Le connard du dessus, celui qui profite à fond des heures creuses pour faire des lessives, celui dont la très maud épouse possède le pas léger d’un bataillon de troisième-reicheux au pas de l’oie, celui dont les filles ont annexé pendant tout le confinement de l’an dernier la petite cour commune pour faire du vélo, de la trotinette et pousser des cris suraigus, a trouvé vendredi soir, un peu avant 23 heures, que nous faisions trop de bruit pour fêter les récents immenses succès macroniens dans la lutte contre le Covid. Nous en étions à deux heures ininterrompues de 45 tours. Nous venions de quitter le monde des 7 pouces pour celui des 12 pouces. Transmission était sur la platine ou alors, je ne suis plus tout à fait certain, c’était Grinderman avec Mickey Mouse and the Goodbye Man. Nick Cave est définitivement le plus fort (volume).
J’ai adoré Grinderman 2, le second album de Grinderman et c’est tout logiquement que j’ai acheté le single Mickey Mouse and the Goodbye Man quand je suis tombé dessus en fouillant dans les bacs - c’était très certainement au Virgin Megastore des Champs ou chez Gibert, boulevard Saint Michel - malgré le programme a priori peu alléchant, un live (dans une émission télé française, on entend même Taddeï présenter le groupe avec sa voix et son phrasé insupportables) et un remix de la chanson titre - en plus de la version album. Si le live ne s’écarte pas énormément de la version album, le remix, dû à Josh Homme (leader des Queens of the Stone Age) n’est pas inintéressant et constitue une relecture ludique du morceau dont les éléments les plus forts sont soulignés et organisés selon un dialogue plutôt malin.
Quant à l’objet en lui-même, sa pochette avec un dessin (une caricature ?) de Nick Cave est un peu effrayante mais le vinyle, blanc avec une ligne noire, est absolument magnifique.
Et si, de plus, c’est un disque qui fait chier les pisse-froid et les peine-à-jouir du troisième, je ne l’en aime que davantage.
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