Nous avons habité à Compiègne un peu plus d’un an. Presque dix-huit mois. De fin 2010 au printemps 2012. Pas notre meilleure période, je l’ai déjà dit, même si j’y ai écrit La Montre, la première version - la seconde n’est toujours pas achevée malgré une tentative avortée sur Archives - et Dring. J’ai acheté peu de disques à l’époque, je ne m’en souviens (sur le moment... en réfléchissant davantage, j’en trouverais peut-être deux ou trois autres) que de quatre dont Submarine... et un enregistrement des trois dernières Sonates pour Piano de Beethoven par Alexei Lubimov.
Il n’y avait pas de disquaire à Compiègne. Pas en centre-ville. Le Nuggets (à l’évocation de cette pas franchement regrettée chaîne de disquaires, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel) a fermé dans les semaines qui ont suivi notre emménagement. Il y avait certes un Cultura (je lève de nouveau les yeux au ciel) ou un autre magasin du même type en zone commerciale (je viens de vomir) mais aller dans cet enfer exigeait une voiture (nous n’en avions pas, nous n’en avons jamais eu) ou de prendre un bus qui semblait être constamment rempli de toute la misère humaine...
Il y avait en revanche une librairie tout à fait correcte, La Librairie des Signes, cachée dans une petite rue à deux pas du centre-ville. Il y avait toujours une petite vingtaine de disques en vente. Essentiellement des disques du réseau de distribution d’Harmonia Mundi. C’est là que j’ai acheté ces Sonates pour Piano de Beethoven. Un peu au hasard. Au feeling. Un peu, avouons-le, parce que j’avais envie d’acheter un disque.
Les trois dernières sonates pour piano de Beethoven ne sont pas ses œuvres les plus immédiates. Si on les compare à ses sonates les plus célèbres (Mondschein, Appassionata, la Tempête...), bien plus limpides, elles apparaissent même assez absconses, compliquées... Au bout de dix ans, je ne les ai toujours pas bien cernées... je ne désespère pas... je continue de les écouter de temps en temps... et je chéris ce disque car il fut mon premier de ce bon vieux Ludwig van (j’ai honte d’avoir attendu mes 28 ou 29 ans avant d’acheter du Beethoven) et l’un des rares bons achats effectués à Compiègne... et surtout parce qu’il est, en quelque sorte, le grand frère (même label, même interprète, même son de piano ancien) que mon disque classique favori... qui ne viendrait que cinq ans plus tard.
Piano Sonatas op. 109, 110, 111
Ludwig van Beethoven - Alexei Lubimov
Zig-Zag Territoires 2010
01-02 - Sonate pour piano op. 109
03-06 - Sonate pour piano op. 110
07-08 - Sonate pour piano op. 111
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