Je venais d’achever le billet du jour quand j’ai appris la mort de Jimmy Cobb, d’un cancer du poumon, ce week-end. Le billet du jour sera le billet de demain.
Jimmy Cobb était le dernier survivant du premier sextet de Miles Davis, celui qui joue sur Kind of Blue. Et quel sextet ! Julian Cannonball Adderley, John Coltrane, Paul Chambers, Bill Evans, Jimmy Cobb... que des stars, certaines alors encore en devenir. Miles Davis savaient décidément dénicher les talents, s’entourer des meilleurs et offrir à ses protégés une exposition propice à lancer des carrières pleines de succès.
Kind of Blue, estiment certains, est THE album de jazz : celui qui n’aime pas Kind of Blue n’aime simplement pas le jazz. Il aurait peut-être fallu que je commence mon exploration du jazz par Kind of Blue. Je l’ai déjà dit, mes premières véritables amours en jazz furent Giant Steps / My Favourite Things / Olé de Coltrane, découverts lors de l’été 2005, à York. Quand j’ai écouté Kind of Blue pour la première fois, plus de dix ans plus tard, ça m’a paru moins fou, moins aventureux, moins essentiel que ce triptyque magique... j’ai toujours du mal à considérer Kind of Blue comme le sommet indépassable qu’il est censé être. Un album historique, certes - il doit y en avoir peu des groupes qui concentrent une telle quantité de génie. Un très bel album, oui - c’est déjà pas mal. Ceux qui l’ont découvert plus précocement que moi l’apprécient sûrement à une plus juste valeur.
D’un autre côté, après avoir écouté So What, comme je l’ai fait tout à l’heure, je l’ai dans la tête toute la journée... quelle intro... de Paul Chambers à la basse et... de Jimmy Cobb à la batterie.
Kind of Blue
Miles Davis
Sony 2009
01 - So What
02 - Freddie Freeloader
03 - Blue in Green
04 - All Blues
05 - Flamenco Sketches
06 - Flamenco Sketches (alternate take)
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