Le Monde consacrait l'autre jour un article à une chanteuse indienne, Rupa Ben Siwas, interprète d'un unique album Disco Jazz qui fit un flop à sa sortie en 1982 mais est devenu culte plus de 30 ans après sans qu'elle soit au courant (et bien sûr sans toucher un centime). Le disque (écouté sur YouTube) est effectivement très cool, encore un futur achat... mais je m'éparpille...
L'article en question évoque à juste titre l'histoire similaire de Sixto Rodriguez. Auteur de deux albums passés quasi-inaperçus au tournant des années 60 / 70, Sixto devint un artiste culte dans l'Afrique du Sud isolée de l'apartheid sans le savoir et sans en tirer un quelconque bénéfice avant une tournée triomphale à la fin des années 90.
J'ai découvert Sixto Rodriguez comme tout le monde avec l'excellent film documentaire Sugar Man qui retrace cette histoire insensée à l'aide d'interviews des protagonistes et d'images de concerts. On y découvre un sexagénaire philosophe, absolument pas aigri d'être passé à côté de la célébrité ou de la fortune voire même amusé par sa propre histoire.
J'ai acheté les deux albums Cold Fact et Coming from Reality à la FNAC de Dijon peu après le visionnage de Sugar Man, dans les excellentes rééditions de l'excellent label Light in the Attic (ça fait beaucoup d'excellence tout ça...). Cold Fact, le premier des deux par ordre chronologique, me semble à la fois le plus accessible et le plus réussi. On y rencontre un folkeux électrifié un peu à la manière d'un Dylan mais avec des textes plus directs voire plus crus, moins métaphoriques, dans la lignée d'un Lou Reed, évoquant notamment ouvertement les drogues ou le sexe. Le chanteur d'alors semble plutôt charismatique, les morceaux sont simples, courts et efficaces.
Que lui a t'il manqué pour marcher à l'époque ? On ne le saura probablement jamais. Mais pour lui, comme pour Rupa ou Bill Fay, le temps qui passe est un allié...
J'ai découvert Sixto Rodriguez comme tout le monde avec l'excellent film documentaire Sugar Man qui retrace cette histoire insensée à l'aide d'interviews des protagonistes et d'images de concerts. On y découvre un sexagénaire philosophe, absolument pas aigri d'être passé à côté de la célébrité ou de la fortune voire même amusé par sa propre histoire.
J'ai acheté les deux albums Cold Fact et Coming from Reality à la FNAC de Dijon peu après le visionnage de Sugar Man, dans les excellentes rééditions de l'excellent label Light in the Attic (ça fait beaucoup d'excellence tout ça...). Cold Fact, le premier des deux par ordre chronologique, me semble à la fois le plus accessible et le plus réussi. On y rencontre un folkeux électrifié un peu à la manière d'un Dylan mais avec des textes plus directs voire plus crus, moins métaphoriques, dans la lignée d'un Lou Reed, évoquant notamment ouvertement les drogues ou le sexe. Le chanteur d'alors semble plutôt charismatique, les morceaux sont simples, courts et efficaces.
Que lui a t'il manqué pour marcher à l'époque ? On ne le saura probablement jamais. Mais pour lui, comme pour Rupa ou Bill Fay, le temps qui passe est un allié...
Cold Fact
Sixto Rodiguez
Light in the Attic 2008
01 - Sugar Man
02 - Only Good for Conversation
03 - Crucify your Mind
04 - This is not a Song, It's an Outburst : Or, the Establishment Blues
05 - Hate Street Dialogue
06 - Forget It
07 - Inner City Blues
08 - I Wonder
09 - Like Janis
10 - Gommorah (A Nursery Rhyme)
11 - Rich Folks Hoax
12 - Jane S. Piddy
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