Une chanson (la fabuleuse Gold Day) entendue sur un sampler, une critique élogieuse lue dans Rock'n'Folk, il ne m'en a pas fallu plus pour acquérir It's a Wonderful Life - je me le suis fait offrir, pour être plus précis.
C'est un album incroyablement beau. Triste, certes. Très triste même. Mais d'une beauté irrésistible.
Les chansons fragiles, aux arrangements délicats d'où s'échappent de petits motifs électroniques, alternent avec les morceaux plus rugueux pour lesquels l'ambiance se fait plus saturée. La production, assurée par Dave Fridman (bassiste et producteur, entre autres, de Mercury Rev), équilibre sans artifice cet ensemble à première vue hétéroclite.
La voix à la fois grave et douce, presque monocorde de feu Mark Linkous (disparu en 2010) est accompagnée, enrichie, de celles d'invités aussi prestigieux que PJ Harvey, Nina Persson et Tom Waits.
Tout dans cet album est une question d'harmonie entre douceur et violence, entre espoir et abandon, entre douleur et beauté : l'album d'un homme qui avait été déclaré cliniquement mort (d'une overdose médicamenteuse à la suite d'une dépression) deux ans auparavant mais était revenu nous affirmer que cette vie était merveilleuse. À l'écouter, on a envie de le croire.
It's a Wonderful Life
Sparklehorse
Capitol 2001
01 - It's a Wonderful Life
02 - Gold Day
03 - Piano Fire
04 - Sea of Teeth
05 - Apple Bed
06 - King of Nails
07 - Eyepennies
08 - Dog Door
09 - More Yellow Birds
10 - Little Fat Baby
11 - Comfort Me
12 - Babies on the Sun
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