Natacha me voit porter mon vinyle des Préludes de Chopin par Maurizio Pollini vers mon coin bureau. Tu tentes un portait d'Unai Emery cette fois ? (Allusion moqueuse à ma tentative d'autoportrait...)
C'est vrai que le prédécesseur de Thomas Tuchel sur le banc du PSG ressemble fortement au virtuose italien dans sa jeunesse. Du moins, je trouve... je vois souvent de fortes ressemblances entre des portraits qui n'ont absolument rien à voir. Cette fois-ci, Natacha trouve que le rapprochement entre les deux visages n'est pas idiot... il doit donc y avoir du vrai.
Le piano est probablement mon instrument classique (terme affreusement mal choisi mais je ne sais comment appeler autrement la Grande Musique, autre appellation courante mais pire encore) favori. Je ne pouvais donc passer à côté de Chopin - quoique l'amour simultané du piano et de Chopin ne va pas de soi, Glenn Gould par exemple méprisait Frédéric...
Le genre Préludes est un genre que j'affectionne particulièrement (j'adore également les préludes de Scriabine). Ces toutes petites pièces, parfois minuscules (trente secondes à peine de musique parfois - ne me demandez pas combien il y a de mesures dans la composition, je n'en ai pas la moindre idée) contraignent le compositeur à l'efficacité et à l'immédiateté tout en lui procurant une liberté propice à l'émergence d'idées simples et nouvelles.
J'ai emprunté plusieurs enregistrements des Préludes du compositeur franco-polonais (ou polono-français, je ne sais plus) à la médiathèque de Versailles, à la recherche de la meilleure interprétation possible. Une œuvre qui relie Radiohead (la sublime Exit Music for a Film sur OK Computer doit beaucoup au prélude n°4) au boys-band Alliage (la chanson Le Temps qui Court est une reprise de Could it be Magic de Barry Manilow dont la mélodie est constituée du prélude n°20 - inchangé) mérite ce qui se fait de mieux.
Je serais bien incapable d'expliquer pourquoi je préfère l'une ou l'autre version, c'est un choix purement instinctif. Toujours est-il que mon choix s'est portée sur la version de Martha Argerich. Je l'ai donc acheté en CD. Mais je n'allais pas me contenter d'un unique enregistrement des Préludes. J'ai acheté d'occasion, en vinyle, au Facteur Cheval, rue des États Généraux, Versailles, ma seconde version favorite, celle d'Unai Emery, pardon, de Maurizio Pollini.
24 Préludes Op. 28
Frédéric Chopin / Maurizio Pollini
Deutsche Grammophon 1975
A - Préludes 1-16
B - Préludes 17 - 24
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