samedi 11 mai 2019

0011 - The Barbarians Move In



J'ai un penchant pour l'auto-flagellation. Je m'excuse pour tout, sans arrêt. Je m'en veux, pour tout, sans cesse, y compris pour ce dont je ne suis pas responsable.

J'ai découvert le groupe Duels avant même la sortie de leur premier album grâce à un forum Internet consacré à Oasis - un des forumistes, installé en Angleterre, vantait leurs mérites et partageait des enregistrements de sessions radio. J'ai immédiatement aimé le groupe, ses chansons, son état d'esprit. J'ai eu du mal à me procurer The Bright Lights and What I Should Have Learned, le premier album, peu distribué en France et qui fut un échec commercial. Un album formidable.

Le second album, The Barbarians Move In, a d'abord été publié en ligne. Je n'avais pas, il y a 10-12 ans, la patience d'écouter de la musique sur l'ordinateur, je n'aimais pas ça. Je trouvais qu'écouter de la musique sur un ordinateur était presque indigne. Bref, je l'ai à peine écouté, je n'ai pas vraiment accroché, j'ai zappé.

Le disque est sorti sous forme physique plus tard - probablement jamais en France (?!) - a fait un flop pire que le premier et Duels n'a rien sorti après ce second album. Le groupe a priori n'existe plus même si un site internet annonce depuis des années la sortie prochaine d'un nouvel album - personne n'a songé à le mettre hors ligne.

J'ai depuis mis de l'eau dans mon vin, du whisky dans mon coca : je me suis mis à écouter de la musique sur Internet. Et un jour - probablement après m'être passé le premier album -  j'ai eu l'envie de réécouter The Barbarians Move In et l'ai cherché sur Internet. Le site qui proposait de l'écouter en ligne existait toujours. Et c'était brillant. Meilleur encore que le premier album. Plus rock, plus habité, plus combattif - sans pour autant perdre les qualités mélodiques ni les spécificités du groupe.
De The Furies, martial titre d'ouverture au refrain menaçant ("We're the wind in the trees, we're the scars on your knees and w're coming for you" - nous sommes le vent dans les arbres, nous sommes les cicatrices sur tes genoux et nous venons pour toi) à l'effondrement final The Barbarians Move In en passant par Regeneration ("Save what you can - Save what you know") ou Wolvesland ("Who put that smile on your face ?" - Qui a mis ce sourire sur ton visage ?), l'album distille une atmosphère étrange et inquiétante, prépare l'auditeur à toutes les guerres, lui dispense une énergie incroyable et, surtout, réunit onze chansons indispensables pour qui aura fait l'effort de les écouter...

J'ai dû un peu fouiller, sur plusieurs sites, pour pouvoir commander un exemplaire du CD - que j'écoute très souvent, un de mes (nombreux) disques préférés.

Si Duels s'est séparé, c'est probablement dû à des ventes plus que médiocres. Cela n'aurait rien changé que j'achète l'album à l'époque de sa sortie, ce n'est pas un exemplaire de plus ou de moins qui aurait changé quoi que ce soit. Pourtant, que de regrets...

P.S. : aussitôt après avoir écrit ce billet, j'ai commandé sur deux sites spécialisés en disque de collection cinq 45 tours (7") de Duels... on se rattrape comme on peut...

The Barbarians Move In
Duels
This Is Fake DIY Records 2008

01 - The Furies
02 - Sleeping Giants
03 - Regeneration
04 - Perimeter Fence
05 - The Healing
06 - Wolvesland
07 - The Wild Hunt
08 - This Year's Man
09 - Forgotten Babies
10 - The First Time / The Last Time
11 - The Barbarians Move In

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