mardi 7 avril 2020

0343 - I Can See For Miles


Dire que certain(e)s se sont plus ou moins volontairement interdits l’alcool pour les semaines et les mois à venir... comment ils tiennent, c’est un grand mystère pour moi... bravo à eux... ou tant pis pour eux, je ne sais... pour ma part, j’ai besoin d’un remontant pour me sentir moins confiné.

L’avenir vu depuis les années 60 était certainement plus effrayant encore qu’à notre époque. Peur d’une guerre thermonucléaire globale. Sociétés sexistes, racistes, bourrées de préjugés. Et j’en passe... mais, eux, les « jeunes » (ou moins jeunes) de l’époque (qui sont les vieux d’aujourd’hui) avaient mieux encore que la bière et le Lillet rosé - c’est tout ce qui nous reste... soupir - pour se consoler : ils pouvaient se procurer facilement du LSD (acronyme de LysergSaüreDiethylamid soit diéthylamide de l’acide lysergique en français), hallucinogène (malheureusement un peu moins courant aujourd’hui qu’à la fin des sixties) sans égal pour voir le monde autrement (d’après ce que j’ai lu... malheureusement, je n’ai jamais essayé), substance qui a surtout favorisé la naissance de la musique psychédélique.

Cette splendide compilation, offerte avec le magazine Mojo (où ai-je archivé le numéro correspondant ? aucune idée...), curieusement intitulée I Can See For Miles (une chanson des Who, qui n’ont jamais été psychédéliques...) et dominée par la figure des excellents 13th Floor Elevators (elle reprend même la pochette du premier album du groupe) dont on retrouve 2 morceaux (dont un en live) ainsi qu’une reprise (Don’t Fall Down) dans la tracklist, propose un panorama de la scène psyché américaine plus ou moins underground  (The Red Crayola (quel nom de groupe formidable !) ou The Chocolate Watch Band ont eu droit à un petit moment de gloire et sont devenus des groupes culte, c’est déjà pas mal) d’une époque hélas révolue où même les groupes « insignifiants » étaient cools.
Un superbe voyage dans le temps... et une envie d’évasion... lysergique... mais bon, je vais me contenter d’un cachaça (j’ai fait les courses au milieu de la rédaction de ce billet) pour oublier que je suis enfermé.

I Can See For Miles
Lost Tracks from America’s Psychedelic Undergound
Mojo 2009

01 - The Sun Lights Up The Shadows Of Your Mind (First Crew To The Moon)
02 - Johnny Was A Good Boy (The Mystery Trend)
03 - Guess Things Happen That Way (Terry Manning)
04 - (I’ve Got) Levitation (13th Floor Elevators)
05 - Hurricane Fighter Plane (The Red Crayola)
06 - Days Of Our Time (The Bubble Puppy)
07 - A Question Of Temperature (The Balloon Farm)
08 - The People In Me (The Music Machine)
09 - Are You Gonna Be There (At The Love-In) (The Chocolate Watch Band)
10 - Let’s Take Our Love (The Ashes)
11 - Don’t Fall Down (Lost and Found)
12 - I’m Gonna Be Free (The Free Spirits)
13 - Starvation (Golden Dawn)
14 - Come Through (Endle St. Cloud)
15 - You Don’t Know (Live at the Avalon Ballroom, SF) (13th Floor Elevators)

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