Vers 2005-2006, j'ai essayé d'écrire des chansons. Seul dans ma chambre d'étudiant, armé de ma guitare, de cinq accords, d'un stylo, d'une feuille et de mon anglais approximatif. Je garde à l'abri, caché, (et j'essaye de totalement oublier) le résultat.
Un jour, en explorant le manche de ma guitare, j'ai trouvé un riff. Un bon riff.
Évidemment je me assez suis vite rendu compte que de ce riff, je n'en étais pas l'auteur. Je n'avais fait que le "retrouver" sur ma guitare mais je l'avais déjà entendu. C'était celui de To Bring You My Love, morceau d'ouverture de l'album de PJ Harvey du même nom.
Après avoir ainsi été pour la première fois victime de plagiat par anticipation (cela devait malheureusement se reproduire dans ma "carrière" de "créateur"), j'ai entendu ce riff partout. Dans mes pas qui résonnaient dans les couloirs vides, dans le reste de musique et de conversation qui s'échappait de chez les voisins à travers le mur, dans le tic-tac de ma montre, j'entendais ces six notes égrenées sur les cordes de la et de mi. Tout, absolument sonnait comme ces six notes.
Malheureusement, ça m'est passé...
J'ai découvert PJ Harvey en vrac, d'un coup, en septembre 2003, en fouillant dans l'ordinateur du gars qui me logeait pendant une semaine en arrivant en école (j'avais bien entendu sa bénédiction). J'ai donc écouté pour la première fois Rid of Me, To Bring you my Love et Dry en même temps...
To Bring you my Love montre une Polly Jean (la magie des initiales, Pidjay ça sonne mieux que polidjine... comme JMG sonne mieux que Jean Marie Gustave ou MLM mieux que Maurice Léon Maurice) en totale liberté, façonnant des morceaux aux structures plutôt simples et linéaires sur lesquels elle se livre complètement, dévoilant une personnalité aux multiples facettes, passant d'une émotion à l'autre sans transition, de la colère à la détresse, de la supplication aux envies de combat. Elle crie, elle chuchote, elle force sa voix dans les graves, pousse dans les aigus, elle marmonne, elle explose... une folle furieuse prête à dévorer tout sentiment tiédasse pour le régurgiter et le transformer en passion incandescente...
Quand le lead single d'un album sonne comme Down by the Water, il ne faut de toute façon pas s'attendre à des demi-mesures... on n'en ressort pas indemne...
A -----------------------3---5~
E ----3---1---3---5------------
Malheureusement, ça m'est passé...
J'ai découvert PJ Harvey en vrac, d'un coup, en septembre 2003, en fouillant dans l'ordinateur du gars qui me logeait pendant une semaine en arrivant en école (j'avais bien entendu sa bénédiction). J'ai donc écouté pour la première fois Rid of Me, To Bring you my Love et Dry en même temps...
To Bring you my Love montre une Polly Jean (la magie des initiales, Pidjay ça sonne mieux que polidjine... comme JMG sonne mieux que Jean Marie Gustave ou MLM mieux que Maurice Léon Maurice) en totale liberté, façonnant des morceaux aux structures plutôt simples et linéaires sur lesquels elle se livre complètement, dévoilant une personnalité aux multiples facettes, passant d'une émotion à l'autre sans transition, de la colère à la détresse, de la supplication aux envies de combat. Elle crie, elle chuchote, elle force sa voix dans les graves, pousse dans les aigus, elle marmonne, elle explose... une folle furieuse prête à dévorer tout sentiment tiédasse pour le régurgiter et le transformer en passion incandescente...
Quand le lead single d'un album sonne comme Down by the Water, il ne faut de toute façon pas s'attendre à des demi-mesures... on n'en ressort pas indemne...
To Bring You My Love
P J Harvey
Island Records 1995
01 - To Bring You My Love
02 - Meet Ze Monsta
03 - Working For The Man
04 - C'Mon Billy
05 - Teclo
06 - Long Snake Moan
07 - Down by the Water
08 - I Think I'm a Mother
09 - Send his Love to Me
10 - The Dancer
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