Hier soir, aux alentours de dix heures moins dix - à ne pas confondre avec l’heure du volant - Grace venait d’achever son voyage vers Dream Brother. Trop tôt pour me coucher malgré les protestations de Natacha qui, à juste titre, prétendait qu’il n’y a pas d’heure pour aller au lit, il suffit d’être fatigué - c’était son cas. Enchaînement difficile que celui de Jeff Buckley. J’ai choisi Murder Ballads de Nick Cave accompagné de ses Mauvaises Graines - que Warren Ellis n’avait pas encore rejointes. Que j’ai écouté allongé sur ma planche de fakir.
Murder Ballads fut mon premier Nick Cave. J’en avais emprunté un exemplaire à la bibliothèque de la Robertsau, bibliothèque de quartier de Strasbourg, il y a vingt ans au moins. Un album où Nick, plus que jamais, se fait conteur d’histoires sordides, prenant tout le temps nécessaire (O’Malley’s Bar atteint le quart d’heure) pour dérouler ses récits de sexe et de sang qui se terminent par une reprise (ironique ?) de Dylan Death is not the End. Un album aux invités prestigieux : PJ Harvey, Shane McGowan, Kylie Minogue. Un album avec (rareté, chez Nick) un vrai (mini- ?) tube, Where the Wild Roses Grow. Un album loin d’être parfait - écriture un peu trop forcée pour être complètement honnête, chant bourré de tics - mais qui constitue une des meilleures entrées dans l’univers de l’Australien gavé de country-folk américain. Et le disque parfait pour les adultes qui aiment toujours qu’on leur raconte une histoire avant d’aller dormir.
Murder Ballads
Nick Cave and the Bad Seeds
Mute 1996
01 - Song of Joy
02 - Stagger Lee
03 - Henry Lee
04 - Lovely Creature
05 - Where the Wild Roses Grow
06 - The Curse of Millhaven
07 - The Kindness of Strangers
08 - Crow Jane
09 - O’Malley’s Bar
10 - Death is not the End
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