans un WOM.

Arthur or the Decline and Fall of the British Empire
The Kinks
Sanctuary 2004

01 - Victoria
02 - Yes Sir, No Sir
03 - Some Mother’s Son
04 - Drivin’
05 - Brainwashed
06 - Australia
07 - Shangri-La
08 - Mr. Churchill Says
09 - She’s Bought a Hat like Princess Marina
10 - Young and Innocent Days
11 - Nothing to Say
12 - Arthur
13 - Plastic Man (Mono)
14 - King Kong (Mono)
15 - Drivin’ (Mono)
16 - Mindless Child of Motherhood (Mono)
17 - This Man he Weeps Tonight (Mono)
18 - Plastic Man (Stereo)
19 - Mindless Child of Motherhood (Stereo)
20 - This Man he Weeps Tonight (Stereo)
21 - She’s Bought a Hat like Princess Marina (Mono)
22 - Mr. Shoemakers Daughter (Unreleased)

dimanche 17 mai 2020

0383 - Les Indispensables de Diapason n°9 : Debussy


Je n’en peux plus...

Je veux la mer, la plage, l’océan, l’air marin, les embruns et les rochers...
Je veux qu’on me laisse aller où je veux, me poser, regarder le temps passer... je veux oublier...

Et je veux les musées... qu’on rouvre les musées... Orsay, Pompidou, Art moderne de la Ville de Paris, Louvre, Cernuschi, Giverny et Guimet... je veux des tableaux, des dessins, des estampes, des sculptures...
Et je ne veux pas l’un ou l’autre... je veux tout et tout de suite... je ne veux plus d’excuse de contagiosité ou de dangerosité... je veux qu’on me rende ma vie...

C’est beau La Mer... c’est beau le Prélude inspiré de Mallarmé...
C’est beau La Grande Vague de Kanagawa d’Hokusaï en couverture...

La musique semble parfois la dernière liberté...

Les Indispensables de Diapason n°9 : Debussy
Claude Debussy - Désiré-Émile Inghelbrecht - Orchestre National de la Radiodiffusion française
Diapason 2009

01-03 - La Mer
04 - Prélude à l’après-midi d’un Faune
05-07 - Nocturnes pour orchestre
08-10 - Ibéria

samedi 16 mai 2020

0382 - Parachute


Vendredi 20 heures. Natacha termine sa séance de yoga dans la chambre. Strangefolk de Kula Shaker tourne sur la platine (il est arrivé dans la boîte aux lettres en début de semaine, je l’avais commandé fin avril). Je viens de pondre un premier jet pour le numéro de En Retard de ce samedi après-midi (je m’y prends un peu plus tôt que les week-ends précédents). Mon billet pour Disco est déjà prêt. Souris dort sur mes genoux. C’est bientôt l’heure de l’apéro...
Je fais un tour rapide sur les deux trois sites web sur que je consulte régulièrement... dont le site du NME... Phil May est mort aujourd’hui.

L’article prévu pour Disco samedi attendra donc dimanche. Qu’importe qu’il corresponde à mon humeur du jour, plutôt mélancolique, il doit attendre. Car Phil May est mort... et une si triste nouvelle ne peut attendre.
J’ai déjà dit tout le bien que je pensais des Pretty Things dont Phil May était le chanteur, un des leaders et membres fondateurs. Je suis un peu pris de court, je l’avoue. Envie de rendre hommage sans savoir comment m’y prendre.
S.F. Sorrow est excellent ? Parachute est une merveille. J’ai écouté pour la première fois l’album en 2002 ou 2003. En mp3. Illégalement téléchargés sur Kazaa : je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans... Mp3 disparus pour une raison ou une autre dès 2004. J’ai (enfin !) acheté l’album, dans une splendide édition limitée 2 CD digipack, il y a deux ou trois ans seulement. Pourquoi avoir tant tardé ? Je n’ai ni excuse ni explication. Je ne me l’explique pas moi-même.
Pire, je n’ai même pas réécouté ou réentendu Parachute entre-temps. Inconcevable. Et pourtant... Mais She’s a Lover, en treize ou quatorze ans, ne m’était pas sortie de la tête, je pouvais encore la siffloter.
C’est le type de chansons dont étaient capables les Pretty Things... le type de chansons et d’albums qui font que Phil May mérite d’être salué une dernière fois.

