Après André Jolivet, ses Danses Rituelles, et son Mana, j’éprouvai tout de même le besoin de détendre un peu l’atmosphère. Que l’envoûtement ne tourne pas à la possession. Empyrean Isles d’Herbie Hancock s’est imposé à moi comme une évidence. Et effectivement, j’ai évacué toute trace de sérieux en dansant sur Cantaloupe Island - il n’existe ni vidéo ni témoin oculaire de ce massacre chaloupé, désolé… sauf Souris… mais elle gardera le silence.
N’allons pas en conclure que Empyrean Isles soit un album sans sérieux. Au contraire. Cantaloupe Island fait même plutôt figure de respiration, récréation entre des morceaux plutôt étranges voire inquiétants. Si sur Oliloqui Valley, ce sont surtout les leçons de Inventions and Dimensions qui semblent avoir été retenues, One Finger Snap et The Egg sont plus expérimentales. Comprendre bruitistes, grinçantes, anti-harmoniques, déconcertantes. Natacha était en plein cadavre dans la pièce d’à côté, porte fermée pendant The Egg. Il lui a semblé entendre, répété et répété, le bip qu’émet Windows lorsqu’on effectue une opération impossible.
Donner envie de danser puis se battre contre la facilité et proposer une nouvelle idée du beau… que pourrais-je demander de plus à un album de jazz ?
Empyrean Isles
Herbie Hancock
Blue Note 1999
01 - One Finger Snap
02 - Oliloqui Valley
03 - Cantaloupe Island
04 - The Egg
05 - One Finger Snap (alternate take)
06 - Oliloqui Valley (alternate take)
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