vendredi 3 juillet 2020

0430 - In Concert : Brandeis University 1963


Bob Dylan est numéro 2 des ventes d’albums aux États-Unis avec son dernier opus Rough and Rowdy Ways et devient par la même occasion le premier artiste à classer un de ses disques dans le TOP 40 américain au cours de chaque décennie depuis 1960. L’occasion de rendre hommage au Zim...

L’hommage restera mesuré, à l’image de mon enthousiasme pour les plus derniers albums de Dylan : Disco 1950 n’est pas un de ces médias consensuels où tout le monde est beau et gentil et formidable...  au contraire, Disco MLM prend parfois un peu trop à coeur le diction Qui aime bien châtie bien et prend plaisir à brûler ce qu’il a aimé. Et j’ai profondément aimé Dylan - je l’aime toujours mais bien plus raisonnablement.
Le dernier album original de Dylan sur lequel j’entends des chansons que j’ai aimées a aujourd’hui près de vingt cinq ans (Time Out of Mind en 1997). Et le dernier disque que je me rappelle avoir acheté est ce In Concert : Brandeis University 1963, un vinyle sur lequel j’étais tombé par hasard chez Gibert au moment de sa publication et sur lequel je m’étais jeté sans hésitation. Un enregistrement live de Masters of War datant de 1963, on n’a pas besoin d’y réfléchir à deux fois... Le concert, pourtant, est assez étrange. Il eut lieu moins de 3 semaines avant la sortie de The Freewheelin Bob Dylan, album qui lança sa carrière après un premier album (au mieux) médiocre sobrement intitulé Bob Dylan. Pourtant, la setlist ne fait appel (hors Masters of War) à aucun des futurs immenses standards que celui-là contient... pas de Blowin’ in the Wind, pas de Girl from the North Country, pas de A Hard Rain’s A-Gonna Fall, pas de Don’t Think Twice, It’s Alright... non, à la place des talkin’ blues  (littéralement des blues où le texte est plus parlé que chanté... l’ancêtre lointain du slam...), par définition lourdauds, et des chansons oubliables... sauf Masters of War. C’est presque un concert incompréhensible, qui ressemble à un sabotage. Quel intérêt pour un jeune chanteur en devenir de ne jouer aucune (ou presque) de ses bonnes chansons ? Si ce n’est du mauvais esprit...

Je parlais d’hommage, je crois que c’est raté... j’aurais dû choisir un autre disque... après tout, j’ai plusieurs éditions de Bringing it all Back Home... tant pis, je ne vais pas changer alors que j’ai fini mon billet... moi aussi, souvent, j’ai mauvais esprit.

In Concert : Brandeis University 1963
Bob Dylan
Columbia Records 2011

A1 - Honey, Just Allow Me One More Chance (incomplete)
A2 - Talkin’ John Birch Paranoid Blues
A3 - Ballad of Holmes Brown
A4 - Masters of War
B1 - Talkin’ World War III Blues
B2 - Bob Dylan’s Dream
B3 - Talkin’ Bear Mountain Picnic Massacre Blues

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