Parachute
The Pretty Things
Snapper Music 2010

Disc One
Original Album
01 - Scene One
02 - The Good Mr. Square
03 - She was Tall, She was High
04 - In the Square
05 - The Letter
06 - Rain
07 - Miss Fay Regrets
08 - Cries from the Midnight Circus
09 - Grass
10 - Sickle Clowns
11 - She’s a Lover
12 - What’s The Use
13 - Parachute

Disc Two
Singles, B-Sides
01 - Blue Serge Blues
02 - October 26
03 - Cold Stone
04 - Stone-Hearted Mama
05 - Summertime
06 - Circus Mind
Acoustic Re-recordings
07 - Scene One
08 - In the Square / The Letter / Rain
09 - Cries from the Midnight Circus
10 - Grass
11 - Sickle Clowns
12 - She’s a Lover
13 - What’s the Use

vendredi 15 mai 2020

0381 - My Cherie Amour


J’avais promis, il y a plus 8 semaines déjà, de faire un billet sur le dernier des disques encore non embilleté parmi ceux achetés à Décibul en juillet dernier quand le gouvernement m’aurait autorisé à fréquenter de nouveau les disquaires...

J’y suis allé hier, à Décibul...
Je ne suis pas rentré. Petite boutique. Déjà du monde. Port du masque demandé. Peu de monde à la fois accepté à l’intérieur. Ainsi, c’est ça, le monde d’aujourd’hui. Consommer, oui, mais chacun son tour. Sans contact. Où est le plaisir ? Je ne blâme pas le gérant. Pas du tout. Je le comprends. Simplement, ce n’est pas pour moi.
Chez le disquaire, j’aime prendre mon temps. Discuter avec les vendeurs. Jeter un coup d’œil à ce que les autres clients cherchent et achètent. Jeter une oreille à ce qu’ils échangent avec le vendeur. Oui, j’écoute. C’est parfois ainsi qu’on fait les meilleures découvertes.
Si c’est pour être seul dans la boutique et me sentir obligé de me presser parce que d’autres veulent entrer... je préfère aller sur internet. D’ailleurs, en rentrant, j’ai fait une commande sur Rakuten.

Quelqu’un sait pourquoi des trous ont été percés (on dirait même que c’est un coup de perceuse) dans la partie centrale, sur l’étiquette, de nombreux 45 tours ? On en voit un, sur la photo que j’ai piquée sur Discogs, en tête de cet article, pile sur le titre... et j’en ai un aussi sur mon exemplaire, un peu en dessous du M698...

My Cherie Amour
Joe Harnell
Motown 1968

A - My Cherie Amour
B - Green Grow The Lilacs

jeudi 14 mai 2020

0380 - 22 : The Death of all the Romance


Francfort, puisqu’on en parle...
J’ai déjà (un peu) raconté mon séjour dans la capitale économique de l’Europe Allemagne, au printemps 2006, le petit nombre de disques que j’avais emmené avec moi, les disques que j’y ai achetés comme souvenirs, les disques que j’y ai achetés pour m’ouvrir à d’autres types de musiques...
J’ai également déjà vanté la qualité de la chaîne de disquaires allemande WOM, le nombre incroyable d’imports et de disques peu courants qu’on pouvait y dénicher.

À Francfort, donc, dans un WOM, donc, j’ai trouvé deux 45 tours du single 22 : The Death of all the Romance de The Dears. La chanson en elle-même est une des plus anecdotiques du magnifique No Cities Left - un album que j’adore et dont je parlerai plus tard - mais c’est celle qui ressemblait le plus à un single... soit.
L’un de ces 45 tours se présente sous pochette blanche ornée d’un simple autocollant (un peu comme un disque pour DJ ou pour juke-box), avec étiquette centrale blanche seulement ornée de deux tampons (The Dears sur la face A et Bella Union sur la face B) et ne comporte qu’un remix (inutile de me demander comment il sonne, ce remix...) en face B. Bref, un disque symptomatique de ma collectionnite aiguë.

