lundi 16 novembre 2020

0566 - Let Love In


Nous avons fini hier soir de regarder la première saison de Peaky Blinders, série britannique qui suit une famille de mafieux (le terme n’est peut-être pas très bien choisi... ce ne sont pas des italiens) dans le Birmingham du sortir de la première guerre mondiale.
Décors urbains magnifiques de laideur (que de boue...), fringues splendides, coupes de cheveux discutables (sauf pour Cillian Murphy : il n’est pas impossible que, la prochaine fois que j’irai chez un coiffeur, j’y présente sa photo en Tommy Shelby, rôle principal de la série), rivalités de clans, retournements d’alliances, accès de violence (superbe scène au cours de laquelle un membre de l’IRA se fait écraser la tronche à coups de crachoir), scènes de sexe plus suggestives qu’explicites (on n’est pas chez HBO), bande originale impeccable.

Cette dernière est étrangement peu britannique. Il me semble avoir, entre autres, reconnu la voix de Jack White lors d’un épisode. Et un plagiat étrange de House of the Rising Sun en conclusion de la saison. Il semble (je ne les ai bizarrement pas reconnus) que Dan Auerbach et PJ Harvey ont également été de la partie ou le seront sous peu... mais celui qui se taille la part du lion, c’est Nick Cave. Dont plusieurs morceaux hantent la série. Et dont la chanson Red Right Hand a été choisie comme générique.

Red Right Hand est tirée de Let Love In, album de 1994 (j’en possède un édition remasterisée de 2011). Un album de fou. Comme l’est Nick Cave. Comme le sont les Bad Seeds qui l’accompagnaient à l’époque. Textes hallucinatoires scandés, chantés, marmonnés parfois hurlés. Instrumentation qui lorgne à la fois vers une musique de cabaret décadent et vers un punk sans-concession. Boucles répétitives de piano qui laissent soudainement place à des décharges électriques de guitares.
Quand Nick Cave demande Do You Love Me ?, on n’ose certainement pas répondre non. Quand il chante Red Right Hand, on tremble même si on ne comprend pas tout ce qu’il raconte. Et quand il psalmodie I Let Love In, on se demande ce que ça donnerait dans le cas contraire... on en ressort lessivé... et revigoré à la fois. 

Bon, désormais, il va falloir emprunter à la médiathèque la saison 2. En attendant, on a commencé Top of the Lake... autre ambiance... bien plus déprimante.

PS : Désolé pour ceux qui ont cherché en vain le billet de ce matin... mauvaise heure programmée...

Let Love In
Nick Cave and the Bad Seeds
Mute 2011

01 - Do You Love Me ?
02 - Nobody’s Baby Now
03 - Loverman
04 - Jangling Jack
05 - Red Right Hand
06 - I Let Love In
07 - Thirsty Dog
08 - Ain’t Gonna Rain Anymore
09 - Lay Me Low
10 - Do You Love Me ? (Part 2)

2 commentaires:

Mum a dit…

C'est toujours un peu dur le lundi matin...

Maurice L. Maurice a dit…

S’il n’y avait que le lundi matin de difficile, ce ne serait pas si grave...