Un groupe qui sample Iggy Pop hurlant "Brother" sur T.V. Eye pour l'inclure comme si de rien n'était dans une de ses chansons (I Might) est soit génial soit merdique - il ne peut y avoir d'entre-deux. Soit il a une imagination débordante soit il n'a pas d'idées... Wilco avec The Whole Love appartient définitivement à la première catégorie.
Ce sample illustre l'esprit de l'album : des chansons regorgeant d'idées au service de l'interprétation. Les arrangements sont complexes, souvent tarabiscotés, pleins de sons et d'effets et bruits parasites mais ne sont jamais un cache-misère. Bien au contraire, tout est fait pour enrichir des morceaux déjà dotés de mélodies parfaitement construites mais aussi pour éloigner le spectre d'une musique commerciale, calibrée, passe-partout.
Art of Almost et son final délirant, I Might, Born Alone pour ne citer que mes trois favorites, à défaut d'être d'évidents singles (il n'y a pas d'évident single sur l'album) auraient le profil de petits classiques si le groupe ne cultivait farouchement une indépendance revêche et un statut d'outsider un peu têtu...
C'est Natacha qui m'a fait découvrir Wilco. Elle connaissait et aimait déjà deux précédents albums du groupe américain, Summerteeth et Yankee Hotel Foxtrot sans les posséder pour autant - du moins pas en format physique (sans commentaire). The Whole Love a donc été notre premier disque de Wilco. On a acheté les deux autres précités peu après.
The Whole Love
Wilco
dBpm Records 2011
01 - Art of Almost
02 - I Might
03 - Sunloathe
04 - Dawned on Me
05 - Black Moon
06 - Born Alone
07 - Open Mind
08 - Capitol City
09 - Standing O
10 - Rising Red Lung
11 - Whole Love
12 - One Sunday Morning
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