Petit problème cependant, preuve que même les Teutons ne font pas tout parfaitement : la qualité de la colle des étiquettes utilisées par le magasin... une étiquette a laissé une vilaine trace sur la face avant (étrangement, la photo en tête de ce billet, prise sur le site Discogs affiche une marque très similaire) tandis que j’ai carrément renoncé (après plusieurs tentatives) à enlever l’étiquette du prix sur la face arrière... le disque avait coûté 4,99 euros.

22 : The Death of all the Romance
The Dears
Bella Union 2005

A - 22 : The Death of all the Romance (radio edit)
B - 22 : The Death of all the Romance (remix)

mercredi 13 mai 2020

0379 - Transmission


Je parlais il y a quelques jours de ce que je considérais être les petits trésors de ma collection. Ce ne sont pas forcément ceux qui valent le plus cher, le plus d’argent. Ni les plus rares. Ce sont ceux dont je suis le plus fier. Notion assez floue. J’en ai oublié (au moins) un, en les listant, ces trésors, de ces disques auxquels je tiens particulièrement : Transmission de Joy Division. Qui n’est ni très rare ni très cher : on en trouve des dizaines sur Discogs.

Mon exemplaire est en très bon état. Quelques marques de pliures seulement sur la pochette cartonnée, en bas à droite. Étaient-elles là, ces marques, quand j’ai acheté le disque ou sont-elles de mon fait... je crois malheureusement être coupable.
Transmission est un morceau génial. Que j’adore. Un concentré de toutes les qualités de Joy Division. Sombre. Dansant. Cinglant. Décisif. La pochette est magnifique, comme souvent chez Joy Division - tradition conservée chez New Order
Est-ce que cela suffit à en faire un trésor personnel ? Ça pourrait... il y a de fortes chances... ce n’est pas certain non plus... mais ce n’est pas tout.

Toulon. Fin 2003. Séjour de deux ou trois mois. Ville horrible. Atroce. Malgré la météo très très clémente - je garde notamment le souvenir ému d’une après-midi à la plage avec bain de « mer » (bon, la Méditerranée...) le 11 novembre...
Un samedi après-midi, je me balade à la recherche d’un peu de beauté dans cette ville. La cathédrale étrangement est fermée. Juste à côté, tout près... dans mon souvenir, juste en face de la cathédrale... mais je me trompe sûrement... un disquaire... que du vinyle... uniquement en parfait état. J’y achète Transmission, She’s Lost Control / Atmosphere et Magical Mystery Tour. Tant de choses que je ne peux m’y payer... je ne sais plus où donner de la tête.
Le souvenir émerveillé de cette caverne d’Ali-Baba, c’est ça aussi, mon vinyle de Transmission. Un trésor.

Transmission
Joy Division
Factory 1980

A - Transmission
B - Novelty

mardi 12 mai 2020

0378 - Room on Fire


The End Has No End. La fin n’a pas de fin. C’est ce que m’inspire le soi-disant déconfinement. On rouvre mais en fait tout reste fermé ou (au moins partiellement) interdit. Tout (ou presque) ce qui m’intéresse en tout cas. On verra plus tard. Dans 3 semaines. Ou 3 semaines encore après. Ou jamais. À un horizon suffisamment lointain pour qu’il reste une illusion. La fin de l’enfermement ? Le début de la fin de l’anormalité de la situation actuelle ? Vraiment ? Cette fin n’a pas de fin...

The End Has No End m’a fait acheter Room on Fire, le deuxième album des Strokes. J’avais entendu la chanson dans une pub pour EDF. Il y avait même sur le disque un autocollant clamant « avec la musique de la pub EDF ». Sans The End Has No End, je n’aurais probablement pas acheté l’album.
J’avais entendu les deux autres singles, Reptilia et 12:51. Corrects. Sympas. Sans plus. Ils auraient fait tâche sur Is This It ? Ils ne m’avaient pas remué. J’avais entendu des versions live de You Talk Way Too Much (elle s’appelait encore Ze Newie) et de Meet Me in the Bathroom lors de la radiodiffusion - c’était l’émission de Lenoir sur France Inter - d’un concert du groupe (fin de la tournée pour Is This It ?) à Paris : deux morceaux très médiocres. Rien de tout ça ne m’avait donné envie d’acheter le disque. Avant The End Has No End.

