J’ai déjà écrit un billet sur tous mes disques et coffrets de Maurizio Pollini. Je vais donc malheureusement devoir me contenter d’un post-scriptum pour rendre hommage à cet immense pianiste qui vient de nous quitter. Mais que choisir comme disque pour accueillir ce PS ?
Cherchant au hasard (ou presque, j’ai privilégié les colonnes de gauche, celle du classique et du jazz) dans mes étagères, Accelerando du Vijay Iyer Trio s’est imposé à moi comme une évidence. Un pianiste pour rendre hommage à un pianiste. Sans que ce soit une facilité - Horowitz, Argerich, Gould, Planès, en tant que pianistes classiques eurent été des choix plus faciles.
J’ai acheté Accelerando en même temps que Solo, lui aussi orné sur la couverture d’une photo d’une œuvre merdique de Kapoor. Ce sont, à part cela, deux albums qui se ressemblent peu. Là où Solo variait les ambiances, les styles et les ambitions, Accelerando semble procéder d’un unique élan. Trois musiciens qui créent ensemble (véritablement ensemble, le piano domine mais le bassiste et le pianiste font plus qu’accompagner) un tourbillon sans pause ni temps mort - hors peut-être le dernier morceau, comme un retour au calme - qui saisit l’auditeur pour l’emmener dans une danse digne de celles que composaient Charles Mingus. On en ressort secoué et ravi à la fois.
Un doute me saisit. Comment appelle-t-on un post-scriptum placé avant le texte, un ante-scriptum ?
Accelerando
Vijay Iyer Trio
ACT 2012
01 - Bode
02 - Optimism
03 - The Star of a Story
04 - Human Nature
05 - Wildflower
06 - Mmmhmm
07 - Little Pocket Size Demons
08 - Lude
09 - Accelerando
10 - Actions Speak
11 - The Village of the Virgins
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