Une de mes collègues - elle est professeur d'anglais - déteste Gainsbourg. Elle déteste à vrai dire beaucoup de choses et ne manque pas de le faire savoir, quand elle déteste quelque chose. Elle est plutôt sympa à part ça : il suffit de ne pas faire partie de la quantité de choses ou de gens qu'elle déteste...
Parmi les reproches qu’elle adresse à Gainsbourg semble primer celui d’avoir piqué à d’autres des bouts de composition - entre autres, une partie de la Symphonie du Nouveau Monde - pour écrire ses chansons. Argument assez faible quand on sait que Schubert a parfois cité littéralement Beethoven dans ses compositions ou si on écoute Ouverture 1812 de Tchaikovsky.
Peu importe, rien ne lui fait entendre raison. Elle préférera toujours Polnareff et Brel - ce qui est tout à fait son droit.
J’ai pensé immédiatement à elle en entendant pour la première fois Greensleeves, une chanson traditionnelle britannique, interprétée par Coltrane sur Africa / Brass. J’ai alors découvert que Brel lui non plus ne se gênait pas pour copier ici ou là un thème mélodique : Greensleeves c’est Amsterdam... l’argument Gainsbourg est un voleur perd de sa solidité...
Peu importe, rien ne lui fait entendre raison. Elle préférera toujours Polnareff et Brel - ce qui est tout à fait son droit.
J’ai pensé immédiatement à elle en entendant pour la première fois Greensleeves, une chanson traditionnelle britannique, interprétée par Coltrane sur Africa / Brass. J’ai alors découvert que Brel lui non plus ne se gênait pas pour copier ici ou là un thème mélodique : Greensleeves c’est Amsterdam... l’argument Gainsbourg est un voleur perd de sa solidité...
Africa / Brass est le premier album de Coltrane que j’ai emprunté à la médiathèque de Versailles et, par conséquent, le premier album de Coltrane que j’ai écouté après le désastre personnel que fut la découverte d’Ascension.
Je fus vite rassuré. Africa / Brass est un album plus normal que son lointain successeur, les morceaux et leurs thèmes sont clairs, je n’ai pas été dérouté. C’est avant tout un bel album qui réunit tout ce que j’aime chez Coltrane, celui de Giant Steps, A Love Supreme, Olé ou My Favourite Things - en moins brillant tout de même.
Je fus vite rassuré. Africa / Brass est un album plus normal que son lointain successeur, les morceaux et leurs thèmes sont clairs, je n’ai pas été dérouté. C’est avant tout un bel album qui réunit tout ce que j’aime chez Coltrane, celui de Giant Steps, A Love Supreme, Olé ou My Favourite Things - en moins brillant tout de même.
L’édition d’Africa / Brass que j’ai achetée il y a un an ou deux n’est pas exactement la même que celle que j’avais empruntée à la médiathèque de Versailles. L’une et l’autre sont des éditions augmentées, avec morceaux supplémentaires et versions alternatives, de l’édition originale. Dans mes souvenirs, l’édition que j’avais empruntée tenait sur deux disques et comprenait plus de pistes. Je ne comprends pas cette manie actuelle de ressortir des albums classiques du jazz qui soient moins complètes que d’anciennes éditions, surtout si c’est pour leur adjoindre une nouvelle pochette (ce n’est heureusement pas le cas ici, la pochette originale a été conservée) moins belle que l’originale...
Pour revenir à ma collègue d’anglais... elle déteste aussi le jazz...
Africa / Brass
John Coltrane
Impulse - State of Art Records 2018
01 - Africa
02 - Greensleeves
03 - Blues Minor
04 - Song of the Underground Railroad
05 - Greensleeves (alternate take)
06 - Africa (alternate take)
07 - The Damned Don't Cry
Impulse - State of Art Records 2018
01 - Africa
02 - Greensleeves
03 - Blues Minor
04 - Song of the Underground Railroad
05 - Greensleeves (alternate take)
06 - Africa (alternate take)
07 - The Damned Don't Cry
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