J’ai réécouté récemment l’album. Impression confirmée. C’est poussif. Pas foncièrement mauvais. Simplement quelconque. Sans réel intérêt. Sauf The End Has No End...
Les Strokes ont sorti quatre autres albums depuis. Et c’est de plus en plus nul... il est largement temps d’arrêter les frais... la magie s’est évaporée depuis longtemps... ils sont finis... mais non... pour eux aussi, la fin n’a pas de fin...

Finalement, le voilà donc mon billet méchant... il suffisait d’attendre... aucune raison de se précipiter et de forcer les choses...

Room on Fire
The Strokes
BMG 2003

01 - What Ever Happened ?
02 - Reptilia
03 - Automatic Stop
04 - 12:51
05 - You Talk Way Too Much
06 - Between Love & Hate
07 - Meet Me in the Bathroom
08 - Under Control
09 - The Way It Is
10 - The End Has no End
11 - I Can’t Win

lundi 11 mai 2020

0377 - Close To Me


Déconfinement... Voilà c’est fini... chantait Téléphone... et ce pourrait être à propos de l’enfermement.
On va de nouveau pouvoir Run Run Run à plus d’un kilomètre de la maison...
Depuis le temps qu’on attendait de Get Free...
Mais pourtant, il faudra continuer à respecter la distanciation sociale... Don’t Stand so Close to Me chantait The Police.
Quant aux écoles ne rouvrent pas vraiment. Hey, Teachers, leave us kids alone comme chantait Pink Floyd.
Pas plus que les centres commerciaux... Let’s go to the mall ???

Impression de fausse libération. De sempiternelles demi-mesures.

Je vais donc continuer à « travailler » à la maison pendant que Natacha va devoir (un peu) retourner bosser à l’extérieur. C’est ce qui va être le plus étrange dans les jours qui viennent : ne plus avoir ma chérie Close to Me... bon, d’un autre côté, elle déteste The Cure... je vais pouvoir (ré)écouter peinard mon 45 tours acheté 1 euro il y a quelques années boulevard Saint Michel dans une boutique qui n’existe même plus... et d’autres disques qui lui hérissent le poil... maigre consolation.

Close To Me
The Cure
Fiction Records 1985

A - Close to Me
B - A Man Inside My Mouth

dimanche 10 mai 2020

0376 - Blues Funeral


Les dix derniers billets ne comportaient aucune ou presqu’aucune méchanceté... depuis le numéro 0365 de ce blog, je ne suis qu’amour et louanges et sucre d'orge et téquila sunrise... on va croire que je me ramollis... que je m’attendris... que d’avoir entamé la saison 2 de ce blog, m’a ôté toute hargne, toute rage, toute volonté d’y arriver... que je me crois arrivé...
Alors, vous n’allez pas être déçus. Je vais être méchant, injuste, infect. Une pourriture. Rien ne va m’arrêter. D’autant moins que je ne possède aucun disque avec un titre de Little Richard qui vient de nous quitter. Pour lui, j’aurais retenu mon fiel et ma bile un jour de plus... il le méritait vraiment... écoutez un petit Tutti Frutti pour lui rendre hommage avant de poursuivre ce billet... billet où ça va saigner... et ça va être gratuit...
Et mes attaques seront d’autant plus gratuites que j’écris ceci avant même d’avoir sélectionné un disque pour le billet du jour. Le titre provisoire de cet article est « 0376 - un disque de merde » - on ne fait pas dans la finesse aujourd’hui - je choisirai en effet le disque sur lequel baver une fois que j’aurai achevé le texte... histoire de ne pas faire de sentiment... je veux être sans pitié... ma violence sera aveugle... l’effet est certes un peu raté pour toi, lecteur, puisque tu connais déjà, au moment où tu lis ces lignes, le titre et la couverture du disque du jour... tant pis... je ne vais pas renoncer à ma mise en page.

