Je trouve de plus en plus suspect que tant de groupes de rock revendiquent l'envie d'expérimenter à tout prix, d'explorer de nouveaux territoires. Après avoir, des années durant, péniblement peaufiné leur rock et leur roll, ayant enfin rencontré le succès avec leur premier ou leur deuxième album, ces groupes décident soudainement qu'il est temps d'aller voir ailleurs et d'ajouter de l'électro, du dub ou du hip hop à leur univers sonore. C'est parfois réussi. De temps en temps (rarement, ne nous faisons pas d'illusions) carrément génial. Le plus souvent, il me semble, cela trahit surtout un énorme manque d'inspiration, que la profusion de bits ou l'ajout de passages rappés peinent à masquer...
D'autres groupes ont choisi la voie inverse. Ont choisi de creuser le même sillon. Encore et encore. D'affiner leur discours. De garder le décor et de se concentrer sur l'écriture et la composition plutôt que d'opérer un ravalement de façade cache-misère. Mazzy Star est de ceux-là. Mazzy Star avaient trouvé leur style dès leur premier disque (guitares noyées dans la reverb, batterie minimaliste voire absente, morceaux résolument down-tempo, voix de Hope Sandoval mise en avant) et n'ont fait que répéter leur formule magique sur les disques suivants, se contentant (c'est un oxymoron) d'écrire des chansons toujours un peu meilleures...
Décidé à faire un (petit) break au milieu de mes écoutes de Kula Shaker, je me suis passé, jeudi après-midi le magnifique album homonyme de Slowdive dont je parlais justement dans le billet consacré à K puis She Hangs Brightly de Mazzy Star, choisi un peu plus au hasard dans ma discothèque.
Décidé à faire un (petit) break au milieu de mes écoutes de Kula Shaker, je me suis passé, jeudi après-midi le magnifique album homonyme de Slowdive dont je parlais justement dans le billet consacré à K puis She Hangs Brightly de Mazzy Star, choisi un peu plus au hasard dans ma discothèque.
Je croyais jusqu'à jeudi que She Hangs Brightly était le deuxième album sorti par Mazzy Star après le splendide So Tonight that I Might See. C'est en décidant d'écrire un billet sur l'album et en recopiant les crédits ci-dessous que je me suis aperçu qu'il lui était antérieur. She Hangs Brightly, que je trouvais avant cette découverte très beau et plutôt malin (cf. les citations assez osées de I'll be your Mirror du Velvet Underground sur Blue Flower et de You Really Got Me des Kinks sur Ghost Highway - après ça, on va traiter Noel Gallagher de voleur), me plait encore plus maintenant que je sais qu'il est en réalité le premier opus du groupe. She Hangs Brightly n'est pas qu'une suite (qui tient la route) à un album fabuleux, ce sont les fondations d'un style et d'une identité qui se perpétuent (certes épisodiquement) jusqu'aujourd'hui... sans jamais se renier.
She Hangs Brightly
Mazzy Star
Capitol 1990
01 - Halah
02 - Blue Flower
03 - Ride it On
04 - She Hangs Brightly
05 - I'm Sailin'
06 - Give you my Lovin
07 - Be my Angel
08 - Taste of Blood
09 - Ghost Highway
10 - Free
11 - Before I Sleep
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