Restons à York, puisque nous y faisons depuis quelques jours (ou presque) des aller-retours.
Comme je l’ai déjà raconté, ma plus grande découverte musicale à York ne fut ni Suede ni Cast ni l’album blanc des Scarabées mais l’immense saxophoniste qu’était John Coltrane. J’avais beaucoup téléchargé de musique sur le disque dur de mon ordinateur portable avant de partir en stage ouvrier. Six semaines sans musique, ce n’était pas concevable.
De ces heures de musique, je n’ai presque profité que de Giant Steps, My Favorite Things et Olé. Il y avait déjà bien assez à faire avec ces trois albums. Les murs de la résidence étudiante dans laquelle nous étions logés étaient assez fins, mes voisins en ont largement profité malgré le faible volume sonore que je m’autorisais : j’avais régulièrement droit à des commentaires sur les morceaux que je passais.
Parmi ces trois monuments coltraniens, My Favorite Things a toujours été mon préféré. Celui que j’écoute le plus souvent. Pour le morceau titre. Et pour Summertime. Deux standards du répertoire jazz. Que le saxophoniste, comme débarrassé de sa tâche de compositeur, s’amuse à tordre et retordre en tous sens avec une liberté folle. On l’entend rechercher tout au long des quarante minutes de l’album les limites de son instrument et les limites de la mélodie. Sans jamais perdre de vue l’essentiel : le plaisir, celui du musicien et celui de l’auditeur. Et le mien, donc.
My Favorite Things
John Coltrane
Atlantic - Rhino 1998
01 - My Favorite Things
02 - Everytime We Say Goodbye
03 - Summertime
04 - But not for Me
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