Un disque de merde, donc, voilà tout ce qu’est le disque du jour. Tout est ignoble, indigne. Honteux.
Déjà, la pochette est immonde, de mauvais goût. Si moche qu’elle donnerait envie de remercier les ingénieurs de Philips d’avoir inventé le CD et de nous éviter d’avoir à subir ces couleurs criardes ou fadasses et cette photo ridicule en format 12’’. De la taille d’une pochette CD, ça pique (un peu) moins les yeux.
Pourquoi ai-je acheté ce disque ? La collection ? Une surdité passagère ? Une simple blague ? Je ne sais pas encore - je n’ai toujours choisi de quel disque je parlais.
Je ne sais pas non plus si le groupe était sérieux, s’il cherchait réellement à produire une immense œuvre d’art, à montrer toute l’étendue d’un fabuleux talent, lorsqu’il a enregistré cet ensemble de morceaux interminables où s’alignent, cachés sous des effets de manche laborieux et sous des dissonances si savamment étudiées qu’elles semblent toujours tomber à propos, les clichés les plus éculés (serait-ce un pléonasme ?) du rock et du roll ou s’il cherchait désespérément à faire de l’humour pour casser l’image de connards prétentieux et austères qui colle à ses membres... dans les deux cas, c’est raté. Ce n’est ni drôle ni profond. Désespérément plat et vide. En un moment : bête.
Chanter mal ne suffit pas à être punk. Noyer les guitares d’effets destinés à cacher le fait que les musiciens ne savent pas en jouer ne suffit pas à être psychédélique. Incorporer quelques beats électroniques aux percussions ne suffit pas à sonner moderne ou contemporain. Dire que le monde ne va pas bien ne suffit pas à être engagé politiquement. Dire que la voisine est belle mais semble inaccessible ne suffit pas à être romantique. Ajouter un son de clavier démodé depuis 1983 (année terrible où sortit le pousse-au-suicide Jump des affreux Van Halen) ne suffit pas à être marrant... Vouloir paraître n’a jamais suffi à être.


On a beau dire, ça fait du bien d’être un enfoiré qui balance sans nuance des saloperies à propos du travail des autres... d’autant plus de bien, que j’ai écrit des choses bien pires, avant de les effacer - j’allais un peu trop loin... tellement de bien que je n’ai même plus envie d’être méchant... plus du tout... je suis détendu, très détendu.

Contrairement à tout ce que j’ai dit précédemment, je ne vous proposerai donc pas un disque inécoutable mais un album magnifique, Blues Funeral de Mark Lanegan... et comme je ne vais pas entamer maintenant l’écriture d’un second billet dans le billet, je vais me contenter de chaudement vous recommander de le découvrir par vous-même pendant que moi, je vais l’écouter, apaisé.

Blues Funeral
Mark Lanegan
4AD 2012

01 - The Gravedigger’s Song
02 - Bleeding Muddy Water
03 - Gray Goes Black
04 - St Louis Elegy
05 - Riot in my House
06 - Ode to Sad Disco
07 - Phantasmagoria Blues
08 - Quiver Syndrome
09 - Harborview Hospital
10 - Leviathan
11 - Deep Black Vanishing Train
12 - Tiny Grain of Truth

samedi 9 mai 2020

0375 - Urban Hymns


Qu’est ce qui a bien pu se passer le 25 mars pour que j’oublie de prévoir pour le 26 mon billet sur Urban Hymns, troisième album de The Verve et choisisse pour cette date un autre disque - excellent, il est vrai. Avais-je pris trop d’avance sur l’un ou l’autre de mes blogs ? Un décalage se serait alors introduit dans mon organisation et j’aurais simplement oublié la référence que j’avais glissée dans un de mes articles ? Je ne sais... Je ne peux l’expliquer... Mon article du 25 Mars sur Archives contenait en effet une citation d’une chanson de Urban Hymns et appelait donc un article (avec lien) sur Disco. Article que je n’entreprends qu’aujourd’hui...

Urban Hymns est un disque très important dans la constitution de ma collection. Celle-ci comprend certes quelques vieilleries mais a réellement débuté avec Oasis et ses singles. Sur la seconde partie de 1997, je n’ai acheté que du Oasis. Une dizaine de disques... à un moment, dans ma chambre, je n’avais plus que des disques d’Oasis : les autres, je les avais abandonnés dans le salon ou dans la bibliothèque du couloir, je ne m’en souciais plus. Urban Hymns est le premier disque que j’ai acheté qui n’était pas du Oasis. Ceci dit, avec The Verve, on ne s’éloigne pas trop du style des frères Gallagher... on reste dans le rock anglais mélodique et pas trop aventureux.

