dimanche 19 avril 2020

0355 - The Back Room


Mon régime alimentaire actuel n’est pas tout à fait adapté à mon inactivité liée au confinement. Je fais du gras. Et ce ne sont pas les trois tours de pâté de maison tous les deux ou trois jours qui y changeront grand chose. Il faut donc réagir avant qu’on ne puisse distinguer ma hauteur de ma largeur - heureusement, la moustache (hommage à Christophe) aide encore à distinguer l’horizontale de la verticale.
Il était donc temps de réagir. Armé de deux tapis de yoga piqués à ma chérie (qui, elle, parvient à conserver un corps de rêve - ses abdos me filent des complexes) posés l’un sur l’autre (je mets le vert par dessus le rose - je ne suis pas une gonzesse non plus), je me suis fait deux petites séances de torture muscu, en boxer, dans le salon - j’ai tiré les rideaux, désolé, mesdames...
Et pour supporter l’effort phénoménal que cela représente pour un adepte de la Jenlain comme moi, il faut choisir la bonne ambiance sonore...

The Barbarians Move In est mon album favori pour les planches et redressements abdominaux. Un album qui donne l’envie d’aller au combat et l’énergie pour ne pas lâcher prise. D’un autre côté, je n’ai pas envie qu’un si bel album que celui de Duels soit réduit à accompagner systématiquement toutes mes séances de sudation... 
J’ai donc cherché dans ma discothèque quel autre album (un single ne peut suffire, pas assez long) pourrait également rythmer mes cris de douleur, mes pleurs et mes supplications... The Back Room, premier album d’Editors m’a semblé être un choix judicieux... et le fut effectivement...

The Back Room est un des disques que j’ai achetés à Francfort, lors mon stage de recherche, au printemps 2006. Celui-ci cependant, contrairement aux deux autres que j’ai déjà évoqués n’a pas que valeur de souvenir. C’est un vrai bon album. Que j’écoute encore régulièrement. Une sorte de réponse britonne aux cainris d’Interpol dont ils partagent l’héritage de Joy Division (voix caverneuse, riffs de guitare courts et nerveux, ambiance sombre mais pourtant dansante...). Bourré de singles ultra-efficaces : Munich, Blood, All Sparks (dont le clip semblait en ce printemps 2006 diffusé en boucle sur MTV - bon courage pour trouver aujourd’hui un morceau rock sur ce qui se voulait une chaîne musicale de référence), Bullets, Lights - pas un single, certes, mais qui avait le potentiel de l’être - tout en laissant la part belle à de splendides morceaux plus lents, tout en tension et clairs-obscurs (Fall, Camera).

L’édition que j’ai acheté à Francfort comporte également un DVD (que j’ai regardé, de mémoire, une seule fois, sur un ordinateur portable - je n’aime pas tellement regarder des concerts en vidéo). Je garde le souvenir avant tout des images de la salle, le Paradiso à Amsterdam, splendide... et maintenant que j’y pense, je rêverais d’aller y voir Kula Shaker en concert... mais ça n’a rien à voir.

The Back Room
Editors
Kitchenware Records 2005-2006

CD
01 - Lights
02 - Munich
03 - Blood
04 - Fall
05 - All Sparks
06 - Camera
07 - Fingers in the Factory
08 - Bullets
09 - Someone Says
10 - Open your Arms
11 - Distance

DVD - Live At Paradiso 30-1-2006
01 - Lights
02 - Blood
03 - All Sparks
04 - Fall
05 - Bullets
06 - Find Yourself a Sage Place
07 - Camera
08 - You are Fading
09 - Munich
10 - Open your Arms
11 - Fingers in the Factories

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