Ce samedi matin, j’ai mis Meddle de Pink Floyd sur la platine. Juste après la voiture qui avait accompagné le petit déj’. En CD. Solution de facilité. Solution pratique. C’est un tort évidemment. J’en ai pourtant deux des éditions vinyles de Meddle. Une récupérée chez Marie-Claire. L’autre - remasterisée en 2016 - achetée il y a 9 mois environ à la FNAC Parly 2.
Un tort disais-je car Meddle - comme Atom Heart Mother - sont des albums qu’il ne faudrait écouter qu’en vinyle. Car ce sont des albums pensés, conçus par et pour (pour et par ?) le vinyle. Avec une face plutôt classique de morceaux presque normaux (tout est dans le presque). One of these Days parvient presque à rivaliser avec Let There be More Light. A Pillow of Winds est un titre presque aussi intraduisible que A Saucerful of Secrets. Fearless n’avait peut-être pas besoin du Never Walk Alone pour être une réussite. San Tropez propose une ambiance de vacances. Seul Seamus (le Mademoiselle Nobs de Pompeii) avec son chien qui chante tient plus de la blague.
Mais l’intérêt de Meddle en vinyle tient à sa face B. Occupée par un seul morceau. Echoes. Dont on ne saisit toute la démesure, la folie, la prétention, la boursouflure, le génie, le jusqu’au-boutisme que sur vinyle. Sur CD, Echoes s’enchaîne trop simplement, de manière trop fluide, c’est juste un long morceau un peu bizzarre. Sur vinyle, c’est un totem, un monument, un monolithe - oui, comme celui de Kubrick… qui aurait bien aimé utiliser la musique du groupe dans ses films, ce qui lui fut (à regret, postérieurement) refusé.
Meddle
Pink Floyd
Pink Floyd Records 2016
A1 - One of these Days
A2 - A Pillow of Winds
A3 - Fearless
A4 - San Tropez
A5 - Seamus
B - Echoes
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