samedi 14 janvier 2023

1355 - The Original Mono Recordings : Highway 61 Revisited


Il y a, glissé dans la pochette de Highway 61 Revisited, le fac-similé d’un dessin à l’encre noire sur fond blanc. Un portrait de Dylan des lunettes de soleil sur le nez. Pas très beau. Et inutile dans cette dimension. Plus grand, on pourrait en faire un poster ou l’afficher au mur. De cette taille, qu’en faire ? Le glisser dans un portefeuille ? Je le laisse dans la couverture.

J’ai écouté ce matin, après une promenade du côté de la cathédrale et après Over, Under, Sideways, Down, Highway 61 Revisited. Et je l’ai remis, ce soir, disons en fin d’après-midi, la nuit tombe si tôt encore en ce 12 janvier, sur la platine, après une nouvelle promenade, cette fois du côté de Page et Plume et Saint Pierre du Queyroix.

J’écrivais il n’y a pas si longtemps sur ce blog que Highway 61 Revisited - je l’appelle Highway sixty one, n’ayant aucune idée de la façon donc on prononce le Revisited - n’était pas le meilleur Dylan et pourtant si. C’est en effet un album parfait. Tout y est excellent. Pourtant, il y a des chansons plus parfaites que d’autres. D’où une légère impression de déséquilibre qui me dérange un peu.
La faute à une entrée en matière archi-connue et pourtant à chaque fois impressionnante Like a Rolling Stone. La faute à une conclusion qui ressemble à un roman chanté Desolation Row. La faute, en plein milieu de l’album à Ballad of a Thin Man. Si on me demande mon Dylan préféré, je réponds sans hésiter Bringing it all Back Home. Si on me demande ma Dylan préférée je réponds Ballad of a Thin Man. Peut-on faire mieux que ce second couplet ? and somebody points to toy and says ‘it’s his’ / and you say ‘what’s mine ?’ / and somebody else says ‘well, what is ?’ / and you say ‘oh, my God, am I here all alone ?’ / but something is happening here and you don’t know what it is / do you, Mr. Jones ?

Lors de ma seconde écoute de la journée, j’ai remarqué que les meilleurs morceaux (les trois précités, Tombstone’s Blues et Queen Jane Approximately) étaient aussi les plus longs. Comme si, sur Highway 61, Dylan inventait un autre tempo voire un autre temps, où sa science grandissante d’une espèce de parlé-chanté dans lequel le phrasé, les inflexions et les intonations importent plus que la mélodie, ne s’épanouit réellement que sur la durée.

Et dire qu’il fera aussi bien si ce n’est mieux avec l’album suivant… mais ça, c’est pour demain.

The Original Mono Recordings : Highway 61 Revisited
Bob Dylan
Columbia 2010

01 - Like a Rolling Stone
02 - Tombstone Blues
03 - It Takes a lot to Laugh, it Takes a Train to Cry
04 - From a Buick 6
05 - Ballad of a Thin Man
06 - Queen Jane Approximately
07 - Highway 61 Revisited
08 - Just Like Tom Thumb’s Blues
09 - Desolation Row

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