Je n’ai pas commencé à faire les cartons. C’est moi qui vais les faire, les cartons, pour le déménagement. Natacha, elle déteste faire les cartons. Moi, ça m’amuse, je l’avoue. Contrairement à ce que l’état lamentable de mon bureau pourrait laisser penser, j’aime classer, classifier, ranger, trier - je ne suis pas à une contradiction près. Il est trop tôt encore pour remplir les cartons - il faut d’ailleurs qu’on en trouve des cartons - ce qui ne veut pas dire que je ne commence pas à y penser, aux cartons.
Le plus important, pour l’instant, c’est ce que je ne vais pas mettre dans les cartons. Ce dont je vais me débarrasser. Ce que je vais jeter, revendre, donner. Notamment les disques - non, je déconne, je garde tous mes disques - DVD et livres. Les livres, surtout. Ceux que je ne relirai jamais. Ceux que je relirai mais que je rachèterai dans une autre édition (mes Roberto Bolaño). Ceux que je n’ai jamais lus. Parmi ces derniers, il faut que je décide si je les lirai un jour ou non. Et je profite de l’occasion pour en lire certains. Dont Petit Éloge du Jazz de Didier (prénom qui assurément ne vaut pas Maurice) Pourquery, petit Folio 2 euros, récupéré en salle des profs où il avait été abandonné. J’ai lu la moitié de la centaine de pages cette après-midi. Un peu inconsistant sur le fond. Intéressant pour les références citées - même si celles-ci sont toutes antérieures à 1980 (dommage pour un texte de 2018).
Pour me mettre dans l’ambiance, sur la platine, Solo de Vijay Iyer. Album, comme son nom l’indique, du pianiste américain d’origine indienne. Emprunté à la médiathèque de Versailles, me fiant à la qualité du label ACT malgré la couverture, reproduisant une œuvre de l’affreux Anish Kapoor. C’est un album magnifique, à la fois résumé de l’histoire et éloge du jazz. De la ballade initiale, assez paisible, aux morceaux composés par Vijay lui-même où il semble en train de détruire son instrument en passant par des reprises de Thelonious Monk (chevauchée à mille heures, montagnes russes parcourues à mille à l’heure dans lesquelles la musique semble trébucher et chuter pour mieux se relever dans un salto tout en tirant la langue) ou de l’immense Duke Ellington. Ça en dit finalement plus qu’un livre.
Solo
Vijay Iyer
ACT 2010
01 - Human Nature
02 - Epistrophy
03 - Darn that Dream
04 - Black & Tan Fantasy
05 - Prelude : Heartpiece
06 - Autoscopy
07 - Patterns
08 - Desiring
09 - Games
10 - Fleurette Africaine
11 - One for Blount
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