vendredi 5 novembre 2021

0920 - Blues from Laurel Canyon


J’étais en train de travailler sur un des mes 672 projets l’autre soir, sur l’iPad, quand Natacha m’a appelé - coup de fil depuis son office. Je ne savais pas où était mon téléphone, j’ai donc répondu directement depuis la tablette - ce que je ne fais normalement jamais. Le son pour Natacha n’était donc pas le même que d’habitude. D’autant qu’installé au bureau, je n’avais pas même pris la peine de couper la musique avant de décrocher - pourquoi dit-on encore décrocher alors que, pour répondre, on ne décroche plus rien effectivement ?

Qu’est ce que c’est que cette musique d’ascenseur ? m’a-t-elle demandé alors que la fin de la courte conversation - elle m’informait simplement de l’heure à laquelle elle allait rentrer à la maison et me demandait s’il y aurait besoin de faire des courses - approchait.
Je fus choqué.
Musique d’ascenseur ? Oui, ton truc en fond avec juste des claviers pourris. Juste des claviers ? Pourris ? Et tu n’entends pas les guitares ? Non…
C’est sûr, un album de blues auquel il manque les guitares, il n’en reste pas grand chose. D’autant que j’étais, au moment du coup de fil, au dernier morceau de Blues from Laurel Canyon, constitué aux deux tiers de soli de six cordes…

Mon voisin du dessous m’a demandé il y a quelques temps - j’étais alors dans la cour, en train de préparer / réparer le vélo prêté par le frérot - ce que je jouais à la guitare, quel style… il avait entendu mes accords et désaccords. Ce qui est étrange. Non pas parce que l’isolation phonique entre les appartements est excellente - c’est même le contraire - mais parce que je joue très très peu depuis plusieurs mois. Lui-même a visiblement beaucoup joué à une époque, apparemment lointaine. Du blues. Du Chicago blues a-t-il précisé.
Ça m’a laissé sans voix. Car je dois bien avouer que je suis en effet incapable de dire quelle sont les différences entre le Chicago blues, le Delta blues, le Jon Spencer Blues ou autres…
Pour John Mayall, il s’agit de British blues, qui a sûrement ses spécificités… tout ce que je peux dire - mais c’est probablement considéré comme raciste aujourd’hui - c’est que ce John Mayall, si je n’avais entendu que sa voix et n’avais pas vu sa photo, j’aurais à coup sûr pensé qu’il s’agissait d’un chanteur noir américain… et sa façon de jouer de sa guitare aussi entretient la confusion… et c’est un compliment.

Blues from Laurel Canyon
John Mayall
Deram 1968 / 1989 / ????

01 - Vacation
02 - Walking on Sunset
03 - Laurel Canyon Home
04 - 2401
05 - Ready to Ride
06 - Medicine Man
07 - Somebody’s Acting like a Child
08 - The Bear
09 - Miss James
10 - First Time Alone
11 - Long Gone Midnight
12 - Fly Tomorrow

Aucun commentaire: