lundi 23 décembre 2024

2064 - A Night in Tunisia


Le disque (un double CD pour être exact) que je voulais, c’était un enregistrement des 6 Suites pour Violoncelle du bon vieux JS par Pau Casals. Et j’en ai trouvé un exemplaire neuf, encore sous cellophane (il s’est avéré, à la réception, que le disque n’avait pas été toujours stocké dans des conditions optimales, le livret est gondolé), à prix très raisonnable. Tellement raisonnable que les frais de port, pourtant pas bien élevés, constituaient un surcoût non négligeable - 2,50 euros pour 10 euros, ça fait tout de même 25%, pas besoin d’être prof de maths pour savoir que c’est trop.
J’ai donc cherché parmi les disques proposés par ce vendeur, un particulier, de quoi abaisser drastiquement ce  pourcentage. A Night in Tunisia de Art Blakey & the Jazz Messengers était à vendre, également sous cellophane. Un commentaire sur le site faisait du disque un éloge dithyrambique.

C’est une réédition - évidemment, l’album est sorti en 1960 ou 61 - datant probablement de la fin des années 80. À la simple lecture des titres sur le dos de la pochette, je sais que le plaisir ne sera pas total. Les morceaux 3 et 7 sont des bonus. Ils devraient être placés aux pistes 6 et 7. Quelle idée désastreuse de faire immédiatement suivre Sincerely Diana par une seconde prise du même morceau ? Et d’ainsi couper la dynamique, l’écoulement, de l’album ? Je vérifie sur Discogs. Les rééditions les plus récentes placent cette alternate take en fin de disque. Pour cette édition, le mal est fait. Tant pis pour moi.

Tant pis car c’est un album fabuleux. Le commentaire-critique sur Rakuten avait plus que raison. Ça débute direct par un solo de batterie d’Art Blakey qui impose un rythme d’enfer qui ne ralentira pas vraiment jusque la fin de l’album. Même sur les morceaux les plus cools, les plus sages, on est emporté. Il y a chez Art Blakey et ses Jazz Messengers une science, un secret qui semble bien gardé (de ce que j’ai lu, Art Blakey n’était pourtant pas avare lorsqu’il s’agissait de partager son amour de la musique), un art singulier pour produire une musique extrêmement riche, peuplée de solis, de breaks inattendus et de dissonances tout en préservant une dimension simple, évidente, ludique : sans donner l’impression de créer une musique savante, réservée aux avertis. 

A Night in Tunisia
Art Blakey & the Jazz Messengers
Blue Note ????

01 - A Night in Tunisia
02 - Sincerely Diana
03 - Sincerely Diana (alternate take)
04 - So Tired
05 - Yama
06 - Kozo’s Waltz
07 - When your Lover has Gone

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