Urban Hymns montre à la fois la facilité déconcertante avec laquelle on peut écrire une bonne chanson pop et l’extrême difficulté d’y arriver effectivement tout en sonnant original. Sonnet, The Drugs Don’t Work, Weeping Willow, Space and Time et Lucky Man, en effet ressemblent à des variations sur la suite d’accords (suite d’accords déjà présente sur History single de A Northern Soul)... tout en conservant chacune une identité propre...

Urban Hymns pourrait être un chef d’œuvre de pop anglaise, porté par les morceaux précités et par l’immense single Bitter Sweet Symphony et les excellentes This Time et One Day - ce qui fait déjà 8 morceaux quasi-parfaits... je suis sûrement trop exigeant. Malheureusement, The Verve a toujours eu tendance à se laisser aller à quelques jams qui accouchent de chansons sans intérêt : The Rolling People, Catching the Butterfly, Neon Wilderness c’est assez lourdaud voire indigeste en plus des moyennes Velvet Morning et Come On. Tant pis, Urban Hymns ne restera qu’un très très bon album. Et c’est déjà immense...

Urban Hymns
The Verve
Hut 1997

01 - Bitter Sweet Symphony
02 - Sonnet
03 - The Rolling People
04 - The Drugs don’t Work
05 - Catching the Butterfly
06 - Neon Wilderness
07 - Space and Time
08 - Weeping Willow
09 - Lucky Man
10 - One Day
11 - This Time
12 - Velvet Morning
13 - Come On

vendredi 8 mai 2020

0374 - Revolver


Ceux qui ont lu mon billet d’hier soir sur Archives ont deviné quel serait le disque du jour sur Disco... et ils ont eu raison... mes lecteurs commencent à avoir l’habitude de ce dialogue un peu tiré par les cheveux entre mes deux blogs...

J’ai acheté ce très bel exemplaire (pochette en très bon état, disque sans une trace) de Revolver à L’Occase de l’Oncle Tom, Langstross (Grand Rue) à Strasbourg, il y a une douze ou treize ans. Je l’ai probablement un peu surpayé. Peu importe. Un vinyle mono (le vrai son des années 60, du moins jusqu’en 67 / 68) du meilleur (oui, j’ose le dire : meilleur que le Sergent Poivre et la Rue de l’Abbaye) album des Beatles, parfaitement conservé, ça n’a pas de prix... quand on aime on ne compte pas... l’argent ne fait pas le bonheur... il n’y a que les vivants qui dépensent... si tu veux savoir ce que Dieu pense de l’argent, regarde à qui il le donne, etc. - je m’égare quelque peu.
Je considère ce disque comme un des trésors de ma collection, aux côtés de mon édition israélienne d’Aftermath et de mon édition boîte de médocs de Ladies and Gentlemen we are Floating in Space. Revers de la médaille, je le sors assez peu, par peur de l’abimer... donc je l’écoute assez peu. Et comme je ne l’ai pas en CD (quelle honte... il y a 5 ou 6 albums des Beatles que tout le monde devrait acheter et écouter en boucle avant d’avoir droit d’acheter un quelconque autre disque), j’écoute trop rarement Revolver.

Ce n’est pas un album parfait (aucun album des Beatles ne l’est), un album qui contient la gnangnan Yellow Submarine ne peut l’être... mais cet album est la meilleure réponse à tous ceux qui oseront encore dire que « les Beatles, c’est nul... » (il y en a - pardonnons-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font). I’m Only Sleeping, Love You To, For No One (respectivement une de John, une de George, une de Paul : pas de jaloux) sont le genre de chansons qui l’espace des 2 ou 3 minutes qu’elles durent vous font croire que vous êtes en train d’écouter la meilleure chanson du monde... et l’album se conclut sur Tomorrow Never Knows et là, vous êtes effectivement en train d’écouter le meilleur morceau pop ou rock (classez ça comme vous voulez) du monde... j’exagère à peine.

Revolver
The Beatles
Parlophone 1966

A1 - Taxman
A2 - Eleanor Rigby
A3 - I’m Only Sleeping
A4 - Love You To
A5 - Here, There and Everywhere
A6 - Yellow Submarine
A7 - She Said She Said
B1 - Good Day Sunshine
B2 - And Your Bird Can Sing
B3 - For No One
B4 - Dr. Robert
B5 - I Want To Tell You
B6 - Got to Get You Into my Life
B7 - Tomorrow Never Knows