Il n'y a pas si longtemps, découvrir un nouveau groupe, un nouveau chanteur, un nouveau disque, demandait un effort. Il fallait chercher l'information, la désirer. C'était il y a 15, 10 ans à peine. Je regrette cette époque où toute découverte se méritait. Je suis officiellement un vieux con - oui, c'est un cliché mais les clichés ne sont pas devenus des clichés sans raison.
J'aurais aimé découvrir Bill Fay, à l'ancienne. Qu'un ami ou une connaissance m'en parle, qu'un musicien que j'admire l'évoque au cours d'une interview ou qu'un magazine m'en révèle l'existence.
Il n'en est rien, j'ai découvert Bill Fay sur YouTube, en cliquant sur un des liens proposés sur le côté... et Bill Fay mérite mieux qu'un algorithme qui analyse ce que j'ai écouté précédemment. D'un autre côté, aurais-je découvert Bill Fay sans YouTube ? Il faut savoir tirer avantage de tout ce qui est à disposition, même de ce qui manque de romantisme...
Bill Fay a sorti deux ou trois albums dans les années 70. Des fours. Parmi eux, ce Time of the Last Persecution, réédité en 2008 par Esoteric Records. Cette réédition a permis de le faire sortir de l'ombre et il a pu enregistrer de nouveau après plus de trente ans de silence discographique.
À l'écoute de l'album, c'est incompréhensible. Cette indifférence est incompréhensible. Qu'est-ce qui a pu clocher ? Les multiples références bibliques dans les paroles ? L'allure un peu folle de Bill Fay sur la photo (on pourrait le croire échappé de la Manson Family) ? Un créneau commercial déjà encombré par Bob Dylan , Neil Young, Nick Drake ?
Incompréhensible tant l'album est bon. Dans ses chansons majoritairement portées par le piano et habillées d'un trio basse, batterie, guitare jamais envahissant et - plus rarement - de quelques cuivres, Bill est tour à tour prophétique, apaisé, inquiet, poignant, jamais ironique, jamais donneur de leçon, jamais larmoyant et toujours juste, honnête et passionnant. Sa voix est grave puis fragile, manque de se briser, s'affermit, gagne en assurance, se radoucit de nouveau.
Quatorze morceaux bâtis dans une veine disons folk, sans extravagances. Quatorze morceaux appelés à devenir cultes. Quatorze morceaux qui incitent à continuer à chercher, à découvrir, y compris via YouTube.
À l'écoute de l'album, c'est incompréhensible. Cette indifférence est incompréhensible. Qu'est-ce qui a pu clocher ? Les multiples références bibliques dans les paroles ? L'allure un peu folle de Bill Fay sur la photo (on pourrait le croire échappé de la Manson Family) ? Un créneau commercial déjà encombré par Bob Dylan , Neil Young, Nick Drake ?
Incompréhensible tant l'album est bon. Dans ses chansons majoritairement portées par le piano et habillées d'un trio basse, batterie, guitare jamais envahissant et - plus rarement - de quelques cuivres, Bill est tour à tour prophétique, apaisé, inquiet, poignant, jamais ironique, jamais donneur de leçon, jamais larmoyant et toujours juste, honnête et passionnant. Sa voix est grave puis fragile, manque de se briser, s'affermit, gagne en assurance, se radoucit de nouveau.
Quatorze morceaux bâtis dans une veine disons folk, sans extravagances. Quatorze morceaux appelés à devenir cultes. Quatorze morceaux qui incitent à continuer à chercher, à découvrir, y compris via YouTube.
Time of the Last Persecution
Bill Fay
Decca 1971 - Esoteric Records 2008
01 - Omega Day
02 - Don't Let My Marigolds Die
03 - I Hear You Calling
04 - Dust Filled Room
05 - 'Til The Christ Come Back
06 - Release is in the Eye
07 - Laughing Man
08 - Inside The Keepers Pantry
09 - Tell it Like it Is
10 - Plan D
11 - Pictures of Adolf Again
12 - Time of the Last Persecution
13 - Come a Day
14 - Let All the Other Teddies Know
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