J’ai longtemps rêvé du conte Saint Julien l’Hospitalier de Gustave Flaubert illustré par Amadeo de Souza Cardoso. Très longtemps. Depuis que j’ai acheté, chez Gibert, rue de la Paroisse, à Versailles, l’album de la rétrospective consacrée au peintre portugais au Grand Palais en 2016. Je n’étais pas allé voir l’exposition... et l’avait amèrement regretté en tournant les pages du fascicule acheté d’occasion un an plus tard ou à peine plus.
J’ai mis 3 ou 4 ans à dénicher sur le net - ce n’est pas le livre le plus facile à trouver... heureusement, il y a Amazon - et à oser commander le fac-similé de Flaubert par Cardoso. Trois ou quatre ans à le fantasmer, à l’imaginer superbe. À hésiter, pensant que l’objet ne serait jamais digne de mes attentes. Je l’ai reçu samedi après quelques péripéties postales. Et je n’ai pas été déçu... il est même encore plus beau que je ne l’espérais. Il arrive qu’on rêve des mois, des années durant d’une chose et que le résultat soit à la hauteur. C’est rare mais ça arrive..
Je me rappelle un film allemand dans lequel - entre autres choses - un gamin de RDA essayait de se procurer Exile on Main St. des Stones et finissait par en obtenir une copie pirate plus que pourrie sur laquelle on n’entendait absolument rien. Son frère lui disait alors que c’était le meilleur album du groupe car il pouvait l’imaginer exactement comme il le voulait... et ils se lançaient tous deux dans de l’air-guitar au dessus de la bouillie qui sortait des hauts-parleurs.
Le rapport ? On m’a vanté mille fois les mérites du disque. J’ai lu des articles, vu des documentaires sur sa conception et son enregistrement, en France, comme s’il s’agissait de mythologie. Après Aftermath, Beggars Banquet, Let it Bleed, Sticky Fingers ou Their Satanic Majesties, autant d’albums que j’adore, j’en attendais monts et merveilles. Je l’ai imaginé et rêvé comme le sommet qu’il est supposé être. Puis je l’ai acheté. Écouté.
Et...
Rien... rien de rien. De marbre.
Désolé. Je comprends pas. Je le trouve nul.
Exile On Main St.
The Rolling Stones
Virgin 1972
01 - Rocks off
02 - Rip this Joint
03 - Shake your Hips
04 - Casino Boogie
05 - Tumbling Dice
06 - Sweet Virginia
07 - Torn and Frayed
08 - Sweet Black Angel
09 - Loving Cup
10 - Happy
11 - Turd on the Run
12 - Ventilator Blues
13 - I Just Want to See his Face
14 - Let it Loose
15 - All Down the Line
16 - Stop Breaking Down
17 - Shine a Light
18 - Soul Survivor
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