vendredi 13 août 2021

0836 - Hyperspace


Les critiques n’ont pas toujours tort. Souvent. Très souvent même. Pas toujours.

Hier soir, mercredi soir, par exemple, nous avons regardé un film de braquage réalisé par l’espagnol qui a fait REC - bon film d’horreur pour le coup. Télérama en disait beaucoup de mal, de ce film de braquage. Du sous-Ocean’s (11, 12 ou 13 au choix - le meilleur est le 11, mon préféré, le 12 : Bruce Williiiiiiisssss !), bourré de clichés, sans surprise et pas palpitant pour un sou. Et c’était ça. Pas irregardable, n’exagérons rien, mais pas recommandable non plus.

Télérama toujours, était très tiède lors de la sortie de Hyperspace, le dernier album en date de Beck. Je ne connaissais que deux morceaux avant d’acheter l’album. Connaître est parfois un bien grand mot. J’avais entendu un bout de Saw Lightning dans une publicité - pour Adidas, je crois - et écouté une ou deux fois Everlasting Nothing sur YouTube, sur des enceintes de merde, donc. Les deux morceaux m’avaient enthousiasmé, je me suis donc dit que Télérama était encore à côté de la plaque - ça leur arrive fréquemment quand ils parlent de rock.
Sauf que Saw Lightning est très sympathique mais fonctionnait mieux dans le format de quelques secondes de la publicité. Sur album et étiré sur quatre minutes, ça tourne un peu en rond. Et que les énormes basses (qui ne ressortaient pas autant sur YouTube) qui polluent le début de Everlasting Nothing, sans gâcher le morceau me font tout de même tiquer. Et que ce sont les deux meilleurs morceaux de l’album. Enfin, c’est mon impression après trois écoutes - deux avant les vacances, une aujourd’hui (jeudi) même.
Car pour le reste, ça sonne plus comme un album de Pharrel Williams (producteur de l’album) que comme un album de Beck. Comme si les deux univers n’arrivaient pas totalement à se mélanger - Beck est pourtant un sacré touche-à-tout - et avaient été plaqués l’un sur l’autre. Tout le contraire de Modern Guilt (j’espérais que Hyperspace soit une sorte de suite à Modern Guilt comme Morning Phase constituait une suite magnifique au somptueux Sea Change) où la production de Danger Mouse servait entièrement les chansons de Beck tout en modernisant son son. Ici, la sauce n’a pas pris… ça a tranché… métaphore catastrophique alors qu’il n’est même pas déjà l’heure de préparer la tambouille.

Hyperspace
Beck
Capitol 2019

01 - Hyperlife
02 - Uneventful Days
03 - Saw Lightning
04 - Die Waiting
05 - Chemical
06 - See Through
07 - Hyperspace
08 - Stratosphere 
09 - Dark Places
10 - Star
11 - Everlasting Nothing

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