Ça swingue chez Oscar Peterson. À mort, que ça swingue. Encore plus sur les derniers morceaux, ceux de l’album The Jazz Soul of Oscar Peterson. Car mon édition de Night Train ne comprend pas que l’album Night Train mais aussi, à sa suite, The Jazz Soul of Oscar Peterson. Celui-ci date de 1959. Celui-là de 1962.
C’est une mauvaise habitude qu’ont prise certains labels de jazz, de bourrer jusqu’à la gueule les rééditions CD de leurs albums, de remplir au max du max les 80 minutes disponibles.
C’est peut-être par souci environnementalo-écologique. Ils se disent qu’une rondelle de plastoc vaut mieux que deux. C’est toujours ça de pétrole en moins. On va lui faire économiser un baril entier au Maurice s’il n’a besoin que d’un disque pour deux albums.
Ou alors c’est pour le rangement. Ils se sont dits que ses colonnes CD, au Maurice, elles sont déjà pleines. Et on n’en trouve plus, des bonnes colonnes CD. Normal qu’on en trouve plus, qui achète encore des CD à part moi ? Vaut mieux diviser par deux le nombre de disques. Car le salon de toutes façons, il est pas extensible.
Ou alors c’est pour la découverte musicale. Car moi, c’est Night Train que j’avais écouté après l’avoir emprunté, yabien longtemps, à la médiathèque cachée dans une annexe du Château, celui de Versailles. Alors, mettre un deuxième album à la suite, ça remplace les suggestions YouTube. Vous avez aimé ça, vous aimerez ceci, ce genre de raisonnement. Ça force la nouveauté, ça systématise la curiosité, ça incite à me mettre dans les esgourdes des trucs que j’aurais ‘têtre pas eu l’occasion (pourtant, j’achète sentiellement du neuf) de métrotrement.
J’ose pas croire que c’est pour des raisons marketingo-financiaro-éconimico-promotionnelles qu’ils mettent un album à la suite de l’autre. Parce cu’ils se disent que mettre les albums en CD à 7 euros voire moins, ça suffit pas pour les écouler alors qu’ils vont réaliser une sorte d’opération deux pour le prix d’un. Ce serait traiter la musique comme n’importe quelle marchandise - on sait qu’ils sont pas mesquins à ce point-là, les labels…
Mauvaise habitude que je disais trois quatre paragraphes plus haut, de saturer les 1 et les 0 des CD. Ce que je voulais dire, c’est que Night Train, c’est top, ça swingue tout en étant nostalgique, langoureux - un cocktail formidable. Que The Jazz Soul of Oscar Peterson, c’est top aussi. Ça swingue encore plus, ça virevolte, ça sautille dans les aigus avec une aisance à vous couper la chique. Qu’en plus la pochette de The Jazz Soul of Oscar Peterson, reproduite dans le livret d’accompagnement de la galette, elle pourrait bien faire l’objet un jour ou l’autre d’une copie gouâchée ou huilée par votre serviteur.
Mais que, par contre, l’un après l’autre, c’est trop long. Qu’un album de jazz de l’époque, c’est calibré pour 40 minutes et qu’on devrait s’en tenir là. Octante minutes de swing, ça m’épuise. Presqu’autant que ce faux relâchement que j’essaie de mettre dans mon style écrit…
Night Train
Oscar Peterson Trio
Verve 2012
01 - Night Train
02 - C Jam Blues
03 - Georgia on my Mind
04 - Bags’ Groove
05 - Moten Swing
06 - Easy Does It
07 - Honey Dripper
08 - Things ain’t what they used to Be
09 - I Got it Bad (and that ain’t Good)
10 - Band Call
11 - Hymn to Freedom
12 - Liza
13 - Con Alma
14 - Close your Eyes
15 - The Maidens of Cadiz
16 - My Heart Stood Still
17 - Woody ‘n You
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