jeudi 27 août 2020

0485 - Funeral


Les bandes-annonces de films sont parfois trompeuses. Les critiques de films ont parfois tort. Les critiques cependant ont moins souvent tort que les bandes-annonces ne sont trompeuses... Il y avait longtemps que j’avais envie de voir La Vie Rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de et avec Ben Stiller. Depuis sa sortie, en fait. À cause de bandes-annonces. Et de photos extraites du film. Malgré les critiques mitigées. Voire mauvaises, dans certains cas.
On l’a regardé hier soir (lundi soir), sur W9 je crois. C’était pas terrible. Quelques (très) belles images - en même temps, c’est plutôt facile quand toute une partie du film se passe au Groenland et en Islande - pas mal d’ennui, beaucoup de manque de subtilité...
Au milieu du film, je reconnais une intro... je mets un peu de temps avant de mettre un nom sur la chanson et sur le groupe... il me faut attendre le début du chant pour arriver à formuler... Arcade Fire et Wake Up issu du premier album Funeral.

Je n’ai pas aimé Funeral les premières fois que je l’ai écouté. Arcade Fire et son premier album étaient précédés d’un concert d’éloges unanimes, tout le monde semblait avoir entendu et adoré ce groupe qu’on annonçait original, génial, différent, bourré d’imagination, prêt à ridiculiser et à ringardiser la concurrence. Je n’entendais qu’un groupe qui cherchait à se distinguer à tout prix en empilant dans un ensemble assez foutraque des idées plus ou moins inharmonieuses. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde (j’ai, bien sûr, découvert plus tard que l’amour pour Arcade Fire n’était pas si unanime) les trouvait si formidables - ceci dit, à la même époque, tout le monde trouvait Muse formidable aussi, ceci explique peut être cela...
Je me demande pourquoi j’ai insisté avec Funeral et Arcade Fire. Peut-être uniquement parce que le bouche à oreille était par trop insistant. J’ai fini par apprécier et même par adorer cet album étrange où ni le chanteur principal ni son épouse de chanteuse (sur quelques titres) n’ont une voix agréable, où les instruments semblent être toujours légèrement désaccordés, où les arrangements privilégient la volonté de surprendre à toute autre ambition et où la moitié (ou presque) des chansons portent le même titre : Neighborhood.
Dit ainsi, ça ne fait pas envie, je le concède. Il faut accepter d’être irrité par Tunnels, Laïka, Power Out, Wake Up et Rebellion - je cite les meilleures chansons de l’album - pendant un certain nombre d’écoutes pour découvrir qu’en dessous de leur aspect tordu et faussement extravagant, se cachent de vrais hymnes pop. La majorité n’aurait-elle pas toujours tort ?

Funeral
Arcade Fire
Rough Trade 2004

01 - Neighborhood #1 (Tunnels)
02 - Neighborhood #2 (Laïka)
03 - Une Année sans Lumière
04 - Neighborhood #3 (Power Out)
05 - Neighborhood #4 (7 Kettles)
06 - Crown of Love
07 - Wake Up
08 - Haiti 
09 - Rebellion (Lies)
10 - In the Backseat

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