samedi 11 avril 2020

0347 - Curtis


Allez, on ne se laisse pas abattre. Ce n’est pas la perspective d’un week-end de plus à rester enfermés qui va nous déprimer. On se remonte le moral. On se rebooste ! Et pour cela, il faut bien choisir sa bande son...
On peut opter pour Kool et son gang (on a ça en rayon), pour les excellents Boney M (oui, j’adore Boney M... on en reparle plus tard), pour le parrain (du funk) James Brown ou on peut se décider pour mieux encore (oui, c’est possible), le super-classe Curtis Mayfield.

J’ai acheté plusieurs albums de Curtis Mayfield dans les mois qui ont suivi mon acquisition de l’excellente B.O. du film (que je n’ai, honte à moi, toujours pas vu) Superfly. Curtis, son premier album solo, sous son nom propre, après son départ des Impressions, fut, si je me souviens bien, le troisième que j’ai acheté, dans une édition japonaise étrangement cheap - les Nippons (est-ce politiquement correct de dire Nippon ? Aucune idée... je voulais juste éviter la répétition du mot Japonais) nous ont habitués à de superbes disques avec titres bonus, pochettes soignées, livret fourni... on prend goût au luxe.

Il suffit d’une minute de (Don’t Worry) If There’s A Hell Below We’re All Gonna Go (oui, le titre est un peu long...) pour retrouver la pêche. La basse gronde. Les percussions sonnent merveilleusement. Suit un tapis de cordes mutines - c’est un adjectif, mutines, que j’aime bien accoler à cordes... je le dis aussi, que les cordes sont mutines, à propos d’une chanson de Ash, Gone the Dream, sur 1977 (tiens, encore un disque qui manque à ma collection) bien que les cordes ne sonnent pas du tout de la même façon qu’ici... du coup, cordes mutines, ça ne signifie plus rien... si ça a jamais signifié quelque chose... tant pis... - la chanson n’est pas commencée que Curtis Mayfield a déjà converti les plus réticents... pour les autres, c’est peine perdue, il n’y a plus rien à tirer de ceux qui ne se sont pas déjà mis à danser...
Et il ne s’arrête pas là, le bougre... cette guitare  ! et ces cuivres étincelants ! et ce falsetto qui culmine sur le refrain de Move On Up (le tube de l’album)... Curtis Mayfield avait tous les talents : arrangeur, compositeur, chanteur, guitariste, activiste (il fut une icône du mouvement Black Power et on retrouve ici cet engagement sur des chansons comme We The People Who Are Darker Than Blue ou Miss Black America)... peu sont de taille à lutter avec un tel génie.

Et dire qu’il fera encore mieux peu après avec Roots et surtout Superfly...

Curtis
Curtis Mayfield
WEA 1970 / 2013

01 - (Don’t Worry) If There’s A Hell Below We’re All Gonna Go
02 - The Other Side Of Town
03 - The Makings Of You
04 - We The People Who Are Darker Than Blue
05 - Move On Up
06 - Miss Black America
07 - Wild And Free
08 - Give It Up

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Nippon est politiquement correct et est synonyme de japonais. A priori, c'est même le terme d'origine dans la langue elle-même. Nippon se prononce (plus ou moins) "nippon" ou "nihon" et désigne le Japon (le pays) : le terme "japonais" lui-même n'est qu'un dérivé consécutif à la prononciation occidentale de ces termes.
CC

Maurice L. Maurice a dit…

Merci, Dr Robert Larousse Littré