mercredi 11 mars 2020

0316 - Pilgrims Progress


On n’en a pas fini - loin de là - avec Kula Shaker cette année, je vous avais prévenus.

Nous avons reçu, samedi dernier, Pilgrims Progress, quatrième album du groupe, le deuxième depuis leur reformation, l’avant-dernier en date. Avant cela, nous avions passé près de deux semaines sans ce disque formidable depuis que je l’avais rendu à la médiathèque de Versailles. Enfin, plus exactement, j’avais passé deux semaines sans le disque... Natacha avait triché et se l’était encodé pour son IFon...

Ce furent deux longues semaines. Savoir qu’un disque si beau existe et ne pas l’avoir à portée de main fut pour moi une véritable torture.

La première écoute, pourtant, de l’exemplaire emprunté à la médiathèque fut déconcertante. On ne retrouve pas dans Pilgrims Progress le groupe qui signait K 13 ans plus tôt. Les sitars et tablas sont discrets (uniquement sur All Dressed Up), le sanskrit limité à une phrase sur Figure it Out. L’ensemble est aussi plus linéaire que K ou même que le single Hush, on ne passe pas d’un morceau planant à un morceau up-tempo. Pourtant, dès la première écoute, il était évident que cet album avait quelque chose, un truc, particulier. On a bien fait d’insister...
Kula Shaker avec Pilgrims Progress n’a en rien cherché à reproduire son chef d’œuvre initial K. Ils en ont enregistré un autre, différent. Chef d’œuvre, oui, Pilgrims Progress en est un. Un album bourré de mensonges. Celui de faire croire qu’écrire la plus belle chanson du monde (Ophelia et surtout Ruby sont, au moment où on les écoute (et peut-être même après) candidates au titre) est chose facile. Celui de faire croire qu’il est plus facile encore de construire un single irrésistible (Peter Pan R.I.P, All Dressed Up). Celui de prétendre qu’un disque peut être réussi de la première à la dernière seconde (quelle outro sur Winter’s Call !).

En laissant de côté ses ambitions psychédéliques, Kula Shaker a réussi avec Pilgrims Progress l’album que Coldplay ou Travis ont en vain tenté de composer pendant des années (ils ont renoncé et ont décidé, à la place, de gagner une montagne de fric - on se console comme on peut) : un album irrésistible mais jamais racoleur, touchant mais jamais niais, posé mais jamais ennuyeux...

Pilgrims Progress
Kula Shaker
StrangeF.O.L.K 2010

01 - Peter Pan R.I.P
02 - Ophelia
03 - Modern Blues
04 - Only Love
05 - All Dressed Up and ready to fall in love
06 - Cavalry
07 - Ruby
08 - Figure it Out
09 - Barbara Ella
10 - When a Brave Needs a Maid
11 - To Wait Till I Come
12 - Winter’s Call

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