Ils étaient cinq la première fois, plus que trois la seconde. Je parle des albums de jazz Coup de Coeur que j’avais repérés une après-midi chez Gibert et que j’avais regretté de ne pas avoir emportés tous d’un coup avec moi. Le dernier d’entre eux est - pure coïncidence ? - We Three de Roy Haynes (batterie), Phineas Newborn (piano) et Paul Chambers (bassiste, qui officia notamment sur Giant Steps, quelques années après ce We Three).
C’est l’album, parmi les trois, pour lequel je savais le moins à quoi m’attendre. Peur d’un disque un peu pépère, genre jazz d’ascenseur. Je disais la dernière fois qu’un album de jazz doit être capable de me convaincre en un rien de temps. Celui-ci n’eut besoin que de 12 secondes : le temps d’une fabuleuse intro de batterie qui a tout du mini-solo. Il n’y a plus ensuite qu’à surfer sur la rondeur de la contrebasse de Paul Chambers, qu’à admirer les pirouettes du piano et de la batterie qui se jouent avec adresse des thèmes et mélodies réunies sur cet album - il n’y a qu’une composition : Sugar Ray par Phineas Newborn. C’est évidemment virtuose. C’est surtout sans temps mort et source d’un plaisir ininterrompu. J’ai osé parler de jazz d’ascenseur ? Je présente mes plus plates excuses.
We Three
Roy Haynes with Phineas Newborn and Paul Chambers
Prestige 2007
01 - Reflection
02 - Sugar Ray
03 - Solitaire
04 - After Hours
05 - Sneakin’ Around
06 - Our Delight
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire