Samedi. Je range mon bureau. Le préparer pour les vacances, m’organiser pour cette courte période durant laquelle il va s’agir d’être efficace. Le préparer pour les invités qui viennent le soir, ne pas exposer sans cesse mon bazar sans nom.
Parmi les nombreuses feuilles qui protègent le parquet de la poussière, beaucoup de pages arrachées dans des magazines, belles images ou critiques (films, livres, disques) essentiellement. Je ramasse, je classe, je lis (relis) quelques paragraphes ou passage.
Je déterre une chronique de Télérama datant de l’été dernier. Eux aussi avaient exploré l’année 1973 en quelques albums publiés cette année-là - il n’y en avait, si je me souviens bien, qu’un seul en commun avec le hors-série des Inrocks. Les deux pages que je ramasse concernent Birds of Fire de Mahavishnu Orchestra. Coïncidence ou non, j’ai acheté le disque la veille chez Point Show, en même temps que mes huit singles.
Qu’on se comprenne, je n’ai pas acheté le disque parce que Télérama en avait parlé en août dernier. J’avais a priori totalement oublié cet article à propos de Birds of Fire - mais comment savoir ce qu’on a réellement oublié ? comment savoir s’il n’en reste pas quelque chose, caché on ne sait où dans le cerveau ? - et, en achetant cet exemplaire bon marché (Nice Price) datant des années 80, j’étais persuadé de tenter une aventure, de me payer un disque sur la seule foi du nom du groupe et des quelques photos au dos de la couverture.
Ce qui m’étonne le plus, c’est d’avoir ressorti ces deux pages précisément le jour - enfin, le lendemain - où j’achetai le disque. Je n’en finirai jamais de m’étonner de cette synchronisation heureuse des petits évènements de la vie.
Pour le coup, la description de l’album dans les pages de Télérama est on ne peut plus exacte. C’est une orgie sonore. Un groupe en perpétuelle accélération, quelque part entre rock virtuose et jazz démonstratif. Des soli de partout, de guitares, de claviers, de batterie. On ne sait pas trop si les musiciens jouent ensemble ou les uns contres les autres, en compétition. C’est ultra-impressionnant, un peu fatigant aussi, il faut l’avouer. Il y a quelques années, j’aurais détesté. Aujourd’hui, je trouve ça sympathique mais à petite dose. Je crois que je finirai par adorer ça : le jazz-fusion, comme le prog-rock, c’est de la musique pour vieux.
Birds of Fire
Mahavishnu Orchestra
CBS 1983
A1 - Birds of Fire
A2 - Miles Beyond
A3 - Celestial Terrestrial Commuters
A4 - Sapphire Bullets of Pure Love
A5 - Thousand Island Park
A6 - Hope
B1 - One Word
B2 - Sanctuary
B3 - Open Country Joy
B4 - Resolution
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