mardi 14 juillet 2020

0441 - Thirteen Tales from Urban Bohemia


J’ai reçu un mail publicitaire de l’Olympia, célèbre salle de concerts parisienne, annonçant pour le début de l’année prochaine le passage des Dandy Warhols en son sein. Ainsi, grande nouvelle... les Dandy Warhols existent toujours... J’exagère à peine : je savais que le groupe de Courtney Taylor-Taylor vivotait encore en 2020, je ne pensais cependant pas qu’il était encore aujourd’hui capable de remplir un Olympia.

Le quart d’heure de gloire cher à Andy Warhol des Dandy Warhols est pourtant passé depuis 20 ans désormais. Thirteen Tales from Urban Bohemia représente en effet indubitablement (c’est à la fois moche et rigolo comme mot indubitablement) le sommet de la discographie des branleurs de Portland, Oregon. Je l’avais acheté après une critique dithyrambique dans Rock & Folk. J’avais probablement écouté le début de l’album sur une borne d’écoute de la FNAC. Le disque promotionnel offert pour l’achat de l’album (disque malheureusement bêtement revendu depuis - je songe très sérieusement à en racheter un exemplaire d’occasion) avait fini de me convaincre.

J’ai adoré Thirteen Tales from Urban Bohemia. Je ne l’apprécie plus autant aujourd’hui. Le déséquilibre entre les bons moments et les mauvais a peu à peu commencé à me déranger avec le temps. Les défauts du disque me sautent trop aux oreilles désormais. Trop de morceaux country affreux (Country Leaver en tête) et de rocks pour Américains bas du front (Solid, Horse Pills, Shakin’...). C’est dommage car la moitié de l’album est absolument excellente. Les groupes qui peuvent se vanter d’avoir deux singles aussi réussis et fédérateurs que Get Off et Bohemian Like You ne sont pas légion. Une chanson comme Sleep qui ne réunit (en près de six minutes) que deux petites lignes de guitare et trois phrases de texte montre qu’un morceau peut être génial, envoûtant, émouvant sans être compliqué.

Quant au début de l’album, ses trois premiers titres, Godless / Mohammed / Nietzsche, ils mériteraient un e.p. à eux tout seuls. Trois chansons qui s’enchaînent aussi bien, portées par une véritable ambition artistique et unies par une même thématique n’ont pas besoin d’autres morceaux pour les soutenir... allez, on y ajoutera juste The Gospel, morceau de conclusion, lui aussi magnifique.
J’ai dit que je n’aimais plus autant Thirteen Tales from Urban Bohemia ? Oubliez ça... quand je pense à cette ouverture d’album, quand je pense à Sleep, le reste n’a plus aucune importance, c’est un album fabuleux... mais je n’irai pas voir les Dandy Warhols pour autant à l’Olympia... Welcome to the Monney House, successeur de Thirteen Tales from Urban Bohemia que j’attendais avec impatience m’a définitivement vacciné.

Thirteen Tales from Urban Bohemia
The Dandy Warhols
Capitol 2000

01 - Godless
02 - Mohammed
03 - Nietzsche
04 - Country Leaver
05 - Solid
06 - Horse Pills
07 - Get Off
08 - Sleep
09 - Cool Scene
10 - Bohemian Like You
11 - Shakin’
12 - Big Indian
13 - The Gospel

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