mardi 21 septembre 2021

0875 - Live in Stuttgart 1975


Il y a déjà un bon moment que j’ai envie d’aimer Can et la musique de Can. Oui, c’est une phrase étrange.

Rien que l’étiquette qui leur est collée, celle du krautrock, donne envie. Krautrock ! Oui, du rock choucroute. Littéralement. Quel nom ! Du rock allemand. Car les membres de Can étaient allemands. Sauf ceux qui étaient japonais mais habitaient en Allemagne. Et, autant le rock français a (à juste titre) très mauvaise réputation (Lennon disait que le rock français valait le vin anglais), autant le rock allemand, celui des années 70, pas celui des années 2000 (Tokio Hotel, ouch !), a excellente réputation.
J’ai beaucoup lu d’articles sur Can sans jamais parvenir à me faire une idée, même vague, de ce à quoi  pouvait ressembler leur musique. Comme si aucun critique n’avait réussi à la traduire en mots. Citer - ainsi que je l’ai lu plusieurs fois - le Velvet, Stockhausen et le jazz (quel jazz ? c’est tout et son contraire, le jazz) comme influences majeures ne peut suffire à appréhender la musique d’un groupe… mais suffit à la rendre particulièrement alléchante.

J’ai emprunté un album de Can (ou deux) à la médiathèque de Versailles. Parmi quatorze autres disques à chaque fois, empruntés pour 3 semaines. Trop étrange. Demandant trop d’efforts. Quand on dispose d’autant de nouveautés (15 disques d’un coup !) pour si peu de temps, on ne peut accrocher et approfondir que le plus accessible. Ça ne m’a pas découragé. J’avais toujours envie d’aimer Can.
Quand j’ai appris que, de toute façon, le groupe ne jouait jamais en concert les morceaux enregistrés pour ses albums mais improvisait chaque soir sur scène et avait pour la première fois, en 2021, accepté qu’un enregistrement concert soit publié, je n’ai pas hésité.

Live in Stuttgart 1975. Titre sobre. Pochette pas terrible. 2 CD pour 5 morceaux. Sans titre eux non plus autre que Un, deux, trois, quatre et cinq (Natacha va pouvoir réviser son allemand). Forcément ce sont des improvisations. Des instrumentaux qui plus est. Car le chanteur germano-nippon a quitté le groupe quelques temps plus tôt pour rejoindre les Témoins de Jéhovah. Longs morceaux donc, le plus court dure une dizaine de minutes, le plus long près de trente-six. Sinueux. Accélérations, ralentissements, motifs répétés, variations subtiles, instants d’extase. C’est difficilement descriptible…

… mais ça donne envie d’en savoir plus. Et après, on passera à Neu !

Live in Stuttgart 1975
Can
Spoon Records 2021

CD1
01 - Stuttgart 75 Eins
02 - Stuttgart 75 Zwei
03 - Stuttgart 75 Drei 

CD2
01 - Stuttgart 75 Vier
02 - Stuttgart 75 Fünf

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