Encore une mauvaise nuit, de mercredi à jeudi. Réveils et insomnies matinales. Pas uniquement de ma faute, cette fois. Pas uniquement toute cette pression que je me fous sur les épaules, pas seulement ce trop plein d’émotions négatives offert par la fréquentation de mes semblables, pas exclusivement ces mauvaises pensées qui germent sans cesse et la nuit en particulier dans mon esprit sans que je n’arrive à les réprimer. Non, il y a aussi le retour des voisins du dessous. Volets qui claquent. Discussions qui résonnent fort jusque tard dans la nuit tôt dans la matinée.
La vengeance est un plat qui se mange tiède aussi parfois.
On devait se lever à 6h30 - Natacha bossait aujourd’hui au Jardin des Plantes. Je me suis donc levé en sautant à pieds joints sur la plancher, ai tiré la chasse d’eau plusieurs fois... puis à sept heures, je me suis décidé pour mettre de la musique... à un bon... bon volume...
...mais, même pour moi, Rage Against the Machine dès potron-minet, c’est un peu difficile. Je me suis donc décidé pour Beethoven puisque je n’avais pas encore écouté mon disque « offert » par Diapason : il ne faudrait pas déduire de ce trop long délai entre l’achat et l’écoute de mes disques que j’ai trop de disques ni que j’en achète trop... au contraire, c’est que je n’ai pas assez de temps et, notamment, pas assez de moments propices - on n’écoute pas les Sonates pour piano de ce bon vieux Ludwig van à n’importe quelle heure et dans n’importe quelles circonstances...
C’était magique. Réellement. Splendide. J’ai encore le son (incroyable - du moins à 7h30 du matin, il faudra réessayer à un horaire plus « normal ») de la Sonate au Clair de Lune par Aline (et j’ai crié, crié...) van Barentzen dans les oreilles... je ne l’avais encore jamais entendue sous cet angle... j’ai presque peur de la réécouter, de peur d’être déçu...
En revanche, forcément, ça m’a donné envie de réécouter le même programme (ou presque) par Wilhelm Kempff. Chose faite dès 12h30 lorsque je rentrai de mon enfer scolaire. Impossible de comparer. Impossible pour moi. Voilà des interprétations qui me sont familières, que j’adore, celles de Kempff et qui n’ont absolument rien à voir (ni en son ni en intensité) avec des interprétations que je découvre et qui me scotchent (par pur nationalisme, je préfère le whiskey irlandais) après une seule écoute. Tout et son contraire, en quelque sorte... que peut-on dire de tout et de son contraire ?
Tout ça pour dire que je suis conforté dans mon idée : il vaut mieux posséder plusieurs versions des mêmes œuvres qu’on adore qu’une seule version de plusieurs œuvres qu’on estime un peu moins : ça s’épuise bien moins vite, c’est bien plus surprenant et stimulant.
Klaviersonaten
Ludwig van Beethoven - Wilhelm Kempff
Deutsche Grammophon 1965 / 1995
01-03 - Sonate No.8 c-moll op.13 « Pathétique »
04-06 - Sonate No.14 cis-moll op.27 No.2 « Mondschein-Sonate »
07-09 - Sonate No.21 C-dur op.53 « Waldstein-Sonate »
10-12 - Sonate No.23 f-moll op.57 « Appassionata »
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