mardi 16 février 2021

0658 - Head Hunters


Je n’ai pas acheté que Michael Jackson & The Jackson 5, jeudi dernier, à Gibert. Je suis aussi allé traîner du côté du rayon jazz, toujours bien fourni. Plusieurs disques y étaient distingués d’un autocollant indiquant « Coup de Coeur » d’un vendeur. J’étais à deux doigts de faire une razzia. Puis je me suis ravisé. Pour des raisons qui m’échappent à présent. Il y a des choses ainsi que je ne m’explique pas.

Je ne suis reparti qu’avec Head Hunters de Herbie Hancock. Qui n’avait même pas d’autocollant « Coup de Coeur ». Mais qui est un classique que j’avais envie d’entendre depuis très longtemps. Et que je n’ai pas trouvé à la médiathèque de Versailles.
Head Hunters a la réputation d’être l’album de la rupture dans la discographie d’Herbie Hancock. Rupture musicale. Ou, si ce n’est celui de la rupture, alors le plus représentatif d’une deuxième partie de carrière où Herbie quitte le jazz « traditionnel » (ce n’est certainement pas le bon mot : le génial Inventions & Dimensions n’a rien de banal) pour un jazz électrique et funky, décrié par les uns, applaudi par les autres.
Je ne savais donc pas trop à quoi m’attendre. J’appréhendais un peu. Craignais un chef d’œuvre de mauvais goût, bourré jusqu’à la gueule de sons de synthétiseurs à vomir.

Des sons étranges, déroutants, il y en a... mais de flûtes et d’autres instruments à vent. Car pour ce qui est des claviers, ils sont magiques. Et les interprétations, cools comme jamais sans jamais sombrer dans le vulgaire. Il n’y a qu’à écouter Watermelon Man, réinvention complète d’un morceau du premier album, Takin’ Off, sorti dix ans plus tôt, pour s’en convaincre : Herbie est vraiment le meilleur.

Head Hunters
Herbie Hancock
Columbia 2011

01 - Chameleon
02 - Watermelon Man
03 - Sly
04 - Vein Melter

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